Les requérants d'asile vivent dans une situation des plus précaires depuis le durcissement de la législation il y a un peu plus d'un an. C'est le constat dressé à Berne lors d'une table ronde mise sur pied par l'Observatoire suisse du droit d'asile et des étrangers (ODAE).
Lors de ce débat présidé par le journaliste François Gross, les participants se sont montrés très critiques face au nouveau droit d'asile et des étrangers, a indiqué l'ODAE, qui tenait par ailleurs son assemblée générale. L'aide d'urgence a été dénoncée: elle pousse les personnes concernées dans une situation des plus précaires.
La réglementation des cas de rigueur a été, elle aussi, sous les feux de la critique. Elle devrait permettre d'octroyer un permis de séjour pour les cas de rigueur personnels, ce qui reste lettre morte dans divers cantons alémaniques, selon un des intervenants.
Selon l'ODAE, la révision de la loi sur l'asile a manqué son objectif de baisser le nombre de requérants. De plus, les deux lois contreviennent souvent aux conventions internationales ou à la constitution suisse.
L'ODAE est né au lendemain des votations du 24 septembre 2006, sous l'impulsion des milieux hostiles au durcissement des lois sur l'asile et les étrangers. Fondé d'abord en Suisse romande, il s'est étendu depuis à l'ensemble du pays, avec des antennes à St-Gall pour la Suisse alémanique et à Lugano pour le Tessin.