mercredi 3 octobre 2007
Les tasers et les chiens pourront être utilisés
Les pistolets à électrochoc pourraient tout de même être autorisés lors de renvois par la force d'étrangers. Faisant fi du refus du Conseil des Etats, le National a ajouté les "tasers" à la liste des moyens admis dans la loi sur l'usage de la contrainte.
Face à la levée de boucliers enregistrée lors de la consultation, le Conseil fédéral y avait renoncé. Entre 2002 et 2006, selon des chiffres d'Amnesty International, l'utilisation des "tasers" a provoqué la mort de 150 à 200 personnes aux Etats-Unis et au Canada, ont souligné les socialistes Maria Roth-Bernasconi (GE) et Ruth-Gaby Vermot-Mangold (BE).
Sur le même sujet lire l'article de Valérie de Graffenried dans Le Temps
The black sheep of swiss politics dans les médias anglo-saxons
A part The Independent et The Guardian, d'autres médias anglo-saxons ont parlé de moutons...
Par exemple cet article du plus connus des hebdomadaires, le TIME qui a même interviewé le syndic UDC de Pomy, pour lui demander ce qu'il avait contre les étrangers. Son grand concurrent NEWSWEEK a également publié sa version cette semaine avec comme titre "la xénophobie est florissante dans les alpes"
Ou cette dépêche d'Associated Press qui a été reprise par de nombreux médias américains comme USA Today
Lire ce post de The Economist
THE WORLD does not pay close attention to Swiss elections, perhaps because there are so many votes in that most referendum-obsessed of countries. Perhaps it is time people did pay more attention, because there are some unsettling things afoot up there in the Alps.
La BBC aussi parle de nos ovins
A political row has broken out in Switzerland over a campaign poster from the right-wing Swiss People's Party, aimed at deporting foreigners - residents without Swiss citizenship - who commit crimes.
L'analyse de Clive Church sur Swissinfo
La discussion sur ce forum entre expatriés anglophones vivants en Suisse et qui se demandent ce que signifie cette affiche.
Ce communiqué d'Africanews
Par contre le mouvement raciste d'extrême droite anglais BNP (British National Party) se félicite de cette campagne
Dialogue de sourds entre Dolivo et Freysinger
Le débat entre l'UDC Oskar Freysinger et le député de Solidarités Jean-Michel Dolivo s'est résumé à un dialogue de sourds mardi soir à Lausanne. Les deux hommes ont rappelé leurs convictions devant une assemblée de plus de 300 personnes.
Les deux candidats au Conseil national ont livré un débat vif mais sans insultes devant une salle comble, répartie à parts égales entre les deux camps. La réunion s'est déroulée sans incident sous une discrète surveillance policière. Oskar Freysinger était venu accompagné de deux gardes du corps.
Alerte aux réfugiés en Somalie et en Afrique centrale
Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé qu'il avait entamé hier la distribution de l'aide humanitaire à quelque 24.000 personnes dans la ville somalienne de Afgooye, à 30 kilomètres de Mogadiscio.
Lire cet autre article concernant la Centreafrique
Le conflit en République Centrafricaine (RCA) a déraciné plus de 290.000 personnes de leurs foyers depuis deux ans, a indiqué le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Etonnant, non ?
Intégration réussie
– Qui sont les immigrés d’aujourd’hui?
– Par rapport aux années 19601970, ilyaundouble changement. D’une part, la libre circulation des personnes attire davantage d’étrangers possédant un haut niveau de qualification.
D’autre part, le canal de l’asile est plus large qu’à l’époque. Les origines sont plus diverses et le regroupement familial implique qu’une partie des immigrés est moins qualifiée et présente des déficits linguistiques. L’arrivée de ces personnes a des conséquences en termes d’intégration.
– Lesquelles?
– Dans les années 1980 encore, les étrangers s’intégraient via le monde du travail. Aujourd’hui, une partie des immigrés est sans emploi et s’insère plus difficilement.
– La Suisse peinerait-elle à intégrer ses étrangers?
– On pourrait le croire en voyant la thématique de l’intégration refaire surface. Mais la Suisse est un des plus grands pays d’immigration du monde – en proportion, nous sommes devant les Etats-Unis! – et connaît de ce point de vue une intégration réussie. La campagne menée sur l’intégration est excessive par rapport au nombre d’immigrés réellement concernés.
– Quels sont donc les défis futurs de la Suisse en matière d’immigration?
– Les grandes lignes sont déjà posées, avec le système à deux cercles: on accueille d’un côté les ressortissants de l’Union européenne, de l’autre des personnes très qualifiées ou ayant besoin d’une aide humanitaire. La Suisse a fait ses choix. Reste deux grands défis. Le premier réside dans un effort d’explication sur l’asile et le regroupement familial. Les discours évoquent surtout la main-d’oeuvre qualifiée et européenne, alors que les gens voient se développer autour d’eux une Suisse multiculturelle. Le second est la maîtrise des aspects négatifs de la migration. Car, même si les conséquences positives dominent, l’idée que l’immigration ne fait que des gagnants est fausse. La pression sur les bas salaires existe. De même, l’aménagement du territoire ou l’école peuvent poser problème. Veut-on loger les personnes qui arrivent en Suisse au coeur des villes ou dans des banlieues? Comment promouvoir une école performante pour tous, enfants de cadres supérieurs anglophones, d’autochtones et de réfugiés? Il est temps d’y réfléchir.
Quatre visages parmi un million et demi
Khaled Azizi, requérant d’asile afghan
Il a de la classe, Khaled Azizi, vêtu d’une chemise sur mesure et d’un pantalon noir parfaitement coupé. Normal, il était tailleur en Afghanistan, avant d’être requérant d’asile en Suisse. «Je ne voulais pas spécialement venir dans votre pays, raconte-t-il. Je devais surtout fuir les talibans, qui m’ont emprisonné à plusieurs reprises.»
C’est à l’aide d’un passeur qu’il arrive à Genève en 2004. Depuis, il fait partie des quelque 45?000 requérants d’asile que compte la Suisse. Après plusieurs centres d’hébergements, Khaled s’établit à Lausanne. Aujourd’hui, il a 27 ans. «Mais je fais plus âgé, c’est sans doute lié à mon parcours», semble-t-il s’excuser dans un français presque parfait. «Apprendre la langue était ma priorité. C’était le seul moyen de m’intégrer et de trouver du travail.» Difficile pourtant de trouver des cours à prix abordable. «Ici, personne ne vous prend par la main, il faut se débrouiller seul.» C’est finalement l’association Franc-Parler, à Renens, qui lui apprendra les rudiments de la langue. Sa motivation fera le reste. Mais décrocher un emploi s’avère plus compliqué. Le livret N de requérant d’asile rebute plus d’un employeur. Jusqu’à ce que, il y a neuf mois, Nestlé lui donne sa «chance» et l’engage à 100% dans son usine de distribution de capsules Nespresso à Chavornay. «Aujourd’hui, j’ai un appartement, je paie des impôts, je cotise pour l’AVS, et j’ai autant d’amis suisses qu’étrangers», sourit Khaled, non sans fierté.
N. H.
Scott Sherman, cadre américain
«Ma famille et moi mangent dans un restaurant tous les mardis. It’s pizza soir.» Le français est encore approximatif, la prononciation hésitante. Depuis son arrivée en Suisse, en août 2005, Scott Sherman n’a que rarement l’occasion de parler notre langue. «J’habitais en Californie, raconte-t-il en anglais. Un jour, le téléphone a sonné et on m’a dit que j’étais affecté à Tolochenaz.»
Cet Américain de 41 ans est vice-président des ressources humaines chez Medtronic, pour l’Europe, le Canada et les marchés émergents. Et son principal outil de travail est la langue de Shakespeare. Scott fait partie de ces étrangers des «états tiers» du deuxième cercle que les entreprises font venir en justifiant leur haut niveau de qualification. Nul besoin de longues démarches pour obtenir un permis de séjour. «Medtronic s’est chargé de tout. Maintenant, chaque année, ça nous prend 5 minutes pour le renouveler.» Ses enfants de 14 et 12 ans vont à l’Ecole internationale de Lausanne, où ils apprennent le français. «Pour s’intégrer et comprendre la culture du pays, c’est primordial, alors toute la famille s’y est mise!» Mais pour Scott, s’intégrer, c’est aussi participer activement à la vie locale. «J’entraîne une équipe de basket et je vais au marché tous les samedis!» S’établir en Suisse? «Pourquoi pas. C’est un des plus beaux pays du monde, la qualité de vie est exceptionnelle et l’on se sent en sécurité. Mais ce n’est pas à moi de choisir. Un coup de fil et je suis amené à repartir .»
N. H.