mercredi 9 mai 2007

Elire des étrangers

Lire dans Le Temps
Lors de la votation du 17 juin, le canton espère franchir un cap dans l'octroi de droits civiques aux étrangers.

Des étudiants seront appelés à mener les auditions des requérants d’asile.

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L’Office fédéral des migrations (ODM) en a recherché une trentaine par voie d’annonces, qui se partageront dix postes. L’Aide suisse aux réfugiés (Osar) exprime de sérieux doutes.

L’ODM a reçu 450 postulations, a indiqué hier sa porte- parole, Brigitte Hauser-Süess. La sélection est sévère et ne se limite pas qu’à des critères intellectuels et techniques. Les compétences sociales et la sensibilité jouent un rôle important, a précisé la porte-parole. Les nouveaux emplois ne s’adressent en outre pas qu’à des étudiants, mais aussi à des personnes au bénéfice d’une formation académique qui souhaitent reprendre une activité professionnelle.

La qualité des interrogatoires est ainsi assurée, soutient Brigitte Hauser-Süess, répondant aux critiques de l’Osar. Les personnes qui mènent les auditions doivent remplir de hautes exigences et ils ne participent pas à la décision, a fait valoir la porte-parole.

Les étudiants engagés bénéficieront d’une formation théorique de trois jours. Au début de leur activité, le 1er juillet, ils seront assistés par un coach.

L’engagement de ces nouveaux collaborateurs est rendu nécessaire par le fait que la Confédération s’occupera seule, dès 2008, des interrogatoires, pour lesquels elle pouvait jusqu’à présent compter sur le soutien des cantons. De plus, l’ODM a supprimé des postes vu la baisse du nombre de requérants.

Pour l’Osar, la conduite des auditions par des étudiants est problématique. Son responsable, Jürg Schertenleib, pose de gros points d’interrogation s’agissant de la qualité. Selon lui, les personnes qui mènent les auditions peuvent vite être débordées lors de discussions sur les abus dont sont victimes les requérants. Cette activité nécessite des connaissances particulières des pays et des notions juridiques.

Or, la décision finale peut être faussée si celui qui mène les auditions se focalise sur un aspect accessoire par manque de connaissances, met en garde le représentant de l’Osar. Et de conclure que ce n’est pas en trois jours qu’un étudiant peut acquérir les bases en matière de législation sur l’asile