vendredi 5 mai 2006

Joseph, pauvre chou

Bluewin Infos - Joseph, pauvre chou

Extrait du règlement de compte en règle de Josef Deiss par Ariane Dayer:
...Il y a quelque chose de pathétique et de choquant à voir un conseiller fédéral se plaindre d'avoir souffert de cruauté et de blessures d'ego pendant que son parti, qui se veut chrétien, avalise le durcissement de l'asile. On imagine sans peine que nos ministres ont une vie difficile, osons même dire qu'on l'espère. La politique va plus loin qu'un pique-nique du dimanche où l'on gémit parce qu'on se fait piquer par une abeille.

Forte minorité du PDC contre les lois Blocher

Lire l'article du St-Galler Tagblatt

Un film montre l'incroyable métissage de Vidy

Lire l'article de CAROLINE RIEDER dans 24heures
Beaucoup de Lausannois ne vont plus à Vidy: trop de monde, trop de fumée, trop d’odeurs de sardines ou de saucisses grillées. Emmanuelle de Riedmatten elle-même, qui a ha­bité la ville vingt ans, avoue avoir peu fréquenté les lieux. La ci­néaste les redécouvre en 2001 à l’occasion d’un tournage. Coup de foudre: elle décide de consacrer à un documentaire à ces rives où se croisent toutes les cultures.
Vivement samedi!, projeté la semaine dernière au Festival Vi­sions du Réel, révèle un univers foisonnant. De multiples nationa­lités se déploient les week-ends d’été sur ce bout de terre qui, pour beaucoup, rappelle la mer. «C’est un espace de liberté qui me sem­ble assez unique en Suisse», éva­lue l’auteure des Visites de la lune et de Blandine et les siens.
Chacun y amène son matériel: grill, groupe électrogène, musi­que, sans que cela crée trop de tensions. C’est que, à la manière suisse, les groupes se croisent plu­tôt poliment, sans vraiment se mélanger. Sauf pour jouer au foot, véritable «élément fédérateur».

Réserver sa table à l’aube!

Mais peu à peu se dévoilent des codes non écrits. Le plus important: pour avoir une table, il faut réserver à cinq ou six heures du matin. Certains dor­ment même sur place. La Valai­sanne restitue, dans des scènes pleines d’humour, l’énergie fes­tive qui règne au bord du lac. «Lausanne est souvent vue comme une ville étriquée, j’ai eu envie de montrer ce qui se passe à Vidy.» Mais elle se penche aussi sur l’envers du décor. Vidy c’est aussi de multiples vols, abandons de détritus et dépeçages d’arbres. Au grand dam du jardinier, dé­pité d’avoir à se muer en éboueur.
La caméra restitue aussi les propos politiquement incor­rects des étrangers qui égrati­gnent les requérants d’asile. Et puis il y a aussi ceux qui s’inté­ressent à leur patrie d’adoption au point de débattre sur les mérites comparés des Genevois et des Valaisans. La cinéaste reste «éblouie» par cet échan­tillon de la Suisse actuelle. «Maintenant je me sens chez moi à Vidy!»
Vivement samedi!, lundi 8 mai sur TSR2 à 20 h 40, et le même soir à la Cinémathèque (Montbenon) à 20 h.