lundi 16 mai 2011

Dysfonctionnements au sein du Service des migrations

Surmenage, épuisement et dépression. Les employés de l’Office social de l’asile, intégrés au Service neuchâtelois des migrations, sont au bout du rouleau. Plusieurs sont en congé maladie, parfois depuis de nombreux mois. Le chef d’office lui-même s’est fait porter pâle.

Une partie du personnel de l’office a rencontré mi-avril le conseiller d’Etat en charge de l’économie, Thierry Grosjean, pour lui demander de trouver une solution rapide pour améliorer la situation.

Remise en question du chef d’office

Les employés remettent en cause les capacités du responsable de l’Office social de l’asile. D’après le Syndicat des services publics (SSP), le chef délègue une bonne partie de ses responsabilités et n’a pas toutes les compétences requises pour diriger un office. Le personnel se sent abandonné et doit assumer seul une partie importante de la politique d’asile du canton, à savoir l’accueil et l’hébergement des requérants.

Ces tensions entre le chef d’office et ses employés durent depuis plusieurs années. Une étude externe a été faite en 2010 pour tenter de mettre le doigt sur les problèmes et de trouver des solutions. Mais, selon le SSP, cette étude a conclu à des difficultés de communication de part et d’autre et n’a pas permis d’atténuer les tensions.

Déplacement de certains collaborateurs?

Le conseiller d’Etat Thierry Grosjean estime que les problèmes rencontrés à l’Office social de l’asile sont surtout relationnels. Il souhaite trouver une solution rapidement, mais le nombre élevé de personnes en congé maladie freine les négociations.

L’engagement de nouveaux collaborateurs n’est pas à l’ordre du jour. Le déplacement de certains employés dans d’autres secteurs de l’administration cantonale est à l’étude.

Mission difficile à remplir

Les employés de l’Office social de l’asile s’occupent de l’accueil et de l’hébergement des requérants d’asile, un domaine qui a posé plusieurs problèmes ces dernières semaines. Bagarres dans les centres d’accueil, révoltes des requérants contre leur transfert dans un abri de protection civile à La Chaux-de-Fonds… Pour le SSP, il est évident que le personnel de l’office ne peut pas remplir correctement sa mission dans les conditions actuelles.

Thierry Grosjean ne veut rien savoir. Il estime que la surcharge de travail est supportable et invite les personnes en congé maladie à revenir rapidement soutenir leurs camarades.

Le chef de l’Office social de l’asile et le responsable du Service des migrations n’ont pas souhaité s’exprimer sur cette affaire.

RTN