Les immigrés clandestins débarquant sur les côtes du sud de l'Italie représentent moins de 1% des quelque 4,3 millions d'étrangers résidant en Italie en 2008, a annoncé mercredi l'organisation catholique Caritas dans son rapport annuel sur l'immigration en Italie.
"La part des immigrés clandestins qui débarquent en Sicile ne représente qu'un pourcentage infime des étrangers résidant en Italie. Il faut arrêter de ne parler que de cela", a dit un responsable de Caritas, Franco Pittau, lors d'une conférence de presse.
mercredi 28 octobre 2009
Les clandestins arrivant sur les côtes italiennes sont moins d'1% des immigrés
Le procès de la haine raciale
Yves Petignat dans le Temps
L’assassin d’une Egyptienne voilée et enceinte en plein tribunal en juillet dernier est jugé depuis lundi à Dresde. Ce crime xénophobe avait provoqué un tollé dans le monde arabe
Le procès met mal à l’aise l’Allemagne et alourdit encore le climat entre les cultures. A Dresde, joyau culturel et ancienne capitale de Saxe, un homme de 28 ans, Alex Wiens, comparaît depuis lundi pour l’assassinat il y a quatre mois, en plein tribunal, d’une jeune femme égyptienne voilée, Marwa El Sherbini, 31 ans, enceinte de trois mois.
C’est le procès de la haine raciale pure. Mais c’est aussi celui de la relative indifférence de l’opinion publique allemande devant les relents de fanatisme anti-musulman qui couvent dans sa société. C’est aussi un douloureux rappel pour les autorités politiques, y compris pour la chancelière Angela Merkel, qui avaient mis du temps avant de prendre conscience des dégâts d’image, de l’horreur et de l’émotion suscitées en Egypte et dans les pays arabes par cet assassinat.
Victime de sa foi
Des dizaines de journalistes du monde musulman assistent à ce procès placé sous très haute sécurité. Ce crime avait provoqué une vague de protestations chez les musulmans pour lesquels la jeune femme est considérée comme une martyre, victime de sa foi et de l’intolérance envers le port du voile. En Egypte, de nombreux prédicateurs ont exigé la peine maximum contre l’assassin et des menaces planent sur le procès.