Lire l'article d'Alain Bouchard dans Le Soleil
Le Canada n’est pas la terre d’accueil que ses dirigeants se plaisent à répéter. D’une part, il reçoit peu de réfugiés politiques par rapport à des pays plus pauvres. D’autre part, il est extrêmement difficile d’y obtenir l’asile politique, contrairement à une certaine croyance répandue notamment par le gouvernement des États-Unis.
jeudi 26 avril 2007
L'Italie contaminée par le syndrome du racisme
Lire cet article dans [ El Watan
Les musulmans sommés d’avoir des « valeurs »
Les musulmans d’Italie, qu’ils soient pratiquants ou laïcs, se sentent fortement offensés par cette démarche injustifiée, à leurs yeux, et que les autorités italiennes ont menée unilatéralement, sans demander leur avis aux premiers concernés.
Les musulmans sommés d’avoir des « valeurs »
Les musulmans d’Italie, qu’ils soient pratiquants ou laïcs, se sentent fortement offensés par cette démarche injustifiée, à leurs yeux, et que les autorités italiennes ont menée unilatéralement, sans demander leur avis aux premiers concernés.
Les Erythréens sont les plus gros demandeurs
Lire la dépêche de Bluewin Infos
Quelque 3000 nouvelles demandes d'asile ont été déposées en Suisse durant les trois premiers mois de l'année. L'Erythrée est en tête des pays d'origine, devant la Serbie et l'Irak, selon la statistique trimestrielle de l'Office fédéral des migrations (ODM).
Quelque 3000 nouvelles demandes d'asile ont été déposées en Suisse durant les trois premiers mois de l'année. L'Erythrée est en tête des pays d'origine, devant la Serbie et l'Irak, selon la statistique trimestrielle de l'Office fédéral des migrations (ODM).
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Le peuple votera sur les minarets
LIre l'article de Christiane Imsand dans la liberte.ch
L'UDC va jouer sur l'air du «péril islamique» pendant toute la campagne électorale. L'occasion lui en est donnée par le lancement d'une initiative populaire fédérale pour interdire la construction de minarets en Suisse. La récolte des signatures débute le 1er mai.
Formellement, c'est un comité ad hoc présidé par le conseiller national Ulrich Schlüer (udc/ZH) qui se trouve derrière ce projet, mais il ne fait aucun doute que le parti va s'y rallier. Le sujet est à l'ordre du jour de l'assemblée des délégués du 30 juin prochain. L'initiative suscite aussi l'intérêt de l'Union démocratique fédérale, un petit parti conservateur qui a deux élus à Berne.
Dans la Constitution
Jusqu'à présent, toutes les tentatives de traiter la question au niveau cantonal ou communal se sont heurtées à un mur juridique, à savoir l'article 15 de la Constitution fédérale qui garantit la liberté de conscience et de croyance. Voilà pourquoi le comité d'initiative veut compléter cet article par une phrase: «La construction de minarets est interdite».
«Nous n'avons rien contre les lieux de prière musulmans qui resteront garantis par la Constitution, affirme Ulrich Schlüer. Par contre, on ne peut pas réduire les minarets à leur dimension architecturale. Ils constituent une expression de pouvoir politico-religieux qui révèle une volonté d'expansion dangereuse pour la paix confessionnelle». Et d'invoquer un autre article constitutionnel, l'article 72, qui permet à la Confédération et aux cantons de prendre des mesures propres à maintenir la paix
entre les membres des différentes communautés religieuses.
Evêques pas opposés
Pourtant, le président de la conférence des évêques, Mgr Kurt Koch, s'est déjà prononcé contre une interdiction des minarets. «C'est un signe identitaire pour les musulmans. On trouverait sûrement incompréhensible d'interdire l'édification d'un clocher lors de la construction d'une église chrétienne», a-t-il affirmé en septembre dernier. «Ce point de vue est partagé par les autres évêques», souligne l'attaché de presse de la conférence des évêques Walter Müller. «La liberté de religion s'applique à tout le monde.»
Du côté de la Fédération des Eglises protestantes (FEPS), pas question non plus d'interdire la construction de minarets. «C'est un symbole religieux qui fait partie des manifestations publiques de la foi, explique le directeur de la communication Simon Weber. Aucune religion ne peut se réduire à une pratique privée. Elles ont toutes une dimension communautaire». La FEPS demande cependant aux musulmans de se montrer patients. «Voyez ce qui s'est passé avec l'Eglise protestante en Valais. Cela a pris des décennies pour qu'elle soit reconnue, mais aujourd'hui c'est une évidence».
A Genève et à Zurich
Ulrich Schlüer n'a cure de ces prises de position. Il est persuadé que les chrétiens de base se montreront plus sensibles à son argumentation que les responsables ecclésiastiques. De fait, un sondage du «Matin» publié en septembre 2006 révélait que 43% des Romands seraient contre l'édification des minarets. Beaucoup ne savent pas qu'il en existe déjà à Genève et à Zurich. Ce sont des minarets silencieux. Aucun muezzin n'appelle à la prière.
L'UDC va jouer sur l'air du «péril islamique» pendant toute la campagne électorale. L'occasion lui en est donnée par le lancement d'une initiative populaire fédérale pour interdire la construction de minarets en Suisse. La récolte des signatures débute le 1er mai.
Formellement, c'est un comité ad hoc présidé par le conseiller national Ulrich Schlüer (udc/ZH) qui se trouve derrière ce projet, mais il ne fait aucun doute que le parti va s'y rallier. Le sujet est à l'ordre du jour de l'assemblée des délégués du 30 juin prochain. L'initiative suscite aussi l'intérêt de l'Union démocratique fédérale, un petit parti conservateur qui a deux élus à Berne.
Dans la Constitution
Jusqu'à présent, toutes les tentatives de traiter la question au niveau cantonal ou communal se sont heurtées à un mur juridique, à savoir l'article 15 de la Constitution fédérale qui garantit la liberté de conscience et de croyance. Voilà pourquoi le comité d'initiative veut compléter cet article par une phrase: «La construction de minarets est interdite».
«Nous n'avons rien contre les lieux de prière musulmans qui resteront garantis par la Constitution, affirme Ulrich Schlüer. Par contre, on ne peut pas réduire les minarets à leur dimension architecturale. Ils constituent une expression de pouvoir politico-religieux qui révèle une volonté d'expansion dangereuse pour la paix confessionnelle». Et d'invoquer un autre article constitutionnel, l'article 72, qui permet à la Confédération et aux cantons de prendre des mesures propres à maintenir la paix
entre les membres des différentes communautés religieuses.
Evêques pas opposés
Pourtant, le président de la conférence des évêques, Mgr Kurt Koch, s'est déjà prononcé contre une interdiction des minarets. «C'est un signe identitaire pour les musulmans. On trouverait sûrement incompréhensible d'interdire l'édification d'un clocher lors de la construction d'une église chrétienne», a-t-il affirmé en septembre dernier. «Ce point de vue est partagé par les autres évêques», souligne l'attaché de presse de la conférence des évêques Walter Müller. «La liberté de religion s'applique à tout le monde.»
Du côté de la Fédération des Eglises protestantes (FEPS), pas question non plus d'interdire la construction de minarets. «C'est un symbole religieux qui fait partie des manifestations publiques de la foi, explique le directeur de la communication Simon Weber. Aucune religion ne peut se réduire à une pratique privée. Elles ont toutes une dimension communautaire». La FEPS demande cependant aux musulmans de se montrer patients. «Voyez ce qui s'est passé avec l'Eglise protestante en Valais. Cela a pris des décennies pour qu'elle soit reconnue, mais aujourd'hui c'est une évidence».
A Genève et à Zurich
Ulrich Schlüer n'a cure de ces prises de position. Il est persuadé que les chrétiens de base se montreront plus sensibles à son argumentation que les responsables ecclésiastiques. De fait, un sondage du «Matin» publié en septembre 2006 révélait que 43% des Romands seraient contre l'édification des minarets. Beaucoup ne savent pas qu'il en existe déjà à Genève et à Zurich. Ce sont des minarets silencieux. Aucun muezzin n'appelle à la prière.
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Néo-nazis repentis, il traque ses camarades sur la toile
Lire l'article de 24heures
Le 1er Août 2002, c’était la première et dernière fois que je me suis rendu sur la prairie du Grütli. J’étais très impressionné par la force de mobilisation déployée par mes camarades. Mais au fond de moi j’avais déjà rompu avec le mouvement», raconte Patrick Sandmeier. Un dernier salut hitlérien, le bras tendu, et une photo de presse dont il se serait bien passé.
A 25 ans, le jeune Argovien veut briser un tabou en parlant de son passé peu reluisant: quatre années dans la fange brune. Par son témoignage, il veut montrer qu’il existe une vie après le néonazisme. Et peut-être convaincre d’autres jeunes d’emprunter le même chemin que lui.
«J’ai peu à peu réalisé que mon appartenance à l’extrême droite pouvait avoir des répercussions négatives sur ma vie privée, raconte le jeune homme aux sourcils rasés. J’ai même risqué de perdre mon travail, dans la grande distribution, le jour où j’ai refusé de travailler avec un collègue tamoul.» Dans un premier temps, Patrick Sandmeier n’abandonne que les signes extérieurs du parfait petit néonazi: il laisse pousser ses cheveux ras et revend son blouson bombers et ses bottes militaires. Mais il gardera encore en lui la haine de l’étranger et s’inscrit chez les jeunes UDC. Peu à peu pourtant, il commence à mettre en doute ses idées fascisantes. «Le comportement de mes collègues étrangers ne correspondait pas au cliché véhiculé: ils n’étaient pas fainéants et malgré mes convictions, ils ont toujours été corrects avec moi. Toutes ces contradictions m’ont fait réfléchir.»
Forums de jeunes infiltrés
Le racisme, Patrick Sandmeier, a décidé aujourd’hui de le combattre. Il s’est allié avec le célèbre chasseur alémanique de néonazis Heinz Kaiser et deux étudiants. Ensemble, ils viennent d’ouvrir le site internet zugera.ch. «Nous voulons surtout faire de la prévention: agir en amont en témoignant de mon expérience, notamment, dans les écoles», dit l’exnéonazi.
Une autre de ses activités consiste à traquer ses anciens camarades sur le net. «Les extrémistes de droites infiltrent les sites et les forums de jeunes pour tenter de rallier de nouveaux membres. Je les repère facilement parce que je connais leurs codes d’identification. » Pour le site partyguide.ch, le jeune Argovien a déjà effacé une centaine de photos ou de citations à caractère raciste.
Son but est d’empêcher que les jeunes ne tombent comme lui dans le piège. «Le mouvement néonazi est comme une secte: il est facile d’y entrer, mais très difficile d’en ressortir.» Lui est tombé dedans à 16 ans, pendant son apprentissage. «Je viens d’un coin rural de l’Argovie, le Freiamt, très à droite et très conservateur, où les idées racistes sont répandues. » Les étrangers, Patrick Sandmeier ne les aimait déjà pas beaucoup à l’école. Puis un jour le grand frère d’un copain l’emmène voir un concert néonazi et ça a été le déclic. «Je suis rentré à la maison, je me suis rasé les cheveux et je me suis dit: je pense comme eux, je vis comme eux, je suis comme eux.» Il intègre une petite clique d’une quinzaine de personnes très soudée. «J’avais l’impression de faire partie d’une véritable famille, d’un clan. Ce sentiment d’appartenance et de protection je ne l’ai plus jamais retrouvé.» D’ailleurs, lorsqu’il quitte le groupe, Patrick Sandmeier se retrouve d’un coup très seul. «Mes amis d’avant m’avaient déjà tourné le dos, mes camarades d’extrême droite me traitaient de «cochon d’ex-nazi» ou de traître à la patrie.» Aujourd’hui, il a déménagé dans un autre coin du canton d’Argovie. Avec sa compagne d’origine slovène, il élève son fils de 2 ans. «C’est aussi pour lui que je témoigne. Même si ma mère ne supporte pas de me voir dans les journaux en tant qu’ex-néonazi.
Le 1er Août 2002, c’était la première et dernière fois que je me suis rendu sur la prairie du Grütli. J’étais très impressionné par la force de mobilisation déployée par mes camarades. Mais au fond de moi j’avais déjà rompu avec le mouvement», raconte Patrick Sandmeier. Un dernier salut hitlérien, le bras tendu, et une photo de presse dont il se serait bien passé.
A 25 ans, le jeune Argovien veut briser un tabou en parlant de son passé peu reluisant: quatre années dans la fange brune. Par son témoignage, il veut montrer qu’il existe une vie après le néonazisme. Et peut-être convaincre d’autres jeunes d’emprunter le même chemin que lui.
«J’ai peu à peu réalisé que mon appartenance à l’extrême droite pouvait avoir des répercussions négatives sur ma vie privée, raconte le jeune homme aux sourcils rasés. J’ai même risqué de perdre mon travail, dans la grande distribution, le jour où j’ai refusé de travailler avec un collègue tamoul.» Dans un premier temps, Patrick Sandmeier n’abandonne que les signes extérieurs du parfait petit néonazi: il laisse pousser ses cheveux ras et revend son blouson bombers et ses bottes militaires. Mais il gardera encore en lui la haine de l’étranger et s’inscrit chez les jeunes UDC. Peu à peu pourtant, il commence à mettre en doute ses idées fascisantes. «Le comportement de mes collègues étrangers ne correspondait pas au cliché véhiculé: ils n’étaient pas fainéants et malgré mes convictions, ils ont toujours été corrects avec moi. Toutes ces contradictions m’ont fait réfléchir.»
Forums de jeunes infiltrés
Le racisme, Patrick Sandmeier, a décidé aujourd’hui de le combattre. Il s’est allié avec le célèbre chasseur alémanique de néonazis Heinz Kaiser et deux étudiants. Ensemble, ils viennent d’ouvrir le site internet zugera.ch. «Nous voulons surtout faire de la prévention: agir en amont en témoignant de mon expérience, notamment, dans les écoles», dit l’exnéonazi.
Une autre de ses activités consiste à traquer ses anciens camarades sur le net. «Les extrémistes de droites infiltrent les sites et les forums de jeunes pour tenter de rallier de nouveaux membres. Je les repère facilement parce que je connais leurs codes d’identification. » Pour le site partyguide.ch, le jeune Argovien a déjà effacé une centaine de photos ou de citations à caractère raciste.
Son but est d’empêcher que les jeunes ne tombent comme lui dans le piège. «Le mouvement néonazi est comme une secte: il est facile d’y entrer, mais très difficile d’en ressortir.» Lui est tombé dedans à 16 ans, pendant son apprentissage. «Je viens d’un coin rural de l’Argovie, le Freiamt, très à droite et très conservateur, où les idées racistes sont répandues. » Les étrangers, Patrick Sandmeier ne les aimait déjà pas beaucoup à l’école. Puis un jour le grand frère d’un copain l’emmène voir un concert néonazi et ça a été le déclic. «Je suis rentré à la maison, je me suis rasé les cheveux et je me suis dit: je pense comme eux, je vis comme eux, je suis comme eux.» Il intègre une petite clique d’une quinzaine de personnes très soudée. «J’avais l’impression de faire partie d’une véritable famille, d’un clan. Ce sentiment d’appartenance et de protection je ne l’ai plus jamais retrouvé.» D’ailleurs, lorsqu’il quitte le groupe, Patrick Sandmeier se retrouve d’un coup très seul. «Mes amis d’avant m’avaient déjà tourné le dos, mes camarades d’extrême droite me traitaient de «cochon d’ex-nazi» ou de traître à la patrie.» Aujourd’hui, il a déménagé dans un autre coin du canton d’Argovie. Avec sa compagne d’origine slovène, il élève son fils de 2 ans. «C’est aussi pour lui que je témoigne. Même si ma mère ne supporte pas de me voir dans les journaux en tant qu’ex-néonazi.
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