L'immigration clandestine dans la péninsule est désormais passible d'une amende de 5.000 à 10.000 euros.
Lors de la découverte dans le métro de plus de 100 immigrants illégaux, par la police de Rome, en avril dernier (Sipa)
La loi italienne qui durcit la lutte contre la criminalité et l'immigration clandestine, est officiellement entrée en vigueur, samedi 8 août, avec la publication dans le Journal officiel des décrets d'application. Elle avait été adoptée définitivement par le Parlement italien début juillet.
L'immigration clandestine est désormais passible d'une amende de 5.000 à 10.000 euros. La loi prévoit ainsi que l'entrée, ou le séjour, illégaux sur le territoire italien deviennent un délit. Par ailleurs, le séjour des immigrés clandestins dans les centres d'identification et d'expulsion passe de deux à six mois tandis que les personnes louant un logement aux clandestins ou les hébergeant risquent jusqu'à trois ans de prison.
Prisons spéciales pour la mafia
Dans les autres mesures controversées de cette loi, figurent également un "registre des sans-abri" qui sera affiché par le ministère de l'Intérieur, ou encore l'introduction de rondes de citoyens pour assurer la sécurité dans certains quartiers de grandes villes. Ces rondes, qui existent déjà dans de nombreuses villes italiennes où les maires les avaient autorisées, seront désormais réglementées au niveau national.
En outre, la loi prévoit un nouveau délit, passible d'une peine de trois ans de prison, d'"outrage" aux membres des forces de l'ordre, renforce les mesures d'isolement des boss de la mafia, prévoyant des prisons spéciales pour eux, et s'occupe également de la sécurité routière. A ce propos, elle prévoit ainsi des mesures plus sévères pour les personnes conduisant sous l'effet de l'alcool, et une aggravation des peines si les infractions au code de la route sont commises de nuit, entre 19h et 07h.
Enfin, elle prévoit la possibilité d'enlever des points du permis de conduire même si l'infraction a été commise à vélo.
Nouvelobs.com