jeudi 30 août 2007

L'UDC retire son clip

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
et celui du Matin
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Malgré la polémique, l'UDC s'est toujours refusée à retirer d'elle-même le clip. «Nous assumons totalement son contenu. Mais je ne peux pas encore vous dire si les jeunes ont été informés correctement ou pas», se contente de déclarer le porte-parole Roman Jäggi. Pas un mot sur le réalisateur engagé alors que l'UDC laisse entendre que c'est lui qui aurait pu commettre une maladresse. «J'espère que le mandat a été clair. L'UDC n'a pas pour habitude de pratiquer la tromperie», commente le vice-président du parti, Yvan Perrin. Lui-même assure ne pas savoir qui est l'auteur du clip. Serait-ce un membre ou un sympathisant de l'UDC qui n'aurait volontairement pas tout dit aux jeunes figurants?

Une chose est sûre, cette affaire met certains élus UDC plutôt mal à l'aise. Ils craignent qu'elle n'entache sérieusement l'image et la crédibilité du parti.

Micheline Calmy-Rey dénonce la campagne de l'UDC

Lire l'article de DS Miéville dans le Temps

La présidente de la Confédération parle de pratiques inquiétantes, inacceptables et dégoûtantes.




Dans une interview Micheline Calmy-Rey se dit « dégoûtée » par la campagne électorale de l'UDC. Dans l'entretien exclusif qu'elle a accordé à la RSR, la présidente de la Confédération estime que l'UDC mène une campagne « raciste qui incite à la haine ». Interpellée notamment sur l'affiche électorale qui met en scène des moutons blancs expulsant un mouton noir, M. Calmy-Rey estime que ce procédé, qualifié de « détestable », contribue à diviser les Suisses.
Ecoutez cette interview

L’extrême gauche veut gâcher le Comptoir de Christoph Blocher

Lire l'article de 24heures:

Christoph Blocher au Comptoir Suisse. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe chez les défenseurs de l’asile vaudois et dans les milieux d’extrême gauche. Ils ont bien l’intention de chahuter la visite lausannoise du conseiller fédéral UDC lors de la journée officielle de la manifestation, mardi 18 septembre. Comme lors de chaque édition, ce jour-là, un membre du Conseil fédéral visitera la foire nationale. Cette année, c’est au tour du tribun zurichois, habitué à provoquer des grincements de dents lors de ses déplacements de ce côté-ci de la Sarine.

Son passage aux Palais de Beaulieu ne sera pas un long fleuve tranquille. Le leader des défenseurs de l’asile et président du groupe A gauche toute! au Conseil communal de Lausanne, Jean-Michel Dolivo vient de déposer une demande pour manifester sous les fenêtres du Comptoir. «Nous ne pouvons pas accepter sans réagir la venue de Christoph Blocher à Lausanne. Il symbolise la campagne haineuse et raciste de l’UDC pour les prochaines élections fédérales.» Le cortège, coorganisé par plusieurs associations antiracistes et de sans-papiers, a déjà un slogan: «Nous sommes tous des moutons noirs.» Une allusion à la campagne du parti agrarien réclamant l’expulsion des délinquants étrangers.

UDC en pétard

Cette manifestation contre Christoph Blocher met en colère Claude-Alain Voiblet, coordinateur romand de l’UDC. «La gauche vaudoise montre une fois de plus sa vision de la démocratie, digne des anciens pays de l’Est. Elle croit pouvoir interdire la venue d’un conseiller fédéral élu démocratiquement et tenir pour quantité négligeable les électeurs de la première formation politique du pays.» Le conseiller communal n’hésite pas à demander à la police de «faire son travail», si le discours de Christoph Blocher venait à être perturbé.

Les risques ne sont pas négligeables pour le tribun zurichois, déjà malmené lors d’un de ses premiers séjours lausannois. Alors simple conseiller national, le leader de l’UDC s’était fait enyaourter en plein Palace. La crainte de dérapages explique d’ailleurs la prudence des Verts et des socialistes. Les deux formations ne savent pas encore si elles participeront à la manifestation.

Les discours d’ouverture de Broulis et de Brélaz

Présidente du groupe écologiste au Conseil communal, Adèle Thorens estime aussi qu’il ne faut pas donner trop d’importance à Christoph Blocher. «Il ne faudrait pas non plus lui permettre de prendre en otage le Comptoir.» Jean-Michel Dolivo demande, en effet, au canton et à la commune de ne pas envoyer de représentant à la journée officielle du Comptoir. «Le droit à la parole est un bien trop précieux pour ne pas l’utiliser, rétorque Pascal Broulis, président du Conseil d’Etat. Dans mon discours, j’ai bien l’intention de souligner l’ouverture d’esprit vaudois. Je vais parler du dynamisme et des différences de ce canton multiculturel.» Syndic de Lausanne, Daniel Brélaz est sur la même ligne. «Christoph Blocher sera aussi obligé de nous écouter lorsque l’on parlera de l’ouverture des Vaudois et des Lausannois aux étrangers. Ce n’est pas parce que c’est lui qui représente le Conseil fédéral que l’on va annuler le Comptoir.