mercredi 26 septembre 2012

Non aux prison de la honte - Stop à la détention administrative


Fermez Frambois! 


  1. Parce que des hommes, des femmes et même des enfants peuvent, aujourd'hui en Suisse, être jetés en prison sans être coupables ni suspects d'un quelconque délit 

  2. Parce que cet état de fait atteste que les autorités suisses violent massivement les droits fondamentaux d'une partie de ses habitants en les privant de liberté sans procès équitable 

  3. Parce que, dans sa force aveugle, la violence d'Etat disloque des familles

  4. Parce qu'un tel régime de détention exerce une torture psychologique sur chaque détenu en le privant de toute perspective d'avenir, et ainsi d'espoir 

  5. Parce qu'à rebours de ses prétentions humanitaires, la Suisse, par la fabrication et l'expulsion massive de sans-papiers, les jette dans des situations de graves dangers

  6. Parce que de surcroit, cette politique des renvois a déjà fait des morts 

  7. Parce que la détention administrative préfigure la création d'une catégorie d'individus conditionnels, à l'essai, à points, susceptibles d'être à tout moment privés de leurs droits 

  8. Parce qu'à l'inverse, des femmes et des hommes, des associations, des communautés religieuses se mobilisent pour leurs collègues, leurs voisins, leurs semblables


Nous appelons... 


  1. Les autorités vaudoises, genevoises et neuchâteloises à cesser immédiatement de recourir à la détention administrative et à fermer la prison de Frambois. 

  2. Les autorités fédérales à mettre fin dans les plus brefs délais aux violations des droits humains dans les prisons administratives. 

  3. La conseillère fédérale Sommaruga à s'expliquer sur la torture subie par un Camerounais, à lui accorder l'asile et à suspendre les renvois vers les pays où les droits humains sont violés.

  4. Le Parlement à réviser la loi sur les étrangers pour supprimer la détention administrative et à renoncer à un énième durcissement de la loi sur l'asile 

  5. Les personnes qui côtoient les détenus administratifs à témoigner des conditions de détention et d'expulsion ainsi que des risques encourus par les migrants en cas de renvoi

  6. Les communautés religieuses à prendre position fermement contre la détention administrative et à accueillir des étrangers menacés de mesure de contrainte. 


Pour soutenir la publication du manifeste: Comité unitaire, Genève, CCP 12-33153-3 Mention : manifeste








Ils en remettent une couche !

Courrier de lecteur paru dans 24 Heures

Non content d’avoir gagné la votation populaire concernant l’initiative sur le renvoi des criminels étrangers, le parti nationaliste de notre pays en remet une couche. Pour lui, l’étranger est la cause de tous les maux dont souffre notre pays. Mais on oublie que les étrangers vivant ici rendent de nombreux services en occupant des postes de travail peu ou mal rémunérés et, en plus, peu valorisants.

En ce qui concerne la nouvelle initiative sur le renvoi des criminels étrangers, on doit savoir que c’est un doublon de la première pour faire pression sur le Conseil fédéral. Ce dernier est gêné dans l’élaboration de la loi, car elle est excessive au regard du droit international, qui n’est pas quantité négligeable, contrairement à ce que les nationalistes nous disent.

Cette loi sur le renvoi d’étrangers est scélérate parce que arbitraire; un délit mineur peut occasionner un renvoi sans  recherche de la cause du méfait.

De tristes épisodes d’un passé récent nous montrent les dégâts qu’elle occasionne lors d’un renvoi forcé, jusqu’à la mort de celui qui se voit renvoyé dans son pays d’origine. De plus, on n’est pas certain que celui qui est expulsé ne court pas de risque dans son pays d’origine.

Ce n’est pas cette image-là qu’il faut donner de notre pays; il s’agit plutôt de conserver, voire de développer l’image d’une Suisse ouverte et humaniste.

Thierry Cortat, Delémont

Liban : 120 000 réfugiés syriens d’ici la fin de l’année

Alors que les violences s’intensifient en Syrie, les réfugiés sont de plus en plus nombreux à affluer au Liban. Selon le dernier rapport de Caritas Liban, ils seront 120 000 d’ici la fin de l’année 2012.

Depuis plusieurs mois, le Liban fait face à l’afflux de dizaines de milliers de personnes fuyant le conflit en Syrie, toujours en proie à des violences sanglantes : en 18 mois d’une révolte contre le président Bachar al-Assad qui a tourné à la guerre civile, au moins 29.000 personnes ont péri dont près de 21.000 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

A la différence de la Turquie, de la Jordanie et de l’Irak, les réfugiés syriens sont disséminés parmi les Libanais plutôt que regroupés dans des camps, bien que certains réfugiés commencent à investir des campements en dur, témoigne Alexis Adam, responsable du Moyen-Orient au Secours Catholique.

Jusqu’à présent, le soutien conjugué des communautés d’accueil, du gouvernement et des ONG a évité une crise sanitaire. Mais l’afflux de réfugiés complique la tâche des humanitaires sur place.

Dans la Bekaa, région frontalière avec la Syrie, les membres de Caritas Liban sont bien souvent les premiers contacts des populations tout juste réfugiées. Ils prennent en charge l’ensemble des besoins, de la distribution alimentaire aux premiers soins, le temps que les réfugiés aillent s’enregistrer au HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), ce qui peut prendre un à trois mois.

Le Liban lui-même est de plus en plus instable en raison de la crise syrienne, comme en témoignent les dernières tensions violentes à Tripoli, la deuxième ville du pays.

Trouvé sur Secours Catholique

Jordanie: émeute dans un camp de réfugiés

Une émeute s'est déclenchée lundi soir dans un camp de réfugiés syriens du nord de la Jordanie, où plusieurs centaines de personnes ont affronté les forces de sécurité, rapportent des responsables jordaniens et des Nations unies.

Six agents jordaniens ont été blessés par des pierres lancées par les manifestants, qui demandaient de rentrer en Syrie, théâtre depuis 18 mois d'un conflit entre le gouvernement du président Bachar al Assad et les insurgés. Des activistes du camp de Zaatari, qui abrite environ 30.000 Syriens, ont dit que des réfugiés avaient également été blessés.

"Il y a eu une manifestation qui a dégénéré", a expliqué Sybella Wilkes, porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), ajoutant que le rassemblement, auquel participaient environ 300 personnes, avait eu lieu à la suite de la réticence des autorités jordaniennes à l'idée de conduire à la frontière les personnes qui le demandent. L'un des réfugiés a dit que les violences avaient éclaté après l'arrestation de quatre personnes par les forces de l'ordre. Un porte-parole des forces jordaniennes a précisé que sept activistes avaient été arrêtés pour incitation à la violence.

AFP via le Figaro