mardi 20 avril 2010

Amnesty International nouveau membre de l’OSAR

Lors de l’Assemblée Générale du 19 avril 2010, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés OSAR a accueilli un nouveau membre important: la section suisse d’Amnesty International. L’OSAR renforce ainsi sa position de principale médiatrice de la société civile et de coordinatrice dans le domaine de l’asile et des droits de l’homme en Suisse.

La section suisse d’Amnesty International (AI) est fortement ancrée dans toutes les régions de la Suisse et jouit d’une excellente réputation au niveau international. De par son engagement en faveur des réfugiés et des droits de l’homme, Amnesty International s’insère parfaitement dans la ligne suivie par l’OSAR. Depuis plusieurs années, l’OSAR et Amnesty International ont pu compter sur une étroite collaboration. L’admission d’AI au sein de l’organisation faîtière des organisations d’aide aux réfugiés est une conséquence logique de cette coopération et a été décidée à l’unanimité par l’Assemblée Générale du 19 avril. Grâce au renforcement apporté par la présence d’AI parmi ses membres, l’OSAR pourra à l’avenir remplir encore mieux son rôle de principal centre de compétences dans le secteur de l’asile en Suisse.

Nouveau président

Lors de l’Assemblée Générale du 19 avril, l’OSAR a également élu son nouveau président en la personne de Martin Engel, membre du comité directeur de l’Œuvre Suisse d’Entraide Ouvrière OSEO de la région de Bâle. Il remplace Yves Ecoeur, qui avait représenté l’OSEO jusqu’à présent dans le comité directeur de l’OSAR. Les autres membres du comité sont: Carlo Knöpfel, responsable du secteur suisse et réseaux de Caritas Suisse; Antoinette Killias, responsable du secteur suisse de l’Entraide Protestante Suisse EPER; Marta Knieza, responsable du secteur asile de l’Union Suisse des Comité d’Entraide Juive USEJ; Bruno Riesen, responsable des campagnes de la section suisse d’Amnesty International.

Communiqué de presse de l’OSAR

Questions:
- Beat Meiner, secrétaire général, tél. 031 370 75 75 ou 079 239 27 19,
beat.meiner@osar.ch
- Adrian Hauser, porte-parole, tél. 031 370 75 72 ou 079 558 38 59, adrian.hauser@osar.ch.

L’Etat condamné à héberger

La justice oblige l’État à loger quatorze familles de demandeurs d’asile à Tours.

Sur le papier, l’État se doit d’assurer aux demandeurs d’asile un toit, de quoi se nourrir et se vêtir. À Tours comme ailleurs, la loi est peu respectée. Dans le meilleur des cas, les migrants ne peuvent espérer trouver qu’une place en hébergement d’urgence. Plusieurs associations et collectifs d’aide aux migrants – Chrétiens migrants, RESF, la LDH, Soif d’Utopies – ont donc aidé quatorze familles de demandeurs d’asile à assigner la préfecture en référé auprès du tribunal administratif d’Orléans pour obtenir un toit. Et ont obtenu gain de cause.

Problème  : pour plusieurs d’entre elles, le vœu du tribunal, qu’il avait pris soin de ne pas accompagner d’une astreinte financière, est resté lettre morte. « Nous nous sommes à nouveau tourné vers nos avocats qui nous ont conseillé d’émettre une requête en astreinte », raconte Muriel Elkolli, du collectif Soif d’Utopies. Chose faite, pour une famille. Le juge a donc ordonné le 12 avril dernier « une astreinte de 200 euros par jour à l’encontre de l’État ». Et miracle, « pile le jour où l’astreinte a été prononcée, la préfecture les a logés à l’hôtel », poursuit-elle. Fortes de ce succès, les associations seront de nouveau devant le tribunal administratif d’Orléans demain pour trois nouvelles requêtes en astreinte. Et donneront dans la soirée une conférence de presse sur le sujet. Elles reviendront sur la fermeture, il y a un an, de la plate-forme de l’association d’aide aux migrants Aftam. « L’association offrait au moins 110 places d’hébergement, et d’un vrai hébergement, détaille Muriel Elkolli. Les demandeurs d’asile y bénéficiaient d’une assistance administrative. Aujourd’hui, à l’hôtel, ils sont livrés à eux-mêmes, et doivent courir à l’autre bout de la ville pour accéder aux repas gratuits des associations. »

Un article trouvé dans l’Humanité