mercredi 11 mars 2009

Semaine lausannoise d'actions contre le racisme 2009

Semaine lausannoise d'actions contre le racisme 2009


Tout le programme de la semaine!

Mercredi 18 mars

13h00-13h45
«Roman-photo»
Performances théâtrales 

14h30-16h00
«Les p'tits papiers» 
Contes pour enfants sur le thème du racisme

18h00
«Lausannes avec couleurs» 
Vernissage de l'exposition

19h30-21h00
«Un roi sage et rusé» 
Conte et musique 

 


Jeudi 19 mars

13h00-13h45
«Roman-photo» 
Performances théâtrales

14h00-17h30
«Atelier de formation pour animateurs et éducateurs»

16h00-17h00
«Roman-photo» 
Performances théâtrales

 

19h00-23h00
«D'ailleurs, je suis d'ici» 
Souper quizz

20h00-23h00
«Pas les flics, pas les Noirs, pas les Blancs»
Film documentaire 


Vendredi 20 mars

13h00-13h45
«Roman-photo» 
Performances théâtrales

16h00-17h00
«Roman-photo» 
Performances théâtrales

17h00-19h15
«Des Noirs en couleurs»
Film documentaire 

19h00
«Lorsque le racisme s'affiche» 
Vernissage de l'exposition suivi d'une table ronde 

19h30-21h00
«Un roi sage et rusé» 
Conte et musique 


Samedi 21 mars

10h30-12h45
«Les jeunes débattent: le racisme en quetion» 
Débat de jeunes

11h00-12h30
«Ça blesse!» 
Performance de rue

13h15-16h00
«Imaginaire sur le sportif émigrés»
Table ronde
 

15h00-16h30
«Les p'tits papiers» 
Conte pour enfants

21h00-5h00
«Africa moves up» 
Soirée de clôture


Et tous les jours du 18 au 21 mars 2009

9h00-19h00
«Stop au racisme!» 
Kiosque d'information 

9h00-19h00
«Chez nous le travail n’a pas de couleurs»
Actions de sensibilisation dans les commerces lausannois

 

 

 


Lausanne muscle son combat contre le racisme

Pour la troisième fois, la ville et diverses associations proposent une semaine contre le racisme, du 18 au 21 mars. Car, si les incidents racistes ont diminué, les discriminations sont en augmentation. Un article de Caroline Rieder dans 24 Heures.

Gabriela Amarelle, déléguée à l’intégration pour la ville, a coordonné le travail des associations pour cette semaine contre le racisme. Selon elle, il est très important que la société civile y participe, afin de faire avancer les choses. En arrière-fond, l’affiche de cette édition 2009, dessinée par des adolescents d’une classe d’accueil de Béthusy. LAUSANNE, LE 10 MARS 2009, photo Chris Blaser Avec 38% d’étrangers et 158 nationalités, Lausanne est une vraie cité multiculturelle. Et la cohabitation se passe plutôt bien. «La situation est meilleure qu’ailleurs, mais ça ne signifie pas que les problèmes n’existent pas», note Jean-Christophe Bourquin, municipal des Affaires sociales. Depuis trois ans, la ville organise ainsi, avec de nombreuses associations, une semaine contre le racisme. L’édition de cette année, du 18 au 21 mars, prend une ampleur inégalée, avec vingt actions (lire ci-contre), et une participation record de la société civile.

Le rendez-vous cible cette fois les jeunes. «Un tiers de ceux qui vivent à Lausanne ont fait l’expérience de l’immigration, un quart des moins de 25 ans n’ont pas encore de passeport suisse, et dans près d’un couple sur deux, l’un des partenaires est étranger», détaille Gabriela Amarelle, déléguée lausannoise à l’intégration. Christophe Blanchet, responsable des classes d’accueil des étrangers, confirme que «le racisme est présent à l’école. Il est donc important de travailler sur ces attitudes.»

Les jeunes sont par ailleurs confrontés à des comportements discriminatoires lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail. «Le nombre de bagarres racistes a baissé. Par contre, on constate une recrudescence de la discrimination dans des situations d’embauche ou de recherche de logement», note Tidiane Diouwara, président du Forum des étrangers (FEEL). Selon Douglas Gonzalez, secrétaire général du FEEL, il y a aussi beaucoup de racisme entre les diverses communautés: «Travailler auprès des enfants permet de toucher aussi les parents.»

Plan d’action en vue

La mise sur pied d’un tel événement a permis de fédérer les partenaires. «Cette édition est l’aboutissement d’un an de travail des participants», note Gabriela Amarelle. Jean-Christophe Bourquin relève, au fil des ans, une plus grande proximité entre autorités et associations: «En cas d’incident raciste, nous sommes mieux assurés que l’information nous parvienne.»

Autre avancée, une subvention commune a été demandée cette année à la Confédération au nom de toutes les structures. A ces 30 000 francs s’ajoutent 30 000 autres de la ville. Les autorités sont par ailleurs en train de mettre au point un programme d’actions contre le racisme. Cela permettra à Lausanne de finaliser son adhésion à la Coalition européenne des villes contre le racisme. Elle a signé, en 2005, une déclaration d’intention pour rejoindre cet organe, qui compte aujourd’hui 185 villes.

Renvoi de requérant

Les lecteurs de 24 Heures réagissent à la situation de Fahad Khamas.

Il est fondamental de différencier chaque situation

A propos de l’article intitulé «Le petit matin glauque d’un retour forcé» et de la Question du jour intitulée «Vous semble-t-il légitime de tout tenter pour faire échouer le renvoi d’un requérant?» (24 heures du 3 mars 2009):

Avant tout il paraît fondamental de différencier chaque situation en fonction du motif de la demande d’asile, de la situation sociale et politique du pays d’origine, de l’état de santé physique et psychique de la personne. D’autres facteurs doivent être étudiés dont les risques de persécutions pour des causes de différences ethniques ou religieuses, comme spécifié dans la loi sur l’asile.

La situation défendue par le cinéaste Fernand Melgar est loin d’être exceptionnelle. Sa médiatisation peut heureusement être profitable au principal intéressé et il semble légitime, vu les risques encourus tels que des dangers de mort, de tout faire pour que la décision des autorités suisses soit reconsidérée. Renvoyer une personne dans un pays où plus aucune structure stable n’existe est contraire aux principes éthiques chers à nos sociétés occidentales. Par ailleurs, il existe aussi des différences de critères entre les pays européens et des pays considérés comme sûrs par les uns qui ne le sont pas par les autres.

Face à cet ensemble de situations il est recommandable de prendre le temps d’approfondir l’étude d’un dossier avant de prendre des décisions irrévocables.

Pierre Amaudruz, Lausanne

La forteresse des lois…

La loi, lorsqu’elle est appliquée froidement, n’a généralement plus rien d’humain. Ce qui l’amène dans bien des cas à se trouver en contradiction avec les droits de l’homme et du citoyen. S’arrêter à la rigueur des énoncés et des définitions transforme injustement ce citoyen en pion sur l’échiquier d’un arbitraire.

Que voulons-nous pour Fahad K.?

Appliquer la loi, sans états d’âme, ou veiller à ce que des êtres humains puissent parfois échapper aux retombées collatérales des conflits et des guerres voulues par des rapaces en tout genre qui, comble d’injustice, ne sont que rarement traînés devant des tribunaux pour rendre compte de leurs forfaits abominables.

Pour contrecarrer ce déséquilibre flagrant entre ceux qui provoquent et ceux qui subissent, il est bon de considérer d’abord les événements dans leur cruelle réalité.

Laisser ce requérant d’asile repartir dans son pays d’origine sachant ce qui l’attend serait d’une innommable lâcheté.

Je ne serais pas fier de mon pays, ni de tout autre, si ces derniers devaient se comporter comme des Ponce Pilate. Car finalement ce réfugié politique nous renvoie à notre faute originelle qui est celle d’avoir laissé les EU perpétrer le massacre irakien.

Si nous avons l’honnêteté de reconnaître cette erreur, alors une sage décision sera adoptée et cet homme ne sera pas, lui aussi, massacré.

Ce n’est pas détourner la loi que de sauver une vie!

Yorick Delaunay, La Croix-Lutry

Fahad K. vs Philippe Leuba

Café politique hors du commun ce soir au Café-Théâtre Le Bourg autour du film La Forteresse, de Fernand Melgar. Après la projection du documentaire se tiendra une table ronde avec comme invité de dernière minute Fahad K., requérant d’asile irakien et protagoniste du film, menacé d’expulsion. Face à lui, entre autres, le conseiller d’Etat Philippe Leuba. Projection de La forteresse à 19 h. Débat à 20 h 45. Entrée libre, places limitées. Le Bourg, rue de Bourg 51 à Lausanne.