mardi 14 février 2006

La Maison des migrations rejoint les locaux de la communauté israélite.

Voici une brève parue dans 24heures:
Une première. La Communauté israélite de Lausanne et du can­ton de Vaud (CILV) accueille, dans ses locaux de l’avenue Geor­gette, la Maison des migrations, véritable quartier général de la Coordination Asile. Associée aux Eglises catholique et réformée, la CILV se réjouit de la solidarité qui se manifeste autour des re­quérants déboutés. En cas de risque de mesures de contrainte, les personnes menacées seraient hébergées à la paroisse catholi­que de Grandson, les locaux de la CILV n’étant pas équipés pour abriter un refuge.

Le séjour des requérants vaudois commencera par 6 mois de socialisation obligatoire

Lire l'article de Carole Pantet dans 24heures

Dès le mois d’avril, l’accueil des requérants d’asile dans le canton sera profondément réformé. Les centres de Sainte-Croix et Crissier deviendront deux étapes obligatoires.

Deux mois d’apprentis­sage intensif du français à Sainte-Croix, suivis de quatre mois de socialisation à Crissier. Les requérants assignés au canton de Vaud devront sui­vre dès avril des modules de formation obligatoires.
«Le but est de leur offrir un maximum de compréhension de leur environnement pour qu’ils soient plus autonomes», souli­gne Pierre Imhof, directeur de la Fondation pour l’aide aux requé­rants d’asile (Fareas). C’est suite à des problèmes récurrents d’in­civilité, d’agressivité et d’incom­préhension de certains requé­rants face aux prestations four­nies que la Fareas a décidé de revoir en profondeur sa façon d’accueillir et de socialiser les requérants assignés au canton.
«La prise en charge sera basée sur la réciprocité. Les requé­rants auront des droits mais aussi des devoirs: comme la par­ticipation aux nettoyages et aux différents cours. Une bonne col­laboration se verra gratifiée
VC2 d’une prestation financière com­plémentaire », souligne Pascal Rochat, responsable des phases d’accueil et de socialisation à la Fareas.
Alors que, jusqu’à présent, les requérants étaient dispersés dans le canton à leur arrivée, ils seront dorénavant tous regrou­pés à Sainte-Croix qui deviendra «centre d’accueil». Pendant deux mois, ils y suivront de façon intensive des cours de français, une sensibilisation mé­dicale, mais aussi sociale et une information sur le système et la procédure d’asile en Suisse. «L’encadrement social y sera fortement renforcé», explique le directeur de la Fareas.
En effet, jusqu’à présent, les requérants n’avaient durant leurs six premiers mois de sé­jour en centre que des contacts ponctuels avec une assistante sociale et uniquement s’ils le souhaitaient.

Préparation à la vie scolaire
Les enfants des requérants n’intégreront plus le système scolaire classique pendant ces six premiers mois. Des profes­seurs de l’école publique vien­dront au centre leur donner des cours de français et une prépa­ration à la vie scolaire.
Deuxième étape de ce «jeu de l’oie des requérants vaudois»: Crissier, où sera effectuée la «so­cialisation ». «Les cours y seront centrés sur la prise d’autonomie. La question d’un éventuel em­ploi ou d’un programme d’occu­pation sera alors étudiée avec le requérant, ainsi qu’un projet de vie en général», détaille Pascal Rochat. A la fin de ces six mois, le requérant devra être auto­nome socialement. Il pourra alors passer en phase de séjour en appartement ou en centre selon qu’il est admis provisoire­ment ou débouté. Cette réorganisation de la Fondation se fait parallèlement à celle, plus structurelle, qui sera dictée par la nouvelle loi sur l’aide aux requérants d’asile et à certaines catégories d’étran­gers (lire 24 heures du 8 février) actuellement débattue au Grand Conseil.