samedi 4 août 2007

Réactions

Dans le courrier des lecteurs de 24 Heures, quelques réactions à la dernière campagne de l'UDC:

  • ET REVOILÀ LES EXCÈS XÉNOPHOBES DE L'UDC
La toute récente publicité de l’UDC, parue dans la plupart des quotidiens romands, donne une nouvelle fois dans les insupportables excès xénophobes et racistes qui sont malheureusement récurrents dans la plupart de ses campagnes politiques. Dans cette dernière publicité, elle montre, sur fond de drapeau suisse, trois moutons blancs boutant hors nos frontières, à grands coups de pied, un mouton noir.
Je m’adresse tout d’abord à la presse pour lui demander au nom de quelle déontologie elle peut accepter de faire paraître de telles publicités.
Je m’adresse ensuite aux partis libéraux et radicaux qui, depuis une année déjà, font fi de leurs belles résolutions d’antan et qui, non seulement s’apparentent avec l’UDC lors des échéances électorales, mais font, dans bien des cas, leur fonds de commerce de ce parti populiste.
Jusqu’ou vont-ils aller sans dénoncer les détestables débordements de l’UDC? S’ils ne veulent pas le faire, eh bien qu’ils l’annoncent clairement!
Jean Bischofberger, conseiller communal, Nyon

  • ELLE FLEURE BON L'ALLEMAGNE DES ANNÉES 30
C’est une petite publicité en bas de page, dans tous les quotidiens suisses depuis quelques jours. C’est une publicité à la gloire du Parti du ministre de la Justice.
Elle est marrante cette publicité. Elle montre des moutons blancs qui excluent un mouton noir du pâturage suisse à coups de pied au derrière.
Elle fleure bon l’Allemagne des années trente. Les quotidiens suisses la diffusent sans états d’âme, jour après jour…
Bernard Mosimann, Aigle
  • CHÈRE UDC ...
Oh, le joli drapeau suisse dans ma boîte aux lettres! Je souris lorsque mon regard se bloque sur ce petit insigne… UDC… voyons ce qu’ils nous racontent encore…
On ne peut dénier les problèmes de violence dans notre société, bravo à l’UDC de s’en préoccuper, mais il me semble qu’elle choisit un chemin un peu facile et très provocateur. Pour nos belles montagnes, rivières, lacs et villages qu’elle cite, j’espère que chaque partisan de ce parti trie ses déchets, ne surchauffe pas sa villa, fait surveiller les usines et dit non à la neige artificielle… «pour que notre Suisse reste comme elle est».
Quant à la paix que l’on désire pour passer un bon 1er août, à mon souvenir, ce ne sont pas les étrangers qui figurent dans les journaux les lendemains de fête nationale mais plutôt des gens de chez nous bien motivés à se faire remarquer au Grütli, par exemple, vous savez ces jeunes tout révoltés aux crânes rasés et à la carte d’identité suisse…
Je mélange tout, comme ce mauvais appel à la signature le fait, et je propose vivement à tous de brûler ce papier mensonger et sale. Le plus joli dans l’histoire, c’est d’avoir choisi des moutons (oui, on sait, les moutons ce sont les suiveurs!) car ceux-ci, qu’ils soient blancs, noirs ou tachetés, à part brouter de l’herbe, ne font pas de mal à une mouche… non? (…)
Marilyne Schneider, Renens
  • CESSONS DE VOIR DU RACISME PARTOUT
e ne vois pas en quoi l’expression «mouton noir» est raciste. J’ai 70 ans et, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours entendu cette expression et ceci bien avant que des Africains viennent se réfugier en Suisse.
Cela signifie qu’une personne de notre famille ou d’un groupe ne se conforme pas aux systèmes habituels.
Je crois qu’il faut arrêter de voir du racisme partout.
Eliane Genoud, Lausanne
  • L’UDC LUTTE COURAGEUSEMENT POUR LE BIEN DE NOTRE PATRIE
A propos de la lettre de lecteur de M. Nicolas Füllemann intitulée «Jusqu’où laisserons-nous aller?» (24 heures du 31 juillet 2007):
Je ne comprends pas que certains voient du racisme ou de l’incitation à la haine raciale dans cette affiche de l’UDC qui demande simplement de renvoyer dans son pays tout étranger ayant commis des délits graves dans notre pays. J’ai bientôt 80 ans et je me souviens que lorsque j’avais environ 10 ans, on employait déjà cette expression «mouton noir, ou brebis galeuse» à l’endroit de certains malfaiteurs. A cette époque-là, il n’y avait presque pas de Noirs dans notre pays. Donc ces qualificatifs s’adressaient à nos compatriotes. J’ai vu des Noirs pour la première fois en 1945 sur les quais de la gare de Lausanne. Il s’agissait de soldats américains en permission. Quand on voyait tous ces gars d’outre-Atlantique, on leur adressait un geste amical. Nous savions qu’ils étaient venus délivrer l’Europe d’un terrible fléau. Je me souviens d’avoir acheté un chewing-gum à l’un d’eux, un gaillard de presque 2 m, fort sympathique. A cette époque-là, il n’y avait pas de drogue. Hélas, les temps ont changé. Depuis quelques années, et surtout dès l’ouverture des frontières des pays de l’Est, une vague de criminalité déferle sur la Suisse, venant de tous côtés. Ce qui me révolte le plus, c’est de voir tous ces voyous, qui sous le couvert de «demandeurs d’asile», introduisent de la drogue sur notre terre d’accueil, semant ainsi la mort et la désolation parmi notre jeunesse. Bien sûr, tous les demandeurs ne sont pas des délinquants, loin de là. Mais ne mettons pas les bâtons dans les roues du char de l’UDC qui lutte courageusement pour le bien de notre patrie.
René Jaquier, La Tour-de-Peilz
  • UNE PUBLICITÉ POUR PLUS DE SÉCURITÉ?
Et voilà que les membres de l’UDC se prennent pour des moutons…
Ce n’est pas flatteur pour les moutons!
Claude Brandt, Les Diablerets