lundi 20 juin 2011

Racisme: le nombre de cas dénoncés a augmenté en 2010

Les actes racistes dénoncés auprès du Réseau de consultations pour les victimes ont augmenté en 2010, mais plus légèrement que les années précédentes. Une hausse est manifeste notamment pour les personnes de couleur ou pour les cas relevant de l'abus de pouvoir.

Durant l'ensemble de l'année, les sept centres de consultation qui participent au rapport, le troisième du genre, ont répertorié 178 cas relevant effectivement d'un contexte de discrimination raciale, contre 162 en 2009, indique le rapport publié lundi par la Commission fédérale contre le racisme (CFR) et l'association humanrights.ch.

Les incidents rapportés vont du "racisme subtil ordinaire aux blessures corporelles". On constate en outre qu'une part considérable des incidents traités sont associés à une forme latente et vague de xénophobie ou d'intolérance, à la couleur de la peau ou à l'islamisme, soit à des sujets qui ont défrayé la chronique en Suisse l'an dernier.

En 2010, les actes racistes dus à la xénophobie ont été très fréquents, tant de l'avis des victimes (81 fois) que de celui des conseillers du réseau de consultation (72 fois). L'islamophobie a également été signalée à de nombreuses reprises (23 fois).

Les personnes le plus fréquemment victimes de discrimination raciale proviennent d'Afrique subsaharienne (42), d'Europe centrale (26) et d'Afrique du Nord (23).

ATS

Les pays en développement portent le poids des réfugiés

Environ 80 % des réfugiés vivent dans des pays en développement, selon le rapport annuel du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).

C’est un rapport qui va relancer la polémique, à l’heure où l’Europe ferme ses frontières aux populations en détresse. D’après l’analyse annuelle du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), les pays en développement ont accueilli les quatre cinquièmes des réfugiés dans le monde en 2010. 

Le Pakistan, l’Iran et la Syrie comptent le plus de personnes qui ont fui la guerre ou des persécutions, avec respectivement 1,9 million, 1,07 million et 1,05 million de réfugiés. La plupart s’entassent dans de vastes camps aux frontières de leur pays d’origine, vivant de l’aide des Nations unies.

L’Allemagne, foyer des réfugiés

Parmi les nations industrialisées, l’Allemagne est celle qui dénombre le plus de réfugiés : 572 000. Ils étaient 250 000 à vivre sur le sol français l’an dernier. « Les craintes d’afflux supposés de réfugiés dans les pays riches sont très exagérées ou associées à tort à des problèmes relatifs à la migration, a fait remarquer Antonio Guterres, haut-commissaire aux réfugiés. En attendant, ce sont les pays les plus pauvres qui doivent supporter le plus lourd fardeau. Le monde industrialisé doit corriger ce déséquilibre. Il faut accroître les quotas de places de réinstallation. »

1/3 des « déracinés » viennent d’Afghanistan

Au total, 43,7 millions de personnes sont déracinées à travers le monde, à la suite d’un conflit ou en raison d’un contexte politique. Ce nombre est le plus élevé depuis quinze ans.

Il comprend 15,6 millions de réfugiés proprement dits, 27,5 millions de déplacés à l’intérieur de leur propre pays et près de 850 000 demandeurs d’asile. Certains parmi eux vivent en exil depuis plus de trente ans. « Seulement 197 600 exilés ont pu rentrer chez eux, note le HCR. C’est le nombre le plus faible depuis 1990. »

Les Afghans représentent un tiers de ces déracinés dans le monde (3 millions), suivis par les Irakiens (1,6 million), les Somaliens (770 000), les ressortissants de la République démocratique du Congo (476 000) et de Birmanie (415 700).

Olivier Tallès dans La Croix

Près de 44 M de réfugiés en 2010 (HCR)

Le nombre de réfugiés, demandeurs d'asile et déplacés ne cesse de progresser dans le monde pour atteindre près de 44 millions de personnes en 2010 dont 80% se trouvent, contrairement aux idées reçues, dans des pays en développement, indique aujourd'hui le HCR dans un rapport.

Le document statistique sur les tendances mondiales 2010 du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés montre ainsi que "43,7 millions de personnes sont déracinées à travers le monde, soit à peu près l'ensemble de la Colombie ou de la République de Corée". Ce chiffre, en progression par rapport à 2009 (43,3 millions), est le plus élevé depuis 15 ans, relève le HCR à l'occasion de la journée mondiale du réfugié. Il comprend 15,6 millions de réfugiés, 27,5 millions de personnes déplacées dans leur propre pays - un record depuis dix ans - et près de 850.000 demandeurs d'asile.

Les Afghans continuent de représenter la majeure partie des réfugiés dans le monde (3 millions), suivis par les Irakiens (1,6 million), les Somaliens (770.200) ainsi que les ressortissants de République démocratique du Congo (476.700) et de Birmanie (415.700). Selon l'organisation basée à Genève, les pays en développement représentent leur première destination, ces derniers accueillant "les quatre cinquième" des réfugiés "à une période où l'hostilité à (leur) égard s'accroît dans de nombreux pays industrialisés". Le Pakistan, l'Iran et la Syrie comptent ainsi "les plus fortes populations réfugiés avec respectivement 1,9 million, 1,07 million et 1,005 million" et en portent le plus lourd poids économique. Comparativement, l'Allemagne, le pays industrialisé qui accueille la plus importante population réfugiée, se situe loin derrière avec 594.000 personnes.

Quant aux requérants d'asile, l'Afrique du sud demeure leur premier choix avec 180.600 demandes enregistrées en 2010, soit un cinquième des demandes mondiales et trois fois plus que celles déposées aux Etats-Unis (54.300) ou en France (48.100). Le Haut commissaire aux réfugiés, Antonio Guterres a ainsi déploré nombre "d'idées fausses sur les mouvements de réfugiés". "Les craintes d'afflux supposé de réfugiés dans les pays industrialisés sont très exagérées ou associées à tort avec des problèmes relatifs à la migration", a-t-il regretté.

AFP et le Figaro