samedi 20 mai 2006

Fronde contre les jobs à 300 francs



Ci-dessous l'article dans 24 heures

«La Fareas est devenue une entreprise de travail temporaire fournissant de la main-d’oeuvre sous-payée.» Le syndicat SUD et la Coordination Asile Vaud ont dénoncé hier devant la presse la création de ces «jobs à 300 francs». L’extension des programmes d’occupation de la Fareas à quelque 110 requérants et à différents secteurs d’activité a mis le feu aux poudres. La Coordination remet en cause leur caractère «volontaire». Un requérant éthiopien débouté affirme ainsi avoir été contraint d’accepter une activité, sous peine de se voir retirer son appartement. «Cette autorisation de servage est d’autant plus scandaleuse que la plupart de ces personnes ont d’abord reçu une interdiction de travailler. Et là, on les embauche avec des salaires de misère», dénonce Bruno Clément, de la Coordination.
L’Union syndicale vaudoise et sa branche lausannoise viennent ainsi d’adopter une résolution condamnant ces programmes au nom de la lutte contre le dumping. Le député Serge Melly songe quant à lui à déposer une interpellation au Grand Conseil. Attaqué, Pierre Imhof, directeur de la Fareas, compte entamer une discussion avec les syndicats. Il s’étonne de la position de la Coordination: «Les requérants sont majoritairement favorables et les réactions de la population positives.» Et d’ajouter: «Ce n’est pas de la concurrence déloyale: la plupart de ces activités, économiquement non justifiées, n’existeraient pas sans ce mode de financement.

Les requérants d’asile nettoieront Moudon


Lire l'article de Sylvain Muller dans 24heures

La Municipalité de Moudon a présenté hier différentes mesures préventives pour lutter contre les problèmes d’insécurité.
Les récents problèmes d’incivi­lités et de trafic de drogue à Moudon ont mis en exergue les craintes et la méconnaissance de la population face aux re­quérants d’asile du Centre Fa­reas. A l’initiative de la Munici­palité, des mesures ont donc été prises pour rétablir le dialo­gue avec les responsables du centre et instaurer une collabo­ration sur le terrain, comme cela se fait déjà à Bex depuis l’été passé ou dans les trans­ports publics lausannois depuis le mois de mai.
La commune s’est ainsi enga­gée à mettre sur pied des pro­grammes d’occupation. Quatre requérants rejoindront, dès lundi, des équipes des Services de la voirie ou d’entretien des forêts pour une période test de trois mois. Ils seront payés 300 francs pour 20 heures de travail hebdomadaire. «Ces personnes effectueront des tra­vaux de nettoyage que nous n’aurions pas entrepris en temps normal. On ne peut donc pas les accuser de prendre le travail de quelqu’un d’autre», précise le garde forestier Ray­nald Fiaux.
«De manière générale, ces programmes permettent aux requérants de rencontrer la po­pulation, mais aussi de mieux se connaître entre eux. Nous avons eu plus de volontaires que de places disponibles et avons dû procéder à des sélec­tions », se félicite Cécile Ehrens­perger, la responsable du sec­teur Nord Ouest de la Fareas.
Par ailleurs, quatre requé­rants ont rejoint les activités du Groupe Suisses-Etrangers de Moudon et région et inciteront leurs collègues à prendre part au Coup de balai organisé aujourd’hui même.
Les effets de ces mesures ne se sont pas fait attendre: «Les requérants ont senti le chan­gement d’ambiance. L’un d’en­tre eux a d’ailleurs choisi de quitter Moudon sans lais­ser d’adresse», confie Cécile Ehrensperger.
Etat des lieux
Toujours dans le domaine de la prévention, des membres de la Fondation Cherpillod ont en­trepris une série de travaux visant à faire un état des lieux du sentiment d’insécurité à Moudon.
«Nous allons soumettre un questionnaire aux habitants des quartiers à problèmes et chercher à identifier les fau­teurs de trouble afin de pouvoir ensuite prendre des mesures adaptées à la situation, an­nonce le directeur Stéphane Cusin. Nous sommes heureux de pouvoir faire ce travail dans un climat encore serein, car les chiffres de la gendarmerie rap­pellent que la situation à Mou­don n’a encore rien d’excep­tionnel »

Cindy, une icône de l'intégration ?


Lire l'article du Temps
Après les sportifs, les vedettes du show business issus de la migration donnent également une image positive des immigrés
Lire aussi la dépêche de l'ATS

La populiste Rita Verdonk a-t-elle été trop loin ?

Lire l'article d'Eleonore Sulser dans le Temps
Accès payant
Résumé: L'expulsion brutale de 26000 demandeurs d'asile déboutés ou l'instauration de test de Néerlandais payants (350 Euro) n'avaient fait qu'alimenter la popularité de femme politique xénophobe. Mais une série de décisions touchant des personnalités aimées de la population (refus de naturalisation d'un footballeur vedette, expulsion d'une jeune étudiante modèle kosovare et maintenant menace à l'égard de la députée Somalienne Ayaan Hirsi Ali) semble commener à irriter la majorité de la population. Les hollandais n'apprécient pas de se voir représenter comme un pays sans coeur...

Le Jurassic Parc jurassien nettoyé par des requérants d'asile

Lire l'article du Journal du Jura en ligne
Les conditions atmosphériques de ces derniers mois ont rendu le Sentier des dinosaures impraticable par endroits. Jeudi, une équipe de requérants d'asile, avec l'aide de l'entreprise Peter SA, a restauré l'endroit.

Récemment classé «chemin pédestre», ce sentier d'environ trois kilomètres figure au tableau des curiosités locales les plus visitées. Grâce à ses panneaux didactiques installés tout au long de son tracé, ce bout de chemin en amont de la commune de La Heutte attire annuellement plusieurs centaines de visiteurs. Sa particularité, des traces de dinosaures de différentes tailles.

Aujourd'hui, il accueille les férus de vélo de montagne, de même que les adeptes des balades à cheval. Un paradis de la randonnée qui, depuis quelques semaines, a pris des airs de désolation, suite aux multiples éboulements et glissements de terrain intervenus dans cette zone à forte déclivité.

A l'initiative des autorités communales, en collaboration avec l'Association des requérants d'asile du district de Courtelary, une équipe de travailleurs a été déployée dans le secteur durant la journée de jeudi pour y effectuer des travaux de remise en état. L'homme aux multiples casquettes, Christian Grossen, qui est à la fois fontainier, garde-police et cantonnier, a organisé durant toute la semaine des travaux d'intérêt public avec l'équipe de requérants d'asile venus l'aider dans sa tâche. Depuis lundi, ils ont sillonné la localité et effectué, entre autres, des marquages pour les manifestations au terrain de football du Paradis, le nettoyage des rives de la Suze à proximité de la gare et des travaux de défrichage sur la place du Lion d'Or.

Aide à l'intégration sociale

Les requérants d'asile ayant participé à ces travaux sont tous au bénéfice d'un permis d'établissement provisoire, une situation qui ne leur permet malheureusement pas de s'insérer dans le marché suisse du travail. Dans le but d'une meilleure intégration au sein de la société, Pierre Zürcher, membre de l'Association des requérants d'asile de Bienne et région, est chargé de leur trouver régulièrement une occupation. Par ailleurs, l'institution pour laquelle il travaille offre un soutien financier et une mise à disposition de logements pour ces personnes, la plupart en situation de détresse et de grande précarité: «Il s'agit pour la plupart de femmes ou d'hommes seuls avec des enfants», affirme-t-il.

Le statut des requérants d'asile semble pourtant évoluer dans la bonne direction, comme le souligne Pierre Zürcher, qui précise que les détenteurs d'un permis F possèdent, depuis le 1er avril, les mêmes droits que ceux possédant un permis B, les autorisant ainsi à décrocher, eux aussi, une place de travail stable. (jog)

La vie n'est pas un long fleuve tranquille...
Déboutés pour la plupart, ils arrivent en Suisse meurtris par un passé douloureux. Fuyant un régime politique autoritaire, ils se rendent compte, parfois trop tard, que les événements prennent une tournure plus compliquée que prévu. C'est notamment le cas lorsqu'il s'agit de trouver une place de travail et de faire aboutir les procédures menant à l'obtention d'un permis B d'établissement. Rencontre avec deux immigrants en attente d'un futur plus souriant.

Ammar Alijabery est arrivé en Suisse il y a quatre ans. Actuellement, il mène une vie paisible avec sa famille à Sonceboz: «Au moins ici, mes enfants bénéficient d'une bonne scolarisation et ont la possibilité de tisser des liens d'amitié avec leurs camarades de classe», dit-il.

Irakien d'origine, il a fui le régime dictatorial de Saddam Hussein, laissant derrière lui de nombreux amis. Aujourd'hui, il ne se sent pas encore prêt à envisager un retour dans son pays: «Les Américains s'érigent en sauveurs alors qu'ils n'ont en réalité fait qu'empirer la situation du pays en le rendant ingérable!» dénonce-t-il.

David Akolacshvili est venu de son pays, la Géorgie, il y a quatre ans. Le personnage est étonnant et donne l'impression d'être un ancien intellectuel. En engageant la discussion avec lui, nos impressions se confirment: «En réalité, j'étais professeur d'université avant de quitter mon pays! Aujourd'hui, je suis devenu une personne comme les autres!» avoue-t-il avec un semblant de déception.

Vaud dresse un bilan encourageant du droit de vote des étrangers

Lire la dépêche de l'ATS
Les étrangers du canton de Vaud ont largement fait usage de leur droit de vote lors des élections communales du 12 mars. Plus du quart d'entre eux ont participé et plus de 300 ont été élus. Le bilan de cette première expérience est encourageant.

Blocher contre Blocher

Christoph Blocher reçu au HCR

Lire la dépêche de l'ATS sur Bluewin Infos