jeudi 20 novembre 2008

Cybercafé Joker ouvert par l'EVAM à Moudon

L’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) a inauguré le mercredi 19 novembre 2008 un espace internet à la route de Lucens 27, en partenariat avec l’association Joker.

C’est le deuxième cybercafé Joker ouvert par l’EVAM, après celui installé à la rue du Bugnon 42 à Renens. L’objectif de ce projet est de réduire la fracture numérique pour les personnes ayant peu accès aux nouvelles technologies de l’information : migrants, personnes âgées ou défavorisées (voir www.joker-vd.ch).

Le nouvel espace est ouvert depuis mi-octobre aux demandeurs d’asile logés dans les deux immeubles de la route de Lucens. Après quelques semaines de test concluant, ce cybercafé sera ouvert au grand public de Moudon. L’EVAM espère ainsi contribuer au rapprochement entre les requérants d’asile et la société d’accueil.

Six postes informatiques dotés des logiciels de bureautique ainsi qu’une imprimante sont à disposition gratuitement par tranches de 30 minutes renouvelables, sous la responsabilité de deux médiateurs. Ces derniers, requérants d’asile en programme d’occupation, sont chargés de faire respecter le règlement et d’apporter un appui technique aux utilisateurs. Les horaires d’ouverture ont été fixés de 14h30 à 17h30 du mardi au vendredi. L’âge minimum requis pour utiliser cette infrastructure est de dix ans révolus.

Les partenaires de l’EVAM à Moudon - autorités locales et représentants du monde associatif – étaient présents lors de l’inauguration du cybercafé mercredi 19 novembre de 18h00 à 20h00. Les habitants de la cité broyarde étaient cordialement invités à venir découvrir les lieux et goûter à la petite collation préparée par le programme d’occupation cuisine de l’EVAM. L’événement était accompagné de musique slave et tzigane, avec une prestation de l’accordéoniste russe Denis Fedorov.

Renseignements : Emmanuelle Marendaz Colle,  chargée de communication, tél. 021 557 06 06

Image de carte

Une faille profiterait aux requérants de Cointrin

Les dossiers de certains demandeurs d’asile n’ont pas été traités à temps. Certains ont peut-être pu gagner la clandestinité. Un article de 24 Heures.
Dans les couloirs de la police de l’aéroport, une idée circule: «Genève s’est fait remonter les bretelles par Berne en matière de refoulement.» Mythe ou réalité? Un échange de courrier a effectivement eu lieu entre la ministre de Justice et Police, Eveline Wid­mer- Schlumpf, et le Départe­ment genevois des institutions (DI). La raison? Plusieurs «couacs» survenus depuis le dé­but de l’année dans le traite­ment des dossiers de requérants d’asile à l’aéroport de Cointrin.
«Il s’agit d’un problème de coordination entre le canton et la Confédération», selon Nadia Borowski, secrétaire adjointe du DI. Depuis le début de l’année, les auditions de requérants à Cointrin sont menées par l’Of­fice fédéral des migrations (ODM). Les fonctionnaires ont 60 jours pour traiter le dossier, pendant lesquels le requérant reste en transit dans les dortoirs de l’aéroport. «A Zurich, si le cas n’a pas été traité dans les 60 jours, la personne est placée dans un lieu de détention spé­cial. » Or à Genève une telle struc­ture n’existe pas. «L’ODM ne l’a pas compris tout de suite.» Il aurait donc fallu analyser les dossiers plus vite. Moralité: plu­sieurs dizaines de requérants d’asile pas encore identifiés ont quitté la zone de transit après 60 jours pour entrer sur le terri­toire. «Ils ont été pris en charge par le canton au titre de requé­rants frappés de non-entrée en matière.» Certains d’entre eux ont pu disparaître dans la clan­destinité: «On ne peut pas l’ex­clure. » Pourquoi Genève ne dispose pas d’un centre de détention? «Il existe Frambois, mais il n’y a que vingt places à disposition. C’est une question politique. Il faut savoir qu’une structure de détention comme celle existant à Zurich coûte très cher.» Une source policière estime que le modèle zurichois empêcherait de faux requérants d’asile d’en­trer dans l’illégalité et, «pour une partie d’entre eux, de glisser dans la criminalité». F. M.

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