lundi 24 septembre 2012

Une émeute éclate dans un camps de réfugiés syriens en Jordanie

La police est intervenue, alors que quelque 1 000 réfugiés protestaient contre leurs conditions de vie dans le camp.

La police anti-émeutes jordanienne a fait usage lundi de gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation de réfugiés syriens, qui ont mis le feu à une tente et détruit des biens, pour dénoncer leurs conditions de vie dans un camp du nord du pays, selon une association. «Quelque 1 000 réfugiés ont manifesté pour protester contre leurs conditions de vie dans le camp de réfugiés de Zaatari», a déclaré Zayed Hammad, président de l’association caritative islamique Kitab wal Sunna, qui fournit de l’aide à des dizaines de milliers de réfugiés. «Ils ont dit qu’ils voulaient rentrer dans leur pays. Ils ont détruit des bureaux de la société caritative jordanienne, mis le feu à une tente et attaqué un hôpital de campagne marocain», a-t-il précisé à l’AFP.

Selon lui, la police anti-émeutes «a tiré des gaz lacrymogènes pour mettre fin à la manifestation» dans le camp, qui héberge 30 000 réfugiés. «Il y a eu quelques blessés» emmenés par ambulance à l’hôpital, a ajouté Zayed Hammad. La police n'était pas disponible dans l’immédiat pour commenter cette information. Le 28 août, plus de 20 membres de forces de sécurité jordaniennes avaient été blessés dans des heurts survenus dans le camp, où les réfugiés protestaient déjà contre leurs conditions de vie.

Après les heurts, le Premier ministre Fayez Tarawneh avait indiqué que la Jordanie renverrait chez eux les réfugiés qui avaient attaqué les policiers. Selon le chef de la diplomatie jordanienne, Nasser Jawdeh, la Jordanie accueille actuellement quelque 200 000 réfugiés syriens, dont plus de 85 000 se sont manifestés auprès du Haut commissariat pour les réfugiés de l’ONU.

AFP

Le Conseil des Etats insiste pour autoriser des tests illégaux

Le Conseil fédéral doit pouvoir tester de nouvelles procédures en matière d'asile même en dehors du cadre légal. Par 23 voix contre 16, le Conseil des Etats a insisté lundi pour inscrire cette possibilité dans le volet urgent de la révision de la loi sur l'asile.

La semaine dernière, le National avait refusé de donner ce blanc-seing au gouvernement, craignant de lui accorder les pleins pouvoirs. A la Chambre des cantons aussi, une minorité a tenté de temporiser en invoquant le projet de loi censé accélérer de manière générale les procédures. Le Conseil des Etats veut par exemple accorder la compétence au gouvernement de réduire les délais de recours pour certains groupes de demandeurs d'asile de 30 à 10 jours dans le cadre de projets pilote. Moyennant une ordonnance, l'exécutif pourrait aussi modifier les règles du jeu concernant la procédure d'asile en première instance, le renvoi et les questions financières. La ministre de la justice Simonetta Sommaruga a promis que la protection juridique des intéressés serait garantie en tous temps.

Trois ans

La durée des tests ne pourra pas dépasser trois ans. Une proposition de compromis, visant à limiter la validité à deux ans a échoué, par 21 voix contre 20. Le Conseil national se prononce à nouveau mardi. Le volet urgent, qui pourrait entrer en vigueur dès samedi sans être soumis au délai référendaire, comprend aussi une restriction de la définition du réfugié, impliquant la suppression de la désertion des motifs pour accorder l'asile. Il supprime la possibilité de déposer une demande d'asile dans une ambassade et prévoit la création de centres spécifiques pour les requérants récalcitrants.

Admission provisoire

Dans la foulée, la Chambre des cantons a terminé aussi l'examen des divergences dans la révision ordinaire de l'asile, laissé en plan il y a deux semaines. Elle s'y est montrée un peu moins stricte que le National. Par 30 voix contre 8, le Conseil des Etats a ainsi refusé de porter à sept ans, au lieu de cinq, le délai minimal imposé aux personnes admises provisoirement pour demander un permis de séjour. Pas question non plus de supprimer le droit de rester en Suisse à une personne admise provisoirement qui séjourne plus de deux mois à l'étranger, ni de prolonger de trois à cinq ans la période pour demander le regroupement familial.

Il y a deux semaines, la Chambre des cantons a refusé de couper l'aide sociale aux demandeurs qui se comportent bien. Le National a créé des remous cet été en décidant de n'attribuer à l'avenir que l'aide d'urgence - soit quelque 8 francs par jour - à tous les requérants.

Motions

Enfin, le Conseil des Etats a balayé deux motions du National. Le Conseil fédéral ne devra donc pas conclure un accord avec Rome pour transférer dans les dix jours les cas Dublin (soit les personnes qui ont déposé une demande d'asile dans un autre pays avant la Suisse). Un texte visant à octroyer un forfait de sécurité aux communes abritant un centre d'accueil a également été enterré. Le dédommagement des cantons est déjà réglé dans le volet urgent de la loi.

ATS et Le Matin

Politicien tessinois soupçonné de racisme

Le conseiller national Lorenzo Quadri (Lega/TI) est dans le collimateur du mouvement antiraciste «Belticino» pour un photomontage anti-islamiste posté sur sa page Facebook. Le mouvement va adresser une pétition au Parlement.

«Le comportement de Lorenzo Quadri n'est pas digne d'un conseiller national et nous l'avons déjà signalé au président du Conseil national Hansjörg Walter», indique lundi Giancarlo Nava, un des promoteurs du mouvement tessinois «Belticino». L'association est née pour protester contre les bordées injurieuses et racistes de la Lega des Tessinois. Le cas soulevé par «Belticino» remonte à juin dernier, lorsqu'un photomontage de l'hebdomadaire catholique italien «Famiglia cristiana» - rebaptisé en l'occurrence «Famiglia musulmana» - est apparu sur la page Facebook de Lorenzo Quadri, 38 ans, journaliste luganais et conseiller national de la Lega.

Un message discriminatoire

Sur la couverture de la revue retouchée figurait un père et son enfant sous le titre: «Que faire si ton fils ne veut pas être kamikaze.» Suivait un sommaire révélateur: «Une burka pour l'été», «Construire une autobombe», ou encore «Conseils du mollah Omar aux familles.» Estimant que le message transmis par le conseiller national tessinois laisse entendre que «tous les musulmans sont des terroristes», «Belticino» a adressé en août dernier une lettre de protestation à la présidence du Conseil national. Signée par plusieurs personnalités tessinoises comme l'ex-procureur général Paolo Bernasconi, l'ex-sénateur et magistrat Dick Marty ou l'ex-président de la Croix-Rouge internationale Cornelio Sommaruga, la lettre n'a pas eu l'effet escompté.

Pétition

«Le président du Conseil national a répondu qu'il n'était pas compétent en ce qui concerne le comportement privé des parlementaires», explique Gianfranco Nava. «Belticino» a donc décidé d'adresser une pétition au Conseil national et de soulever le cas lors de la session du Grand Conseil tessinois. De son côté, Lorenzo Quadri a expliqué que cette photo a été postée sur sa page par un collaborateur qui gère son site. Il l'a retirée aussitôt après l'avoir découverte, a affirmé le conseiller national.

ATS et 20Minutes

Une cellule anti-harragas pour dissuader les candidats à l’émigration clandestine

C’est l’ampleur prise ces derniers mois par ce phénomène qui a poussé les responsables à mettre en place cette structure.

Le phénomène de l’émigration clandestine s’est amplifié ces derniers mois, et ce, depuis le début de la saison estivale, au niveau de la côte de l’extrême-ouest du pays, en particulier les zones de Honaine, Ghazaouet et Marsat Ben M’hidi, ainsi que les wilayas de Tlemcen et Aïn Témouchent avec Béni-Saf et Bouzedjar, qui ont enregistré un nombre important de candidats à la harga. À cet effet, et pour y faire face, une cellule de sécurité et de crise, composée des représentants de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale et des gardes-côtes, vient d’être mise sur pied tout récemment afin d’assurer un travail de coordination. Il s’agit, dans un premier temps, de parvenir à dissuader les jeunes Algériens de recourir à cette aventure à haut risque qu’est la tentative d’émigration clandestine.
Par ailleurs, nous apprenons que cette cellule aura pour mission principale le suivi des mouvements et des différents passages des harragas, qui devront en même temps être soumis à des enquêtes approfondies quant à leurs origines, mais également les motifs qui les ont amenés à faire ce choix extrême aux conséquences parfois dramatiques.

L’importance de rassembler toutes les informations nécessaires sur ce phénomène qui prend de l’ampleur dans la région ouest du littoral est aussi l’un des objectifs de cette cellule, et ce, pour permettre aux différents responsables concernés de prendre les mesures s’imposant en pareille circonstance. La coordination de tous les efforts entre les différents services chargés de la lutte contre ce fléau touchant de plus en plus de jeunes est encore mise en avant dans ce cadre. Cette cellule se veut, donc, un apport considérable pour ceux qui ont le pouvoir de décision afin de prendre en charge d’une façon sérieuse les doléances de cette catégorie juvénile de la population, qui est souvent animée par un pessimisme criant quant à leur devenir, et cela avant de passer aux mesures répressives. Pour rappel, et conformément à l’article 175 de la loi 66-156 du code pénal, sont punies d’une amende allant de 2 à 6 mois d’emprisonnement et d’une amende de 20 000 à 60 000 DA les personnes qui tentent de quitter de manière illégale le territoire national.

La sonnette d’alarme

Il faut dire que la sonnette d’alarme a été tirée après le refoulement de pas moins de 300 émigrés clandestins de nationalité algérienne qui ont été reçus par les autorités concernées ainsi que l’arrestation de 84 candidats à l’émigration clandestine. Ces derniers, qui avaient tenté d’émigrer clandestinement à partir des côtes des wilayas d’Oran, d’Aïn Témouchent et de Tlemcen, ont été interceptés par les éléments relevant des postes avancés de la Marine nationale ainsi que par les gardes-côtes de Ghazaouet au large des eaux territoriales depuis le mois de juin dernier. Dans le même sillage, notre source fait état de la présentation à la fin de la semaine écoulée de 43 harragas, parmi eux des femmes, devant le procureur de la République près le tribunal de Ghazaouet qui les a placés en détention provisoire pour émigration clandestine. Il est utile de préciser que sur les 43 harragas, 21 personnes avaient embarqué à partir du littoral d’Aïn El-Turck et ont été interceptées en pleine mer.
L’exploitation du renseignement

La semaine écoulée, ce sont 33 candidats à l’émigration clandestine qui ont été interceptés au large du littoral de Mostaganem, lorsque leur embarcation s’est renversée, provoquant la mort de l’un d’entre eux. Ainsi, le travail de la cellule de sécurité pour le suivi des mouvements des harragas se basera sur l’exploitation du renseignement, de l’investigation et de la coordination, comme cela a été le cas la semaine écoulée, lorsque l’organisateur des traversées illégales à partir de la plage de Honaine (Tlemcen) vers l’Espagne avait été arrêté. Ce passeur sera certainement poursuivi pour trafic illicite des migrants. Il est utile aussi de rappeler que 5 harragas âgés entre 29 et 31 ans, originaires d’Oran et d’Aïn Témouchent, ont vu leur tentative échouer grâce à la vigilance des gardes-côtes de Bouzedjar qui les ont interceptés, jeudi dernier, vers 14 heures, alors qu’ils étaient à bord d’un pneumatique équipé d’un moteur d’une puissance de 40 chevaux. L’organisateur de la traversée, un certain Saïd Boulahya, aurait pris la fuite avec l’argent versé pour le passage.

La Liberté, quotidien algérien