lundi 29 octobre 2007

Les contrats d'intégration pour les étrangers sont inutiles


Ecoutez l'émission Radio Public de Jeudi dernier:
Invité : Thomas Fachinetti, délégué aux étrangers du canton de Neuchâtel.

Le Conseil Fédéral a décidé, mercredi, de permettre aux cantons de rendre obligatoire les contrats d'intégration pour les étrangers. Des contrats "inutiles" selon Thomas Facchinetti, délégué aux étrangers du canton de Neuchâtel. Pour lui, ces contrats, qui introduiront par exemple des cours de langue obligatoires, sont inutiles pour la grande majorité des étrangers en Suisse. Leur formule ne serait utile que pour ceux qui sont récalcitrants à l'intégration.
Les contrats sont-ils LA solution pour l'intégration ?

Test ADN , la position de Jean Martin

Lire ce courrier des lecteurs dans Le Temps
[...] Les tests génétiques sur les migrants qui font débat en France sont-ils possibles en Suisse? Oui, selon une directive de l'Office fédéral des migrations de 2004, à l'époque sans base légale mais qui peut s'abriter aujourd'hui derrière un article de la nouvelle loi sur l'analyse génétique humaine (LT du 20 septembre). A noter que ladite directive vise surtout des pays africains... Au plan général, on doit craindre que la mise en œuvre de telles démarches ne fasse que renforcer certaines attitudes à caractère xénophobe. [...]

L'utilisation sans discernement de tests génétiques peut entraîner des désastres personnels et sociaux. En 2002, j'ai eu à me préoccuper comme médecin cantonal de la disponibilité en pharmacie de kits à visée de vérification de paternité; on doit s'opposer à leur vente si on n'a pas la preuve du consentement des deux adultes concernés [...]. Je me souviens d'une conversation avec le professeur Jean Bernard, grand monsieur de la médecine et de l'éthique, décrivant les destructions de la vie de familles, et de l'amour mutuel en leur sein, consécutives à la découverte fortuite (par un test) que tel garçon ou fille n'était pas l'enfant de l'homme qui l'élevait depuis toujours. Il n'y a guère de statistiques sur ces situations, pour des raisons évidentes. Mais des estimations crédibles indiquent 5 à 10%: dans chaque classe d'école, un ou deux élèves ne sont pas les enfants biologiques de leur père légal (indépendamment de circonstances connues d'adoption ou de famille recomposée)...

A supposer que de tels tests soient introduits, devraient y être soumis, en cas de regroupement familial, non seulement des ressortissants des pays du Sud mais aussi les hauts responsables étrangers d'entreprises basées en Suisse (notion de l'égalité de traitement). De plus, quelle que soit la situation, les pouvoirs publics doivent respecter la règle de la proportionnalité des mesures prises par rapport aux buts visés.

Comment reconstruire un pays anéanti?

Le groupe de recherche Traces, qui se penche sur la reconstruction identitaire et symbolique des jeunes adultes ayant connu la guerre en ex-Yougoslavie, propose ce jeudi une conférence sur le thème du partage du pouvoir dans les sociétés multiethniques. Les situations du Liban, du Kosovo et de la Macédoine seront exposées par deux spécialistes.

Jeudi 1er novembre
17 h 15
à l’Anthropos Café
(bâtiment Amphipôle, quartier Sorge)
Entrée libre

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Une méthode barbare

M. Willy Glauser de Chavannes-près-Renens réagit dans 24 Heures à l'utilisation des tasers lors de l'expulsion d'étrangers:

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Là, le parlement a franchi la ligne rouge. Expulser des étrangers est un droit, mais il y a la manière! L’emploi d’un pistolet à électrochoc Taser, interdit pour le bétail, est digne d’un Etat barbare.Deux hameçons s’enfoncent au hasard dans le corps, dé­chargeant 80 secousses électri­ques durant 5 secondes, indui­sant des contractions muscu­laires incontrôlables, d’atroces douleurs, dont la forme dé­pend des zones touchées. De plus, en appuyant simplement sur la gâchette, le tireur peut répéter l’opération à volonté.
Et si, par hasard, une élec­trode venait à se planter entre deux vertèbres, près de la moelle épinière? On entre là dans un film d’épouvante.
Un Etat civilisé tel que la Suisse ne peut pas tolérer l’utilisation d’une arme pa­reille pour une expulsion.
L’autoriser laisse présager, d’ici peu de temps, son emploi pour un oui ou pour un non. Lors d’une infraction routière, d’une interpellation infondée, où votre vive agitation pour­rait justifier un harponnage avec électrocution, à la mode aux USA, pour faire taire en vous un futur Franz Weber!
L’usage d’un Taser ne devrait être toléré que dans des cas extrêmes, pour maîtriser un forcené très dangereux, afin d’éviter en dernier recours l’utilisation de l’arme à feu.
Immédiatement, comme au Canada, la personne devrait être hospitalisée, vu le nombre de décès soupçonnés. Mais utiliser un Taser comme outil de terreur, par souci de con­fort et d’efficacité, est un scandale.