Les regards sont sombres et les mains s’accrochent aux grillages de l’enceinte. A l’entrée du camp de Dadaab, les derniers réfugiés arrivés de S omalie se massent en silence. Au péril de leur vie, ils ont voyagé de trois jours à trois semaines pour rejoindre le camp qui, depuis dix-huit ans, surgit telle une anomalie dans la brousse aride du Kenya, près de la frontière somalienne. Menacés par les combats et la sécheresse qui sévissent dans leur pays, ces réfugiés viennent rejoindre le flot des 289 000 Somaliens qui s’entassent dans le plus grand camp de réfugiés du monde. Ce matin, les arrivants sont si nombreux que seuls 300 enregistrements seront traités par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
samedi 5 septembre 2009
Des politiciens danois prêts à cacher des réfugiés irakiens chez eux
Plusieurs responsables de partis danois d'opposition se sont dit prêts samedi à aider des Irakiens menacés d'expulsion à échapper aux autorités, au moment où le renvoi en Irak de 22 demandeurs d'asile cette semaine suscite une vaste polémique au Danemark.
Au moins trois officiels de partis de la gauche danoise ont déclaré au quotidien Politiken être disposés à braver la loi et les consignes de leurs propres partis en ouvrant la porte à des Irakiens que les autorités danoises veulent renvoyer dans leur pays.
"Il faut écouter son humanité"
"De temps en temps il faut écouter son humanité", a ainsi déclaré Kristen Touborg, un responsable du Parti socialiste du peuple (gauche, opposition), au quotidien. "Je leur ouvrirai ma porte", a-t-il assuré. Orla Arv, un porte-parole pour les questions économiques du parti social-démocrate, le principal parti d'opposition, affirme qu'il ferait de même. "Les Allemands avaient offert une récompense pour mon oncle durant la Seconde Guerre mondiale. Et aujourd'hui je suis fier qu'on l'ait aidé à se cacher, et j'espère que j'agirai de façon aussi altruiste, si un Irakien était dans la même situation", dit-il à Politiken.
Des citoyens danois ont aussi fait preuve de solidarité
Le quotidien danois de référence cite aussi cinq Danois "ordinaires", anonymes ou non, qui ont aidé des réfugiés irakiens, comme un médecin qui a soigné une femme enceinte en dehors des heures d'ouverture ou une assistante sociale qui a hébergé des immigrés chez elle.
L'expulsion par vol charter mercredi de 22 Irakiens, dont certains avaient cherché le mois dernier l'asile dans une église de Copenhague, a suscité de nombreuses protestations au Danemark, ainsi que des rassemblements de soutien.
Le gouvernement danois de centre-droit mène depuis son arrivée au pouvoir une politique d'immigration restrictive, sous la pression du Parti du peuple danois (extrême-droite), dont les voix sont nécessaires à la majorité parlementaire.
RTL info
Une adaption des lois sur l'asile qui réjouit les ONG et la gauche
A l'avenir, les personnes qui se trouvent illégalement en Suisse ne devraient plus être renvoyées sans qu'une décision formelle n'ait été prise. Cette mesure, qui fait partie des développements de l'acquis Schengen et que Berne s'est engagée à reprendre, réjouit les ONG. Les partis, eux, sont divisés.
Deux points réjouissent l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR): la réduction de la durée maximale de détention de 24 à 18 mois et le fait que les principaux concernés devront être informés de leurs droits et des procédures. La Fédération des Eglises protestantes salue de son côté la présence d'observateurs indépendants lors des renvois.
Au sein des partis, la mesure divise. Si le PLR salue le développement des accords de Schengen, il n'est pas convaincu par le projet de modification de loi du Conseil fédéral. A ses yeux, l'introduction d'une procédure de renvoi formelle n'est que de la bureaucratie inutile. Quant à la réduction de la durée maximale de détention, il s'y oppose.
L'UDC ne veut même pas entendre parler de la reprise des développements de Schengen. "La constante adaptation de l'acquis Schengen mène à saper insidieusement notre droit national", a-t-elle déclaré.
Les Verts s'expriment en faveur du projet, particulièrement pour les améliorations des droits des personnes concernées. Globalement, le PS salue les mesures proposées telle que l'accélération du traitement des demandes d'asile. Il est toutefois d'avis qu'une modification de la loi n'est pas nécessaire.
Au PDC, on est plutôt pour mais sans grand enthousiasme. Le parti estime que la reprise de la directive sur le retour fait partie intégrante de l'accord Schengen.
(ats / 04 septembre 2009 14:02)