jeudi 28 mai 2009

Que fait l'Europe pour l'intégration des Roms

Je suis le directeur exécutif du bureau européen d’information sur les Roms, qui est une organisation de soutien au niveau européen basée à Bruxelles. Que fait l’Union européenne pour la minorité rom en Europe ? Je dirais qu’elle ne fait pas grand chose, sans aller jusqu‘à dire qu’elle ne fait rien.

Ces dernières années, l’Union européenne a fait quelque chose de très important : elle a inscrit ce sujet sur l’agenda européen. Une réunion de septembre dernier, organisée sous la présidence française de l’Union, avec le concours de la Commission européenne, a été un signe clair que la question rom occupait déjà une place de premier plan dans l’agenda politique de l’Union européenne.

L’adoption de la directive sur l‘égalité de traitement sans distinction de race est un outil très fort, une législation très forte, qui, si elle est appliquée efficacement, peut protéger la minorité rom du racisme et de la discrimination.

Un autre projet, que les responsables européens ont pour les deux ou trois prochaines années est l’instauration de ce que l’on appelle la plate-forme pour l’intégration des Roms.”

Le rapport d'Amnesty épingle la Suisse


Le rapport d'Amnesty égratigne la Suisse

La politique d'asile de la Suisse est une nouvelle fois pointée du doigt par Amnesty International. Selon l'ONG, qui a publié mercredi son rapport annuel, la situation y a empiré l'année dernière en raison de l'application trop restrictive de la nouvelle loi.

Denise Graf, coordinatrice asile de la section suisse d'Amnesty, a estimé devant la presse que la nouvelle loi sur l'asile «va jusqu'à remettre en cause la définition de réfugié». Les déserteurs en provenance de pays en conflit ne pourront ainsi plus être reconnus comme réfugiés sur la base de leur refus de service. Denise Graf a également évoqué le cas du droit au mariage, qui n'est plus accordé aux clandestins et aux requérants d'asile déboutés.

Amnesty déplore l'absence d'une institution fédérale des droits humains, qui en garantirait le respect sur le territoire suisse et souligne la misère que subissent les requérants d'asile ou les migrants en situation irrégulière. Le rapport de l'organisation fustige également «certaines déclarations politiques qui favorisent la discrimination raciale». L'ONG évoque par ces mots la campagne contre les minarets, qu'elle juge «anticonstitutionnelle et discriminatoire».

Plus globalement, le rapport annuel d'Amnesty International insiste sur la nécessité de ne pas oublier les droits humains dans le contexte de morosité économique. La récession économique a entraîné une «crise des droits de l'homme» qui a placé le monde «sur une poudrière d'inégalités, d'injustice et d'insécurité sur le point d'exploser», s'inquiète Amnesty.

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Pas de requérants d asile sur la Montagne de Douanne (BE)

Le village de vacances situé sur la Montagne de Douanne (BE), au-dessus du lac de Bienne, ne servira finalement pas de centre pour requérants d'asile.

La fondation qui gère le village désaffecté évoque des investissements trop élevés pour une solution provisoire.

Selon elle, l'intérêt du canton de Berne allait aussi en faiblissant. Dès le mois de juin et pendant deux ans, le centre aurait été utilisé par l'association Asyle Bienne et environs.

Cette dernière a dénoncé son contrat, a indiqué mercredi la présidente de la fondation, Dora Andres, confirmant une information parue dans plusieurs médias. Selon l'association, les investissements nécessaires dans la seule cuisine du centre se seraient montés à 100 000 francs.

La commune voisine de Lamboing avait annoncé au début du mois sa volonté de faire recours contre la réaffectation du centre. «Pour moi, c'est la vraie raison» de ce renoncement, a déclaré, tout sourire, la mairesse de Lamboing, Monique Courbat, au téléjournal de la TSR.

Source: SDA/ATS