mercredi 26 avril 2006

Réaction du PSV

Procès Rothen: des regrets et une condamnation révélateurs *

Les partis de gauche prennent acte des regrets de M. Henri Rothen, chef du Service cantonal de la population (SPOP), et de sa condamnation à payer les frais de justice pour les agissements de calomnie pour lesquels il a été accusé par-devant le Tribunal de Police.

Malgré ses déclarations, des mois durant, par lesquelles il niait toute faute, il a bien dû se résoudre à l'évidence. Pour rappel, M. Rothen avait confirmé en mars 2005 à des députés au Grand conseil que deux frères monténégrins appartenant au groupe des "523", expulsés le 12 avril 2005, avaient de lourds antécédents judiciaires. Ces affirmations furent démontées par la suite, le dossier d'une seule de ces deux personnes ne comportant que des infractions à la Loi sur la circulation routière ayant un caractère de peu de gravité. A cette époque, le Conseiller d'Etat M. Jean-Claude Mermoud avait dû le reconnaître. Une telle légèreté teintée de diffamation et de calomnie dans les propos d'un chef de service de l'Etat de Vaud, qui plus est dans un contexte politique sensible, est inacceptable. Cette affaire a été menée avec un manque d'éthique patent et porte atteinte à la crédibilité de l'Etat.

Compte tenu des résultats du procès, les partis de gauche demandent la réintégration des deux requérants déboutés dans le groupe des "523" de sorte qu'une nouvelle demande de permis les concernant soit adressée à Berne par le canton. Ils solliciteront également le chef du DIRE, M. Mermoud, pour lui demander si son chef de service est à même de gérer un dossier aussi délicat que celui de l'asile et comment il peut garantir un meilleur respect des requérants par ce haut fonctionnaire.

Le chef du Spop a dû s'excuser

Le chef du Service cantonal vaudois de la population (SPOP), Henri
Rothen, a présenté ses regrets au requérant d'asile débouté qui a porté plainte contre lui pour calomnie. Le procès a débouché mercredi sur une conciliation. Outre ses excuses, Henri Rothen versera 400 francs à Terre des Hommes. En échange, la plainte a été retirée. En 2005, le chef du SPOP avait déclaré que le plaignant et son frère, qui appartenaient au groupe des 523 requérants renvoyés, avaient des antécédents judiciaires lourds. Il ne s'agissait en fait que d'infractions à la Loi sur la circulation routière.
Rappelons tout de même que dans cette affaire c'est le coupable qui reste à son poste et les personnes calomniées qui ont été expulsées !
Lire les articles de mars 2005 et le communiqué des Jeunesses Socialistes qui demandaient l'expulsion d'Henri Rothen

Voir la séquence du TJ midi

Blocher de plus en plus nerveux

Lire cet article du Blick en allemand

Résumé: L'article 32 de la nouvelle loi sur l'asile qui a été qualifiée par le très respecté juriste bernois Walter Kälin de "Terminus de la tradition humanitaire helvétique" (et de contraire au droit international par diverses ONG) cause des sueurs froides à Blocher. Il a soudainement dû faire appel à un spécialiste allemand du droit civil proche de la retraite pour obtenir un avis positif. Ce professeur Kay Hailbronner avait aussi considéré en 2003 que l'initiative contre l'asile de l'UDC (qui avait été refusée par le peuple) était juridiquement correcte.
Sur le même sujet lire aussi cet article de la NZZ

Manifestation nationale du 17 juin

Fête du 1er mai pour le droit des migrants

Comme avant, la Frat rêve de refaire le monde

En marge de son travail marge social en faveur des migrants, la Fraternité propose, depuis octobre, des événements culturels.
Un restaurant pourrait voir le jour.


Lire l'article d'Aline Andrey dans 24heures

La Frat’ est née dans les années 70, en pleine crise de l’asile suisse, les initiatives xénophobes Schwarzenbach en toile de fond. Plus de 30 ans après, en marge des référendums contre les lois «blochériennes», ce lieu mythi­que renaît peu à peu de ses cen­dres. Et pourrait même abriter, à nouveau, un bistrot et sa terrasse. Reste que les nostalgiques ne re­trouveront pas le charme de la salle élimée d’antan. Celle, qui avait conquis le coeur des mi­grants comme des Lausannois, a été transformée, dès 2003, en même temps que le bâtiment qui la logeait au-dessus de la place Arlaud.
«Beaucoup de gens s’atten­daient à ce qu’on recrée l’an­cienne Frat’. Mais l’environne­ment a changé et les conditions d’ouverture d’un café sont beau­coup plus draconiennes qu’avant. Reste que notre cuisine répond aux normes, donc pourquoi ne pas l’utiliser», relève Gabriel de Montmollin, directeur du Centre social protestant (CSP), dont fait partie la Fraternité.
Si le projet est encore virtuel, les fourneaux servent déjà de ma­nière ponctuelle, au gré des évé­nements. Depuis octobre dernier, concerts, danses, projections et débats permettent aux cultures diverses de s’exprimer. «La fré­quentation est très inégale selon les activités. Du très plein, comme lors de la soirée flamenco, au très vide», mentionne, per­plexe, l’animatrice Dounia Benya­mina. Si la Frat’ culturelle se cher­che encore, les permanences so­ciales et les entretiens individuels de conseil aux migrants restent prioritaires. «Le travail est de plus en plus lourd. Les consulta­tions durent plus longtemps dans un contexte de fermeture et de suspicion généralisée face aux étrangers, explique Gabriel de Montmollin. Dans ce sens, la Frat’ doit favoriser la rencontre pour décrisper les relations entre mi­grants et population locale. Ce que pourrait faciliter l’ouverture d’un bistrot.»

Jusqu’au 6 mai, exposition Al-Andaluz, réalisé par l’Institut du monde arabe à Paris. Du lundi au samedi de 11 h 30 à 17 h 30 (fermé le 1er mai). Samedi 29 avril: dès 11 h, bistrot espagnol; 20 h 30, Voyage à dos d’âne, conte initiatique par Franco Rau (dès 12 ans, entrée 5 francs).

La droite désunie avant les votations du 24 septembre

Christoph Blocher ne pourra pas compter sur un front bourgeois uni pour gagner les votations du 24 septembre sur l'asile et les étrangers. Alors que le bloc de gauche s'organise et compte investir plusieurs centaines de milliers de francs dans la campagne pour un double NON, l'UDC, le PDC et le parti radical feront chacun cavalier seul. Les explications de Nicole Lamon.
Ecoutez la séquence