Et Davel?
En réponse à l’«Opinion» de M. François Brélaz intitulée «Asile, sanspapiers: le retour à l’Etat de droit» ( 24 heures du 13 janvier 2006): Quel dommage de faire l’apologie de l’Etat de droit tout en omettant des faits, en donnant une vision tronquée de la question des déboutés, pour lesquelles le canton de Vaud avait demandé une régularisation… dans le cadre d’une circulaire fédérale! Lien confédéral ne veut pas dire soumission aveugle. S’opposer à une application arbitraire de la loi, c’est au contraire faire preuve de responsabilité et de sens civique.
Du temps du major Davel, M. Brélaz aurait-il fait partie de ceux qui l’ont condamné à mort, pour complaire à Leurs Excellences? L’esprit critique fait aussi partie des ingrédients indispensables à la survie de l’Etat de droit.
Christophe Tafelmacher et Hélène Küng, Lausanne
Vaud entre en résistance
A propos de l’opposition du Grand Conseil aux renvois forcés de requérants ( 24 heures du 18 janvier 2006): Le Grand Conseil a pris, le 17 janvier, une décision proprement inouïe: pour la première fois à ma connaissance, il est entré en résistance. Non pas contre M. Blocher ni contre son administration, mais bien contre l’Etat fédéral lui-même.
Votre éditorial a mille fois raison: le problème est d’abord politique, il touche l’essence même de l’Etat. Dans l’Etat fédéral qui est le nôtre, cet acte de résistance a pris la forme d’un conflit entre deux Etats, le cantonal et le fédéral, forts de la même légitimité démocratique. A eux donc, au plus haut niveau politique, d’affronter clairement, sans la minimiser, la crise ouverte le 17 janvier.
Je ne vois donc pas du tout une délégation vaudoise aller «faire son mea culpa» auprès de M. Blocher, ni lui demander de «fermer les yeux une dernière fois», comme un enfant pris en faute. Je souhaite que la délégation vaudoise soit une délégation du Grand Conseil, emmenée par son président et accompagnée, pourquoi pas, des conseillers d’Etat, auprès d’une délégation du Conseil fédéral placée sous l’autorité du président de la Confédération.
Je fais confiance à nos autorités pour trouver ensemble le moyen de concilier le respect des valeurs humanistes sur lesquelles notre pays s’est construit, avec le souci de l’ordre juridique qui fonde notre Etat de droit.
L’entente confédérale est à ce prix. Il serait vraiment navrant que l’exception vaudoise, qui a pris la forme d’un acte de désobéissance civile pour objection de conscience, ne dégénère de Sonderfall en Sonderbund.
Pierre Javet, Grandson
mardi 31 janvier 2006
L'absurde yoyo de Berne
Lu dans le courrier des lecteurs de 24heures
Je ne peux pas y croire… Pendant des mois, des années, plusieurs personnes se sont mobilisées pour entourer notre ami T., réfugié tibétain.
Lui, si doux, si dévoué, nous l’avons vu se recroqueviller sur une sourde douleur intérieure, au rythme des réponses négatives de Berne.
Ses amis se sont démenés pour le soutenir dans sa dépression, pour l’accueillir, le visiter, l’encourager à tenir bon. A un moment donné, ils ont craint de le perdre. A force d’interventions, pétitions, etc., l’espoir est un peu revenu.
A la mi-décembre arrive l’ultime réponse de Berne.
Ecore négative! Notre ami n’en peut plus, lui qui pouvait de nouveau sourire, parler… tout est sapé. Le 20 décembre, il décide de partir en direction du nord. La Norvège serait-elle plus accueillante? Il part sans rien, sans rien dire non plus, sinon à quelques initiés.
Trois semaines plus tard, on lit dans les journaux que les Tibétains (même en provenance d’un pays tiers) ne seront désormais plus renvoyés...
J’enrage! Mais, qu’est donc devenue notre politique d’asile, sur quoi se basent les décisions négatives? Pendant ce temps, des gens sont maintenus dans un état d’angoisse et renvoyés vers le vide d’une existence sans issue, et dans le froid d’un hiver rigoureux. Sommes-nous conscients de la responsabilité que nous avons en détruisant ainsi des êtres humains? Un jour il faudra payer la facture de ces crimes.
Bien sûr, ce n’est pas nous qui casquerons, mais nos petits-enfants. Nous croyons-nous tellement à l’abri d’une guerre, se pourrait-il, qu’à notre tour, nous ayons à fuir notre pays et connaître l’exclusion? Ne nous y trompons pas, l’égoïsme mène aux conflits et l’avarice à la pauvreté… à long terme.
Lisette Gay Gland
Je ne peux pas y croire… Pendant des mois, des années, plusieurs personnes se sont mobilisées pour entourer notre ami T., réfugié tibétain.
Lui, si doux, si dévoué, nous l’avons vu se recroqueviller sur une sourde douleur intérieure, au rythme des réponses négatives de Berne.
Ses amis se sont démenés pour le soutenir dans sa dépression, pour l’accueillir, le visiter, l’encourager à tenir bon. A un moment donné, ils ont craint de le perdre. A force d’interventions, pétitions, etc., l’espoir est un peu revenu.
A la mi-décembre arrive l’ultime réponse de Berne.
Ecore négative! Notre ami n’en peut plus, lui qui pouvait de nouveau sourire, parler… tout est sapé. Le 20 décembre, il décide de partir en direction du nord. La Norvège serait-elle plus accueillante? Il part sans rien, sans rien dire non plus, sinon à quelques initiés.
Trois semaines plus tard, on lit dans les journaux que les Tibétains (même en provenance d’un pays tiers) ne seront désormais plus renvoyés...
J’enrage! Mais, qu’est donc devenue notre politique d’asile, sur quoi se basent les décisions négatives? Pendant ce temps, des gens sont maintenus dans un état d’angoisse et renvoyés vers le vide d’une existence sans issue, et dans le froid d’un hiver rigoureux. Sommes-nous conscients de la responsabilité que nous avons en détruisant ainsi des êtres humains? Un jour il faudra payer la facture de ces crimes.
Bien sûr, ce n’est pas nous qui casquerons, mais nos petits-enfants. Nous croyons-nous tellement à l’abri d’une guerre, se pourrait-il, qu’à notre tour, nous ayons à fuir notre pays et connaître l’exclusion? Ne nous y trompons pas, l’égoïsme mène aux conflits et l’avarice à la pauvreté… à long terme.
Lisette Gay Gland
La riposte du Tribunal fédéral
Lire l'article de Stéphanie Germanier dans le Temps
Vous l'aviez lu hier en premier dans ce blog, mais aujourd'hui c'est aussi dans la presse papier que l'on parle des tensions entre Blocher et les juges du Tribunal Fédéral.
Voici par exemple ce que pense Doris Leuthard de cette affaire:
«Je soutiens à 100% l'intervention du TF. Christoph Blocher a fait du populisme en présentant des faits qui n'étaient pas avérés. Cela n'est pas digne d'un conseiller fédéral»,
Vous l'aviez lu hier en premier dans ce blog, mais aujourd'hui c'est aussi dans la presse papier que l'on parle des tensions entre Blocher et les juges du Tribunal Fédéral.
Voici par exemple ce que pense Doris Leuthard de cette affaire:
«Je soutiens à 100% l'intervention du TF. Christoph Blocher a fait du populisme en présentant des faits qui n'étaient pas avérés. Cela n'est pas digne d'un conseiller fédéral»,
Comment la droite dure séduit les ouvriers
Un interview de Line Rennwald par Swissinfo qui relève quelques unes des raisons pour lesquelles les ouvriers Suisse votent UDC
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