mardi 28 août 2007

Le paradis et l'enfer selon l'UDC: le clip qui choque, sur la forme et le fond


Propagande. En quatre minutes sur son site internet, l'UDC présente «sa» Suisse idéale, opposée à l'enfer attribué à Bienne. Où des jeunes disent avoir été manipulés pour tourner des scènes de violence.
Lire l'article du Temps

UDC, stop aux abus

Lire l'éditorial de Jean-Jacques Roth dans le Temps.

Extraits:
...Cette théorie du complot, comme le clip ouvertement raciste sur l'enfer et le paradis naviguant sur Internet, au mépris des acteurs trompés qui ont été engagés pour le tourner, va au-delà des péripéties d'une campagne «virile», comme on le dit des matches de football où le tacle tue le jeu.

Cette manière d'excuser les moyens les moins défendables au nom des fins prétendument vertueuses, cette victimisation de soi et cette disqualification de l'autre, la sacralisation du peuple souverain face à la «classe politique», fatalement pourrie, évoquent les souvenirs les plus nauséabonds de l'histoire moderne.

Jusqu'à quels abus l'UDC ira-t-elle sous la bannière de son slogan «Stop aux abus»? Pour l'instant, elle ressemble au caïd qui terrorise le préau en toute impunité. Et si rien ne l'arrête d'ici au 21 octobre, il faut craindre que cette campagne ne soit la plus brutale et la plus accablante que la Suisse ait connue depuis deux générations.

Le droit d'asile toujours nécessaires pour les minorités du Kosovo

Lire ce communiqué du HCR qui confirme que les droits de l'homme des minorités (serbes et roms en particuliers) ne sont toujours pas assuré au Kosovo ce qui justifie une protection internationale

C'est pathétique

Avec Nkufo et Fernandez, Johan Djourou est au cœur de cette polémique. Le joueur d’Arsenal, prêté cette saison à Birmingham, a eu connaissance des propos tenus par le fondateur de la Lega. Et il prend les affirmations de Bignasca avec le contre-pied qu’on lui prête toujours. Et le sourire qui va avec


.
Johan Djourou a répondu hier avec humour:
«Il y a des racistes, et il y en aura toujours.
Il est libre de penser ce qu’il veut, au fond.»

«Que dire? soupire Djourou. Personnellement, je n’ai jamais ressenti de racisme à mon égard en Suisse ou en équipe nationale. Je ne peux que constater la bêtise d’une personne qui pense des choses pareilles.»

Mais de tels propos sont-ils choquants pour lui? «Même pas, assure-t-il. C’est pathétique. Surtout dans une Suisse qui devient plus mixte et plus riche grâce à cela. Mais il y a des racistes, et il y en aura toujours. Il est libre de penser ce qu’il veut, au fond. Et moi de ne pas respecter ce personnage.»

Lire l'intégralité de l'article paru dans le quotidien 24 Heures

et les réactions des joueurs dans Le Matin

Dérives populistes mensongères


En prélude aux­ élections de cet automne, l’UDC a choisi d’entrer en lice par une campagne tonitruante dans la presse et sur les murs de nos villes. Confisquant pour elle seule ce qu’elle considère comme la norme contraignante de l’helvétisme authentique, l’UDC se laisse aller à ­une charge odieuse contre ceux qu’elle désigne comme fauteurs de troubles, les moutons noirs.

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mouton pas content

Cet argumentaire simpliste est insultant pour les citoyens suisses aussi dont la majorité ne vote pas pour l’UDC; ils savent que la pluralité d’une société est source d’enrichissement et que la solution des conflits passe par la négociation et non par l’exclusion. Les placards de l’UDC sont fallacieux; ils répandent une puanteur xénophobe ignoble dont les relents ne peuvent manquer d’évoquer les pages les moins glorieuses de l’humanité: Allemagne nazie, Chine de la Révolution Culturelle, Rwanda, ex-Yougoslavie et j’en passe.
L’ignominie majeure réside dans le fait que nombre de bergers du troupeau UDC siègent parmi les plus hautes instances de ce pays: Conseil fédéral, nombreux Conseils d’Etat, conseils d’administration… Comment peut-on tolérer qu’une campagne de propagande aussi vile soit cautionnée par des hommes dits responsables? Honte à ­ceux qui cherchent­ se faire ­élire au mépris des règles é­lémentaires de la vie d’une société ­claire et intelligente!
Nous, citoyens suisses choqués au plus profond de notre être par l’abjecte vilenie de la propagande de l’UDC, ne pouvons qu’espérer – enfin – un sursaut salutaire et digne des têtes pensantes et influentes de notre pays pour clamer haut et fort notre indignation et notre refus des dérives populistes mensongères qui cherchent à ­nous séduire.
Jacques-Antoine Pfister,
Chernex