Unia a lancé lundi une campagne contre la xénophobie. Son message: dans certaines branches en Suisse, plus rien ne fonctionnerait sans la main d’œuvre étrangère.
Le syndicat Unia a lancé lundi une campagne contre la xénophobie. Grâce à des cartes postales, des drapeaux et une journée d’actions, il entend rappeler «le précieux apport des migrants et des migrantes à la prospérité helvétique».
Des salles d’opérations malpropres, des personnes âgées délaissées, une pénurie de médecins et aucun nouveau tunnel ferroviaire: dans certaines branches en Suisse, plus rien ne fonctionnerait sans la main d’œuvre étrangère, communique Unia lundi. Sur les chantiers, 69% des ouvriers n’ont pas de passeport suisse, souligne le syndicat.
Au lieu de recevoir de la reconnaissance pour ces performances, les étrangers se voient souvent confrontés à la discrimination et la xénophobie. La droite populiste en particulier «exploite depuis des années la question des étrangers avec une insistance effrayante, empoisonnant le climat social en Suisse d’une manière aussi inacceptable que dangereuse».
Il est temps de réagir, estime Unia: avec sa campagne «Sans nous, pas de Suisse. Halte à la xénophobie», elle entend donner de la voix aux nombreuses personnes qui en ont assez de ces campagnes haineuses.
Cartes et drapeaux
Ces quatre mois prochains, Unia distribuera des cartes postales à ses membres avec des messages contre la xénophobie. Les personnes intéressées sont invitées à commander des drapeaux gratuits avec le slogan de la campagne «Sans nous pas de...» et à les accrocher aux fenêtres de leur domicile ou de leur lieu de travail.
Des actions sont également prévues dans la rue. Les 17/18 décembre, une journée internationale de la migration clora la campagne. Unia se charge de la coordination en Suisse.