samedi 12 juillet 2008

Minarets



L'UDC contre les minarets
Le président de l'UDC Toni Brunner pense que son parti recommandera le oui à l'initiative contre les minarets. Plus...
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· La mosquée de Genève veut éviter une situation «à la danoise»

Initiative contre les minarets: l'UDC devrait recommander le "oui"

Le président de l'UDC Toni Brunner pense que son parti recommandera le "oui". Le texte rencontre un large appui dans les milieux de l'UDC. Suite

Excision en Suisse

Burqa = nationalité française refusée

La burqa est-elle incompatible avec la nationalité française? Une Marocaine de 32 ans, mariée à un Français et mère de trois enfants nés en France, vient de se voir refuser la nationalité au motif qu'elle «a adopté, au nom d'une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment le principe d'égalité des sexes».

Pour la première fois en France, le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 27 juin, a pris en compte le niveau de pratique religieuse pour se prononcer sur la capacité d'assimilation d'une personne étrangère. Jusqu'à présent, dans la communauté musulmane, seules des personnes jugées proches de mouvements fondamentalistes ou ayant publiquement tenu des propos relevant de l'islam radical se sont vu refuser la nationalité française. Et aucune n'est allée au bout de la procédure.

Dans le cas de Faiza M., ce sont sa tenue vestimentaire et sa vie privée qui sont mises en avant pour confirmer le refus de la nationalité française. Invoquant le principe de liberté religieuse garanti par la Constitution et le fait qu'elle n'a, depuis son arrivée en France en 2000, «jamais cherché à remettre en cause les valeurs fondamentales de la République», Mme M. avait demandé au Conseil d'Etat d'annuler le décret de 2005 refusant sa demande pour «défaut d'assimilation».

La commissaire du gouvernement (chargée de donner un avis juridique), Emmanuelle Prada-Bordenave, a insisté sur les entretiens qu'a eus le couple avec les services sociaux et la police. A trois reprises, Faiza M. se serait présentée «recouverte du vêtement des femmes de la péninsule arabique, longue robe tombant jusqu'aux pieds, voile masquant les cheveux, le front et le menton et une pièce de tissu masquant le visage et ne laissant voir les yeux que par une fente».

«Vie recluse»

Le couple reconnaît «spontanément» son appartenance au salafisme. Ce courant de l'islam, qui prône une lecture littérale et rigoriste du Coran, s'inspire du mode de vie des premiers fidèles du prophète Mahomet. Faiza M. a affirmé qu'elle n'était pas voilée quand elle vivait au Maroc et a indiqué «qu'elle n'a adopté ce costume qu'après son arrivée en France à la demande de son mari et qu'elle le porte plus par habitude que par conviction».

«D'après ses propres déclarations, a souligné la commissaire du gouvernement, elle mène une vie presque recluse et retranchée de la société française. Elle n'a aucune idée sur la laïcité ou le droit de vote. Elle vit dans la soumission totale aux hommes de sa famille.» Faiza M. semble «trouver cela normal et l'idée même de contester cette soumission ne l'effleure même pas», a ajouté Mme Prada-Bordenave, estimant que ces déclarations sont «révélatrices de l'absence d'adhésion à certaines valeurs fondamentales de la société française».

Parallèlement, il est apparu que Mme M. «parle bien français», un critère habituellement retenu dans l'attribution de la nationalité et que, durant ses grossesses, elle a été suivie par un gynécologue homme.

Cette décision, qui est prise quelques semaines après l'annulation d'un mariage entre deux époux musulmans, au motif que la femme avait menti sur sa virginité, traduit l'émergence dans la société française de questions liées aux particularismes religieux et culturels. «Cette affaire montre que le droit est de plus en plus amené à se prononcer sur les conflits de valeurs que pose l'islam à la société», constate Didier Leschi, ancien chef du bureau des cultes au Ministère de l'intérieur, spécialiste de la laïcité. Sans possibilité de recours, Faiza M. pourra, selon les juristes, renouveler sa demande quand elle aura prouvé qu'elle «a fait siennes les valeurs de la République».

Les effets d’une lutte contre une invasion inexistante


La Méditerranée voit mourir dans ses eaux de nombreux réfugiés, faute d’une politique migratoire ouverte. Seule une minorité de réfugiés parviennent en Europe.


Lu dans L'Humanité

Nous ne pourrions pas accueillir toute la misère du monde. Là est la doctrine des États du Vieux Continent, qui construisent l’Union européenne (UE) comme une forteresse. Ainsi, le Parlement de Strasbourg a adopté, le 18 juin dernier, la « directive de la honte », qui autorise les États européens à détenir jusqu’à dix-huit mois un immigré au seul motif qu’il réside de manière irrégulière sur leur territoire. Dernier avatar de cette politique : le pacte sur l’immigration et l’asile, proposé par Nicolas Sarkozy dans le cadre de la présidence française de l’UE. Ce projet officialise à l’échelle européenne la « politique d’immigration choisie », « en fonction des besoins du marché du travail ». L’immigration familiale doit être « mieux régulée ». Le texte adopté par les ministres de l’Intérieur à Cannes le 7 juillet prévoit une limitation des régularisations, et érige en principe les reconduites à la frontière. Par ailleurs, le rôle de l’agence Frontex qui contrôle les frontières de l’Union européenne est renforcé.

Cette restriction du droit d’asile en vigueur ces dernières années conduit de nombreux ressortissants de pays africains à rejoindre l’UE en rémunérant des passeurs, au péril de leur vie. C’est ainsi que, sur des embarcations de fortunes, de nombreux réfugiés rejoignent les Canaries (Espagne), l’île de Lampedusa (Italie), Ceuta et Melilla (enclaves espagnoles sur la côte marocaine) ou traversent le détroit de Gibraltar pour rejoindre la péninsule ibérique. Selon l’ONG Fortress Europe, au cours du seul mois de juin, 185 personnes ont trouvé la mort au large des côtes européennes. Au total, ce sont plusieurs milliers de réfugiés qui perdent la vie tous les ans dans la mer Méditerranée.

En lançant l’idée qu’une politique migratoire ouverte lancerait un « appel d’air » selon la rédaction initiale du pacte sur l’immigration, la droite européenne tord la réalité. Seule une minorité des réfugiés parviennent en Europe. Le rapport 2007 du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), publié en juin dernier, montre que 80 % des réfugiés restent dans leur région d’origine. Ainsi 83 % des réfugiés africains restent sur le continent. Seule une minorité rejoint l’Europe. Des chiffres confirmés par le classement des pays qui accueillent le plus de réfugiés. Ainsi, le premier pays d’accueil est le Pakistan, loin devant avec 2,3 millions de réfugiés. La Syrie étant deuxième avec 1,5 million. Le premier pays européen est l’Allemagne, en quatrième position, avec 578 900 réfugiés. Le Royaume-Uni, deuxième pays européen en termes d’accueil, n’est que 8e avec 300 000 réfugiés. Loin de corroborer l’idée d’un raz-de-marée sur le monde industrialisé, le rapport de l’agence de l’ONU montre que ce sont les pays en difficulté qui reçoivent le plus migrants.

Gaël De Santis

Une Marocaine se voit refuser la nationalité française parce qu'elle porte la burqa




Fazia M. est une Marocaine de 32 ans, mariée à un Français et mère de trois enfants nés en France.

LIBERATION.FR : vendredi 11 juillet 2008


Quelques semaines après l'annulation d'un mariage entre deux époux musulmans, au motif que la femme avait menti sur sa virginité, une nouvelle affaire, révélée vendredi par le quotidien Le Monde, pose la question de l'acceptation des particularismes religieux et culturels dans la société française.

Fazia M. est une Marocaine de 32 ans, mariée à un Français et mère de trois enfants nés en France. Elle vit en France depuis 2000, parle français et a demandé la nationalité française. Demande refusée, au seul motif qu'elle porte la burqa. «Pour la première fois en France, le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 27 juin, a pris en compte le niveau de pratique religieuse pour se prononcer sur la capacité d'assimilation d'une personne étrangère», rapporte Le Monde.

Fazia M. «a adopté, au nom d'une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment le principe d'égalité des sexes», a estimé le Conseil d'Etat, qui se prononce sur le cas de Fazia M. après un premier refus de la nationalité en 2005 pour «défaut d'assimilation».

Le couple, relate Le Monde, reconnaît son appartenance au salafisme, un courant rigoriste de l'islam.

«D'après ses propres déclarations (Fazia M.) mène une vie presque recluse et retranchée de la société française. Elle n'a aucune idée sur la laïcité ou le droit de vote. Elle vit dans la soumission totale aux hommes de sa famille», souligne Emmanuelle Prada-Bordenave, la commissaire du gouvernement chargée de donner un avis juridique et qui a eu plusieurs entretiens avec le couple, interrogée par le quotidien. D'après elle, ces déclarations sont «révélatrices de l'absence d'adhésion à certaines valeurs fondamentales de la société française».