Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a insisté auprès du ministre français de l'immigration sur la nécessité de protéger les demandeurs d'asile et les enfants lors de la fermeture de la zone où sont rassemblés des migrants à Calais (nord de la France).
Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres a rencontré le ministre Eric Besson jeudi à Genève et lui a demandé que "les mesures adéquates soint prises pour assurer la protection des demandeurs d'asile et des enfants non accompagnés" lors de cette opération, a indiqué vendredi à la presse une porte-parole du HCR, Mme Melissa Fleming.
M. Besson a annoncé mercredi la fermeture "avant la fin de la semaine prochaine" d'une zone industrielle de Calais, surnommée "la jungle", dans laquelle se sont regroupés plusieurs centaines de migrants qui espèrent gagner le Royaume Uni.
M. Besson a assuré à M. Guterres que chaque cas sera examiné individuellement et que des "solutions appropriées" seront trouvées, y compris par des procédures d'obtention d'asile et d'aide au retour.
M. Guterres "a reconnu les défis posés par les migrations illégales et la pression que font peser les réseaux de passeurs et de trafiquants sur la région de Calais" ainsi que "le droit du gouvernement français de faire respecter la loi et la sécurité".
Il a cependant insisté sur la présence "parmi les migrants illégaux dans la région, de personnes qui ont besoin d'une protection internationale" et d'un "grand nombre d'enfants non accompagnés". Les cas des migrants en provenance de pays, théâtres de conflits tels que l'Afghanistan, l'Irak, l'Erythrée, le Soudan et la Somalie ont été plus particulièrement évoqués, selon la porte-parole du HCR.
Le ministre français de l'immigration a été accusé jeudi de "fermer les yeux sur les violations des droits de l'Homme" dans les pays d'origine des migrants de Calais par la Coordination française pour le droit d'asile (CFDA).
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