mercredi 25 mai 2005

Arrestation d'un père de famille "523"

Un père de famille du groupe des «523» a été arrêté hier matin et placé en détention à la maison de Frambois. Malgré qu'il ait reçu une prolongation de 15 jours et que sa femme et ses enfants aient une autorisation de séjour, il risque l'expulsion vers la Bosnie. La coordination appelle à un rassemblement de protestation aujourd'hui mercredi 25 mai, 18h pl. St-François, Lausanne.
Cette information provient du site internet de la coordination asile
Le Matin reprend cette info dans son édition de jeudi. L'article de Yann Pauchard précise que cet homme vit séparé de sa famille suite à des violences conjugales.

Amnesty fustige la Suisse


La restriction de l'accès à une procédure normale d'asile proposée par la révision actuelle de la loi en Suisse contrevient à la Convention sur les réfugiés. Amnesty international (AI) le dénonce dans son rapport annuel 2005.
Lire le communiqué de l'ATS
Ecoutez l'interview de Manon Schick porte parole d'Amnesty sur La Première
Voir Manon Schick sur TSR en qualité modem / en haute qualité
Cette nouvelle a été reprise par Le Nouvel Observateur.

La police n'est pas là pour aller chercher des familles dans les églises


Doris Cohen Dumani s'exprime sur La Première
Ecoutez son intervention .
Elle y explique au micro de Marc Decrey pourquoi elle soutient la motion de soutien aux "523" et s'oppose aux mesures de contraintes.
Dans Le Matin, la municipale de Lausanne se prononce de la même manière, l'article de Yann Pauchard est titré "Je suis aussi une réfugiée":
A 12 ans, avec ma famille, nous avons dû fuir l'Egypte de Nasser, en pleine crise du canal de Suez, à cause de notre confession juive

Intervention sur La Première des Eglises vaudoises


Antoine Reymond est interviewé dans le journal du matin au sujet de la position ferme et claire des Eglises en soutien aux "523" et contre les mesures de contraintes. Il rappelle que selon l'avis de droit de mâitre Nguyen, les voies de droit ne sont pas épuisées.
Il rappelle aussi la demande de la création d'une commission consultative cantonale en matière d'asile.
Ecoutez l'intervention sur La Première

Débat sur l'asile au Grand Conseil dans 24heures


Suite de l'article du jour précédent, Grégoire Nappey revient sur le lobbying intense qui agite les coulisses du Grand Conseil.
Le but est de trouver une majorité mardi prochain pour une motion demandant que le Gouvernement renonce aux mesures de contraintes contre 168 des 523 requérants déboutés. Plusieurs élus radicaux et libéraux semblent prêts à faire le pas.
Le texte de la motion est prêt, il sera déposé mardi prochain et prévoit les mesures suivantes:
Il demande aux quatre membres de droite du Gouvernement de «renoncer aux mesures de contrainte», de même qu’«à des mesures discriminatoires (interdictions de travail ou de formation, suppression de l’aide sociale Fareas)». L’Exécutif est aussi prié de créer «une commission consultative d’experts chargée de réexaminer les dossiers en cause afin de de chercher une issue digne».
Néanmoins, le pari est faisable. Hier en début de soirée, au moins 6 députés avaient signé la motion: Doris Cohen-Dumani, Jean Martin et Jean-Claude Rochat (radicaux), Jaqueline Bottlang-Pittet et Georges Glatz (les deux seuls élus PDC) et Eliane Rey (libérale). Au gré des confidences glanées ça et là, six autres noms étaient encore soufflés avec des degrés de certitude divers: les radicaux Olivier Français, Serge Melly, Jérôme Christen, Stives Morand et Marcel-David Yersin, ainsi que le libéral Régis Courdesse. Au total, cela ferait 12: une majorité possible. Il y aurait même une voix à prendre dans l’UDC…
Ecoutez les développements sur la motion au Grand Conseil sur La Première