vendredi 30 mars 2007

Bâle, laboratoire de l'intégration

Lire trois articles très complets d'Anne Fournier dans Le Temps
Les étrangers sont invités à suivre des cours de langue. On envisage de les rendre obligatoires pour certains. Reportage dans une école modèle.

Intégration: une insulte à la vérité

Lire l'édito de Didier Estoppey dans le courrier
Fais comme nous ou rentre chez toi! C'est en gros le message adressé mercredi par Christoph Blocher, avec la caution de l'ensemble du Conseil fédéral, aux résidents étrangers. Désormais, l'absence de «résultats» à des cours de langue devenus obligatoires pourra déboucher sur un renvoi pur et simple, annonce déjà le magistrat populiste.
La décision n'émeut plus guère, tant les esprits ont eu le temps de s'y préparer. Même les socialistes avaient pris les devants, en adoptant en décembre un «papier de position» qui, une fois avalés quelques pétales de rose, ne va pas dans un sens très différent du projet d'ordonnance mis en consultation par le Conseil fédéral...

Un Suisse sur dix est antisémite

Lire la dépêche de Bluewin Infos
Un habitant sur dix a une attitude systématiquement antisémite en Suisse et plus d'un quart de la population (28%) tend à partager les clichés anti-juifs. Telle est la conclusion d'une étude de l'institut de recherche gfs.bern.

jeudi 29 mars 2007

Islam: petites ouvertures, grands blocages :: lecourrier :: Un quotidien suisse d'information et d'opinion

Lire cet édito de Fabio Lo Verso dans Islam: petites ouvertures, grands blocages :: lecourrier

Vers une «obligation d'intégration» pour certains étrangers

Lire le dossier de swissinfo -
Les demandeurs d'asile et les réfugiés admis provisoirement en Suisse pourraient être forcés d'apprendre une langue nationale.
Le même sujet sur la RSR
L'article de Sylvie Arsever dans le Temps et l'interview de Mme Keller-Sutter par Valérie de Graffenried
Ecoutez la séquence de Forum sur la RSR

Les migrants devront apprendre une langue nationale

Lire l'article de François Nussbaum dans Journal du Jura en ligne
Onze ordonnances d'application du nouveau droit d'asile et des étrangers sont mises en consultation. L'une prévoit un contrat d'obligation pour apprendre une langue nationale.

mercredi 28 mars 2007

Racisme en Suisse: le gouvernement sur la sellette

Lire le dossier de Swissinfo swissinfo - Racisme en Suisse:
Dans sa réponse devant le Conseil des droits de l'homme, le gouvernement salue l'évaluation de l'expert indépendant de l'ONU sur le racisme et reconnaît le problème soulevé par son rapport sur la Suisse.

Vers la fin de l'intégration à géométrie variable?

Lire le dossier de swissinfo - .
Les pratiques d'intégration des étrangers diffèrent d'un canton à l'autre. Bâle a récemment posé les bases légales du premier contrat d'intégration de Suisse.

Au niveau fédéral, le Conseil des Etats (Chambre haute) souhaite légiférer sur ce sujet, contre l'avis du gouvernement qui estime que la nouvelle loi sur les étrangers est suffisante.

Blocher a allumé l'espoir

LIre l'article du Le Matin
Tous les participants, dont Nadia Karmous et Tariq Ramadan, invités à débattre avec Christoph Blocher, se sont déclarés satisfaits de cette rencontre

Blocher se défend d'isoler les musulmans

LIre l'article de 24 Heures
Le ministre UDC a reçu hier les responsables musulmans. L’idée d’un grand forum national a séduit une majorité de participants. Par ailleurs, Christoph Blocher a défendu sa démarche dans un courrier adressé à ses collègues du gouvernement.

Christoph Blocher rencontre les musulmans

Lire le dossier de TSR et Swissinfotsr.ch - Info - Christoph Blocher rencontre les musulmans
Christoph Blocher a rencontré mardi des représentants des organisations musulmanes. Des thèmes comme la sécurité et l'intégration ont été abordés, deux domaines qui relèvent de la compétence du Département de justice et police.
Regardez la séquence du journal télévisé

Le rapport de Doudou Diène sur le racisme en Suisse fait réagir le Conseil fédéral

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans Le Temps - Suisse
Le rapporteur spécial de l'ONU dénonce notamment le manque de stratégie politique pour lutter contre la xénophobie en Suisse. Le Conseil fédéral se défend. Il juge certaines remarques infondées.

Racisme: la Suisse est remise à l'ordre dans un rapport onusien

Lire la dépêche de Bluewin Infos -

Le rapporteur de l'ONU sur le racisme Doudou Diène a dénoncé "une dynamique raciste et xénophobe" en Suisse. Devant le Conseil des droits de l'homme, l'expert a regretté une "instrumentalisation politique de la tension identitaire".

mardi 27 mars 2007

Condamner d’emblée la démarche de Christoph Blocher est injuste

Lire l'interview de Tariq Ramadan dans 24 heures
Christoph Blocher reçoit aujourd’hui les responsables musulmans. Le ministre UDC, très discret, a fait beaucoup parler de lui. Tariq Ramadan, invité, explique pourquoiil revient de Londres pour assister à cette rencontre.

lundi 26 mars 2007

Le Carrefour NEM Vaud vous invite à découvrir son JEU DE L’OIE :

Le Carrefour NEM vaud a récolté des témoignages de personnes concernées.
Il les a publiés. Il en a rassemblé plusieurs dans un « JEU DE L’OIE ». Il vous invite à « JOUER LE JEU » et entrevoir l’expérience de ces personnes frappées d’exclusion.

Conférence de presse :
Jeudi 29 mars 2007, 11h30, à la Fraternité, place Arlaud 2, Lausanne

Stand du JEU DE L’OIE :
Samedi 31 mars 2007, marché, place Saint-François, Lausanne, dès 9 h 15.
Le Jeu sera également présenté à Bienne à l’Eglise du Pasquart mardi 27.3.07 à 18h30.


Les personnes frappées de « NEM » : Qui sont-elles ?
Mises par centaines hors assistance, suite à une décision de « Non-Entrée en Matière » (NEM) sur leur demande d’asile (Programme d’Allègement Budgétaire fédéral, 1.1.2004), elles doivent quitter la Suisse mais n’obtiennent pas l’autorisation d’aller ailleurs. Pour certaines, ce « nulle part » dure depuis presque trois ans. Les nouvelles lois fédérales aggravent la situation : elles étendent les motifs de Non-Entrée en Matière et prévoient la mise à la rue d’autres personnes recevant un refus à leur demande d’asile.

Que deviennent ces personnes, comment vivent-elles concrètement ?
Elles peuvent s’annoncer à l’autorité pour obtenir un bon d’hébergement d’urgence. Elles subissent régulièrement des contrôles d’identité, vécus comme humiliants : pour elles, l’autorité qui leur a retiré leurs papiers est la même qui maintenant leur en demande. Elles ont l’impression d’avoir « joué le jeu ». C’est à devenir fou, disent-elles ; combien de temps seront-elles dans ce provisoire intenable, sans aucun projet, avec l’interdiction d’avoir la moindre activité (même cuisiner un repas) ? Elles se sentent acculées à un acte de désespoir...

Pourquoi ces mesures ?
La suppression de l’aide sociale vise à faire des économies et à réduire l’attrait de la Suisse aux yeux des requérants. Cependant, le législateur a introduit une mesure touchant directement les conditions d’existence de la personne étrangère intéressée. On le voit bien : « (…) l’idée qui sous-tend cette mesure est de « couper » les vivres, afin d’inciter les personnes concernées à s’en aller » (Minh Son Nguyen, Docteur en droit).

Ces personnes, combien sont-elles ?
En 2006, l’Office fédéral Des Migrations (ODM) annonce avoir pris 1'834 décisions de Non-Entrée en Matière et sorti du processus d’asile 1'417 personnes dont la décision « NEM » est entrée en vigueur. En tout, l’ODM a relevé 1'124 retours autonomes, 1'193 renvois dans le pays d’origine ou un Etat tiers – et 4'466 départs non officiels (sic). Cela signifie en clair des centaines de personnes dont on le sort est officiellement inconnu parce qu’elles sont exclues des statistiques ! S’y ajoutent les 6'006 « départs non officiels » de 2005 ; on ignore combien de ces personnes sont restées, sorties ou revenues clandestinement en Suisse.
Il y a donc une minorité (10 à 20% ?) de « départs contrôlés », renvoi par force ou départ volontaire annoncé. Pour le reste : 20 à 40% des personnes, ou davantage selon les périodes, restent et s’annoncent aux autorités cantonales ; d’autres entrent en clandestinité, pour rester en Suisse, ou partir dans un pays voisin. Certaines personnes s’annoncent, puis disparaissent, puis s’annoncent à nouveau. Les chiffres sont difficiles à estimer vu que les personnes sont sorties des statistiques de l’asile. Les « départs non officiels » selon l’ODM sont des sorties de statistiques, pas forcément des départs !
L’exclusion d’assistance porte atteinte aux conditions de vie des personnes, incite à la clandestinité sans proposer de solution. Cette absurdité dure depuis 3 ans.

1er avril 2004 – 1er avril 2007 : Trois ans après – toujours la CASE DÉPART !

Le Carrefour NEM Vaud vous invite à découvrir son JEU DE L’OIE :
Vivre et survivre au quotidien avec décision « NEM ».


« JEU DE L’OIE » - Extraits


Case 3. Evénement : Vous êtes assis sur un banc public et quelques personnes énervées s’en prennent à vous. Si vous êtes blanc, ils vous reprochent de ne pas travailler. Si vous êtes noir, ils vous accusent de vendre de la drogue. Comment réagissez-vous ?
Reculer à la case 2 Info

Case 4. Action : Vous êtes arrêté par la police et ils vous fouillent énergiquement devant les passants. Vous vous sentez humilié-e. Vous êtes en possession d’un natel et d’un peu d’argent. Ils vous les confisquent, en refusant de vous donner une quittance. Ils vous disent que comme « NEM » vous n’avez pas le droit de posséder ces biens.
NB. Dans certains cantons c’est une pratique fréquente. Par exemple, l’article 55 du code Soleurois de procédure pénale stipule que : des valeurs et des objets peuvent être saisis sur les personnes sans domicile en Suisse pour garantir le paiement des frais de justices et des amendes (cet article est contraire au droit fédéral).
Reculez à la case 2 Info


Case15. Action : Vous devez vous rendre au Service de la Population du canton de Vaud (SPOP) pour montrer votre présence, comme chaque quinzaine, pour recevoir l’aide en « nature » (sandwich à midi, barquette de 400 g. le soir + dormir au Centre d’aide d’urgence), mais comme vous ne recevez aucun argent,
-Soit vous y allez à pied, dans ce cas
Faites le tour du jeu à pied
-Soit vous prenez le risque de prendre le bus et vous
Relancez le dé…


Case 26. Action : Comme votre pays d’origine n’obtient pas ou tarde à vous donner les papiers nécessaires à votre retour, vous restez jusqu’à 2 ans en prison (en « Mesures de contrainte », comme prévu par la nouvelle Loi sur les étrangers).
Vous recommencez le jeu.

Case 27. Evénement : Vous avez réussi à produire des documents pour faire obstacle à votre expulsion mais la Commission de recours juge les indices insuffisants et tardifs. Elle rejette votre demande.
Retournez à la case 23 Info.


« JEU DE L’OIE » - Une création d’une équipe de la « Bourse à Travail », en collaboration avec d’autres associations au sein du Carrefour NEM Vaud.

Elles ont bon dos les musulmanes!�

Lire dans le courrier

Elisa déploie de nouvelles ailes pour les requérants d'asile

Lire cet article du courrier

Blocher suscite à nouveau la colère du gouvernement

Lire le dossier de swissinfo -
Sans en référer au gouvernement, le ministre de la Justice Christoph Blocher a invité des représentants des communautés musulmanes pour un échange sur des questions de sécurité et d'intégration.

Un pas de plus pour empêcher l'excision en Suisse

Lire l'article de Sylvie Fischer dans Le Temps
Deux juristes de Fribourg demandent que la loi soit précisée concernant les cas de mutilation génitale féminine.

Une juge allemande justifie la violence contre les femmes au nom du Coran

Lire l'article d'Yves petignat dans Le Temps
Une décision judiciaire dans une affaire de divorce suscite une vaste polémique. L'Allemagne s'interroge. Le respect de l'appartenance religieuse et l'autocensure en arrivent à créer une justice à deux vitesses.

vendredi 23 mars 2007

La réunion secrète de Blocher fâche Couchepin

Lire l'article de Valentine Zubler dans 24heures en ligne - www.24heures.ch - Blocher et musulmans
Le Conseil fédéral n’était pas au courant de la convocation par Christoph Blocher des principaux responsables musulmans mardi à Berne. Pascal Couchepin et Micheline Calmy-Rey voient rouge.

Nouvelle coordinatrice pour l'intégration des étrangers dans le canton de Vaud

Magaly Hanselmann est la nouvelle coordinatrice en matière d'intégration des étrangers et de prévention du racisme du canton de Vaud. Elle prendra ses nouvelles fonctions le 1er juin prochain. Actuellement responsable de campagnes pour Amnesty International, elle a également assuré pendant 4 ans, la promotion de l'intégration dans le canton de Vaud. Interview de Magaly Hanselmann, future coordinatrice en matière d'intégration des étrangers et de prévention du racisme.

Blocher rencontre les leaders musulmans de Suisse

Les leaders musulmans de Suisse rencontreront Christoph Blocher. L'information parue dans la Tribune de Genève et 24 Heures et confirmée par le Département fédéral de justice et police. Au menu des discussions : la sécurité et l'intégration. Interview de Nadia Karmous, présidente de l'Association culturelle des femmes musulmanes de Suisse.

Les migrantes sont victimes d'euthanasie administrative� :: lecourrier :: Un quotidien suisse d'information et d'opinion

Lire cet article du Les migrantes sont victimes d'�euthanasie administrative� :: lecourrier :: Un quotidien suisse d'information et d'opinion
Le Syndicat sans frontières interpelle la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey sur le cas des travailleuses immigrées sans permis.
«Les femmes sans permis veulent se faire entendre.» Le Syndicat sans frontières[1] (SSF) a dénoncé hier la situation des travailleuses immigrées dépourvues d'autorisation de séjour, qui constitue une «violation des droits humains». Le SSF déplore que le dialogue avec les autorités fédérales et cantonales reste au point mort. En Suisse, on estime à quelque 200000 le nombre de travailleurs migrants sans permis de séjour. «Résidant pour la plupart depuis dix ans et plus, ils sont intégrés socio-professionnellement, maîtrisent la langue et paient leurs impôts», relève le président du SFF, Luis Cid.

SLOVAQUIE�•l'autre pays riche et xénophobe...

Lire cet article du Courrier international
Un projet de loi durcissant les conditions d'acquisition de la nationalité slovaque fait réagir le quotidien Sme de Bratislava : le pays est en train de sombrer dans la xénophobie.

La Suisse face à ses dérives racistes

Lire le dossier de swissinfo -
Doudou Diène, l'expert indépendant de l'ONU sur le racisme, souligne dans son rapport final sur la Suisse l'urgence de débattre et de faire face aux courants xénophobes.

jeudi 22 mars 2007

Des couples belges se remarient pour dénoncer le racisme

Lire cet article du Le Monde.fr
Des centaines de Belges ont renouvelé mercredi leur échange de consentement nuptial pour protester contre le racisme de trois couples qui avaient refusé de se marier dans leur commune en raison de la couleur de peau de l'échevin d'état-civil.

Le CF doit s'occuper des mariages forcés

Lire cette dépêche de Bluewin Infos
Le Conseil fédéral doit empoigner le problème des mariages forcés. Le Conseil des Etats a adopté, par 23 voix contre 5, une motion qui exige un soutien réel des victimes et une condamnation plus lourde des coupables.

Intégration des étrangers: le Conseil des Etats veut une loi

Lire cette dépêche de Bluewin Infos
Le Conseil des Etats a approuvé par 22 voix contre 17 une motion visant à rendre l'intégration des étrangers comme une des missions essentielles de l'Etat. Pour y parvenir, l'élaboration d'une loi est nécessaire, ont estimé les sénateurs.
Sur le même sujet l'article du Temps
Ecoutez le débat de forum

mercredi 21 mars 2007

Un BD pour la journée contre le racisme


L’actu se fait lourde ; la délinquance, étrangère. Le choc des
civilisations fait les gros titres et certains politiciens leurs choux
gras de ce vilain climat.
Jamais pourtant notre société n’a été si métissée. Les familles mixtes
se comptent par centaines de milliers et la Suisse est un des pays les
plus cosmopolites du monde.
Cette riche diversité, douloureuse parfois, il faut la montrer pour
nourrir la générosité contre les préjugés et les discriminations. Pour
rappeler que tous nous vivons avec nos semblables
Loin du politiquement correct nos ami-e-s n’ont suivi qu’une consigne :
réagir au plus près de leurs émotions aux voix, aux faits rapportés
depuis douze ans à la ligne verte de SOS Racisme par les personnes qui
ont subi sa réalité.
Ce bouquet de travaux est à l’image de la vie : gai, triste,
sarcastique, fâché
Le résultat nous enchante. Nous espérons partager ce plaisir avec le
plus large public, éveiller l’intérêt et, pourquoi pas, ouvrir le débat.

BUCHE, BERTOLA, BERTSCHY, Albin, COSEY, DERIB, KRUM, KOLLER, LUGUY, MIX
& REMIX, MARET, David, MARINI, MICA, ODRADE, PET, ROOSEVELT, SEN,
SCHIPER, SUHNER, ROULIN, VALP, ZEP se sont associé-e-s pour créer
Mes semblables, la BD suisse contre le racisme, présentée à la presse le
21 mars 2007, à l'occasion de la Journée internationale contre le
racisme.

21 mars 2007, 19 heures, Bibliothèque municipale de la Cité, à Genève
Vernissage de l'exposition des originaux de mes semblables
Avec la participation de BUCHE, BERTOLA, DERIB, KRUM, DAVID, MICA,
ODRADE, PET, SUHNER, VALP.
Patrice Mugny, Vice-Président du Conseil administratif de la Ville de
Genève, Responsable du Département des affaires culturelles, prendra la
parole à cette occasion.

L’exposition se tiendra du 21 mars au 21 avril 2007
Diverses manifestations auront lieu au cours de ce mois
Elles seront annoncées ultérieurement

Pour information: Karl Grünberg, 079 771 68 47


Dès le 21 mars 2007, Mes semblables, la BD suisse contre le racisme
est en vente sur www.sos-racisme.ch <http://www.sos-racisme.ch/>

Naturalisations de 25 musulmans à nouveau refusées à Rheineck (SG)

Lire cette dépêche de Bluewin Infos

mardi 20 mars 2007

Trafic d'humains: Berne se défend d'être laxiste

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans Le Temps - Suisse
La Suisse, laxiste et peu regardante en matière de lutte contre le trafic d'êtres humains? C'est en tout cas l'accusation lancée récemment par des enquêteurs français spécialisés dans ces affaires, dans le cadre du procès sur le réseau «Confucius» (LT du 2.02.2007). Le conseiller national Ueli Leuenberger (Verts/GE) a voulu en savoir plus et a ainsi interpellé Christoph Blocher sur ce dossier.

La naturalisation «à l'essai» se heurterait à de gros obstacles juridiques

Lire l'article de Denis Masmejan dans Le Temps - Suisse
Certaines propositions de l'UDC sont contraires à des principes fondamentaux et au droit international. Par exemple, les mineurs vivant avec leur famille en Suisse ne peuvent être renvoyés parce qu'ils ont commis des délits.
...La Suisse risquerait pourtant de se mettre en contradiction avec le droit international si elle annulait la naturalisation d'étrangers ayant perdu leur nationalité antérieure, car elle fabriquerait des apatrides...
...Renvoi des mineurs?De toutes les propositions entendues de la part de l'UDC, le renvoi des mineurs délinquants, le cas échéant avec leur famille, est probablement la plus problématique. La Convention internationale sur les droits de l'enfant interdit de séparer un enfant de ses parents, sauf cas de maltraitance...

Commission fédérale contre le racisme: le National décide de la conserver au grand dam de l'UDC

La commission fédérale contre le racisme ne sera pas supprimée. Le National a rejeté lundi, au terme d'un débat mouvementé, une motion de l'UDC qui estimait qu'elle ne servait à rien. Ce que Pascal Couchepin a réfuté. Elle est "la voix fluette d'une certaine humanité. Il est bon qu'elle existe et qu'elle s'exprime. Et il vaut mieux courir le risque qu'elle s'exprime un peu trop que plus du tout, surtout pour rappeler des choses qui ne vous plaisent pas", a-t-il lancé à l'UDC. Pour l'UDC, la commission agit comme instance de censure. Elle estime aussi que les actes racistes sont rares. (SWISS TXT)

Les Allemands s'interrogent sur l'accueil que leur réservent les Suisses alémaniques

Lire cet article d'Yves Pétignat dans Le Temps - Suisse
Les réactions épidermiques entendues face à la vague d'émigration allemande inquiètent les Allemands. Explications d'un phénomène.

Journée internationale contre le racisme

Lire ce communiqué des syndicats Presseportal.ch: Appel des commissions des migrations de l’USS à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme (21.3.2007)- Pour l’égalit�des chances et la fin des discriminations

Qui veillera au sort de centaines de milliers de réfugiés irakiens?

Lire cet article de Hasni abidi dans Le Temps - Eclairages
Hasni Abidi, directeur du Centre de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, Genève, évoque l'abandon dans lequel sont laissées les populations qui fuient la violence.

lundi 19 mars 2007

L'UDC veut contraindre les étrangers à s'intégrer

Lire le dossier de swissinfo -
L'Union démocratique du centre (UDC/droite nationaliste) prépare une initiative populaire visant à contraindre les immigrants à respecter les règles en vigueur en Suisse sous peine d'être expulsés.

Rester ou partir, le dilemme des Kosovars

Lire cet article de Valérie de Graffenried dans Le Temps - temps fort
Alors que le statut du Kosovo n'est toujours pas réglé, coup de projecteur sur les Kosovars de Suisse.
• La plupart ne songent pas à un retour, en raison de l'instabilité de la région. Ils disent vivre mieux ici.
• Un retour doit être bien préparé pour réussir, souligne un politologue albanais. La Confédération y contribue.

Ali Sylejmani, c'est qui, ce type?

Lire cet article de Sylvie Arsever dans Le Temps - temps fort
Ali Sylejmani est arrivé en Suisse en 1991. Au Kosovo, il était juriste et opposant politique. En Suisse, il a fait tous les métiers avant d'obtenir un permis stable et de devenir médiateur culturel. Il a contacté «Le Temps» pour dire son accablement et sa révolte face à la montée des clichés et des peurs qui cernent la communauté albanaise.

Foot et Fareas à Bex

Lire cet article de Laurent Grabet dans 24heures en ligne - www.24heures.ch - Fareas FC Bex 190307
«S'affronter, certes, mais avec le fair-play comme arrière-plan permanent. Une belle symbolique de ce qui devrait se passer toute l'année à Bex.» Comme 320 curieux, Pierre Imhof assistait samedi au stade du Relais, au match entre l'équipe réserve locale et la sélection de la Fareas dont il est directeur.

Le sport vecteur d'intégration, un cliché? «Absolument pas!, réplique Pierre Imhof. Le projet s'est construit petit à petit.» Comme une action footballistique en somme. L'objectif semble atteint: «Donner une bonne image de l'asile. Celle d'hommes et de femmes comme les autres capables de respecter un certain cadre.» Sportivement, on pourrait parler abusivement de «football spectacle». «On sent que c'est une équipe de circonstance mais elle se défend pas mal. L'état d'esprit, lui, est excellent!», relève Pierre Imhof. Les joueurs ont été mis au parfum avant le coup d'envoi. Ici plus qu'ailleurs le mauvais geste est proscrit. «Etre briefé est une chose. la mise en pratique en est une autre», souligne encore celui qui fut dans son adolescence arbitre de football.

Une participation méritoire

Bex II s'imposera finalement 4-1. L'essentiel est ailleurs. «Montrer que les requérants sont ouverts aux possibilités qu'on leur offre. Il est indispensable de les occuper. Rien n'est pire que l'oisiveté forcée», souligne le responsable de la Fareas alors que les joueurs rentrent aux vestiaires. Sur leur maillot, un sponsor s'affiche avec une cruelle ironie: «Avenir emploi». La plupart des joueurs seront contraints de quitter la Suisse à moyen terme. «Leur participation est d'autant plus méritoire», positive Pierre Imhof.

dimanche 18 mars 2007

Silence radio sur les Sans Papiers

Lire le dossier de swissinfo - Le Festival international du film sur les droits humains
La Suisse compterait plus de 90'000 clandestins. Mais sa classe politique et son gouvernement continuent de les ignorer, alors qu'une nouvelle loi sur les étrangers entre en vigueur l'année prochaine.

Nouvelle initiative xénophobe de l'UDC

Lire cette dépêche de l'ATS Bluewin Infos
L'intégration des étrangers a occupé le devant de la scène lors de l'assemblée des délégués de l'UDC réunis à Lugano. Une initiative populaire visant à expulser les délinquants étrangers ainsi que, dans certains cas, leurs parents est en préparation.
Ecoutez les déclarations racistes d'Oscar Freysinger sur la TSR
Ecoutez la séquence de l'émission Forum

vendredi 16 mars 2007

En visant des groupes d'étrangers, on efface les individus. C'est grave

Lire l'interview de Boel Sambuc dans Le Temps - Suisse
La vice-présidente de la Commission fédérale contre le racisme revient sur le fait que, dès 2009, les personnes provoquant des accidents de la route seront fichées selon leur nationalité. Et parle de dérive

Donnons un visage aux sans-papiers

Voir ce site belge CIR� - Coordination et Initiatives pour et avec les Réfugiés et étrangers
Le CIRÉ est une structure de coordination pluraliste que se donnent depuis 1954 des Associations membres pour réfléchir et agir de façon concertée sur des questions liées à la problématique des demandeurs d'asile, des réfugiés et des étrangers avec ou sans titre de séjour.

jeudi 15 mars 2007

Encore un mort en prison d'expulsion ?

Lire ce post du blog de Même pas mal!
Hier matin, un jeune homme gambien agé de 34 ans est mort dans sa cellule de prison à Zurich.

La demande d'asile baisse dans la plupart des pays européens

Lire cet article du Le Monde.fr
La baisse des demandes d'asile, constatée depuis l'année 2004 dans toute l'Europe, a continué et s'est même accélérée en 2006.
Ce recul, qui s'est traduit par la baisse de la quasi-totalité des flux par pays d'origine, s'inscrit dans une tendance générale observée dans la plupart des pays industrialisés. Selon les chiffres obtenus auprès par l'Office auprès de ses homologues européens, entre 2005 et 2006, la demande recule aussi en Belgique (- 27 %), en Allemagne (- 29,8 %) et, plus encore, en Autriche (- 40,6 %). Seules exceptions, elle se redresse aux Pays-Bas (+ 17,2 %) et fait même un bond en Suède (+ 38,7 %).

L'Allemagne régularise massivement

Lire cette brève de l'HUmanité ou sur DW-Welle
Quelque 180 000 étrangers déboutés du droit d’asile et donc sans papiers vont recevoir un titre de séjour dès le 1er juillet en Allemagne. Cela concerne des étrangers arrivés depuis plus de six ans sur le territoire allemand, avec une activité professionnelle prévue d’ici 2009 et une connaissance

minimum de la langue allemande.

mercredi 14 mars 2007

La liberté aujourd’hui, en Irak, c’est celle d’être tué, partout et à chaque instant

Lire l'article de Joelle Fabre dans 24heures
Le chaos irakien pousse toujours plus de civils à l’exil. Destins croisés de requérants d’asile fraîchement arrivés dans le canton.

De leur ancienne vie, il ne leur reste rien, hor­mis quelques vête­ments jetés à la hâte dans une valise. Jusqu’à l’automne der­nier, Sana*, Ahmed et leurs trois garçons habitaient un élé­gant cinq pièces dans un quar­tier bourgeois de Genève. Leur loyer était payé par le gouverne­ment irakien. Aujourd’hui, c’est au centre Fareas de Crissier qu’ils nous reçoivent, dans un logement exigu au mobilier ré­duit à l’essentiel. Ni l’un ni l’autre ne pleure sur le brillant passé diplomatique de la fa­mille.
«Ce qui compte, c’est le pré­sent, la sécurité», expliquent-ils en racontant comment, un jour de novembre, ils ont sauté dans un taxi, direction le Jura vau­dois, pour déposer une de­mande d’asile au centre d’enre­gistrement de Vallorbe. Sana, 42 ans, haut fonctionnaire, était en mission à Genève depuis 2004. Son mari Ahmed, 46 ans, patron d’une fabrique de meu­bles à Bagdad, avait tout lâché pour l’accompagner en Suisse. Sana reste vague sur la nature de son travail pour l’Irak: «Je ne peux pas en parler, on me reconnaîtrait. Disons que j’ai eu un grave problème lié à mon origine chiite et que ce pro­blème se situait au plus haut niveau. J’ai dû quitter mon poste. Nous ne pouvons plus retourner en Irak. Le risque d’être tués ou nos enfants kid­nappés est trop grand. Nous sommes tous menacés là-bas pour des raisons politiques. Un de mes frères a été blessé par balles ilyaunanetdemi. La famille de mon mari a récem­ment dû quitter Bagdad, car elle habitait dans un quartier à majorité sunnite.» Nettoyages sectaires, repré­sailles politiques, soupçons, me­naces, chacun en Irak, quelle que soit son ethnie, son niveau social, son appartenance reli­gieuse ou politique semble sus­ceptible d’avoir un jour ou l’autre de bonnes raisons de fuir sa rue, son quartier, son pays. «La liberté que les Américains nous ont apportée, ironise Ah­med, c’est celle d’être tué par­tout et à chaque instant.»
D’une violence à l’autre
Rencontrée au centre Fareas de Sainte-Croix, Vian, 35 ans, mariée, cinq enfants, enceinte, raconte que sa famille a dû quitter Dohuk, dans le Kurdis­tan irakien, car son mari était doublement menacé de mort: «Chauffeur de taxi, il allait sou­vent à Mossoul pour acheter de l’essence et la revendre chez nous, à Dohuk, où il y avait une pénurie. Ses allers et retours ont été remarqués. Un jour, deux terroristes arabes sunnites armés l’ont emmené. Ils le soupçonnaient d’être un espion à la solde du Kurdistan. Quel­que temps plus tard, ce sont les Asaish, les services de sécurité du Kurdistan, qui ont débarqué chez nous, accusant mon mari d’avoir des liens avec les terro­ristes à Mossoul.» Prise en tenaille, incapable de prouver son innocence, cette fa­mille kurde décide, comme tant d’autres, de fuir vers la Turquie. C’est aussi le cas d’Ali, 26 ans, arrivé à Istanbul en octobre dernier, où il a passé trois mois avant de trouver un passeur qui l’a amené en camion à Lugano en échange de 5500 dollars ( 6800 francs). Kurde dans un quartier de la banlieue nord de Mossoul à majorité arabe sun­nite, le seul tort de ce jeune couvreur était de refaire des toits pour les Américains: «Les islamistes partisans de Sunna m’ont interdit de travailler pour les infidèles. Je suis resté sans rien faire pendant deux mois.» Sur le conseil d’un ami, Ali improvise alors une petite en­treprise dans une base militaire américaine. Il achète deux télé­phones satellites et joue les ca­bines téléphoniques volantes pour les soldats. Mais les isla­mistes ne tardent pas à décou­vrir sa nouvelle activité et pla­cardent une affichette sur la porte de la mosquée de son quartier: «Mon nom figurait sur une liste de onze personnes condamnées à mort. Je n’avais pas le choix, je devais partir. Du temps de Saddam, ce n’était pas très différent. Il y avait aussi cette angoisse permanente d’être soupçonné, dénoncé. La violence, c’était le régime lui­même. Aujourd’hui, ce sont des groupes armés, des criminels — en fait n’importe qui — qui empêchent les gens de vivre normalement. On est passé d’une violence institutionnali­sée à une violence anarchique, au chaos.»

Interdire les mariages forcés en Suisse

Voici l'article de Pascale Zimmermann dans 24 heires
Contraindre une jeune fille à se marier est interdit par le droit suisse. Or, ces unions seraient des milliers chaque année.
La radicale Trix Heberlein exige que la loi soit appliquée avec rigueur et les coupables punis.
«Pourquoi n’avez­vous rien fait, Mon­sieur Blocher?» Trix Heberlein (PRD, ZH) est très fâchée. Elle va le dire haut et fort aujourd’hui devant ses collè­gues du Conseil des Etats. «Le mariage forcé est une atteinte grave aux droits de l’homme. Or la Suisse ne fait rien pour appli­quer la loi helvétique et les Con­ventions internationales avec ri­gueur et pour punir les coupa­bles. » A l’origine du courroux de la sénatrice radicale, un postulat du printemps 2005 resté lettre morte. «Il est incompréhensible que le Conseil fédéral et le chef du Département de justice et police en particulier n’aient même pas nommé un groupe d’experts pour étudier la ques­tion. » Arrivent ensuite, en dé­cembre 2006, les résultats de la première étude jamais menée en Suisse sur les mariages forcés. Les conclusions en sont préoccu­pantes. Elles dopent la pugnacité de la Zurichoise. Trix Heberlein s’explique.
– Le problème des mariages forcés est-il réellement aigu en Suisse?
– L’enquête menée par l’associa­tion Surgir (n.d.l.r.: une ONG qui se préoccupe des crimes d’honneur et de la violence faite aux femmes,) et publiée il y a quelques mois est la seule base de référence que nous ayons. Elle a montré que 140 cas de mariages forcés ont été dénon­cés par les victimes entre janvier 2005 et mai 2006. En outre, selon les deux enquêtrices, le problème est bien plus grave. La plupart des jeunes femmes qu’un père ou un frère forcent à se marier n’osent pas dénoncer un tel acte car elles ont peur. Elles seraient des milliers con­traintes au mariage en Suisse chaque année.
– Mais ces unions ont lieu en Suisse ou à l’étranger?
– Les deux. Je sais que dans ma propre commune (n.d.l.r.: Zu­mikon, dans le canton de Zu­rich), des jeunes filles n’ont plus l’autorisation d’aller à l’école dès 12 ans et qu’elles sont vouées au mariage ar­rangé. Les offices d’état civil ne peuvent rien faire si les victi­mes ne dénoncent pas leurs parents. Mais souvent, il est vrai, ces unions sont contrac­tées à l’étranger. On envoie les jeunes filles dans leur pays d’origine pour les vacances et on les marie là-bas de force.
– Pour vous, aucune tolé­rance n’est de mise?
– Aucune. Les mariages forcés ne sauraient être considérés comme l’expression d’un droit à la différence. On ne peut pas non plus les justifier par une réfé­rence à notre société multicultu­relle. Les gens qui vivent en Suisse sont soumis aux lois hel­vétiques. Or notre droit interdit toute contrainte au mariage.
– Que proposez-vous?
– Il faut faire un travail de pré­vention auprès des associations de migrants; requérir l’appui des bureaux de l’égalité et des mai­sons de femmes, afin que les jeunes filles concernées puissent aller chercher de l’aide et de­mander des informations.
Qu’attendez-vous de vos col­lègues sénateurs?
– Qu’ils m’appuient pour faire bouger le Conseil fédéral. J’attends du Gouvernement qu’il élabore au plus vite un concept détaillé empê­chant les unions sous la con­trainte, prévoyant leur annulation lorsqu’elles sont célébrées en Suisse, protégeant les victimes et punissant les parents coupables. Nous avons tout le dispositif légal nécessaire: code pénal, code civil et loi sur les étrangers.

Balkaniques: présumés coupables

Visionnez l'émission Infrarouge du 13 mars, objet de toutes les controverses

Discrimination à l'embauche

Les étrangers qui cherchent une place d'apprentissage dans une PME, ceux notamment venant de Turquie et d'ex-Yougoslavie, sont le plus souvent défavorisés par rapport aux jeunes Suisses. Telle est la conclusion d'une étude de l'Université de Fribourg, réalisée dans le cadre d'un programme du Fonds national de la recherche consacré à l'intégration et à l'exclusion. Par Olivier Schorderet, avec l'interview de Mary-Claude Wenker, responsable de la formation à l'Institut fédéral de formation professionnelle à Lausanne.
Ecoutez le débat sur la première

«On est dans la dérive la plus grave»

Lire l'article dans Le Matin
L'émission «Infrarouge» a diffusé, en duplex, le témoignage de deux violeurs présumés de Schmitten (FR). Martine Brunschwig Graf est choquée qu'«Infrarouge» ait diffusé le témoignage de violeurs présumés. Christophe Darbellay, lui, a participé à l'émission

Abuseurs présumés de la Singine sous les projecteurs: la controverse

Lire l'article dans Le Temps
L'affaire des viols collectifs qui a secoué la Singine rebondit au Grand Conseil, qui dénonce la médiatisation à outrance de l'événement. La TSR est notamment mise en cause.
En particulier l'éditorial de Sylvie Arsever:
Rhäzuns, Seebach, Steffisburg, Schmitten... Autant d'affaires qui sont entrées de plain-pied dans le débat politique national. L'émotion qu'ont suscitée les premières a largement dépassé la région où elles se sont produites. Ce sont les viols collectifs de jeunes que les personnes interrogées pour un sondage publié par Le Temps à la fin de l'année ont placés en tête d'une liste qui leur était soumise.

Un effet de l'émotion?

C'est dans le climat créé par cette émotion que se discute la question de l'intégration des jeunes étrangers. Un climat dans lequel la proposition de Christoph Blocher de retirer leur passeport suisse aux délinquants fraîchement naturalisés a été accueillie comme presque banale.

C'est peut-être encore un effet de l'émotion: on s'était peu interrogé jusqu'ici sur le rôle des médias. Pourtant, leur intervention s'inscrit dans un contexte à haut risque.

Les victimes et la plupart des auteurs présumés de ces abus, d'abord, sont mineurs. C'est-à-dire qu'ils devraient bénéficier d'une protection particulièrement sourcilleuse de leur anonymat. Pour sauvegarder leur personnalité et, s'agissant des suspects, leurs chances de réinsertion.

Formellement, l'anonymat a été respecté: aucun média n'a fourni l'identité entière des protagonistes de ces affaires. Mais entre prénoms, fictifs ou authentiques, photos floutées, mention d'un quartier, d'une adresse ou d'une école, on peut douter qu'il soit resté bien épais.

Les suspects, d'ailleurs, ne se cachent pas. Certains multiplient volontiers les interviews - toujours sous le couvert de l'anonymat relatif qui leur est accordé. Ces interviews peuvent de cas en cas, sembler justifiées par l'intérêt sociologique et par le souci de donner la parole à toutes les parties. Mais cela ne les empêche pas de poser des problèmes.

Une origine à taire?

Pour les victimes d'abord, qui y sont vivement malmenées et n'ont, justement, pas la parole. Mais aussi, comme le relève Anne-Françoise Comte-Fontana, juge des mineurs à Genève, pour les suspects. «La médiatisation fait de ces jeunes des héros à leurs propres yeux et, lorsqu'ils sont placés en milieu fermé, à ceux de leur entourage. Il devient plus difficile de leur faire comprendre que leur comportement n'est pas admissible.»

L'autre facteur critique est lié à la mise en exergue de l'origine des auteurs. Les journalistes sont invités par leur déontologie à proscrire la discrimination et à faire preuve de retenue dans la mention d'une origine nationale en rapport avec une affaire criminelle. Cette disposition, qui n'est pas une obligation d'euphémisme, ne doit pas aboutir à masquer un débat réel. Mais là aussi, on peut s'interroger sur les limites et le style des interventions.

Examiner dans quelle mesure chaque média a, à chaque occasion, respecté la déontologie dépasserait de beaucoup le cadre de cette réflexion. Mais si l'on s'en tient à la vue d'ensemble, l'impression de dérapage est nette. Un dérapage où les médias pourraient bien n'être que des rouages parmi d'autres d'une machine emballée que personne ne semble savoir comment arrêter.

mardi 13 mars 2007

Certains des abuseurs présumés pourraient passer à la TSR ce soir

Lire l'article dans laliberte.ch
L'émission «Infrarouge» a convié plusieurs jeunes impliqués dans le scandale sexuel. Des témoignages remettent en cause leur version des faits.

Voici l'article
«La seule chose que je regrette dans toute cette affaire, c'est que TeleBärn n'ait pas diffusé l'interview où la fille dit que ce n'était pas un viol et qu'elle n'a pas porté plainte. Les médias ont dit des mensonges.» Les yeux embrumés, manifestement sous l'emprise de psychotropes en ce début d'après-midi, Bezlan* fait, depuis quelques jours, l'apprentissage du star-system et des rapports avec la presse régionale et nationale.
Ce soir, ce Serbe de 20 ans, qui figure parmi les suspects de la sordide affaire d'abus sexuels secouant le pays depuis une semaine, pourrait passer à la TSR. L'émission «Infrarouge» a en effet décidé de revenir sur ce fait divers sans précédent dans le canton de Fribourg, et d'inviter certains de ses protagonistes. Mais uniquement les abuseurs présumés, tous d'origine balkanique. Les trois victimes, toutes mineures lors des faits, n'auront pas voix au chapitre, sauf coup de théâtre. «Nous avons essayé de les joindre également», justifie Romaine Jean, grande ordonnatrice de l'émission. «Mais la justice refuse de nous communiquer leurs identités et celles de leurs avocats.»
Tribune libre
Il est vrai que «La Liberté» s'est également heurtée au mur de silence érigé par l'Office des juges d'instruction et par la Chambre pénale des mineurs. Et ce depuis le début de l'affaire, lundi dernier, lorsque ces mêmes instances judiciaires avaient diffusé un communiqué allusif et lacunaire, prêtant le flanc à toutes les spéculations...
Mais tout de même. N'est-il pas gênant que des individus s'étant vantés, dans les médias, d'avoir fait subir les derniers outrages à une fille de 14 ans se voient offrir une nouvelle tribune leur permettant d'étaler unilatéralement leur version des faits? Romaine Jean estime que non. «Ils sont invités parce qu'ils sont au cœur d'une affaire judiciaire de grande ampleur. Leur témoignage est intéressant. S'ils ne devaient pas être physiquement présents sur le plateau, nous diffuserons leurs interviews floutées, que nous avons déjà réalisées.»
A Schmitten, dans le quartier de la Mühletalstrasse, Bezlan est l'un des rares habitants à s'accommoder de toute cette publicité. Son frère Omar*, 18 ans, également soupçonné d'être l'un des abuseurs, a lui aussi pris goût à la célébrité. Dans un chœur de voix pâteuses souligné par un arrière-fond de musique hip-hop, et en présence de leurs parents, persuadés que leurs rejetons n'ont rien à se reprocher, les deux frères répètent leur litanie, culpabilisante pour les jeunes filles impliquées.
«Prêt à tout»
D'origine thaïe, la plus durement mise en cause n'habite plus Schmitten. Elle se trouve dans un foyer, dans le canton de Berne, et revient passer ses week-ends chez sa mère, à la Mühletalstrasse. La jeune fille n'y est pas inconnue. «Je l'ai vue parfois avec Omar, qui la tirait par le bras. Elle avait l'air d'avoir peur», confie une habitante du quartier. Qui demande expressément à ne pas être reconnaissable dans l'article, par crainte de représailles de la part des deux frères et de leurs parents.
«Omar est prêt à tout. Avec son frère, il a déjà fait des choses en Allemagne, lorsqu'ils y habitaient encore. Dans cette famille, il n'y a que des menteurs et des profiteurs. Personne ne travaille!»
Même son de cloche de la part d'une autre habitante, qui se plaint de l'ambiance détestable que cette famille de requérants d'asile fait régner dans le quartier. «Omar et Bezlan passent leur temps à traîner dans les escaliers et à menacer les gens.»
Et s'ils essayaient de trouver un job? «Comment vous voulez faire, quand vous êtes mis en cause dans une affaire de viol?», réplique Bezlan en bâillant. Mais il n'est officiellement impliqué que depuis le mois de novembre dernier, lui répond-on. Silence... «Mais je n'ai pas touché cette fille!», se reprend-il. «Mon frère peut-être, mais pas moi.»
Et de mentionner une nouvelle fois la fameuse interview de TeleBärn.
La jeune fille y serait très diserte, mettant hors de cause ses présumés violeurs et affirmant qu'elle avait participé de son plein gré aux ébats (version confirmée hier par la rédaction de TeleBärn). Mais comment Bezlan le sait-il, puisque cette séquence n'a jamais été diffusée en intégralité, et qu'il affirme ne plus avoir aucun contact avec la jeune fille? Mystère. Selon nos informations, la diffusion de cette interview a été bloquée par le tuteur de la jeune thaïe, sur recommandation de la Direction bernoise de la prévoyance sociale et de la santé publique.

Sélection dans les PME: les jeunes étrangers seraient discriminés

Lire cette dépêche de l'ATS Bluewin Infos -
Les jeunes étrangers seraient discriminés par rapport aux Helvètes dans leurs recherches de place d'apprentissage auprès des petites et moyennes entreprises (PME) suisses. Les performances scolaires ne joueraient qu'un rôle secondaire dans la sélection.

Menacé d'expulsion après quinze ans en Suisse

Lire dans le Journal du Jura en ligne
Manuel est arrivé à Bienne à l'âge de six ans afin de fuir la guerre civile en Angola. Aujourd'hui, son permis de séjour a été révoqué. Le jeune homme attend son renvoi à la prison de Witzwil.

Pays d'accueil ou terre d'aliénation?

Lire cet édito du Journal du Jura en ligne
Au nom de quoi peut-on justifier le renvoi d'un requérant d'asile qui a vécu presque toute sa vie en Suisse, pays dans lequel il a effectué sa scolarité, où il souhaite vivre et travailler? C'est la question que soulève le cas de Manuel, un Biennois de 21 ans qui a été embastillé dans l'attente de son expulsion. Privé dès l'enfance des privilèges dont bénéficiaient ses camarades de classe, le jeune Angolais s'est ensuite heurté à un marché du travail peu enclin à lui donner sa chance. Sans situation stable, impossible de trouver une place d'apprentissage. Sans formation, difficile de se faire engager. C'est le serpent qui se mord la queue. En Suisse, le degré d'intégration est prioritairement mesuré à l'aune de la situation professionnelle. Le parcours de Manuel, empreint de larmes et de désillusions, n'a pas bien pesé lourd dans la balance. Après 15 années passées dans un pays à tradition humanitaire, il n'a plus droit à rien. A part croupir en prison. Les révélations de Manuel témoignent également de conditions de détention à la limite du supportable endurées pas certains requérants. A ce jour, l'antenne suisse d'Amnesty International a enregistré plusieurs plaintes émanant de demandeurs déboutés. Menaces, coups et acharnement psychologique constitueraient le lot quotidien de ces sans-droits. Des méthodes de tortionnaire tout simplement scandaleuses. L'objectif premier de l'asile - venir en aide à des besogneux - n'est plus qu'un vague souvenir. Un vœu pieu d'une partie de la population suisse, qui semble avoir confondu vigilance et chasse aux sorcières. Le respect des Droits de l'homme n'est pas synonyme de naïveté ou d'angélisme. La dignité ne saurait être refusée à personne, même aux requérants qui abusent de l'hospitalité helvétique. Objectivement, Manuel ne fait pas partie de cette catégorie. Lui accordera-t-on une chance de le prouver?

Les NEMs au centre du débat

Journal du Jura en ligne
Demain soir, dans le cadre de l'exposition «Interdits d'asile», l'Eglise du Pasquart organise un vaste débat sur la situation des requérants victimes d'une non-entrée en matière (NEM). Animé par Reto Gmünder, ce débat verra s'affronter Françoise Kopf et Dominique Boillat. Sociologue et militante des droits humains, Françoise Kopf dirige depuis 2001 l'association soleuroise IGA-SOS Racisme. En 2004, lorsque les NEM sont exclus de l'aide sociale et que les autorités soleuroises refusent d'accorder l'aide minimale d'urgence garantie par la Constitution, Françoise Kopf les traîne jusque devant le Tribunal fédéral (TF). Et elle gagne! A moins d'une année avant l'entrée en vigueur de mesures plus restrictives encore, Françoise Kopf se retrouve dans un face à face avec Dominique Boillat, porte-parole de l'Office fédéral des migrations.

Peut-on être partisan d’un ministère de l’immigration ?

Lire cet article de l'Humanité
Du discours aux préfets, le 5 mars, aux interventions de ces derniers jours, Nicolas Sarkozy brandit l’immigration comme thème de campagne et comme méthode de gouvernement. Il entend créer un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale », et promet, pour le mois de juillet, une nouvelle loi obligeant les candidats au regroupement familial à parler français avant même d’arriver en France. Le ministère de l’immigration fait aussi partie, sans référence à l’identité nationale, du programme de François Bayrou. Réaction de Jérôme Valluy, maître de conférence en sciences politiques à la Sorbonne.

samedi 10 mars 2007

Sarkozy chasse sur le territoire du FN

Lire l'article de Libé Sarkozy chasse sur le territoire du FN
En proposant un «ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale», il choque ses adversaires et les associations.

Naturalisation: le Conseil fédéral propose de revoir les procédures


Lire la dépêche de l'ATS sur Bluewin Infos -
Le Conseil fédéral demande aux cantons de revoir les procédures de naturalisation pour limiter les doublons et réduire les années de résidence sur leur territoire. Il souhaite aussi ralonger le délai durant lequel une naturalisation peut être annulée.
Sur le même sujet lire l'article du Temps et le dossier de Swissinfo

jeudi 8 mars 2007

Viol de Schmitten, le quartier où il fait mal vivre

Lire cet article de laliberte.ch qui décrit le quartier délabré dans lequel vivaient les inculpés.

Schmitten • C'est dans un lotissement de béton, à l'écart du village, que se sont déroulés certains des abus sexuels qui défrayent la chronique. Tout le monde s'accorde à dire que la situation y est difficile. Mais que faire?
Marc-Roland Zoellig
«Negerdörfli». Le «village nègre». C'est ainsi que l'on appelle couramment le quartier de Mühletal à Schmitten, reconnaît, un peu gênée, une dame croisée à la sortie d'un bistrot au centre du village. De fait, Mühletal - à ne pas confondre avec le bucolique hameau éponyme, situé à quelques encablures - n'est ni un village ni un quartier. C'est un moche empilement de blocs de béton échoué, depuis les années 1970, entre la voie ferrée et la route, un peu à l'écart du village.
C'est dans un appartement situé dans l'un de ces neuf blocs d'habitation qu'une mineure a été sexuellement abusée par plusieurs jeunes hommes. Une première dénonciation a permis d'identifier d'autres protagonistes de l'affaire. Aujourd'hui, quinze individus dont deux adultes, originaires des Balkans pour la plupart, sont accusés d'abus sexuels sur trois jeunes filles, toutes mineures au moment des faits (voir nos éditions précédentes).
Façades délabrées, boîtes aux lettres à l'avenant, sentiment d'étouffement dû au manque d'espace: il ne fait pas bon vivre entre ces murs lépreux et ces portes de garage défraîchies. Il y a là une septantaine d'appartements en tout, occupés par une forte proportion d'étrangers de toutes nationalités. Malgré l'exiguïté des lieux, le secteur est divisé en deux, selon une habitante du quartier, arrivée d'Italie il y a 40 ans et établie là depuis une vingtaine d'années: il y a les blocs hébergeant des requérants d'asile, et les autres. «Avant, tout allait bien ici. Et puis il y a une dizaine d'années, les requérants d'asile d'ex-Yougoslavie ont commencé à arriver», explique-t-elle. Depuis, tout irait à vau-l'eau. «La police vient presque tous les jours!» Cet amalgame entre requérants et criminalité est relativisé tant par les autorités de Schmitten que par la Croix-Rouge fribourgeoise (lire ci-après).
«Tout est cassé ici»
Mais ces considérations n'entament pas la conviction de la grand-mère, qui aimerait aujourd'hui quitter le quartier. Problème: l'appartement qu'elle occupe avec son mari a été acheté par le couple. «Nous ne pourrons plus partir de là», regrette-t-elle en désignant les alentours d'un air morne. «Tout est cassé ici...»
Tous les habitants ne partagent pas cet abattement: Luciana réside dans le quartier depuis une année, par choix. D'origine brésilienne et hongkongaise, la jeune tatoueuse - elle a un studio sur place, et un autre à Bienne - élève seule son fils de trois ans. «Ma mère habite une belle maison à Montilier, mais je voulais que mon fils voie aussi que la vie n'a pas que de bons côtés», explique-t-elle. «Je n'ai pas trop de contacts avec les autres habitants.» Elle affirme que les gens sont corrects lorsqu'on sait se faire respecter.
Une bagarre avec une toxicomane et un accrochage avec un jeune ex-Yougoslave - «il s'était mis devant le capot de ma voiture pour m'empêcher de démarrer, j'ai simplement fait mine de mettre les gaz...» - ne l'ont pas dissuadée de rester dans son appartement, même si elle pense résilier son bail lorsque son fils sera scolarisé. «Et puis j'ai un pitbull. Ca impressionne...»

Sur le même sujet l'interview de deux personnes en cause dans le Matin
et l'interview de l'éducateur de rue qui connait le mieux le quartier

Il faut mieux intégrer les jeunes étrangers

L'affaire de viol et de contrainte sexuelle sur trois adolescentes à Schmitten (FR) révèle une nouvelle fois les lacunes de l'intégration d'une partie des étrangers arrivés en Suisse. L'intégration des Albanais du Kosovo - les auteurs présumés des viols en question en sont originaires - est-elle particulièrement problématique, et si oui pourquoi? Débat entre Michel Lachat, président de la Chambre des mineurs du canton de Fribourg, Albert Studer, éducateur à Schmitten, Bachkim Kurtai, entrepreneur d'origine kosovare, et Marie-Claude Wenker, coordinatrice pour la scolarisation des enfants migrants.
Ecoutez le débat

Blocher et la norme anti-raciste

Lire cet éclairage de François Gross dans Le Temps - Eclairages

Pour une norme pénale contre l'excision des filles

Lire le dossier de Swissinfo swissinfo -

Les mutilations sexuelles ne se limitent pas à l'Afrique. En raison de la migration, les médecins suisses sont de plus en plus souvent confrontés à des femmes et des petites filles mutilées.

mercredi 7 mars 2007

Le juge et l’historien, couple maudit du procès du négationniste Perinçek

Lire l'article de Philippe Maspoli dans 24heures en ligne - www.24heures.ch
Le Palais de justice de Montbenon barricadé, les 80 personnes habilitées à entrer, dont une bonne moitié de journalistes, filtrées sous l'œil d'une escouade de policiers en tenue antiémeute, le passage au détecteur de métal… Tout semble réuni pour créer l'impression qu'une première en Suisse se prépare: la condamnation, peut-être, d'un homme pour qui le génocide perpétré entre 1915 et 1918 par l'Empire ottoman contre les Arméniens est un «mensonge international».

Dogu Perinçek, 65 ans, l'avait dit à plusieurs reprises en 2005, notamment à Lausanne. Il l'a réaffirmé hier face à Pierre-Henri Winzap, juge unique d'un Tribunal de police qui ne peut pas infliger plus de six mois de prison: «Je n'ai pas nié le génocide puisqu'il n'y a pas eu de génocide.»

Lors de cette première journée d'un procès qui devrait se clore vendredi par le jugement, les historiens se sont retrouvés aux avant-postes. Le procureur général Eric Cottier voulait éviter que l'audience ne s'enlise dans un débat de spécialistes. Mais pour déterminer si Dogu Perinçek s'est montré coupable de discrimination raciale en niant un génocide, le président veut «voir le fond», examiner si ledit génocide, planifié, organisé, est suffisamment attesté.

Dialogue difficile

L'historien est-il un bon témoin pour le juge? On peut en douter à l'écoute de certains dialogues. Morceau choisi avec Justin McCarthy, un historien américain de l'Université de Louisville (Kentucky), qui nie le génocide arménien. «Etes-vous sûr que le génocide n'a pas existé?» «Comme c'est compris par les gens, il n'a pas existé. C'est un mot pas précis». «Est-ce un mensonge de dire qu'il a existé?» «Non, c'est une erreur.» «Connaissez-vous la définition du génocide?» «J'en connais de nombreuses. Si on prend celle des Nations Unies, il n'y a pas une guerre sans génocide.»

L'écrivain français Jean-Michel Thibaux a pris la nationalité turque lorsque l'Assemblée nationale a reconnu le génocide arménien. «Les déportations sont des crimes contre l'humanité. Mais, qu'il y ait eu 1 ou 1,5 million de morts, je bute sur la notion de génocide, car il manque la planification et l'organisation», affirme-t-il. Ce témoin doit admettre avoir été sollicité par le ministre des Affaires étrangères turc.

En début de soirée, le spécialiste français Yves Ternon, cité à la barre par l'Association Suisse-Arménie, plaignante, affirme que «les déportations forment la méthode même du génocide. Un génocide a forcément lieu dans le contexte d'une guerre. C'est la brutalisation de la société.» Les thèses négationnistes entendues en audience sont, selon lui, liées au «négationnisme d'Etat» régnant en Turquie.

L'Association Suisse-Arménie se refuse à tout commentaire avant le jugement. Pour Me Laurent Moreillon, avocat de Dogu Perinçek, cette affaire finira à la Cour européenne de Strasbourg, quel que soit le verdict: «Deux génocides sont reconnus par les instances judiciaires internationales, celui perpétré par les nazis contre les juifs et les massacres commis par les Serbes à Srebrenica. Moi aussi, humainement, j'ai toujours parlé du génocide arménien. Mais là, on est dans un contexte pénal.»
Des Turcs de toute l’Europe à la Riponne

M. SI.

«Mes enfants ne voulaient pas aller à l'école et ont préféré venir soutenir Dogu Perinçek!» Avec ses quatre fils, Hasim Erkoglu est venu spécialement de Belgique pour manifester hier devant le Palais de Rumine. Ils étaient 200 sur la place de la Riponne entre 8 h et 11 h, venus de Suisse, de France, de Belgique, d'Allemagne, d'Angleterre et bien sûr de Turquie pour soutenir Dogu Perinçek. Malgré plusieurs cars arrivés jusqu'à 9 h, on était loin des 1500 participants promis par les organisateurs.

Manifestant dans le calme avec de nombreux drapeaux, toute la foule s'est tue vers 10 h pour écouter une grand-mère turque. «Elle raconte qu'elle vient de la partie turque de l'île de Chypre, traduit Adnan Kotaoglu, de Bruxelles. Les Chypriotes grecs ont tué ses petits-enfants dans les années 1960. Elle se plaint que personne ne qualifie cette guerre-là de génocide.»

De nombreux intellectuels turcs ont aussi manifesté, applaudis par la foule. Pour Cuneyt Akalin, professeur de science politique à l'Université Marmara (Istanbul), «le procès de Perinçek révèle que les pays européens chargent la Turquie. Les partis conservateurs mettent en avant la cause arménienne pour que la Turquie ne rentre pas dans l'Europe. Nous voulons montrer que les accusations contre Perinçek sont injustes.»

Le rassemblement s'est disloqué vers 10 h 30 après une large photo de famille. Aujourd'hui, journée sans audience, les partisans de Perinçek doivent se réunir en colloque à Neuchâtel. Ils ont été refusés au Beau Rivage Palace (Ouchy) et à Renens.
Un procès au retentissement international

N. H.

Alors que les autorités et les médias turcs ont les yeux rivés sur le procès de Dogu Perinçek, à Berne le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) se refuse à tout commentaire. «Il est essentiel de tenir compte de la séparation des pouvoirs. Nous ne nous prononcerons pas sur une procédure judiciaire en cours», explique Carine Carey, porte-parole du DFAE. Rien ne filtrera donc de l'administration fédérale. Et pour cause: le procès s'inscrit dans un contexte international tendu et pourrait avoir des répercussions sur les relations turco-suisses. Ce ne serait qu'un différend de plus, dans une série de rapports déjà tumultueux: en automne 2003, les autorités turques, fâchées que le Grand Conseil vaudois ait reconnu le génocide arménien, annulent une visite officielle de Micheline Calmy-Rey. Quelques semaines plus tard, le Conseil national reconnaît à son tour le génocide, alors même que le Conseil fédéral ne le fait pas. Ce ne sera qu'en mars 2005 que la ministre se rendra en Turquie. Mais, quelques mois plus tard, alors que les poursuites sont entamées contre Dogu Perinçek, c'est la visite de Joseph Deiss qui est annulée.

L'année suivante, pour une raison inexpliquée, le Ministère de la défense turc exclut l'avionneur suisse Pilatus d'un appel d'offres pour de nouveaux avions d'entraînement. Plus récemment, en automne dernier, Christoph Blocher, en visite en Turquie, provoque un tollé en remettant en cause la norme antiraciste suisse. Enfin, ce week-end, lors de sa rencontre avec son homologue turc, Cemil Cicek, le conseiller fédéral a admis avoir évoqué le procès. Il lui aurait expliqué que la Turquie devait s'attendre à ce que Dogu Perinçek puisse être condamné. «Mon homologue n'a pas tenté d'influer sur le procès», a affirmé hier Christoph Blocher dans les colonnes du Tages-Anzeiger. Autant d'affaires laissent présager que les tensions entre les deux nations pourraient être ravivées par le procès.

Il faut un jugement exemplaire

Lire l'article d'imelda ruffieux, «Freiburger nachrichten»

Abus sexuels • L'éducateur Albert Studer connaît la plupart des protagonistes de l'affaire qui vient d'éclater en Singine. La majorité est originaire des Balkans.

Educateur à Schmitten et Wünnewil-Flamatt, Albert Studer n'a pas été surpris lorsqu'a éclaté l'affaire d'abus sexuels qui préoccupe la justice fribourgeoise depuis quelques mois (LL d'hier). Le Singinois, par ailleurs député au Grand Conseil dans les rangs de l'Alliance centre gauche (ACG), connaît la plupart des protagonistes de cette affaire, auteurs comme victimes.
Les jeunes hommes ayant contraint trois mineures à des actes d'ordre sexuel (lire ci-contre) faisaient déjà parler d'eux au local jeunesse, où ils se distinguaient par leurs accès de violence réguliers. L'intervention de la police a déjà été sollicitée pour certains d'entre eux. Mais les peines dont ils ont écopé étaient trop légères, dénonce aujourd'hui Albert Studer. Ils ont donc continué sur leur lancée.
Sévérité demandée
«Ils savent qu'ils ne risquent pas grand-chose», déplore l'éducateur. «Des jeunes comme eux ont besoin d'une certaine sévérité, d'une punition qui leur montre le droit chemin.» Il pense par exemple au Foyer Saint-Etienne à Fribourg. «Il est inacceptable de devoir renoncer à de telles mesures en raison d'un manque de place dans ce type d'établissement», affirme le député, qui estime qu'il faut agir sur le plan politique.
Conscient du fait que la répression est dénoncée dans de nombreux milieux, il affirme que la prévention a également son importance. «Mais dans certains cas, les jeunes ne comprennent qu'un discours clair.» Et Albert Studer de regretter qu'il doive parfois endosser le rôle du père, souvent absent des foyers de ces jeunes. L'éducateur ne cache pas que la majorité des abuseurs présumés sont d'origine étrangère.
Surtout des Balkaniques
Dans le cadre de l'émission «Forums» hier soir à la RSR, le conseiller d'Etat socialiste Erwin Jutzet a précisé qu'il s'agissait, pour la plupart d'entre eux, de ressortissants des Balkans de la 2e génération. Il a estimé que cette affaire démontrait «l'échec de la politique suisse d'intégration depuis 15 ans».
Albert Studer ne va pas jusque-là. Selon lui, le problème ne relève pas uniquement d'un déficit d'intégration. «Certains de ces jeunes sont bien intégrés, parlent notre langue aussi bien que nous, et avaient de bonnes chances d'intégrer le monde du travail.» Selon lui, ce sont surtout les parents et leur modèle éducatif déficient qui sont en cause.
Il dénonce également les conditions de vie dans lesquelles évoluent abuseurs et victimes. Le quartier de Mühletal, à Schmitten, n'est pas un endroit approprié pour eux, estime-t-il. «Aucune famille normale ne devrait vivre là-bas.» Proximité des voies de chemin de fer, familles nombreuses, pas de places de jeu ni d'espace libre... «Il n'y a rien de pire qu'un ghetto.» La cohabitation entre de nombreuses nationalités crée en outre des tensions. «L'idéal serait de raser ces immeubles», estime Albert Studer.
En ce qui concerne l'affaire d'abus en elle-même, l'éducateur a pu constater que quelques jours de détention préventive n'avaient nullement impressionné les jeunes accusés. Au contraire. Jusqu'à leur jugement, qui interviendra après un long délai, ils seront renforcés dans leur conviction que rien ne peut leur arriver. Et deviendront des exemples pour d'autres, dont leurs petits frères.
Protéger les jeunes
Albert Studer espère un jugement exemplaire. Ceci pour protéger les autres jeunes, qui se comportent de manière correcte. «Avec notre système laxiste, nous permettons à quelques semeurs de troubles de prendre beaucoup trop d'importance.» Il estime que le district de la Singine abrite une vingtaine de jeunes, âgés de 14 à 21 ans, qui filent le même mauvais coton. Une prévention efficace ne pourra se faire que lorsque les «éléments perturbateurs» seront sous contrôle, juge-t-il.

Les viols collectifs de Fribourg auraient été commis par des segundos originaires des balkans!

La série de viols collectifs commis pendant l'été 2005 sur une ado de 14 ans et deux autres jeunes filles, par 14 mineurs, pourraient être le fait soit d'étrangers soit de Suisses d'origine étrangère. Interview d'Erwin Jutzet, conseiller d'Etat fribourgeois en charge de la Justice
La majorité des auteurs présumés de viols et de contrainte sexuelle sur des mineures, dans le canton de Fribourg, seraient soit des étrangers soit des Suisses d'origine étrangère. Quelle politique d'intégration faut-il pour les jeunes d'origine étrangère? Débat entre Yvan Perrin, conseiller national et vice-président de l'UDC suisse, Thomas Facchinetti, délégué aux étrangers dans le canton de Neuchâtel et candidat socialiste au conseil national, et Jean-René Germanier, conseiller national radical.
Ecoutez ce débat

Bataille d'historiens sur le génocide des Arméniens

Lire l'article de Sylvie Arsever dans Le Temps
Accusé de négationnisme, le politicien turc Dogu Perinçek se défend avec les thèses en vigueur dans son pays. Témoins à l'appui.

Nationalité des délinquants: clarifications

Lire l'opinion de Daniel Cornu dans laTribune de Genève en ligne - www.tdg.ch
Faut-il indiquer dans les journaux la nationalité des personnes impliquées dans des faits divers? La question revient souvent dans les messages adressés au médiateur. Elle a été plus d'une fois abordée dans cette chronique. Qu'elle continue à se poser démontre qu'elle n'est pas résolue à la satisfaction de chacun. Peut-elle l'être? Elle se situe dans un contexte controversé: une population de plus en plus mélangée et l'évolution de la criminalité.

Un appel pour endiguer le flot de réfugiés irakiens

Lire le dossier de Swissinfo swissinfo -
Les autorités suisses ont fait part de leur inquiétude quant à la détérioration de la situation humanitaire en Irak et à l'afflux de réfugiés.

mardi 6 mars 2007

Succès du parcours (inter)culturel à Bienne

Lire l'article de FEDERICO RAPINI Journal du Jura en ligne - Bienne
Malgré les intempéries de jeudi et vendredi, le second Parcours culturel a atteint son objectif. Plus de 3000 personnes ont participé aux concerts, spectacles et autres animations.


Il est ému, Ali Sylejmani. Après quatre jours très chargés, difficile de distinguer fatigue et émoi dans la voix du responsable du Parcours culturel. «Je suis triste que ce soit fini, soupire-t-il. Ce week-end, j'ai vécu des choses tellement fantastiques!» Ali Sylejmani tire un excellent bilan de cette seconde édition. La manifestation se fixait comme objectif de donner la parole aux jeunes et aux personnes qui travaillent avec eux tout en favorisant l'échange interculturel. «Le but a été atteint même avant le début de la manifestation, constate Ali Sylejmani. Lors du travail de préparation, des liens se sont tissés. Les jeunes sont allés à la rencontre de l'autre.»
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région jeudi et vendredi ont toutefois terni le bilan du Parcours culturel. Une quinzaine d'activités ont été annulées sur la place Centrale pour cause de bourrasques. «Il s'agissait de l'un des piliers du programme, regrette Madeleine Betschart, conservatrice du Musée Schwab. Les participants du premier Parcours culturel avaient mis sur pied des animations pour attirer l'attention du public sur le kiosque Stop au racisme».
Installée sur place Centrale, cette caravane d'information a suscité l'intérêt des Biennois, comme le confirme son responsable, Jérôme Tokpa. «On ne pouvait rêver mieux pour notre association», se réjouit le secrétaire général du Carrefour de réflexion et d'action contre le racisme anti-Noir (CRAN). Jérôme Tokpa estime à une centaine le nombre de personnes qui se sont arrêtées pour échanger des idées: «J'ai remarqué qu'en ville de Bienne, les jeunes sont plus sensibles aux problèmes liés au racisme. Certaines personnes plus âgées n'ont pas témoigné de la même ouverture d'esprit.» Toujours sur la place Centrale, la performance de l'artiste Gianni Vasari a remporté un véritable succès.
Les animations organisées dans les gymnases et au Centre de formation professionnelle ont également attiré les foules. «Je retiendrai tout particulièrement le projet commun entre une classe de gymnase et la 10e année d'intégration, relève Madeleine Betschart. Par leur collaboration, ces jeunes ont réalisé qu'ils avaient énormément de choses en commun

Ouverture du procés du révisionniste turc Perincek

Lire le dossier de Swissinfo swissinfo - Ouverture du procès du nationaliste turc Dogu Perincek mardi à Lausanne
Mardi à Lausanne, Dogu Perincek répond d'atteinte à la norme pénale antiraciste pour avoir nié à plusieurs reprises le génocide arménien par la Turquie.

L'immigration, un "thème d'action" pour Sarkozy, MARSEILLE

Lire dans le Nouvel Obs L'immigration, un "thème d'action" pour Sarkozy, MARSEILLE
Le ministre-candidat était à Marseille pour présenter le dispositif de lutte contre l'immigration clandestine par voie maritime. Il en a profité pour présenter en détail son projet de "ministère de l'immigration".

lundi 5 mars 2007

Nationalité des chauffards consignée dès 2009 en Suisse

Lire cette dépêche de l'ATS Bluewin Infos -
Dès 2009, la nationalité des personnes responsables d'accidents de la route sera répertoriée. Les 1es statistiques seront disponibles en 2010. Ce changement suit une polémique sur la nationalité des chauffards, qui a secoué la Suisse alémanique.
Ecoutez le débat de Forum sur cette punition collective qui discrimine une partie de la population

samedi 3 mars 2007

Christoph Blocher en faveur de cours de langue obligatoires

Lire la dépêche de l'ATS Bluewin Infos - Christoph Blocher en faveur de cours de langue obligatoires
Le Ministre de la justice Christoph Blocher veut obliger les réfugiés reconnus et les personnes au bénéfice d'une admission provisoire à suivre des cours de langue. Il en va de leur intégration, selon le conseiller fédéral.

Les propos de Christophe Darbellay sur les naturalisations embarrassent le PDC

Lire l'article dans Le Temps - Suisse
Des présidents cantonaux du PDC précisent qu'ils ne souscrivent pas à l'idée de stigmatiser dans les statistiques criminelles les «naturalisés depuis moins de cinq ans» et de créer ainsi différentes «catégories» de Suisses.

vendredi 2 mars 2007

La Fareas va occuper les requérants de Bex

Lire le dossier de la RSR La Fareas va occuper les requérants de Bex

Les prisons suisses un peu moins peuplées

Lire cette dépêche de l'ATS swissinfo - Les prisons suisses un peu moins peuplées

Le nombre de détenus a légèrement diminué l'an dernier en Suisse. 79 personnes pour 100'000 habitants se trouvaient derrière les barreaux en moyenne; soit 4% de moins qu'en 2005.

Plus de deux tiers de la population carcérale est de nationalité étrangère. Selon l'enquête menée par l'Office fédéral de la statistique, ce pourcentage est encore plus grand en ce qui concerne la prison préventive.

Sur le même sujet le dossier de la RSR

Rapport de monitoring NEM du 3e trimestre 2006

Lire ce rapport sur ée site de la confédération www.news.admin.ch Rapport de monitoring NEM du 3e trimestre 2006
Entre le 1er juillet 2006 et le 30 septembre 2006, 383 requérants d'asile au total ont reçu, en Suisse, une décision de non-entrée en matière (NEM) exécutoire et été exclus du système de l'aide sociale institué dans le domaine de l'asile. Au cours du 3e trimestre 2006, 881 personnes ont sollicité une aide d'urgence et l'ont obtenue. Sur les 4990 personnes dont la NEM est entrée en force avant le 1er avril 2004 (effectifs soumis au régime transitoire ; effectifs RT), 646 étaient encore enregistrées en tant que bénéficiaires d'une aide d'urgence au 3e trimestre 2006.

Nouvelle Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne

Lire cet article de DW worrld DW-WORLD.DE - Nouvelle Agence des droits fondamentaux
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a inauguré cette agence sise à Vienne, en Autriche et qui doit recueillir et analyser des informations sur le respect ou le non respect des droits fondamentaux dans les 27 pays de l'Union.