mercredi 7 février 2007
A Bex comme ailleurs, on peut vivre ensemble. Non au racisme!
Lire l'opinion en page deux de JM Dolivo et Mazyar Yosefi
Dans quelques jours, Bex attirera une fois de plus l’attention des médias. Mêmes acteurs, mêmes ingrédients: il sera question de Noirs, de requérants d’asile, de trafiquants de drogue, de la FAREAS, des Bellerins, de la peur et du sentiment d’insécurité. Allons- nous relire et revoir le même épisode d’un même feuilleton?
Non, un nouvel élément retiendra l’attention, le racisme.
Sans doute stigmatisera- t-on des excès. Injustifiés pour les uns, compréhensibles pour les autres. La messe sera dite et nous craignons d’éprouver une fois de plus l’impression de ne pas savoir ce qui se joue vraiment dans cette petite ville depuis deux ans.
Le 15 février se déroulera le procès d’un élu local qui couvrit des murs de sa commune d’inscriptions racistes - «Nègres go home» - et revendicatives: «Stop FAREAS, non à la drogue». Il était excédé par le trafic de drogue, répétera-t-il avec d’autres; jusqu’aux élections communales 2006 où il sera réélu, sur une liste UDC; jusqu’au vote anti-FAREAS de novembre 2006.
Nous tenterons d’éclairer des faits, cités par les médias mais noyés dans le souvenir d’une expédition punitive menée par une trentaine de requérants d’asile contre un tagueur, une prétendue émeute, qui a mobilisé la force de police. La réaction des Noirs a été présentée comme délictueuse. On sait pourtant qu’ils réagissaient à une manifestation de racisme qui les visait. Réaction démesurée? Possible. Mais qu’en est-il vraiment?
Tous les médias ont évoqué le communiqué du commandement de la police, en ignorant curieusement une importante imprécision. «Mardi 10 mai 2005, en début de soirée», dit le communiqué «une altercation a éclaté entre un Vaudois et des Africains en ville de Bex. (…) A la vue de ces inscriptions, vers 22 h 30, une trentaine de requérants d’asile a décidé de mener une expédition punitive à l’endroit de leur auteur». Eclatant en début de soirée, un incident a-t-il vraiment eu lieu à 22 h 30? Dommage qu’aucun journaliste n’ait rapporté que le nombre des inscriptions racistes dans les rues de Bex s’élevait à une dizaine de slogans, souvent longs, peints à la brosse avec un certain soin. Le relever aurait permis de comprendre que ces inscriptions ont été peintes durant un très long moment et avec précision. Bex n’est pas sous couvre-feu, nombre de Bellerins n’ont pu manquer de voir le tagueur à l’oeuvre. Est-il interdit de penser que certains témoins aient pu manifester une certaine compréhension à son égard en ne faisant rien pour l’empêcher de poursuivre?
Certains Noirs ont pu eux aussi assister à ce spectacle inhabituel d’un homme peignant le mépris et le dégoût qu’il éprouve à leur égard. Ne peut-on pas comprendre que l’indignation se soit accumulée et qu’elle éclate comme l’orage? Cet incident nous apprend beaucoup sur le racisme ordinaire, banalisé, qu’il convient d’identifier, de nommer et de combattre. Nous devons agir pour une société respectueuse des droits de tous, indépendamment de la couleur de la peau.
Des associations antiracistes, de défense des droits des migrants ainsi que des experts ont mis en garde face à des interventions policières qui notamment, à propos des trafiquants de drogue, mettent en évidence leur origine ou leur nationalité. Tous les Noirs deviennent suspects: le message d’une délinquance ethnique se répand. La politique s’est malheureusement aussi saisie de ce matériau hautement combustible.
C’est le procès de ce racisme-là qui nous paraît prioritaire. Il ne se mènera pas prioritairement devant un tribunal, mais par la mobilisation solidaire de la société civile.
Dans quelques jours, Bex attirera une fois de plus l’attention des médias. Mêmes acteurs, mêmes ingrédients: il sera question de Noirs, de requérants d’asile, de trafiquants de drogue, de la FAREAS, des Bellerins, de la peur et du sentiment d’insécurité. Allons- nous relire et revoir le même épisode d’un même feuilleton?
Non, un nouvel élément retiendra l’attention, le racisme.
Sans doute stigmatisera- t-on des excès. Injustifiés pour les uns, compréhensibles pour les autres. La messe sera dite et nous craignons d’éprouver une fois de plus l’impression de ne pas savoir ce qui se joue vraiment dans cette petite ville depuis deux ans.
Le 15 février se déroulera le procès d’un élu local qui couvrit des murs de sa commune d’inscriptions racistes - «Nègres go home» - et revendicatives: «Stop FAREAS, non à la drogue». Il était excédé par le trafic de drogue, répétera-t-il avec d’autres; jusqu’aux élections communales 2006 où il sera réélu, sur une liste UDC; jusqu’au vote anti-FAREAS de novembre 2006.
Nous tenterons d’éclairer des faits, cités par les médias mais noyés dans le souvenir d’une expédition punitive menée par une trentaine de requérants d’asile contre un tagueur, une prétendue émeute, qui a mobilisé la force de police. La réaction des Noirs a été présentée comme délictueuse. On sait pourtant qu’ils réagissaient à une manifestation de racisme qui les visait. Réaction démesurée? Possible. Mais qu’en est-il vraiment?
Tous les médias ont évoqué le communiqué du commandement de la police, en ignorant curieusement une importante imprécision. «Mardi 10 mai 2005, en début de soirée», dit le communiqué «une altercation a éclaté entre un Vaudois et des Africains en ville de Bex. (…) A la vue de ces inscriptions, vers 22 h 30, une trentaine de requérants d’asile a décidé de mener une expédition punitive à l’endroit de leur auteur». Eclatant en début de soirée, un incident a-t-il vraiment eu lieu à 22 h 30? Dommage qu’aucun journaliste n’ait rapporté que le nombre des inscriptions racistes dans les rues de Bex s’élevait à une dizaine de slogans, souvent longs, peints à la brosse avec un certain soin. Le relever aurait permis de comprendre que ces inscriptions ont été peintes durant un très long moment et avec précision. Bex n’est pas sous couvre-feu, nombre de Bellerins n’ont pu manquer de voir le tagueur à l’oeuvre. Est-il interdit de penser que certains témoins aient pu manifester une certaine compréhension à son égard en ne faisant rien pour l’empêcher de poursuivre?
Certains Noirs ont pu eux aussi assister à ce spectacle inhabituel d’un homme peignant le mépris et le dégoût qu’il éprouve à leur égard. Ne peut-on pas comprendre que l’indignation se soit accumulée et qu’elle éclate comme l’orage? Cet incident nous apprend beaucoup sur le racisme ordinaire, banalisé, qu’il convient d’identifier, de nommer et de combattre. Nous devons agir pour une société respectueuse des droits de tous, indépendamment de la couleur de la peau.
Des associations antiracistes, de défense des droits des migrants ainsi que des experts ont mis en garde face à des interventions policières qui notamment, à propos des trafiquants de drogue, mettent en évidence leur origine ou leur nationalité. Tous les Noirs deviennent suspects: le message d’une délinquance ethnique se répand. La politique s’est malheureusement aussi saisie de ce matériau hautement combustible.
C’est le procès de ce racisme-là qui nous paraît prioritaire. Il ne se mènera pas prioritairement devant un tribunal, mais par la mobilisation solidaire de la société civile.
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racisme
Etude internationale sur les contrats d'intégration: ça ne marche pas
« Ce n'est pas en faisant signer des contrats d'intégration aux étrangers que l'on améliorera leur intégration... » : c'est la conclusion de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés au terme d'une étude menée dans quatre pays européens.
Ecoutez l'interview de Serge Houmard, politologue, co-auteur de l'étude pour le compte de l'OSAR.
Ecoutez l'interview de Serge Houmard, politologue, co-auteur de l'étude pour le compte de l'OSAR.
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Intégration
Moudon et Renens, deux communes qui sont fières de leurs étrangers
Lire l'article de Gérald Cordonnier et de Sylvain Muller 24heures en ligne - www.24heures.ch - moudon renens 070207
La question des moyens pour favoriser l'intégration des étrangers agite le pays. De son côté, le Grand Conseil vaudois va bientôt plancher sur la question. Sur le terrain, certaines communes sont déjà très actives: Renens et Moudon justement, avec respectivement 54,8 et 39,7% d'étrangers, sont parmi les villes les plus investies. Chacune, avec ses moyens, tente de favoriser les liens entre les communautés qui composent sa population. Succès garanti?
LA POPULATION (infographie) Partout, l'immigration s'est faite par vagues successives. Dès les années cinquante, c'est une main-d'œuvre italienne, puis espagnole, qui a permis à Renens de se développer. Aujourd'hui, plus de 120 nationalités y résident. A Moudon, ce même mouvement a été suivi, dès 1970, par une forte arrivée de Turcs venus travailler à la fonderie.
POLITIQUE D'INTÉGRATION A l'instar de neuf autres communes vaudoises, les deux villes ont une structure qui tente de resserrer les liens au sein de la population. En 2001, la Commission d'intégration Suisse-Etrangers (CISE) voit le jour à Renens. D'émanation politique, cette structure extraparlementaire mène, entre autres, de nombreuses actions d'information et de sensibilisation. En ce moment, la ville recrute un délégué à l'intégration ( 24 heures d'hier) et a plus que doublé son budget «intégration» . A Moudon, le Groupe Suisse-Etrangers (GSE) a été fondé en 2000, sur la base d'une initiative citoyenne. Au niveau des autorités, la coordination «intégration» est confiée au secrétaire communal.
ACTIVITÉS DÉVELOPPÉES Le GSE moudonnois participe à la quasi-totalité des événements de la commune. Il organise entre autres une Fête des enfants. L'un de ses grands succès? Une soirée kebab-fondue pour suivre le match Suisse-Turquie en novembre 2005. Du côté de Renens, la CISE se veut un relais entre les associations, la population et le monde politique. Elle édite, entre autres, un journal, organise des soirées d'information sur la naturalisation et décerne chaque année un mérite de l'intégration.
DES DÉMARCHES EFFICACES? Difficile de répondre. Renens, par exemple, ne s'est pas distinguée de la moyenne cantonale lors des dernières votations fédérales liées à l'asile et à la loi sur les étrangers. A Moudon, les votants ont même approuvé les deux textes avec une majorité supérieure de 10% à la moyenne cantonale. Mais à ces constats d'échecs qui ont suscité perplexité, s'opposent d'autres succès que les autorités mettent volontiers au bénéfice du travail réalisé sur le long terme autour de l'intégration. Côté sécurité, aucune tension significative entre Suisses et étrangers n'existe, ni à Renens ni à Moudon. Sur le plan des naturalisations, les deux communes se félicitent également du peu de dossiers recalés. «Il est presque impossible d'évaluer vraiment l'efficacité d'une politique d'intégration, explique l'ancien coordinateur cantonal en matière d'intégration, Christian Raetz. Ce n'est que sur le long terme qu'elle porte ses fruits.»
«Une politique d’intégration jamais remise en cause»
Interview de Marianne Huguennin
Depuis quand la question de l'intégration est-elle activement prise en charge par la Municipalité?
Renens a vécu un tournant politique avec l'arrivée de la majorité de gauche à la Municipalité, en 1996, et à la syndicature, deux ans plus tard. Auparavant, le fait qu'il y ait une forte population étrangère était vu, de façon implicite, comme quelque chose de négatif. Il n'y avait aucune volonté de favoriser l'intégration.
Comment s'est opéré ce changement?
Nous avons cherché à revendiquer et à valoriser notre identité multiculturelle. On a arrêté de considérer la forte proportion d'étrangers comme une tare, revendiquant au contraire clairement la multiculturalité de Renens comme une richesse. Cette population fait partie intégrante de la commune, au même titre que les ouvriers qui ont permis à Renens de devenir, avec l'industrialisation, la quatrième ville du canton. Quelque chose de très fort s'est donc opéré avec ce changement de concept au niveau du discours. La fête multiculturelle en 2000 puis la création de la CISE ont marqué symboliquement cette évolution. Depuis, cette nouvelle politique n'a jamais été remise en cause par la suite. Même par la droite lors des élections suivantes.
Est-ce à dire que la partie est définitivement gagnée?
Renens vote généralement à gauche sur toutes les questions sociales et l'UDC n'a jamais réussi à s'installer. Mais lors d'élections cantonales ou de votations fédérales, il subsiste quand même un vote à tendance xénophobe, trop important à mon avis. Ça montre qu'il y a toujours du travail à faire.
«Une taille idéale qui favorise vraiment l’intégration»
Interview de Gilbert Gubler, syndic de Moudon.
Quelle est la situation générale à Moudon?
Je me félicite d'être à la tête d'une communauté avec une telle proportion d'étrangers et si peu de problèmes. C'est la preuve que les problèmes sont affrontés.
Quelles en sont les raisons?
Tout d'abord l'énorme travail réalisé par notre Groupe Suisse-étrangers, que nous soutenons. J'ai l'habitude de dire que grâce à leurs activités, il y a plein de problèmes dont on ignore même l'existence. Leur indépendance par rapport à la Commune évite également des tensions, puisque les partis ne peuvent pas s'en mêler. Le financement d'un organe officiel devrait apparaître au budget, et pourrait donc être discuté; ce qui susciterait inévitablement des tensions.
La taille de Moudon joue-t-elle un rôle?
Oui, Moudon est suffisamment petite pour que tout le monde se connaisse, ce qui favorise le contact et donc l'intégration. Mais la ville est également suffisamment grande pour absorber les étrangers et éviter qu'on puisse les dénombrer.
Le slogan «Moudon cité de bon accueil» est donc une réalité?
La venue de 180 personnes au centre Fareas a suscité des craintes: nous craignions qu'on nous colle encore cette image de ville qui accueille ceux dont on ne veut pas. Mais finalement, les choses se passent plutôt bien, comme le prouvent nos programmes d'occupation des requérants qui fonctionnent depuis une année et seront reconduits.
La question des moyens pour favoriser l'intégration des étrangers agite le pays. De son côté, le Grand Conseil vaudois va bientôt plancher sur la question. Sur le terrain, certaines communes sont déjà très actives: Renens et Moudon justement, avec respectivement 54,8 et 39,7% d'étrangers, sont parmi les villes les plus investies. Chacune, avec ses moyens, tente de favoriser les liens entre les communautés qui composent sa population. Succès garanti?
LA POPULATION (infographie) Partout, l'immigration s'est faite par vagues successives. Dès les années cinquante, c'est une main-d'œuvre italienne, puis espagnole, qui a permis à Renens de se développer. Aujourd'hui, plus de 120 nationalités y résident. A Moudon, ce même mouvement a été suivi, dès 1970, par une forte arrivée de Turcs venus travailler à la fonderie.
POLITIQUE D'INTÉGRATION A l'instar de neuf autres communes vaudoises, les deux villes ont une structure qui tente de resserrer les liens au sein de la population. En 2001, la Commission d'intégration Suisse-Etrangers (CISE) voit le jour à Renens. D'émanation politique, cette structure extraparlementaire mène, entre autres, de nombreuses actions d'information et de sensibilisation. En ce moment, la ville recrute un délégué à l'intégration ( 24 heures d'hier) et a plus que doublé son budget «intégration» . A Moudon, le Groupe Suisse-Etrangers (GSE) a été fondé en 2000, sur la base d'une initiative citoyenne. Au niveau des autorités, la coordination «intégration» est confiée au secrétaire communal.
ACTIVITÉS DÉVELOPPÉES Le GSE moudonnois participe à la quasi-totalité des événements de la commune. Il organise entre autres une Fête des enfants. L'un de ses grands succès? Une soirée kebab-fondue pour suivre le match Suisse-Turquie en novembre 2005. Du côté de Renens, la CISE se veut un relais entre les associations, la population et le monde politique. Elle édite, entre autres, un journal, organise des soirées d'information sur la naturalisation et décerne chaque année un mérite de l'intégration.
DES DÉMARCHES EFFICACES? Difficile de répondre. Renens, par exemple, ne s'est pas distinguée de la moyenne cantonale lors des dernières votations fédérales liées à l'asile et à la loi sur les étrangers. A Moudon, les votants ont même approuvé les deux textes avec une majorité supérieure de 10% à la moyenne cantonale. Mais à ces constats d'échecs qui ont suscité perplexité, s'opposent d'autres succès que les autorités mettent volontiers au bénéfice du travail réalisé sur le long terme autour de l'intégration. Côté sécurité, aucune tension significative entre Suisses et étrangers n'existe, ni à Renens ni à Moudon. Sur le plan des naturalisations, les deux communes se félicitent également du peu de dossiers recalés. «Il est presque impossible d'évaluer vraiment l'efficacité d'une politique d'intégration, explique l'ancien coordinateur cantonal en matière d'intégration, Christian Raetz. Ce n'est que sur le long terme qu'elle porte ses fruits.»
«Une politique d’intégration jamais remise en cause»
Interview de Marianne Huguennin
Depuis quand la question de l'intégration est-elle activement prise en charge par la Municipalité?
Renens a vécu un tournant politique avec l'arrivée de la majorité de gauche à la Municipalité, en 1996, et à la syndicature, deux ans plus tard. Auparavant, le fait qu'il y ait une forte population étrangère était vu, de façon implicite, comme quelque chose de négatif. Il n'y avait aucune volonté de favoriser l'intégration.
Comment s'est opéré ce changement?
Nous avons cherché à revendiquer et à valoriser notre identité multiculturelle. On a arrêté de considérer la forte proportion d'étrangers comme une tare, revendiquant au contraire clairement la multiculturalité de Renens comme une richesse. Cette population fait partie intégrante de la commune, au même titre que les ouvriers qui ont permis à Renens de devenir, avec l'industrialisation, la quatrième ville du canton. Quelque chose de très fort s'est donc opéré avec ce changement de concept au niveau du discours. La fête multiculturelle en 2000 puis la création de la CISE ont marqué symboliquement cette évolution. Depuis, cette nouvelle politique n'a jamais été remise en cause par la suite. Même par la droite lors des élections suivantes.
Est-ce à dire que la partie est définitivement gagnée?
Renens vote généralement à gauche sur toutes les questions sociales et l'UDC n'a jamais réussi à s'installer. Mais lors d'élections cantonales ou de votations fédérales, il subsiste quand même un vote à tendance xénophobe, trop important à mon avis. Ça montre qu'il y a toujours du travail à faire.
«Une taille idéale qui favorise vraiment l’intégration»
Interview de Gilbert Gubler, syndic de Moudon.
Quelle est la situation générale à Moudon?
Je me félicite d'être à la tête d'une communauté avec une telle proportion d'étrangers et si peu de problèmes. C'est la preuve que les problèmes sont affrontés.
Quelles en sont les raisons?
Tout d'abord l'énorme travail réalisé par notre Groupe Suisse-étrangers, que nous soutenons. J'ai l'habitude de dire que grâce à leurs activités, il y a plein de problèmes dont on ignore même l'existence. Leur indépendance par rapport à la Commune évite également des tensions, puisque les partis ne peuvent pas s'en mêler. Le financement d'un organe officiel devrait apparaître au budget, et pourrait donc être discuté; ce qui susciterait inévitablement des tensions.
La taille de Moudon joue-t-elle un rôle?
Oui, Moudon est suffisamment petite pour que tout le monde se connaisse, ce qui favorise le contact et donc l'intégration. Mais la ville est également suffisamment grande pour absorber les étrangers et éviter qu'on puisse les dénombrer.
Le slogan «Moudon cité de bon accueil» est donc une réalité?
La venue de 180 personnes au centre Fareas a suscité des craintes: nous craignions qu'on nous colle encore cette image de ville qui accueille ceux dont on ne veut pas. Mais finalement, les choses se passent plutôt bien, comme le prouvent nos programmes d'occupation des requérants qui fonctionnent depuis une année et seront reconduits.
La Hollande va régulariser 30.000 déboutés du droit d'asile ?
Après la chute de la ministre Rita Verdonk, (la Blocher hollandaise) le pays est sur le point d'effectuer un virage à 180 degré dans sa politique d'asile.
Virage �gauche aux Pays-Bas
Virage �gauche aux Pays-Bas
L'asile dans le canton de Vaud à la TSR
Voir cette séquence de près de 10 minutes qui établissent un état de la situation dans le canton
le dossier du Journal des régions de 19heures
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