jeudi 6 juillet 2006

Dossier vaudois des 523: 67 permis de séjours accordés, 16 renvois

Lire la dépêche de l'ATS
Berne a rendu ses premières décisions dans le dossier dit des "523". Sur les 229 requérants d'asile déboutés dont le sort est encore en suspens, 67 ont reçu un permis de séjour des services de Christoph Blocher. Seize personnes seront renvoyées.

L'opération Bus-net est prolongée

Lire l'article de Patrick Combremont dans 24heures
C’est net: l’action de propreté dans les véhicules TL à la halte de Saint-François suscite les avis positifs tant de l’entreprise que des passagers. Elle va se prolonger et s’étendre à l’arrêt du Tunnel.
«Nous avons de bons échos de la part des chauffeurs et des clients. Les membres de l’équipe aident parfois les per­sonnes âgées et les mamans avec des poussettes à monter ou descendre du bus. Les nom­breuses réactions favorables, à l’interne et à l’externe, nous encouragent à poursuivre», se réjouit François Longchamp, responsable de projet et de «bus: net».
L’opération a été lancée dé­but mai par l’entreprise de transports lausannois et la Fa­reas, qui s’occupe des deman­deurs d’asile dans le canton. Ce programme d’occupation de re­quérants, affectés au nettoyage des bus à la halte de Saint-Fran­çois, avait d’emblée provoqué les reproches d’«exploitation» émis par le syndicat SUD. Celui-ci critiquait le montant bas de 300 francs que ces vo­lontaires reçoivent par mois pour cette activité. Alors que la rémunération prévue dans la branche du nettoyage est large­ment supérieure. De leur côté, après huit se­maines, les initiateurs tirent un premier bilan de cette expé­rience: «Ce n’est pas une étude, mais les résultats sont globale­ment positifs».
50 kilos par jour
L’action sera prolongée «au moins jusqu’à la fin de l’an­née ». Elle sera aussi étendue au Tunnel, où une équipe de deux s’activera à partir du 17 juillet. Il ne s’agit cependant pas de personnes supplémentaires, puisqu’elles seront en fait dé­placées de Saint-François, où il y a moins à faire le matin que l’après-midi.
L’opération «bus: net» réunit ainsi dix personnes. Selon les TL et la Fareas, elle apporte un plus à la qualité du service et contribue à une meilleure inté­gration des requérants d’asile. Mais elle permet également de récolter quelque 50 kilos de papier dans les bus chaque jour, ainsi que d’autres déchets recyclables.

Jean-Claude Mermoud ne cherche pas de solutions

Lire l'article de Viviane Menetrey dans 24heures:
La présidente du PSV, Josiane Aubert, dénonce l’attentisme du conseiller d’Etat. Elle lui reproche aussi d’utiliser l’émeute de Bex pour faire campagne en faveur des nouvelles lois sur l’asile et les étrangers.
«A qui profite l’application de la loi?» La présidente du Parti socialiste vaudois, Josiane Aubert, sort de sa réserve après les incidents survenus à Bex le 26 juin dernier. Suite à une bagarre entre le patron d’un bar et un dealer guinéen sans-papiers, une vingtaine d’Africains ont saccagé un bar. Au nom du parti, elle a déposé mardi une interpella­tion devant le Grand Conseil dans laquelle elle dénonce l’«attentisme» de Jean­ Claude Mermoud et du chef de la sécurité, Charles-Louis Rochat.
- Pourquoi le PS sort­­il de sa réserve maintenant?
- Jean-Claude Mermoud a dé­claré dans Le Matin Dimanche que les nouvelles lois sur l’asile et les étrangers, votées le 24 sep­tembre, permettront de ren­voyer plus facilement les délin­quants, tel le dealer guinéen de Bex, cela grâce à l’extension de la durée de détention administra­tive de 9 à 18 mois. C’est totale­ment faux: le problème n’est pas la durée de détention, mais l’uti­lisation que l’on fait de cet outil. - Estimez­­vous que Jean­­Claude Mermoud n’a rien fait pour renvoyer les délin­­quants?
- Ce n’est pas qu’il n’a rien fait, mais il ne met pas assez d’éner­gie pour trouver des solutions pour renvoyer les délinquants. Il n’y a pas de réelle volonté politique dans ce canton. A l’heure actuelle, les délinquants sont arrêtés, puis relâchés dans la nature. Mais est-ce qu’on uti­lise vraiment les mesures de contraintes? Dans le cas du Guinéen de Bex, des démarches auraient pu être entreprises avec le Sénégal ou le Nigeria, deux Etats qui acceptent des ressortissants d’autres pays d’Afrique sans papiers. Les autorités feraient mieux de s’oc­cuper de ces gens-là, au lieu de s’acharner à renvoyer des fa­milles qui travaillent et son bien intégrées.
­­Quelle attitude le canton devrait­­il adopter?
- Il doit y avoir une recherche de solutions conjointes sur les questions de sécurité entre Jean-Claude Mermoud et Charles-Louis Rochat, mais aussi avec M. Blocher. Bien sûr, ce n’est pas facile, nous con­naissons les difficultés qu’il y a à renvoyer ces gens, mais c’est possible. Ruth Metzler a réussi à conclure des accords de ren­voi avec certains pays. Quant à M. Blocher, nous n’avons aucune information concer­nant de nouveaux accords.

Pourquoi le dealer de Bex n’a pu être expulsé


Lire l'article de Titus Plattnet dans L'Hebdo
Multirécidiviste, le Guinéen à l’origine du saccage d’un bar à Bex ne peut être renvoyé dans son pays. La Suisse manque cruellement d’accord de réadmission.
Conclusion de l'article:
«Christoph Blocher ne s’est pas vraiment illustré dans sa volonté de conclure ce genre d’accords, estime le président du Parti libéral Claude Ruey. J’imagine bien que ça n’est pas simple, surtout avec certains pays africains, mais lorsque l’UDC vote des restrictions de crédits pour l’aide au développement, cela ne facilite pas vraiment les négociations.»

Si Christoph Blocher parvenait à signer des accords de réadmission avec tous les pays de l’Afrique subsaharienne, environ 2600 des 9400 personnes actuellement en instance de renvoi pourraient être ramenées de force chez elles. De quoi désorganiser efficacement certaines filières de dealers, qui, comme le soulignent les services de police, sont souvent composées de ressortissants de ces pays-là.

Les sans-papiers, casse-tête estival de Sarkozy

Lire l'article de Sylvain Besson dans le Temps - international
Après l'annonce mi-juin du ministre de l'Intérieur d'une possible régularisation sous conditions, des milliers d'immigrés clandestins se pressent devant les préfectures.