mardi 20 octobre 2009

Le Nobel pour 4 immigrés

http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2009/10/prix-nobel-pour-les-immigrés.html

Parmi les huit Américains qui ont raflé cette année les prix Nobel de chimie, physique et médecine, quatre étaient des immigrés: nés à l’étranger et arrivés aux Etats-Unis comme étudiants ou chercheurs. Le chiffre devrait faire réfléchir tous ceux qui cherchent à restreindre l’accueil d’étudiants étrangers, espèrent les militants d’une politique d’immigration plus généreuse, et les scientifiques. Si tous ces prix Nobel avaient avoué aux garde-frontières, lors de leur arrivée, qu’ils comptaient s’établir aux Etats-Unis, ils auraient été aussitôt refoulés, rappelle Susan Hockfield, présidente du Massachusetts Institute of Technology, dans une tribune publiée ce matin par le Wall Street Journal. La loi actuelle exige que les étudiants retournent dans leur pays une fois leur diplôme acquis, pour redemander un visa d’immigration s’ils veulent ensuite revenir travailler aux Etats-Unis.

L’Amérique a d’autant plus besoin d’importer ses Prix Nobel que la concurrence internationale en matière d’éducation supérieure a beaucoup augmenté ces dernières années, rappelle aussi la présidente du MIT. Selon les classements de l’OCDE, les Etats-Unis étaient le premier pays au monde pour la proportion de bacheliers dans les années 1960. En 2005, les Etats-Unis n’étaient plus qu’au 21ème rang mondial sur cette échelle, qui prédit aussi un peu l’avenir des nations.

Affiches anti-minarets: faut-il les interdire?

Dans le cadre de la campagne actuelle, Infrarouge, l’émission de débats de la TSR, s’interroge sur la pertinence d’une interdiction des affiches des partisans de l’initiative:

L'affiche de l'initiative contre la construction de minarets en Suisse a déclenché la polémique. Certaines villes ont décidé de l'interdire, alors que d'autres la placarderont sur leurs murs. Alors que faut-il en penser? Peut-on vraiment interdire ces affiches sans contrevenir à la liberté d'expression? Constituent-elles vraiment une atteinte à la liberté religieuse ou encore une incitation à la haine raciale? Infrarouge ouvre le débat ce mardi.

Vers le site d'Infrarouge

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La machine fédérale contre l'immigration

Regardez : La machine fédérale contre l'immigration, Temp Présent du mois d'octobre

Rapport Migreurop sur les frontières assassines

Source / auteur : http://www.migreurop.org/ | Communiqué 14 octobre 2009

Les frontières assassines de l’Europe (Migreurop)

http://www.hns-info.net/spip.php?article19799 - mis en ligne jeudi 15 octobre 2009 par Ludo

Rapport sur la violations des droits humains aux frontières publié par le réseau Migreurop

- Déportations illégales à la frontière gréco-turque

- Oujda : zone tampon entre Maroc et Algérie, sas vers l’Europe

- Calais et le nord de la France : zone d’errance, porte de l’Angleterre

- Lampedusa, île sentinelle de l’Europe

Pour son premier Rapport annuel sur les violations des droits humains aux frontières, Migreurop a choisi de retenir quatre pôles emblématiques des méfaits de la politique menée par l’Union européenne en matière d’immigration et d’asile. La frontière gréco-turque, la région du Calaisis, au nord-ouest de la France, celle d’Oujda, à l’est du Maroc, et l’île de Lampedusa à l’extrême sud de l’Italie, sont autant de haltes, plus ou moins longues, parfois définitives, dans l’odyssée des milliers de personnes qui, chaque année, en tentant de rejoindre l’Europe, cherchent par l’exil choisi ou contraint à échapper au sort qui leur est échu.

Le rapport annuel de Migreurop sur les violations des droits humains aux frontières n’est pas le produit d’une mission d’enquête de plus ou moins longue durée par des observateurs extérieurs. Il est le fruit de la double dimension qui caractérise le réseau Migreurop, composé d’organisations de terrain qui oeuvrent pour la défense des droits des migrants et des réfugiés, et d’individus qui, dans leur activité professionnelle ou militante, étudient et analysent les politiques migratoires et leurs conséquences. Ce rapport souhaite privilégier, à chaque fois que c’est possible, la parole des migrants rencontrés soit lors des missions ad hoc, soit par les associations membres ou partenaires de Migreurop qui sont présentes au quotidien sur les sites retenus. Il entend également rendre compte de l’expérience de ces associations, dont le croisement des analyses constitue une des richesses du réseau. Si les faits rapportés se situent dans l’actualité de l’année 2009, la connaissance de longue date par les associations de la réalité de la migration permet d’en traiter autrement que sous l’angle d’événements ponctuels, comme c’est souvent le cas. Les thèmes de travail du réseau Migreurop ont servi de fil conducteur pour organiser ce rapport : dans chaque zone étudiée (à l’exception de Lampedusa, voir infra), quatre axes ont été retenus. Les trois premiers caractérisent la politique d’immigration et d’asile de l’UE : contrôler et bloquer ; retenir, enfermer ; déshumaniser, tuer. Le quatrième - assister, résister - veut refléter tant les mouvements d’auto-organisation des migrants que les manifestations de solidarité de ceux qui leur viennent en aide : la composante militante du réseau Migreurop constitue, pour ce dernier aspect, une source privilégiée d’informations sur les luttes.

Téléchargez le rapport en français

Un charter pour Kaboul programmé pour aujourd'hui

La France et la Grande-Bretagne ont programmé mardi soir un vol groupé pour expulser des clandestins afghans vers Kaboul, apprend-on lundi de source policière. (Reuters/Denis Balibouse)

La France et la Grande-Bretagne ont programmé mardi soir un vol groupé pour expulser des clandestins afghans vers Kaboul, selon une source policière. (Reuters/Denis Balibouse)

Le vol partira de Londres, fera escale à Lille avant de rallier Bakou, en Azerbaïdjan, puis la capitale afghane, a-t-on précisé de même source.

Début octobre, les associations de défense de sans-papiers et l'opposition avait dénoncé un projet de "charter" franco-britannique de migrants afghans.

Le gouvernement avait démenti toute organisation de vol à cette date, quelques jours après le démantèlement de la "jungle" de Calais, une zone où séjournaient des migrants en attente de passage vers le Royaume-Uni.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, avait cependant confirmé que la France procéderait à l'avenir à des expulsions de ressortissants afghans interpellés à Calais.

"Il y en aura sous réserve qu'un certain nombre de conditions soient remplies, que nous puissions être certains que les personnes soient en sécurité quand elles arrivent à Kaboul, et que, deuxièmement, il y ait la possibilité d'une aide à la réinstallation", a-t-il déclaré à la presse.

Les associations de défense des immigrés et des droits de l'homme se sont émues que l'on reconduise des réfugiés dans un pays en guerre, où les conditions humanitaires et de sécurité ne cessent de se dégrader.

Lire aussi 10 000 signataires contre les retours forcés en Afghanistan dans le Monde et Appel européen contre les retour forcés en Afghanistan dans le Nouvel Obs

AFRIQUE • Toujours plus de réfugiés

Kampala, la capitale de l'Ouganda, accueille, à compter du 19 octobre, le sommet sur les réfugiés et les personnes déplacées internes en Afrique. En présence du président de l'Union africaine Muammar Kadhafi, les 600 délégués représentant tous les pays africains tenteront d'analyser les raisons du phénomène et de trouver des solutions pour le juguler. On estime à 17 millions le nombre d'Africains déplacés. Selon le haut-commissaire aux Réfugiés des Nations unies, cité par le quotidien New Vision, l'Ouganda accueille à lui seul 143 418 personnes, venues du Soudan, de la république démocratique du Congo (RDC), de la Somalie, du Rwanda et du Kenya.  

Vers le Courrier international

Irak: Des demandeurs d'asile renvoyés

Les autorités irakiennes ont refoulé un groupe de demandeurs d'asile irakiens renvoyés à Bagdad par le gouvernement britannique, ont rapporté samedi des responsables irakiens et britanniques. Quelque 1,5 million d'Irakiens fuyant les conflits intercommunautaires et l'insécurité ont quitté leur pays depuis l'invasion américaine de 2003 et se sont réfugiés principalement en Syrie et en Jordanie. L'an dernier, plus de 40 000 Irakiens ont demandé asile dans des pays occidentaux. "Nous avons établi un nouvel itinéraire vers le sud de l'Irak et nous avons renvoyé avec succès dix Irakiens dans la région de Bagdad. C'est un premier pas important pour nous", a déclaré Lin Hower, directrice générale de l'Agence britannique des frontières.

Lu sur JDD.fr