vendredi 17 octobre 2008

Des mesures pour faire face à la hausse des demandes d’asile

Face à la forte hausse du nombre des deman­des d’asile, l’Office fédéral des migrations (ODM) ouvre un nou­veau centre d’héberge­ment à Menzingen (ZG), sur un site de l’armée. Il peut ac­cueillir 100 requérants.
Le canton de Berne doit aussi faire face à l’ur­gence.
Pour assurer l’héberge­ment des requérants, il exige des communes qu’elles mettent à sa disposi­tion leurs structures de protection civile.

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Entre juillet et septembre, 4400 demandes ont été déposées en Suisse. Les requérants proviennent principalement de ré­gions en conflits armés comme la Somalie, l’Erythrée, l’Irak et le Sri Lanka.

Vers le communiqué de presse de l'ODM

En marge de l'asile

daniel bolomey "La misère n’est pas une fatalité", réflexion de Daniel Bolomey, secrétaire général de la section suisse d'Amnesty International, dans 24 Heures.
La misère n’est pas une fatalité ou le manque de chance d’être né à tel en­droit ou dans telle famille. Car, si on en reste à cette approche, on voit cette condition comme iné­luctable et on renonce à la con­tester. La misère est le plus grand scandale des droits hu­mains de notre temps. Parce qu’elle touche 1,4 milliard de personnes sur cette planète, et parce qu’elle est la conséquence de nombreuses discriminations, mais également la cause de nou­velles violations des droits fon­damentaux.
Les Etats font mine de pren­dre conscience de l’ampleur du problème, par exemple en adop­tant les Objectifs du millénaire des Nations Unies. Mais ceux-ci ne sont pas tenus. L’absence de volonté de la Suisse d’au moins essayer d’atteindre l’objectif de 0,7% du PIB pour l’aide au déve­loppement est une honte. On proclame des objectifs et on ne prend pas les mesures pour les atteindre. On prétend ne pas en avoir les moyens.
Tout autre est l’engagement des Etats et de l’économie pour faire face à la crise des marchés financiers. On mobilise en quel­ques jours tous les dirigeants politiques et économiques de la planète, et on trouve des mil­liards de dollars ou d’euros pour boucher les trous de la finance mondiale. Ecoeurant, à l’heure où le nombre de personnes con­traintes de vivre dans la misère s’accroît dans le monde entier à une vitesse vertigineuse, et où le fossé entre pauvres et riches se creuse chaque jour un peu plus.
Le refus de la misère n’est pas uniquement la revendication d’une meilleure rétribution et d’un meilleur partage des riches­ses. C’est une exigence de di­gnité. «Des parents ont empêché leurs enfants de jouer avec ma fille quand ils ont vu qu’elle habitait dans ces baraquements. Cela l’a blessée profondément.» Ce témoignage est celui d’une femme qui habite en Suisse ro­mande. Comme elle en avait as­sez d’être perçue comme «une assistée, une fainéante, une frau­deuse », elle s’est engagée avec ATD Quart Monde pour défen­dre sa dignité, avec d’autres per­sonnes vivant dans la misère.
Briser le cercle vicieux de la pauvreté ne peut se faire qu’en collaboration avec les personnes concernées. C’est pourquoi la Journée mondiale du refus de la misère, qui a lieu aujourd’hui, comme chaque 17 octobre, vise à donner la parole à celles et ceux qui en sont généralement privés. Car une des plus grandes souf­frances exprimées par les plus pauvres est de se sentir invisi­bles, sans voix et mis à l’écart de la société.
La Suisse n’est pas épargnée par la pauvreté. Bien sûr, on ne peut pas comparer la pauvreté en Suisse avec les interminables files d’attente pour se procurer du pain dans les pays victimes de la crise alimentaire mondiale. Mais on peut comparer les mé­canismes d’exclusion sociale.
Pourtant, la pauvreté demeure un sujet tabou en Suisse. Elle est le plus souvent cachée et niée, aussi bien par les personnes con­cernées que par la société. C’est pourquoi il faut se mobiliser pour donner une voix aux plus défavorisés, ainsi que les moyens de se battre pour faire respecter leurs droits. Leur voix devrait résonner aussi fort que celle des banques pour convaincre nos autorités de prendre, là aussi, des mesures urgentes.

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