Lire sur DW-WORLD.DE (Allemagne)
C’est à une écrasante majorité que les Suisses ont plébiscité dimanche un durcissement des conditions d'immigration en approuvant par référendum une révision du droit d'asile et une nouvelle loi sur les étrangers.
mardi 26 septembre 2006
Les Suisses n'aiment pas les étrangers
[Lire dans El Watan
Les « lois Blocher » contre les étrangers ont été acceptées par une écrasante majorité d’Helvètes. Le message est clair : les étrangers venant du sud et des pays musulmans ne sont pas les bienvenus au pays des Alpes.
Les « lois Blocher » contre les étrangers ont été acceptées par une écrasante majorité d’Helvètes. Le message est clair : les étrangers venant du sud et des pays musulmans ne sont pas les bienvenus au pays des Alpes.
Le vieil héritage xénophobe de la Suisse
Lire dans Armees.Com une interview de Hans-Ulrich Jost
Pour l’historien de gauche Hans-Ulrich Jost, les votations sur l’asile et les étrangers ont fait ressortir une des constantes de la politique suisse : la xénophobie.
Dans une interview à swissinfo, le professeur honoraire de l’Université de Lausanne explique comment, selon lui, la tradition humanitaire du pays ne vaut que lorsqu’elle sert ses intérêts.
.Immigration : la Suisse ferme sa porte aux étrangers
Lire dans le JOURNAL CHRETIEN
L’ensemble de la presse suisse s’est déclarée impressionnée lundi par l’ampleur de la mobilisation lors du double référendum portant sur le statut juridique des étrangers hors Union européenne (UE) et pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Le nouveau texte de loi qui donne un tour de vis sur l’asile et l’immigration -proposé par la droite populiste et déjà approuvé par le parlement- a été massivement approuvé par 68% des Suisses. En 2002, le peuple rejetait de justesse une initiative de l’Union démocratique du centre (UDC) nettement moins restrictive que la nouvelle loi sur l’asile en faveur de laquelle il s’est prononcé. Aujourd’hui même Genève, un canton pourtant réputé ouvert, a accepté les deux lois plus coercitives.
L’ensemble de la presse suisse s’est déclarée impressionnée lundi par l’ampleur de la mobilisation lors du double référendum portant sur le statut juridique des étrangers hors Union européenne (UE) et pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Le nouveau texte de loi qui donne un tour de vis sur l’asile et l’immigration -proposé par la droite populiste et déjà approuvé par le parlement- a été massivement approuvé par 68% des Suisses. En 2002, le peuple rejetait de justesse une initiative de l’Union démocratique du centre (UDC) nettement moins restrictive que la nouvelle loi sur l’asile en faveur de laquelle il s’est prononcé. Aujourd’hui même Genève, un canton pourtant réputé ouvert, a accepté les deux lois plus coercitives.
Ces lois qui font jaser l’Europe
La presse européenne n’est pas restée indifférente aux votations populaires de dimanche. De l’Espagne à l’Autriche, en passant par la Grande-Bretagne, la plupart des journaux relèvent que la Suisse est devenue l’un des pays les plus restrictifs d’Europe en matière d’asile et d’immigration.
Le quotidien espagnol El Pais estime qu’«un séisme politique a secoué la Suisse» qui dorénavant «se blinde contre l’immigration». Le Figaro souligne également «un raz-de-marée électoral» et relève que «la votation marque une nouvelle fois le paradoxe d’un pays qui compte avec 21% de sa population étrangère, l’un des plus forts taux d’Europe, et ses tendances au repli sur soi».
Alors que le commentaire du journal allemand Die Welt parle de «sobriété suisse» et d’«une révision raisonnable» de la loi sur l’asile, le quotidien français Libération condamne quant à lui le résultat en le qualifiant de «douche froide» et en évoquant «un état des lieux désolant pour ce qui concerne la réforme du droit d’asile».
Plusieurs journaux relèvent que ces lois ont été confectionnées par Christoph Blocher et voient dans le large plébiscite populaire une victoire personnelle du ministre. Ainsi, le Financial Times considère qu’il s’agit d’un succès de l’UDC et de son ministre zurichois.
Même commentaire dans Le Monde qui estime que «le débat s’est inscrit dans un contexte très émotionnel, d’où sort victorieuse la vision sécuritaire du ministre nationaliste populiste de la justice et de la police Christoph Blocher, père de la réforme».
Dans le même sens, le quotidien autrichien Oberösterreichische Nachrichten dresse le portrait du conseiller fédéral qui se trouverait à présent «au sommet de son pouvoir».
Avant d’ajouter que c’est finalement l’Union européenne qui paiera les conséquences de ce vote «en devant accueillir les requérants d’asile déboutés par la Suisse».
Alors que le commentaire du journal allemand Die Welt parle de «sobriété suisse» et d’«une révision raisonnable» de la loi sur l’asile, le quotidien français Libération condamne quant à lui le résultat en le qualifiant de «douche froide» et en évoquant «un état des lieux désolant pour ce qui concerne la réforme du droit d’asile».
Plusieurs journaux relèvent que ces lois ont été confectionnées par Christoph Blocher et voient dans le large plébiscite populaire une victoire personnelle du ministre. Ainsi, le Financial Times considère qu’il s’agit d’un succès de l’UDC et de son ministre zurichois.
Même commentaire dans Le Monde qui estime que «le débat s’est inscrit dans un contexte très émotionnel, d’où sort victorieuse la vision sécuritaire du ministre nationaliste populiste de la justice et de la police Christoph Blocher, père de la réforme».
Dans le même sens, le quotidien autrichien Oberösterreichische Nachrichten dresse le portrait du conseiller fédéral qui se trouverait à présent «au sommet de son pouvoir».
Avant d’ajouter que c’est finalement l’Union européenne qui paiera les conséquences de ce vote «en devant accueillir les requérants d’asile déboutés par la Suisse».
NADINE HALTINER
L’intégration des étrangers s’annonce comme la prochaine grande bataille
Lire cet article de VALENTINE ZUBLER ans 24heures
Au lendemain des votations, l’UDC précipite les partis dans une nouvelle bataille: l’intégration des étrangers. Toutes yles formations devront définir les règles du jeu pour ceux qui résident en Suisse.
Après son triomphe sur l’immigration, l’UDC poursuit sa croisade contre les étrangers. Le parti précipite déjà tout le paysage politique dans une nouvelle bataille: l’intégration des migrants résidant en Suisse. Dans sa ligne de mire: les musulmans. «Car l’islam en tant que tel, estime le conseiller national agrarien Guy Parmelin, se place trop souvent au-dessus des lois.» Et les agrariens auront une occasion en or pour porter ce débat. Les Suisses voteront probablement l’an prochain, à la veille des élections, sur leur initiative sur les naturalisations par le peuple.
Reste que les discussions sur la maîtrise des langues nationales, le voile islamique ou les dispenses de cours de natations pour les jeunes filles musulmanes sont désormais agendées par tous les partis. Car au lendemain des votations, l’intégration des musulmans, ainsi que celle de tous les étrangers, est plus que jamais d’actualité.
Motion radicale
Hier à Flims (GR), les radicaux – les premiers à en avoir fait un cheval de bataille – sont sortis du bois. Le sénateur Fritz Schiesser vient de déposer une motion réclamant une loi générale réglant l’établissement des étrangers en Suisse.
«L’Etat doit cadrer les droits fondamentaux des migrants», explique le conseiller aux Etats glaronais. Un exemple? «Le voile constitue certes un droit fondamental. Cependant, une enseignante ne doit pas le porter à l’école», remarque l’auteur du texte, qui assure que ce dernier ne vise pas particulièrement les musulmans. Du côté des Verts, on se dit ouvert au dialogue. «Mais il faut discuter de ce qu’on entend par intégration », avertit la Vaudoise Anne Catherine Menétrey. «S’il s’agit simplement d’apprendre une langue, ce n’est pas suffisant. L’Etat doit garantir aux étrangers des chances d’accès à la formation et au travail.» La question des religions, quant à elle, doit être abordée dans un climat de tolérance, précise l’écologiste. «On pourrait entre autres envisager une formation pour les imams. Cet élément pourrait par exemple être inscrit dans une initiative parlementaire. » Mais pour Anne-Catherine Menétrey, la véritable clé de l’intégration se trouve dans les moyens financiers que le parlement sera prêt à débloquer
Regrets socialistes
Les socialistes, quant à eux, se mordent les doigts d’avoir attendu trop longtemps avant d’empoigner cette question, à en croire la députée genevoise Maria Roth-Bernasconi. Pour rattraper son retard, le parti à la rose rédige actuellement une feuille de route sur l’intégration des étrangers. Elle sera soumise aux délégués lors de l’assemblée du parti en décembre.
«Un bon moyen d’intégrer les migrants, c’est de leur octroyer le droit de vote», estime Maria Roth-Bernasconi, qui participe à la rédaction de ce document. La problématique de l’islam y est abordée au travers des femmes migrantes, «notamment musulmanes, provenant de sociétés dans lesquelles elles n’ont pas grand-chose à dire». Le texte aborde également la thématique du voile islamique, ainsi que des dispenses de cours. «Tous les enfants ont droit au sport, estime la Genevoise sur ce dernier point. Mais ce qui importe, au final, c’est d’inclure les parents dans la discussion. Pour mener une politique d’intégration cohérente, il faut ouvrer les bras à l’autre.»
Au lendemain des votations, l’UDC précipite les partis dans une nouvelle bataille: l’intégration des étrangers. Toutes yles formations devront définir les règles du jeu pour ceux qui résident en Suisse.
Après son triomphe sur l’immigration, l’UDC poursuit sa croisade contre les étrangers. Le parti précipite déjà tout le paysage politique dans une nouvelle bataille: l’intégration des migrants résidant en Suisse. Dans sa ligne de mire: les musulmans. «Car l’islam en tant que tel, estime le conseiller national agrarien Guy Parmelin, se place trop souvent au-dessus des lois.» Et les agrariens auront une occasion en or pour porter ce débat. Les Suisses voteront probablement l’an prochain, à la veille des élections, sur leur initiative sur les naturalisations par le peuple.
Reste que les discussions sur la maîtrise des langues nationales, le voile islamique ou les dispenses de cours de natations pour les jeunes filles musulmanes sont désormais agendées par tous les partis. Car au lendemain des votations, l’intégration des musulmans, ainsi que celle de tous les étrangers, est plus que jamais d’actualité.
Motion radicale
Hier à Flims (GR), les radicaux – les premiers à en avoir fait un cheval de bataille – sont sortis du bois. Le sénateur Fritz Schiesser vient de déposer une motion réclamant une loi générale réglant l’établissement des étrangers en Suisse.
«L’Etat doit cadrer les droits fondamentaux des migrants», explique le conseiller aux Etats glaronais. Un exemple? «Le voile constitue certes un droit fondamental. Cependant, une enseignante ne doit pas le porter à l’école», remarque l’auteur du texte, qui assure que ce dernier ne vise pas particulièrement les musulmans. Du côté des Verts, on se dit ouvert au dialogue. «Mais il faut discuter de ce qu’on entend par intégration », avertit la Vaudoise Anne Catherine Menétrey. «S’il s’agit simplement d’apprendre une langue, ce n’est pas suffisant. L’Etat doit garantir aux étrangers des chances d’accès à la formation et au travail.» La question des religions, quant à elle, doit être abordée dans un climat de tolérance, précise l’écologiste. «On pourrait entre autres envisager une formation pour les imams. Cet élément pourrait par exemple être inscrit dans une initiative parlementaire. » Mais pour Anne-Catherine Menétrey, la véritable clé de l’intégration se trouve dans les moyens financiers que le parlement sera prêt à débloquer
Regrets socialistes
Les socialistes, quant à eux, se mordent les doigts d’avoir attendu trop longtemps avant d’empoigner cette question, à en croire la députée genevoise Maria Roth-Bernasconi. Pour rattraper son retard, le parti à la rose rédige actuellement une feuille de route sur l’intégration des étrangers. Elle sera soumise aux délégués lors de l’assemblée du parti en décembre.
«Un bon moyen d’intégrer les migrants, c’est de leur octroyer le droit de vote», estime Maria Roth-Bernasconi, qui participe à la rédaction de ce document. La problématique de l’islam y est abordée au travers des femmes migrantes, «notamment musulmanes, provenant de sociétés dans lesquelles elles n’ont pas grand-chose à dire». Le texte aborde également la thématique du voile islamique, ainsi que des dispenses de cours. «Tous les enfants ont droit au sport, estime la Genevoise sur ce dernier point. Mais ce qui importe, au final, c’est d’inclure les parents dans la discussion. Pour mener une politique d’intégration cohérente, il faut ouvrer les bras à l’autre.»
Opinion de Denis Barrelet dans 24heures
24 heures
Les 68% doivent s’engager pour toute l’Europe
Maintenant que la modification de la loi sur l’asile et la nouvelle loi sur les étrangers ont été acceptées par le peuple, laissons la confiance s’installer. Cela signifie, en premier lieu, que les lois doivent être appliquées. Les procédures doivent être rapides autrement que sur le papier et un séjour en Suisse ne doit plus être attractif lorsque sa prolongation a été refusée. Les règles nouvelles destinées à intégrer les étrangers admis, et à éviter leur exploitation, doivent devenir réalité elles aussi.
Le vote de dimanche, si clair, assure les meilleures conditions quant à l’avenir, à condition qu’on ne se mette pas systématiquement à tirer à nouveau de gauche et de droite. De gauche viendra la tentation de réintroduire par la petite porte ce qui a été prôné en vain ces dernières semaines, dont par exemple une règle faisant du travail trouvé en Suisse un droit d’y séjourner durablement d’où qu’on vienne. De droite pourraient venir d’autres freins à l’immigration, dans un but étroitement électoral.
Cette confiance retrouvée quant à la capacité de l’Etat d’agir, il la faut en réalité pour d’autres raisons encore. Ce qui est en jeu, avec la pression migratoire croissante en provenance des pays pauvres, c’est l’équilibre démographique et social des pays du Nord. Pour l’heure, chacun croit pouvoir s’en tirer seul. Les Pays-Bas, libéraux s’il en était dans ce domaine, sont parmi les plus sévères désormais, par la crainte légitime de perdre leur identité. La Suisse les a dépassés dimanche. Pendant ce temps, les barques qui accostent à Lampedusa ou aux Canaries déchargent des drames. Romano Prodi régularise par centaines de milliers les sans papiers de fraîche date, ce qui ne fait que créer le vide qui attirera en Italie les clandestins suivants. La question, de plus en plus incisive, est celle d’une politique commune sans laquelle la situation deviendra inextricable.
Les Suisses ont voté dimanche, sagement apparemment. Sagement veut dire, en réalité, qu’on ne défendra pas la Suisse durablement si on le fait seul dans son coin, avec le dernier Recueil des lois fédérales. En novembre, le peuple retournera aux urnes, cette fois pour dire s’il estime correctement placé le milliard que les autorités suisses ont promis à l’Union européenne pour aider ses pays pauvres à lui. L’Union démocratique du centre, cette fois, fera cavalier seul, estimant cet argent mieux dans notre porte-monnaie. En fait, ce sera l’épreuve du feu. Si, dans leurs majorités, les citoyens approuvent ce milliard, ils montreront qu’ils ont compris combien, dans un ensemble économique fonctionnant correctement, riches et pauvres dépendent les uns des autres.
La Suisse a toutes les raisons de se soucier des équilibrages économiques dans le reste du monde, dès maintenant. Cela n’a rien à voir avec une forteresse haïssable construite par les privilégiés. Si les Européens veulent conserver leur nature profonde, c’est sans plus attendre qu’ils doivent se mettre autour de la table commune. Etablir des règles restreignant durablement l’immigration, accompagnée par des créations d’emplois dans les pays d’origine et y assurant des prix justes: c’est là que l’on aimera voir la Suisse en tête, et Micheline Calmy-Rey et ses successeurs. Faut-il rappeler qu’en sa qualité de puissance financière et de défenseur des pays pauvres, notre légitimité pour agir est double? Depuis dimanche, Berne doit s’adapter! Question de cohérence.
Les 68% doivent s’engager pour toute l’Europe
Maintenant que la modification de la loi sur l’asile et la nouvelle loi sur les étrangers ont été acceptées par le peuple, laissons la confiance s’installer. Cela signifie, en premier lieu, que les lois doivent être appliquées. Les procédures doivent être rapides autrement que sur le papier et un séjour en Suisse ne doit plus être attractif lorsque sa prolongation a été refusée. Les règles nouvelles destinées à intégrer les étrangers admis, et à éviter leur exploitation, doivent devenir réalité elles aussi.
Le vote de dimanche, si clair, assure les meilleures conditions quant à l’avenir, à condition qu’on ne se mette pas systématiquement à tirer à nouveau de gauche et de droite. De gauche viendra la tentation de réintroduire par la petite porte ce qui a été prôné en vain ces dernières semaines, dont par exemple une règle faisant du travail trouvé en Suisse un droit d’y séjourner durablement d’où qu’on vienne. De droite pourraient venir d’autres freins à l’immigration, dans un but étroitement électoral.
Cette confiance retrouvée quant à la capacité de l’Etat d’agir, il la faut en réalité pour d’autres raisons encore. Ce qui est en jeu, avec la pression migratoire croissante en provenance des pays pauvres, c’est l’équilibre démographique et social des pays du Nord. Pour l’heure, chacun croit pouvoir s’en tirer seul. Les Pays-Bas, libéraux s’il en était dans ce domaine, sont parmi les plus sévères désormais, par la crainte légitime de perdre leur identité. La Suisse les a dépassés dimanche. Pendant ce temps, les barques qui accostent à Lampedusa ou aux Canaries déchargent des drames. Romano Prodi régularise par centaines de milliers les sans papiers de fraîche date, ce qui ne fait que créer le vide qui attirera en Italie les clandestins suivants. La question, de plus en plus incisive, est celle d’une politique commune sans laquelle la situation deviendra inextricable.
Les Suisses ont voté dimanche, sagement apparemment. Sagement veut dire, en réalité, qu’on ne défendra pas la Suisse durablement si on le fait seul dans son coin, avec le dernier Recueil des lois fédérales. En novembre, le peuple retournera aux urnes, cette fois pour dire s’il estime correctement placé le milliard que les autorités suisses ont promis à l’Union européenne pour aider ses pays pauvres à lui. L’Union démocratique du centre, cette fois, fera cavalier seul, estimant cet argent mieux dans notre porte-monnaie. En fait, ce sera l’épreuve du feu. Si, dans leurs majorités, les citoyens approuvent ce milliard, ils montreront qu’ils ont compris combien, dans un ensemble économique fonctionnant correctement, riches et pauvres dépendent les uns des autres.
La Suisse a toutes les raisons de se soucier des équilibrages économiques dans le reste du monde, dès maintenant. Cela n’a rien à voir avec une forteresse haïssable construite par les privilégiés. Si les Européens veulent conserver leur nature profonde, c’est sans plus attendre qu’ils doivent se mettre autour de la table commune. Etablir des règles restreignant durablement l’immigration, accompagnée par des créations d’emplois dans les pays d’origine et y assurant des prix justes: c’est là que l’on aimera voir la Suisse en tête, et Micheline Calmy-Rey et ses successeurs. Faut-il rappeler qu’en sa qualité de puissance financière et de défenseur des pays pauvres, notre légitimité pour agir est double? Depuis dimanche, Berne doit s’adapter! Question de cohérence.
Priorité à l'intégration
Lire l'article d'Anne Dousse dans le Matin
Le Neuchâtelois Didier Burkhalter a convaincu ses amis radicaux de croiser le fer avec le parti de Christoph Blocher en jouant la carte de l'intégration. Une motion va être déposée au Parlement
Le Neuchâtelois Didier Burkhalter a convaincu ses amis radicaux de croiser le fer avec le parti de Christoph Blocher en jouant la carte de l'intégration. Une motion va être déposée au Parlement
Asile: le PS veut mettre le centre droit sous pression pour qu'il tienne ses promesses
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps -
PRD et PDC ont laissé entendre durant la campagne qu'il fallait aussi penser à une solution plus globale, et notamment signer plus d'accords de réadmission. Paroles en l'air ou réelle volonté de mieux contrôler une immigration irrégulière?
PRD et PDC ont laissé entendre durant la campagne qu'il fallait aussi penser à une solution plus globale, et notamment signer plus d'accords de réadmission. Paroles en l'air ou réelle volonté de mieux contrôler une immigration irrégulière?
Nouveau droit d'asile/étrangers: contre-attaque des opposants
Lire la dépêche de l'ATS
Les opposants au durcissement du droit d'asile et des étrangers ne baissent pas les bras après leur défaite de dimanche. Ils travaillent déjà sur un projet d'observatoire de l'application des nouvelles lois
Les opposants au durcissement du droit d'asile et des étrangers ne baissent pas les bras après leur défaite de dimanche. Ils travaillent déjà sur un projet d'observatoire de l'application des nouvelles lois
Les libéraux règlent leurs comptes
Lire l'article de Pascale Zimmermann dans la Tribune de Genève
Lendemains de vote
A propos des lois sur l’asile et sur les étrangers, il y a eu dissension au sein du Parti libéral entre la base et les dirigeants. Ces bisbilles fragilisent le parti. Vont-elles coûter à Martine Brunschwig Graf et à Claude Ruey leur place à Berne l’an prochain?
Lendemains de vote
A propos des lois sur l’asile et sur les étrangers, il y a eu dissension au sein du Parti libéral entre la base et les dirigeants. Ces bisbilles fragilisent le parti. Vont-elles coûter à Martine Brunschwig Graf et à Claude Ruey leur place à Berne l’an prochain?
Les étrangers sont sous le choc
Lire l'article d'Antoine Grosjean dans la Tribune de Genève en ligne
Au lendemain du plébiscite populaire en faveur des lois sur l'asile et sur les étrangers, les communautés extra-européennes en Suisse sont sous le choc. Les sentiments vont de la déception à l'indignation, en passant par la peur.
«Ce vote est une nouvelle claque pour les étrangers», déplore Nefail Maliqi, journaliste à Bota Sot, le quotidien de la communauté kosovare, l'une des plus importante en Suisse. «Nous respectons la décision du peuple helvétique, mais nous regrettons que le pays se blinde chaque jour un peu plus. La Suisse a pourtant toujours été ouverte. Ces lois sont un stress supplémentaire pour les personnes en situation précaire.»...
Au lendemain du plébiscite populaire en faveur des lois sur l'asile et sur les étrangers, les communautés extra-européennes en Suisse sont sous le choc. Les sentiments vont de la déception à l'indignation, en passant par la peur.
«Ce vote est une nouvelle claque pour les étrangers», déplore Nefail Maliqi, journaliste à Bota Sot, le quotidien de la communauté kosovare, l'une des plus importante en Suisse. «Nous respectons la décision du peuple helvétique, mais nous regrettons que le pays se blinde chaque jour un peu plus. La Suisse a pourtant toujours été ouverte. Ces lois sont un stress supplémentaire pour les personnes en situation précaire.»...
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