vendredi 19 novembre 2010

Que sont devenus les rescapés de l'incendie de Dijon ?

rescapés incendie dijonL'incendie a ravagé un foyer de demandeurs d'asile causant la mort de sept personnes. Une cellule de relogement a été mise en place.

Après l'incendie volontaire qui a ravagé une des façades d'un foyer de migrants à Dijon et tué sept personnes, la mairie, la préfecture, le conseil régional et Adoma - entreprise gestionnaire de logements sociaux - travaillent d'arrache-pied pour reloger les rescapés.  

Malgré l'ampleur du feu, une partie du bâtiment a été épargnée par les flammes. "Tous les logements n'ont pas été détruits, ce qui a permis à une partie des victimes de regagner leur appartement", explique une employée d'Adoma. Les autres ont été relogés dans des logements sociaux inoccupés près de Digoin et de Chalon-sur-Saône. "Dans la mesure du possible, on tente de reloger les travailleurs migrants à Dijon ou à proximité de Dijon", précise l'employée. 

A ce jour, 139 personnes sur les 192 présentes au moment du drame ont de nouveau un toit, assure Adoma. La même issue est promise aux 53 migrants toujours hospitalisées. 

Choquée par cet incendie, la population s'est spontanément mobilisée pour venir en aide aux rescapés. Des "produits de toilette, de la vaisselle et des vêtements" ont été gracieusement distribués par les Dijonnais, témoigne un proche du maire. Des entreprises de la région ont également offert des meubles et du matériel électroménager.  

Pour centraliser cet élan de solidarité, la mairie de Dijon aurait ouvert un compte bancaire pour recueillir les dons. Le montant de cette aide s'élèverait à 10 000 euros. Les frais relatifs au rapatriement de deux corps seraient également pris en charge par la municipalité.  

L'aide n'est pas seulement matérielle. Une cellule d'assistance psychologique a été installée au sein du Palais des Sports où des professionnels de la santé s'y relaieront toute la semaine prochaine.  

Claudia Choquet dans l'Express

Grèce: asile politique pour 44 Iraniens après deux mois de protestation

Les autorités grecques ont accordé l'asile politique à 44 Iraniens qui participaient depuis septembre à un mouvement de protestation à Athènes, certains ayant cousu leurs lèvres, pour réclamer ce statut, a annoncé vendredi leur comité de soutien.

Ces candidats à l'asile avaient installé un campement improvisé devant le rectorat de l'université d'Athènes, dans le centre de la capitale, dénonçant les délais, parfois de plusieurs années, de l'examen de leurs demandes. Une vingtaine d'entre eux observaient une grève de la faim depuis la mi-octobre, tandis que huit, dont une femme journaliste, s'étaient cousu la bouche.

Le ministère de la Protection du citoyen leur a finalement donné satisfaction, s'est félicité dans un communiqué le groupe de gauche "Union contre le racisme et la menace fasciste", qui les soutenait. Le ministère grec des Affaires étrangères avait par ailleurs indiqué avoir reçu mi-octobre un appel téléphonique de menace en soutien à des demandeurs d'asile iraniens, au consulat grec de Los Angeles (Etats-Unis), au nom d'une organisation iranienne.

Le comité de soutien des 44 avait démenti tout lien avec leur affaire, et condamné toute violence contre les représentations grecques. Six autres Iraniens également soutenu par ce groupe avaient obtenu l'asile en août après avoir mené un mouvement similaire, campant à l'époque devant le siège de la section grecque du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), situé dans la banlieue nord de la capitale.

La Grèce doit actuellement faire face à environ 46.000 demandes en souffrance, certaines depuis plus de cinq ans. Alors que le pays s'est engagé à réformer son système d'asile, actuellement du seul ressort de la police, face aux critiques internationales, le ministère a lancé jeudi une consultation sur un projet prévoyant la création d'un "Service autonome d'asile".

AFP relayé par Iran Focus

Australie: dix réfugiés se cousent les lèvres

Dix demandeurs d'asile retenus dans un centre de détention australien se sont cousu les lèvres pour protester contre la lenteur du processus de demande du statut de réfugié.

Le ministre australien de l'Immigration, Chris Bowen, a qualifié leur geste de «consternant», mais a prévenu que cela ne changerait pas le processus pour les demandeurs d'asile. M. Bowen a déclaré vendredi à des journalistes que ceux qui sont de vrais réfugiés seront acceptés, mais que ceux dont la demande ne sera pas reconnue comme authentique seront refusés.

M. Bowen a indiqué que les demandeurs d'asile détenus sur l'île Christmas avaient refusé une assistance médicale, mais s'alimentaient avec de l'eau et du sucre. Leur geste s'inscrit dans un mouvement de protestation plus large de 160 détenus qui se sont ralliés cette semaine afin de demander que le gouvernement australien statue sur leur cas rapidement.

Associated Press

L'apport occulté des étrangers

Toujours plus polarisé, le débat sur les étrangers finit par masquer certaines évidences: le rôle qu’ils jouent dans l’économie et la vie du pays.

embauche d'étrangers infographie

Des moutons noirs, et puis quoi? Une fois encore, par l’effet d’une initiative UDC, la question des étrangers se pose en Suisse avec une remarquable absence de nuances. Pis, une polarisation caricaturale, opposant des soi-disant réalistes sécuritaires à des angéliques tiers-mondistes.

Sauf que le dealer africain ou le violeur balkanique brandis par l’UDC, s’ils sont bien à punir, ne représentent qu’une part infime des étrangers venus ici. L’année passée, 132 444 personnes ont gagné la Suisse. Une étude d’Avenir Suisse a révélé que, désormais, 58% des immigrés actifs possèdent un diplôme de l’éducation supérieure, le double de la proportion helvétique.

Les étrangers assument 27% des heures de travail effectuées chaque jour en Suisse. Cette part est plus élevée si l’on remonte l’échelle hiérarchique des entreprises; six sociétés suisses cotées sur dix sont dirigées par des étrangers. Et puis, il y a ceux qui soignent, qui étudient, qui créeront peut-être leur commerce ou leur start-up. Des réalités que le débat actuel – et l’année électorale ne fait que commencer – tend à occulter.

Nicolas Dufour dans le Temps

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