Seules les dépêches d'agence sont là pour témoigner de la mobilisation de la rue pour soutenir les déboutés.
Lire le communiqué de l'ATS.
Mais le jour précédent, La Tribune de Genève par la plume d'Antoine Grosjean décrivait de cette manière la reprise de la mobilisation populaire en soutien à divers groupes d'étrangers menacés (NEM, sans-papiers, déboutés ...).
On aurait cru qu'une fois les voies légales de recours épuisées, le mouvement s'essoufflerait. Au contraire, il ne cesse d'enfler et est loin de se limiter à quelques gauchistes surchauffés.
Les militants de la vieille garde, les défenseurs des droits de l'homme et les jeunes altermondialistes sont rejoints par des femmes et hommes politiques de tous partis - y compris l'UDC! - ainsi que par Madame et Monsieur Tout-le-monde, qui s'aperçoivent que leurs voisins sans histoires, ou la jeune femme qui leur sert le café, sont menacés d'expulsion...
La Coordination Asile a été créée en juin 2004 par plusieurs groupements, dont l'Association des survivants de Srebrenica et «En quatre ans on prend racine», et a essaimé en plusieurs coordinations régionales. Le mouvement se caractérise par son horizontalité et son absence de hiérarchie. Les Eglises protestante et catholique s'y sont jointes, ainsi que l'Exécutif lausannois in corpore, ou encore les syndics d'Yverdon et de Morges.
Le professeur Jean-François Bergier, auteur du rapport du même nom, Jean-Pierre Hocké, ancien haut-commissaire aux réfugiés, et de nombreux artistes vaudois appuient les revendications du mouvement, qui s'élargissent aujourd'hui au soutien aux sans-papiers et aux requérants frappés de non-entrée en matière (NEM). Jusqu'au Grand Conseil qui demande des comptes au gouvernement.