jeudi 20 septembre 2007

Buffet interculturel

YVERDON-LES-BAINS Dans le cadre de la Semaine du goût, un buffet interculturel et un repas communautaire auront lieu demain de 12 h à 13 h 30 à l’Espace Prévention (rue de la Plaine 9). Des femmes vont cuisiner et proposer une dégustation des plats typiques de leur pays. Cette activité est proposée par la section nord-vaudoise d’Appartenances, association ayant pour but d’améliorer la collaboration entre les migrants et les Suisses. Inscriptions: 078 652 23 44. 2

L’UDC, un cas à part au sein de l’Europe

Le parti de Christoph Blocher fait campagne pour rester numéro un en Suisse. Mais partout en Europe, les populismes reculent. Le politologue français Yves Mény explique ce Sonderfall helvétique. Une interview réalisée par Serge Gumy pour 24 Heures.


AFFICHES Selon Yves Mény, les mouvements comme l’UDC «se disent les représentants de l’immense majorité travailleuse de la communauté, par opposition aux élites qui tiennent à l’écart le «vrai peuple» pour s’accrocher à leur pouvoir.» (Keystone,Genève, 31 août 2007)

– Yves Mény, l’UDC est pour vous un parti populiste. A quoi cela se voit-il?
– Le populisme, qui peut être de gauche comme de droite, est par définition «contre»: contre les institutions, contre les élites en place, taxées de corrompues, d’inefficaces et d’insensibles aux intérêts du peuple, ce «vrai peu­ple » dont les mouvements popu­listes se veulent les porte-parole. Ces partis mettent aussi l’accent sur la communauté, incarnée par un leader. Communauté forte, homogène, à l’exception de quel­ques résidus à exclure (étrangers, ennemis de classe, etc.).

– Les partis populistes reculent en Europe. Pourquoi pas en Suisse?

– C’est vrai que les populistes refluent en Europe, sauf peut­être en Pologne. Le déclin peut survenir quand ces mouvements ne parviennent pas au pouvoir et sont dépouillés de leur pro­gramme
par d’autres formations voisines sur l’échiquier politique. C’est ce qui est arrivé au Front national en France, dont Nicolas Sarkozy a pillé l’électorat. Par ailleurs, les populismes meurent ou perdent de la vitesse quand ils arrivent au pouvoir à l’intérieur d’une coalition. L’exercice des responsabilités gouvernementa­les les oblige en effet à ravaler une partie de leurs revendica­tions et leur fait perdre leur virginité politique.
– Mais l’UDC siège au Conseil fédéral et pourrait rester malgré tout le premier parti de Suisse le 21 octobre!

– Le cas suisse est intéressant, car vous avez une forme de gou­vernement très diluée qui rend plus difficile d’attribuer la res­ponsabilité du pouvoir à une per­sonnalité ou à un parti. Cela a
pour effet de ralentir l’ascension des mouvements populistes et de freiner leur descente. J’ajoute que les systèmes politiques qui comprennent une part de démo­cratie directe, comme en Suisse ou aux Etats-Unis, offrent aux populismes des canaux d’expres­sion plus forts que dans les systè­mes parlementaires. J’en conclus que le mouvement peut durer plus longtemps en Suisse qu’ailleurs en Europe.
– L’UDC, dans sa campagne, dénonce le complot dont elle serait victime. Marque de fabrique du populisme?

– Tout à fait. Ces mouvements se disent les représentants de l’im­mense majorité saine et tra­vailleuse de la communauté, par opposition aux élites qui tiennent à l’écart le «vrai peuple» pour s’accrocher à leur pouvoir. Ce «seul contre tous» est un dis­cours récurrent dans les populis­mes.

– Vous mettez l’UDC sur pied d’égalité avec le Front national et le FPÖ autrichien. Est-elle pour vous un parti d’extrême droite?

– J’hésiterais à aller aussi loin. Il y a certes dans le discours popu­liste une part de provocation. La
rhétorique populiste s’appuie sur la communauté à l’exclusion de «moutons noirs», mais cette rhé­torique a été utilisée aussi à gauche contre les ennemis de classe. Et puis, si le populisme a énormément de défauts, il a une seule qualité: il permet de faire émerger des problèmes que la classe politique a enfouis sous le tapis.
– L’UDC survivra-t-elle au départ de Christoph Blocher?

– Ce défi n’est pas propre aux populismes, souvenez-vous de ce qui est arrivé aux gaullistes après le départ du Général! Cela dit, dans ces mouvements, la person­nalisation est effectivement beau­coup plus forte que dans d’autres partis. La preuve: beaucoup d’Européens ont entendu parler de Christoph Blocher, alors que personne ne connaît les autres conseillers fédéraux. Le départ du leader constitue donc pour les populismes un défi plus grand, dans la mesure où le chef sert de ciment à une formation dont les électeurs sont naturellement mo­biles. Mais les autres partis suis­ses auraient tort d’attendre la retraite de Christoph Blocher pour voir l’UDC refluer…

Blocher sur Euronews

...Le leader du parti du peuple, une formation de droite, est au coeur d'une polémique alors que se profilent les élections générales du 21 octobre. Les opposants du ministre de la Justrice l'accusent de mener une campagne raciste. Sa tactique est même critiquée par la présidente Michèle Calmy Rey et le ministre de l'Intérieur qui l'a comparé à Benito Mussolini. Climat inhabituel dans un pays marqué par le consensus entre partis.

C'est une affiche de campagne présentée par l'UDC de Blocher qui a mis le feu aux poudres d'après ses opposants. On y voit un mouton blanc chasser à coup de pied un mouton noir, promettant plus de sécurité en Suisse. Le parti du peuple fait campagne sur les valeurs traditionnelles suisses, le refus du multiculturalisme, la critique de l'Islam ou du travail des femmes.

Christoph Blocher est également au coeur d'une autre affaire. Des programnes diffusés par une webtv qui lui est dédiée vont maintenant passer sur des chaînes régionales. L'organisme de surveillance des médias soupçonne une violation des règles électorales par de la publicité déguisée.

Avec ses affiches polémiques, son ton vindicatif et provocateur, l'UDC de Blocher fait la course en tête dans les sondages, à un mois des élections générales.
Voir la séquence TV

Regroupement collectif, La Suisse procède déjà à des tests ADN

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
La France s'agite autour de l'introduction de tests génétiques pour les migrants qui veulent rejoindre leur famille. En Suisse, c'est déjà possible. Pour éviter les cas de fraudes. Mais un certain flou juridique subsiste.

7 candidats noirs se présentent côte à côte


Sept candidats noirs au National, presque tous de gauche, présentent leur programme. Ils ne veulent pas que l'on ne retienne d'eux que leur origine étrangère. Or n'est-ce pas le risque qu'ils encourent en faisant ainsi front commun?
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
Lire sur le même sujet "Ensemble pour bâtir la confiance" sur swissinfo

Europe: baisse des demandes d'asile, augmentation des illégaux

Lire cette info dans fenêtre sur l'Europe
Dans son rapport 2006, EURODAC, la base de données de l’UE de comparaison des empreintes digitales des demandeurs d’asile et des immigrants illégaux, montre que le nombre de demandes d’asile continue à diminuer. Par contre le nombre de personnes ayant franchi illégalement les frontières de l'Union européenne a augmenté de 64% par rapport à 2005.

En 2006 Eurodac a traité 165 958 séries d'empreintes digitales de demandeurs d'asile, 41.312 de personnes ayant franchi irrégulièrement les frontières et 61 431 de personnes arrêtées en séjour irrégulier sur le territoire d'un Etat membre.

Faut-il interdire les BD racistes de Hergé?

Trop c'est trop! «L'album Tintin au Congo a peut-être sa place dans les musées, mais pas dans les librairies et les bibliothèques.»


Même les bêtes y sont supérieures aux Noirs !

Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), fait défiler sur un écran les pages de l'ouvrage de Hergé, publié en 1930, comme autant de preuves d'un racisme «offensant». Difficile, bien sûr, de lui donner tort. Exemple: quand Tintin guérit en un tour de main un brave chasseur qui croyait mourir, son épouse remercie le reporter à genoux: «Li Blanc est bon! Li grand sorcier! Li guéri mon mari!» En repartant, Milou, un chien faut-il le rappeler, philosophe: «N'est-ce pas que nous sommes des as?» Dans ce grand classique, deuxième de la série, «même les bêtes sont supérieures aux Noirs», s'étrangle Lozès, qui affirme avoir reçu de nombreuses demandes d'intervention.

Lire la suite dans la Tribune de Genève