samedi 11 mars 2006
Rencontre en Blocher et les 523
Une délégation du Conseil d'Etat vaudois a rencontré, en toute discrétion, mercredi, le conseiller fédéral Christoph Blocher pour parler des fameux "523" requérants d'asile frappés de non-entrée en matière sur territoire vaudois. L'information est révélée par le quotidien "Le Temps", vendredi matin. Ecoutez l'interview de Jean-Claude Mermoud, conseiller d'Etat vaudois en charge du dossier des "523".
IL est temps de faire confiance à Jean-Claude Mermoud
Dans son éditorial paru dans 24heures, Michel Pont ne craint pas d'aller à l'encontre de la manière dont le magistrat vaudois est perçu dans les milieux de l'asile. De plus cet éditorial appelle à des réactions des lecteurs du grand quotidien. Nul doute qu'il va y avoir des réactions dans les jours qui viennent...
Jean-Claude Mermoud a été impitoyablement attaqué depuis qu'il a repris le dossier de l'asile des mains de Pierre Chiffelle. D'abord et surtout parce qu'il est UDC et qu'à ce titre il symbolise le diable aux yeux des défenseurs les plus déterminés des requérants déboutés. Plus le temps passe et plus cette réputation se révèle fausse et injustifiée. Voilà un magistrat déterminé, qui, sans effets de manches, est en train de redonner aux Vaudois une certaine crédibilité dans le dossier douloureux de l'asile. Il est frappant de constater à quel point Jean-Claude Mermoud a tenu la même ligne durant tous ces mois. Pas de régularisation collective, discussion sur les cas difficiles, mais fermeté envers les personnes coupables de délits, enfin respect des prérogatives légales de la Confédération, seule manière pour le canton d'être pris au sérieux à Berne.
Cette ligne cohérente permet au canton d'espérer sortir la tête de l'eau et de passer à autre chose. Encore faut-il que les défenseurs les plus zélés de la cause des «523» acceptent le compromis qui se dessine et ne se lancent pas dans une nouvelle surenchère. Qu'ils cessent notamment de proclamer «qu'un renvoi est un renvoi de trop», car il y a des cas qui sont indéfendables. Le dire n'est pas céder à une quelconque xénophobie, mais admettre la réalité. Ni intransigeance absolue, ni angélisme naïf.
Le canton a désormais une belle carte à jouer. Il marquera le point à condition que le Grand Conseil se tienne tranquille, qu'il n'ajoute pas une couche supplémentaire de complexité à un dossier déjà suffisamment difficile. A cet égard, les menaces des socialistes de précipiter les choses et de revenir à la charge avec le décret Melly ne sont pas de bon augure. Il vaut mieux, en espérant qu'il avance uni, laisser agir le Conseil d'Etat dont la délégation en charge du dossier comporte dans ses rangs Anne-Catherine Lyon, connue pour sa modération. Elle peut convaincre ses troupes d'accepter l'accord qui se dessine.
Le fragile espoir d’une sortie de crise
Lire l'interview de Jean-Claude Mermoud faite par Michel Pont dans 24heures.
Les Vaudois ont donc repris le chemin de Berne cette semaine, comme l'a révélé hier Le Temps, dans l'espoir de trouver une solution au dossier des «523» demandeurs d'asile déboutés. Sur ce nombre, il ne reste en fait que 224 cas non réglés. La séance du 8 mars a débouché sur le réexamen approfondi des dossiers en cours, qui sera entrepris rapidement avant une nouvelle rencontre entre la délégation du Conseil d'Etat (Pascal Broulis, Jean-Claude Mermoud, Charles-Louis Rochat et Anne-Catherine Lyon) et le conseiller fédéral Christoph Blocher. La date de cette nouvelle rencontre reste confidentielle.
Berne exclut d'ores et déjà toute régularisation globale et rappelle son hostilité à l'interdiction des renvois par le canton de Vaud. Malgré ce cadre étroit de négociation, Jean-Claude Mermoud se montre confiant dans les chances que le canton et la Confédération ont d'arriver à se mettre d'accord.
- Que signifie ce nouvel examen des dossiers?
- La Confédération veut savoir comment les dossiers encore non réglés ont évolué depuis quinze mois. Les personnes concernées ont-elles continué à s'intégrer, sont-elles vulnérables, malades? Ceux qui ont fait des efforts importants pour s'intégrer pourraient être régularisés.
- Christoph Blocher a donc fait preuve d'une certaine ouverture?
- Je confirme que l'on sent une certaine ouverture. La Confédération est disposée à trouver des solutions pour un certain nombre de personnes. Mais pour celles qui ont eu un comportement délictueux, on nous a clairement demandé de passer le dossier au peigne fin. Pour les délits majeurs, le Conseil d'Etat est déjà convaincu qu'il faut retirer ces dossiers de sa liste de demandes de régularisation. Je dirais que cela touche une dizaine de cas. Pour les délits liés à la drogue, Berne sera intransigeante, tout comme nous.
- Quel statut pour ces personnes qui pourraient être régularisées?
- Plusieurs solutions se dessinent: permis de travail, permis humanitaire. Tout est ouvert.
- Qui prendra à sa charge les coûts, Berne ou Vaud?
- Nous n'en avons pas discuté. Nous avons simplement évoqué les coûts actuels de ce dossier.
- Avez-vous le sentiment qu'une issue favorable est en vue?
- Je ne veux pas donner de faux espoirs. Il y a une série de cas que l'on arrivera à régulariser, mais il ne faut pas interpréter cela comme une victoire totale des milieux proches de l'asile. On n'en est pas là. Je ne peux pas dire que les 224 personnes vont rester. Il faut que l'opinion comprenne que des éléments forts conduisent Berne à une certaine fermeté: l'effet d'appel créé par cette régularisation et la situation des autres cantons.
- Le canton est-il désormais davantage pris au sérieux par Christoph Blocher?
- Effectivement, notre crédibilité est en hausse. Je ne sais pas jusqu'à quel point. La prochaine rencontre nous donnera des indications à ce sujet. Mais Berne n'est toujours pas content de notre attitude passée. Et le décret adopté à la suite de la motion Melly ne passe pas bien. Mais Berne continue de vouloir discuter avec le Conseil d'Etat. Les prochaines semaines seront décisives pour la suite des négociations. Je souhaite que le Grand Conseil reste sur sa position attentiste.
- Quelle est l'influence de vos liens personnels avec Christoph Blocher sur ce dossier?
- Il m'a semblé que cela facilitait un peu le recul et l'analyse du conseiller fédéral. Il n'avait pas en face de lui une personne dont il pouvait penser qu'elle était totalement hostile à sa politique.
Le prix Média pour Martine Clerc
Martine Clerc, rédactrice à 24 heures, reçoit aujourd'hui à Berne le Prix Médias pour les jeunes journalistes, décerné par l'Association suisse des journalistes catholiques. Primée, la série «Paroles de requérants» a été réalisée par notre collaboratrice sous la forme d'un «calendrier de l'Avent» paru du 1er au 24 décembre. Des demandeurs d'asile réfugiés dans le canton depuis de nombreuses années y livraient leur témoignage sur leur vie quotidienne et leurs espoirs. Martine Clerc, 31 ans, avait conclu cette série par un article personnel intitulé «Dans le salon des presque-fantômes».
Rappellons que ce travail remarquable peut-être consulté dans son intégralité sur ce blog asile, mais que Martine Clerc n'a pas été la seule journaliste engagée dans cette démarche. Il convient d'y associer également d'autres correspondants régionaux comme Carole Pantet à Yverdon, Reynald Künzi dans la vallé de Joux, Corinne Feuz ou Patrick Chuard à Payerne ou les photographes comme Odile Meylan, Florian Cella, Chantal Derwey, Janine Jousson, JP Guinard, Patrick Martin, Michel Dupperrex, Philippe Maeder et Edouard Curchod.
Rappellons que ce travail remarquable peut-être consulté dans son intégralité sur ce blog asile, mais que Martine Clerc n'a pas été la seule journaliste engagée dans cette démarche. Il convient d'y associer également d'autres correspondants régionaux comme Carole Pantet à Yverdon, Reynald Künzi dans la vallé de Joux, Corinne Feuz ou Patrick Chuard à Payerne ou les photographes comme Odile Meylan, Florian Cella, Chantal Derwey, Janine Jousson, JP Guinard, Patrick Martin, Michel Dupperrex, Philippe Maeder et Edouard Curchod.
Programme d'occupation à Tramelan
Lire dans le Journal du Jura en ligne En collaboration avec le Centre d'accueil pour les réfugiés de Tramelan, le Conseil municipal a accepté de participer à un programme d'occupation pour requérants d'asile dès 2006. Plusieurs travaux d'entretien et de nettoyage seront ainsi confiés aux requérants d'asile. Un encadrement devrait être fourni par le canton, à l'origine de cette démarche.
Les procès-verbaux du Conseil général sur le Net. - Les procès-verbaux des séances du Conseil général de Tramelan seront dorénavant accessibles sur l'Internet. Il suffira de consulter le site de la commune, www.tramelan.ch.
Nonante ans en 2006. - La Municipalité tient à présenter ses félicitations aux habitants de la commune qui atteindront l'âge de 90 ans en 2006. Il s'agit d'Hedwig Schmidlin, Suzanne Gindrat, Jeannette Donzé, Eric Chatelain, Irène Chatelain, Léa Gagnebin et Sophie Minder.
Les procès-verbaux du Conseil général sur le Net. - Les procès-verbaux des séances du Conseil général de Tramelan seront dorénavant accessibles sur l'Internet. Il suffira de consulter le site de la commune, www.tramelan.ch.
Nonante ans en 2006. - La Municipalité tient à présenter ses félicitations aux habitants de la commune qui atteindront l'âge de 90 ans en 2006. Il s'agit d'Hedwig Schmidlin, Suzanne Gindrat, Jeannette Donzé, Eric Chatelain, Irène Chatelain, Léa Gagnebin et Sophie Minder.
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