mercredi 14 juillet 2010

Marre des clichés et des barbus: ces musulmans qui se rebiffent

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Elle avait la rage au cœur, la présidente du collectif 13 Droits des femmes, Horiya Mekrelouf, en voyant des intégristes et des manipulateurs de tout poil « faire le coup de force » pour tenter de placer en tête de cortège un groupe de femmes voilées.

Des femmes, désireuses, le 8 mars, Journée de la femme, d'exhiber, non pas leur liberté mais leur soumission à Dieu ou à leurs maris.

« Ce jour-là, est-ce qu'on doit apparaître comme musulman ou comme citoyen ? », interroge Horiya Mekrelouf. « Dans cette manifestation, c'est en tant que citoyens que nous devions défiler et nous exprimer. » Un cri du cœur et surtout un ras-le-bol de se sentir abusée, enfermée, par un show obscurantiste et voir l'opinion encore une fois « tout confondre ».

Le fond de l'air est à la méfiance, 44% des Français jugent la religion musulmane plus inquiétante que les autres, d'après BVA. Alors, à l'ère des antagonismes, on est prié de se positionner.

« Une parole positive et nuancée n'intéresse pas les médias »

Des voix s'élèvent donc, pour dénoncer l'ânonnement des dévots et réclamer, enfin, un droit à la parole publique : « Il faut cesser de donner la parole à ceux qui ont une vision totalitaire de la religion », s'agace Tewfik Allal, président de l'Association du manifeste des libertés :

« C'est le panurgisme des médias qui fait qu'on ignore nos indignations et nos condamnations. En attribuant le statut d'invité permanent aux organisations les plus extrémistes, certains médias sont devenus presque des alliés objectifs de l'islamisme. »

Lire la suite de cet article de Rafi Hamal sur Rue89