samedi 30 décembre 2006
vendredi 29 décembre 2006
Le chemin de croix d’Esmat et de Mostafa
Lire dans 24heures
Ils ont fui l’Iran après s’être convertis au catholicisme. Malgré l’attestation, entre autres, de l’Evêché de Lausanne, Berne veut les renvoyer sans les réentendre.
Il sourit. C’est une habitude à laquelle il tient, même si à l’intérieur, dans ce coeur qu’il désigne volontiers de sa main, les morceaux se recollent moins bien.
Elle, n’a plus cette force et serre désormais son mouchoir en papier comme un chapelet.
Esmat, 34 ans, et Mostafa, 45 ans, sont mariés depuis vingt ans. Ils ont une fille de 14 ans et un garçon de 18 ans et préfèrent, au vu de la situation, taire leurs prénoms. Il faut dire que depuis la lettre de l’Office des migrations (ODM), reçue le 29 juin, ils tremblent à l’idée d’être renvoyés. Et plus ils tremblent, moins ils vivent. Contraints d’arrêter leur travail d’aide-soignante et de mécanicien tout comme l’apprentissage que leur fils avait joliment décroché, ils attendent le résultat du recours déposé fin août, date initiale du renvoi pour Téhéran, leur ville natale. Celle qu’ils ont fuie, la boule au ventre et le coeur en miettes, voici quatre ans
Et l’impensable arriva
Mostafa et Esmat ont toujours vécu en République islamique d’Iran. Chez leurs familles – assez intégriste du côté de Mostafa, «plus ouverte» chez Esmat – puis dans leur appartement. Lui possède un garage, elle est prof de… natation. Quant aux enfants, ils suivent leur scolarité. Le gamin adore le foot et la petite nage déjà comme une reine. Et si l’on excepte les remarques assez agaçantes de la belle-famille sur la façon de prier ou les cheveux qui dépassent du foulard, le petit monde se porte bien.
Parmi leurs amis téhéranais: Ahmed. Le musulman s’est converti au christianisme et s’en est ouvert à Mostafa. Intrigué, il le suivra à l’église avant de se faire prêter une Bible en farsi: «Alors j’ai lu, j’ai lu, j’ai lu.» Mostafa tombe des nues: «A chaque ligne, il y avait le mot paix. Et pas guerre.» Une découverte qui ne plaît ni à sa femme ni aux autres. – Mostafa, tu étais à l’église?
– Non. Ce n’était pas moi.
– Je t’ai vu sortir de l’église. Et le témoin de la scène de téléphoner au père de Mostafa pour l’informer de l’impensable.
Esmat finit par accompagner son mari un jour de 1999. Elle s’y sent si bien qu’elle s’engage à son tour. Deux ans plus tard, à ses risques et périls («Le prophète dit qu’ils ont le droit de nous tuer»), le couple se fait baptiser
La police, puis la fuite
Un jour qu’il va chercher Ahmed pour la messe, Mostafa trouve un appartement sens dessus dessous: l’apostat et sa famille ont été arrêtés. Paniqués, Esmat, Mostafa et les enfants se réfugient chez des amis. Ils font bien. La police est passée durant la nuit. Ils partent chez un oncle à Hamedan: lui connaît un passeur qui aidera Mostafa et son fils à fuir le pays. Puis, si tout se passe bien, Esmat et sa fille.
Après un périple en camion, à cheval et en voiture: Mostafa et son fils arrivent à Genève le 18 juillet 2002. Trois mois plus tard, Esmat et sa fille de 9 ans les suivent. Un parcours pénible. Depuis, l’adolescente «a peur quand elle est dans sa chambre» et sa mère, prof de natation, ne peut plus mettre un pied dans l’eau
«Ecrasés entre les deux»
La famille s’installe à Lausanne, trouve du travail, fait du bénévolat, décroche un CFC (pour Mostafa), rencontre des Suisses et s’inscrit à l’église du quartier qui baptise les enfants en 2005. Et puis la lettre. Renvoi. Stupéfaction. Elle: «On travaille, on n’a pas de problème avec la police, on vit comme il faut.» Lui: «La politique suisse ne croit pas qu’on est réfugiés et la religion iranienne nous condamne pour apostasie. On est écrasés entre les deux.» Berne, qui ne les a jamais réentendus, doute de la véracité des certificats de baptême, et même de l’existence de l’église et du curé. Etonnant. Un évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg les a trouvés sans peine lors d’un voyage à Téhéran. Et le curé lui a parlé du couple qu’il avait baptisé.
Mostafa hoche la tête. Puis, dans une évidence: «Vous croyez qu’un musulman baptiserait ses enfants dans la religion catholique pour un papier?»
Ils ont fui l’Iran après s’être convertis au catholicisme. Malgré l’attestation, entre autres, de l’Evêché de Lausanne, Berne veut les renvoyer sans les réentendre.
Il sourit. C’est une habitude à laquelle il tient, même si à l’intérieur, dans ce coeur qu’il désigne volontiers de sa main, les morceaux se recollent moins bien.
Elle, n’a plus cette force et serre désormais son mouchoir en papier comme un chapelet.
Esmat, 34 ans, et Mostafa, 45 ans, sont mariés depuis vingt ans. Ils ont une fille de 14 ans et un garçon de 18 ans et préfèrent, au vu de la situation, taire leurs prénoms. Il faut dire que depuis la lettre de l’Office des migrations (ODM), reçue le 29 juin, ils tremblent à l’idée d’être renvoyés. Et plus ils tremblent, moins ils vivent. Contraints d’arrêter leur travail d’aide-soignante et de mécanicien tout comme l’apprentissage que leur fils avait joliment décroché, ils attendent le résultat du recours déposé fin août, date initiale du renvoi pour Téhéran, leur ville natale. Celle qu’ils ont fuie, la boule au ventre et le coeur en miettes, voici quatre ans
Et l’impensable arriva
Mostafa et Esmat ont toujours vécu en République islamique d’Iran. Chez leurs familles – assez intégriste du côté de Mostafa, «plus ouverte» chez Esmat – puis dans leur appartement. Lui possède un garage, elle est prof de… natation. Quant aux enfants, ils suivent leur scolarité. Le gamin adore le foot et la petite nage déjà comme une reine. Et si l’on excepte les remarques assez agaçantes de la belle-famille sur la façon de prier ou les cheveux qui dépassent du foulard, le petit monde se porte bien.
Parmi leurs amis téhéranais: Ahmed. Le musulman s’est converti au christianisme et s’en est ouvert à Mostafa. Intrigué, il le suivra à l’église avant de se faire prêter une Bible en farsi: «Alors j’ai lu, j’ai lu, j’ai lu.» Mostafa tombe des nues: «A chaque ligne, il y avait le mot paix. Et pas guerre.» Une découverte qui ne plaît ni à sa femme ni aux autres. – Mostafa, tu étais à l’église?
– Non. Ce n’était pas moi.
– Je t’ai vu sortir de l’église. Et le témoin de la scène de téléphoner au père de Mostafa pour l’informer de l’impensable.
Esmat finit par accompagner son mari un jour de 1999. Elle s’y sent si bien qu’elle s’engage à son tour. Deux ans plus tard, à ses risques et périls («Le prophète dit qu’ils ont le droit de nous tuer»), le couple se fait baptiser
La police, puis la fuite
Un jour qu’il va chercher Ahmed pour la messe, Mostafa trouve un appartement sens dessus dessous: l’apostat et sa famille ont été arrêtés. Paniqués, Esmat, Mostafa et les enfants se réfugient chez des amis. Ils font bien. La police est passée durant la nuit. Ils partent chez un oncle à Hamedan: lui connaît un passeur qui aidera Mostafa et son fils à fuir le pays. Puis, si tout se passe bien, Esmat et sa fille.
Après un périple en camion, à cheval et en voiture: Mostafa et son fils arrivent à Genève le 18 juillet 2002. Trois mois plus tard, Esmat et sa fille de 9 ans les suivent. Un parcours pénible. Depuis, l’adolescente «a peur quand elle est dans sa chambre» et sa mère, prof de natation, ne peut plus mettre un pied dans l’eau
«Ecrasés entre les deux»
La famille s’installe à Lausanne, trouve du travail, fait du bénévolat, décroche un CFC (pour Mostafa), rencontre des Suisses et s’inscrit à l’église du quartier qui baptise les enfants en 2005. Et puis la lettre. Renvoi. Stupéfaction. Elle: «On travaille, on n’a pas de problème avec la police, on vit comme il faut.» Lui: «La politique suisse ne croit pas qu’on est réfugiés et la religion iranienne nous condamne pour apostasie. On est écrasés entre les deux.» Berne, qui ne les a jamais réentendus, doute de la véracité des certificats de baptême, et même de l’existence de l’église et du curé. Etonnant. Un évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg les a trouvés sans peine lors d’un voyage à Téhéran. Et le curé lui a parlé du couple qu’il avait baptisé.
Mostafa hoche la tête. Puis, dans une évidence: «Vous croyez qu’un musulman baptiserait ses enfants dans la religion catholique pour un papier?»
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expulsion
jeudi 28 décembre 2006
Expulsés dans l'indifférence
Pendant les vacances de Burki, 24heures publient les meilleures clichés de ses photographes.
Lire aussi ce courrier des lecteurs:
A propos de l’article intitulé «La violence sourde d’une expulsion ordinaire» ( 24 heures du 2 décembre 2006):
Des expulsions semblables, il y en a beaucoup. Celle-ci, d’une famille bien intégrée, est particulièrement révoltante.
Merci à 24 heures de publier parfois de tels témoignages!
M. Blocher et l’ASIN visent-ils une «solution finale» pour expulser tous les étrangers indésirables?
Presque chaque jour, une ou plusieurs familles vivant en Suisse depuis longtemps, sont ainsi expulsées manu militari, dans la nuit et le brouillard du petit matin. C’est ignoble!
En approuvant le durcissement de la loi sur l’asile, le peuple suisse a-t-il vraiment désiré cela?
Comment réagir
Anne-Claude Schmid,
Montreux
Lire aussi ce courrier des lecteurs:
A propos de l’article intitulé «La violence sourde d’une expulsion ordinaire» ( 24 heures du 2 décembre 2006):
Des expulsions semblables, il y en a beaucoup. Celle-ci, d’une famille bien intégrée, est particulièrement révoltante.
Merci à 24 heures de publier parfois de tels témoignages!
M. Blocher et l’ASIN visent-ils une «solution finale» pour expulser tous les étrangers indésirables?
Presque chaque jour, une ou plusieurs familles vivant en Suisse depuis longtemps, sont ainsi expulsées manu militari, dans la nuit et le brouillard du petit matin. C’est ignoble!
En approuvant le durcissement de la loi sur l’asile, le peuple suisse a-t-il vraiment désiré cela?
Comment réagir
Anne-Claude Schmid,
Montreux
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expulsion
Le Maroc épinglé par les ONG
Lire l'article de Algérie.dz
Plusieurs ONG ont critiqué le Maroc après l’interpellation à Rabat et à Nador de plusieurs centaines de migrants africains y compris des demandeurs d’asile et des réfugiés
Plusieurs ONG ont critiqué le Maroc après l’interpellation à Rabat et à Nador de plusieurs centaines de migrants africains y compris des demandeurs d’asile et des réfugiés
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vu du sud
mercredi 27 décembre 2006
Que faire pour les clandestins subsahariens au Maroc ?
Lire cette intéressante analyse dans Yabiladi (Maroc)
Tous les participants aux travaux des 3 ateliers régionaux relatifs à la vulnérabilité et l’immigration, qu’ a abrités Oujda du 18 au 23 décembre 2006, confirment que pour contenir ce fléau qui se globalise parallèlement à la mondialisation-globalisation, il est nécessaire de concevoir une vision globale. Mais la solution du problème de l’immigration nécessite un partage équitable des richesses.
Tous les participants aux travaux des 3 ateliers régionaux relatifs à la vulnérabilité et l’immigration, qu’ a abrités Oujda du 18 au 23 décembre 2006, confirment que pour contenir ce fléau qui se globalise parallèlement à la mondialisation-globalisation, il est nécessaire de concevoir une vision globale. Mais la solution du problème de l’immigration nécessite un partage équitable des richesses.
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vu du sud
Roms et courses poursuites sur les routes vaudoises
Des Rom mineurs sont impliqués dans la plupart des courses-poursuites de ces dernières semaines. Pourquoi? Les explications du pasteur May Bittel, porte-parole des gens du voyage suisses.
La première réaction de May Bittel, pasteur et porte-parole des «gens du voyage» suisses, est marquée par l'irritation. «Je condamne ces procédés, qui rejaillissent sur l'ensemble de notre communauté. Les gens font l'amalgame. Je peux expliquer, mais en aucun cas excuser.» Décryptage du phénomène.
QUI SONT CES DÉLINQUANTS? Des Roms, «une des ethnies qui forment la grande famille tzigane», déclare May Bittel. Ils sont originaires de la région de l'ex-Yougoslavie (Serbie, Kosovo) où ils sont persécutés. Ils résident en France voisine, dans des camps des environs d'Annemasse ou de Lyon (Meximieux). Ils sont attirés par la Suisse, symbole de richesse. Selon May Bittel, ils proviennent de familles demandeuses d'asile en France qui ne reçoivent plus de prestations. Porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM), Dominique Boillat va même plus loin: «Ce sont des illégaux, des sans-papiers. En France, les mailles du filet sont beaucoup plus larges qu'en Suisse.»
POURQUOI DES MINEURS? «Ils envoient leurs gamins parce qu'ils savent qu'ils risquent peu sur le plan pénal», déclare May Bittel. Ce qui est juste. «Au-dessous de 15 ans, on ne peut pas faire grand-chose, explique Hélène Châtelain, présidente du Tribunal des mineurs. On ne peut infliger ni amende ni peine de prison. Normalement, on devrait se tourner vers des travaux d'utilité publique ou des mesures de placement. Mais comme ce sont des gens de passage, on ne peut pas le faire.»
LE PHÉNOMÈNE EST-IL NOUVEAU? Les méthodes ont évolué. «Il y a quelques années, les parents amenaient les enfants et les attendaient sur les lieux du cambriolage, déclare Hélène Châtelain. Ensuite, les parents se sont contentés de les accompagner à la frontière. Maintenant, ils les laissent aller seuls, en train pour les petits, en voiture pour les ados qui ont appris à conduire. C'est tout une école. Ce qui est nouveau, c'est le procédé. Ça devient inquiétant. En fait, ce sont de pauvres gosses. J'ai dû m'occuper d'un enfant de 8 ans, ça fait mal au cœur.»
QUEL EST POUR EUX L'AVANTAGE DE RÉSIDER EN FRANCE ET D'AGIR EN SUISSE? La situation à cheval sur deux Etats complique le travail de la justice. Dans un cas, la course-poursuite qui s'est terminée en France le 7 décembre, le procureur de Bourg-en-Bresse a accepté de prendre en compte les infractions commises dans son pays et en Suisse. «Parce que ça formait un ensemble», précise Hélène Châtelain.
Il existe une autre explication, qui touche l'organisation des terrains d'accueil. Pierrette Roulet-Grin, préfète à Yverdon et présidente du groupe de travail Gitans du canton: «En France, avec la loi Besson du 5 juillet 2000, les communes de plus de 5000 habitants doivent mettre à disposition une aire d'accueil gratuite. Il y en a plusieurs autour de Genève et de La Côte. Dans le canton, sur les terrains de Rennaz et de Payerne, les Gitans paient 10 francs par caravane, pour les frais de nettoyage et d'évacuation des ordures. Ils sont donc identifiés. Ceux qui ont des problèmes chez nous préfèrent résider en France.»
La première réaction de May Bittel, pasteur et porte-parole des «gens du voyage» suisses, est marquée par l'irritation. «Je condamne ces procédés, qui rejaillissent sur l'ensemble de notre communauté. Les gens font l'amalgame. Je peux expliquer, mais en aucun cas excuser.» Décryptage du phénomène.
QUI SONT CES DÉLINQUANTS? Des Roms, «une des ethnies qui forment la grande famille tzigane», déclare May Bittel. Ils sont originaires de la région de l'ex-Yougoslavie (Serbie, Kosovo) où ils sont persécutés. Ils résident en France voisine, dans des camps des environs d'Annemasse ou de Lyon (Meximieux). Ils sont attirés par la Suisse, symbole de richesse. Selon May Bittel, ils proviennent de familles demandeuses d'asile en France qui ne reçoivent plus de prestations. Porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM), Dominique Boillat va même plus loin: «Ce sont des illégaux, des sans-papiers. En France, les mailles du filet sont beaucoup plus larges qu'en Suisse.»
POURQUOI DES MINEURS? «Ils envoient leurs gamins parce qu'ils savent qu'ils risquent peu sur le plan pénal», déclare May Bittel. Ce qui est juste. «Au-dessous de 15 ans, on ne peut pas faire grand-chose, explique Hélène Châtelain, présidente du Tribunal des mineurs. On ne peut infliger ni amende ni peine de prison. Normalement, on devrait se tourner vers des travaux d'utilité publique ou des mesures de placement. Mais comme ce sont des gens de passage, on ne peut pas le faire.»
LE PHÉNOMÈNE EST-IL NOUVEAU? Les méthodes ont évolué. «Il y a quelques années, les parents amenaient les enfants et les attendaient sur les lieux du cambriolage, déclare Hélène Châtelain. Ensuite, les parents se sont contentés de les accompagner à la frontière. Maintenant, ils les laissent aller seuls, en train pour les petits, en voiture pour les ados qui ont appris à conduire. C'est tout une école. Ce qui est nouveau, c'est le procédé. Ça devient inquiétant. En fait, ce sont de pauvres gosses. J'ai dû m'occuper d'un enfant de 8 ans, ça fait mal au cœur.»
QUEL EST POUR EUX L'AVANTAGE DE RÉSIDER EN FRANCE ET D'AGIR EN SUISSE? La situation à cheval sur deux Etats complique le travail de la justice. Dans un cas, la course-poursuite qui s'est terminée en France le 7 décembre, le procureur de Bourg-en-Bresse a accepté de prendre en compte les infractions commises dans son pays et en Suisse. «Parce que ça formait un ensemble», précise Hélène Châtelain.
Il existe une autre explication, qui touche l'organisation des terrains d'accueil. Pierrette Roulet-Grin, préfète à Yverdon et présidente du groupe de travail Gitans du canton: «En France, avec la loi Besson du 5 juillet 2000, les communes de plus de 5000 habitants doivent mettre à disposition une aire d'accueil gratuite. Il y en a plusieurs autour de Genève et de La Côte. Dans le canton, sur les terrains de Rennaz et de Payerne, les Gitans paient 10 francs par caravane, pour les frais de nettoyage et d'évacuation des ordures. Ils sont donc identifiés. Ceux qui ont des problèmes chez nous préfèrent résider en France.»
lundi 25 décembre 2006
Xénophobie : une face honteuse de l’Europe
Lire cet article dans Relatio
La xénophobie est aujourd’hui un problème grave dans toutes les régions d’Europe. Les partis d’extrême droite qui prônent la haine des immigrés et des minorités sont représentés dans plusieurs parlements nationaux. Ils ont aussi une influence sur la politique de certains gouvernements. Il est par ailleurs regrettable que certains partis politiques aient revu leur position afin d’attirer des électeurs des partis extrémistes, car cela a conduit à une certaine « normalisation » des positions xénophobes, tandis que persistent les discriminations, les tensions intercommunautaires et la ségrégation.
La xénophobie est aujourd’hui un problème grave dans toutes les régions d’Europe. Les partis d’extrême droite qui prônent la haine des immigrés et des minorités sont représentés dans plusieurs parlements nationaux. Ils ont aussi une influence sur la politique de certains gouvernements. Il est par ailleurs regrettable que certains partis politiques aient revu leur position afin d’attirer des électeurs des partis extrémistes, car cela a conduit à une certaine « normalisation » des positions xénophobes, tandis que persistent les discriminations, les tensions intercommunautaires et la ségrégation.
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samedi 23 décembre 2006
Expulsion du cuisinier Macédonien
Lire l'article dans 24heures
Nous avons tout tenté. C’est humainement déplorable. On se sent impuissant. Le principal maintenant, c’est qu’il rentre dans les meilleures conditions », commente, chagrinée, la conseillère communale urbigène Regula De Souza. Membre du comité de soutien contre le renvoi de Blazo Nikorov, cuisiner à Orbe depuis plus de quatre ans, c’est elle qui avait interpellé le Conseil d’Etat en août dernier. Installé en Suisse depuis vingtdeux ans, Blazo Nikorov n’avait alors obtenu que trois mois supplémentaires, après plus d’un an de tractations avec les autorités pour régulariser sa situation.
En juin 2005, alors cuisinier à l’Auberge du Cheval-Blanc, il est dénoncé à la police comme clandestin.
En effet, l’ancien tenancier lui avait promis de régulariser ses papiers, sans toutefois entreprendre la moindre démarche. Auparavant, Blazo Nikorov avait travaillé onze ans comme saisonnier dans l’hôtellerie aux Grisons.
Intégré et apprécié
Après un bref retour en Macédoine, il travaillera en Suisse huit ans dans la restauration, laissant sa femme et ses enfants. Blazo Nikorov était rémunéré 1600 francs par mois à pleintemps: de quoi payer son appartement et envoyer de l’argent à sa famille. Ce Macédonien d’origine est intégré et apprécié à Orbe. Une verrée en son honneur a réuni près de quarante personnes lundi.
Nous avons tout tenté. C’est humainement déplorable. On se sent impuissant. Le principal maintenant, c’est qu’il rentre dans les meilleures conditions », commente, chagrinée, la conseillère communale urbigène Regula De Souza. Membre du comité de soutien contre le renvoi de Blazo Nikorov, cuisiner à Orbe depuis plus de quatre ans, c’est elle qui avait interpellé le Conseil d’Etat en août dernier. Installé en Suisse depuis vingtdeux ans, Blazo Nikorov n’avait alors obtenu que trois mois supplémentaires, après plus d’un an de tractations avec les autorités pour régulariser sa situation.
En juin 2005, alors cuisinier à l’Auberge du Cheval-Blanc, il est dénoncé à la police comme clandestin.
En effet, l’ancien tenancier lui avait promis de régulariser ses papiers, sans toutefois entreprendre la moindre démarche. Auparavant, Blazo Nikorov avait travaillé onze ans comme saisonnier dans l’hôtellerie aux Grisons.
Intégré et apprécié
Après un bref retour en Macédoine, il travaillera en Suisse huit ans dans la restauration, laissant sa femme et ses enfants. Blazo Nikorov était rémunéré 1600 francs par mois à pleintemps: de quoi payer son appartement et envoyer de l’argent à sa famille. Ce Macédonien d’origine est intégré et apprécié à Orbe. Une verrée en son honneur a réuni près de quarante personnes lundi.
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vendredi 22 décembre 2006
COMMENT LE DEBAT AUTOUR DE NOEL A L'ECOLE A DERAPE
Dans sa dernière campagne, l'UDC souhaite à tous "Une joyeuse fête de Noël (du moins aussi longtemps que nous pouvons fêter Noël)". Cette annonce fait référence à plusieurs articles publiés dans la presse sur les célébrations de Noël dans les Ecoles. Célébrations qui seraient mises en cause par des membres de la communauté musulmane. Où? Qui? Le "Blick" a tiré quatre jours de suite sur un débat qui ne repose sur aucun cas concret. Pire, le président de la Fédération suisse des enseignants, Beat Zemp, se retrouve pris au piège de cette polémique sans fondement. Il s'explique.
Sur cette manipulation de l'opinion lire aussi ce post
Lire l'article dans La Liberté texte ci-dessous
L'UDC, avec un art consommé de la propagande, souhaite à ses électeurs par voie d'annonces dans la presse «une joyeuse fête de Noël (du moins aussi longtemps que nous pouvons fêter Noël)». L'annonce, agrémentée d'une image d'un sapin illuminé, fait référence à une déclaration du président de la Fédération suisse des enseignants, Beat W. Zemp, selon lequel «les couronnes de l'Avent et les sapins de Noël n'ont pas leur place dans les salles de classe.»
Le parti de Christoph Blocher ne fait qu'emboîter le pas au «SonnstagsBlick» et au «Blick» qui ont titré quatre jours de suite en une sur «l'interdiction des fêtes de Noël à l'école?» En fait, la question qui agite les médias suisses depuis plusieurs jours ne repose que sur des rumeurs. Aucun cas de musulmans ayant manifesté leur opposition n'a été vérifié, ni à Neuchâtel, ni dans le canton de Vaud. Retour sur une histoire montée en épingles.
Personne ne s'est plaint
L'affaire commence à Neuchâtel, comme l'explique Françoise Kuenzi dans «L'Express». Une libre opinion, parue à la fin octobre, dénonce sans citer de lieux, deux cas d'attitude agressive de parents musulmans qui ne voulaient pas de la fête de Noël organisée par des enseignants. Denis Trachsel, directeur des Ecoles de la ville de Neuchâtel, mène son enquête mais ne trouve rien! Le Collège des Acacias, dont il est semble-t-il question, a bel et bien été décoré pour Noël et personne n'est venu se plaindre. Aucune demande de dispense n'est parvenue non plus à Denis Trachsel. Selon lui, une seule enseignante du Crêt-du-Chêne, s'est fait «timidement» approchée lors d'une réunion par des parents qui lui ont expliqué qu'évoquer pour eux la naissance de Jésus était délicat.
L'auteure de la lettre à «L'Express», qui se décrit elle-même comme quelqu'un de plutôt à gauche et qui voulait éviter de faire «le beau jeu de ceux qui pensent très à droite», regrette que cette affaire soit allée trop loin. «Mon message a été totalement inversé. Les journalistes sont partis sur des fantômes», explique-t-elle à «La Liberté». Elle ne demandait que le respect des croyances et de la culture de chacun. Elle maintient néanmoins sa version des faits, relevant que des parents se sont sentis mal à l'aise face à l'éviction complète de l'histoire de Noël des écoles pour obéir au «politiquement correct».
Un avis de droit
Parallèlement, Sylvie Fischer, de l'agence Protestinfo, rapporte que des cas de demandes de dispenses ont été signalés dans le canton de Vaud l'an dernier par des enseignants. Ces démarches ont entraîné la publication par le Département de la formation et de la jeunesse d'un avis de droit et de recommandations aux enseignants.
Entre-temps, la rumeur a fait son chemin. Dès le 10 décembre, l'UDC valaisanne s'engouffre dans la brêche: «Ces événements qui tendent à se multiplier démontrent que l'islam militant toujours plus actif dans notre pays qui compte des centaines de milliers de musulmans, affiche de plus en plus ouvertement son refus de nos traditions séculaires.»
Amplifiée par la presse, la polémique gonfle et déborde en Suisse alémanique. Sans vérifier les faits, le «Blick» titre en une quatre jours de suite sur «l'interdiction de Noël à l'école» en appelant ses lecteurs à se prononcer. Pour répondre notamment aux déclarations de Beat Zemp, président de la Fédération suisse des enseignants, qui avait estimé que «couronnes de l'Avent et arbres de Noël n'ont pas leur place dans les salles de classes. Ils appartiennent au domaine de la famille.» Cette phrase, le «Blick» n'hésite pas à la qualifier d'appui aux parents musulmans radicaux. Béat Zemp est contraint de s'expliquer par voie de communiqué.
Les griffes du «Blick»
«Nous n'avons pas fait de campagne contre les musulmans. Nous avons seulement cherché à ouvrir le débat», se défend Rolf Cavalli, rédacteur en chef adjoint du «Blick». «Il s'agissait d'une question simple et légitime, nous voulions simplement savoir s'il y avait des normes en Suisse sur ce sujet. M. Zemp nous a fait cette réponse brute - ce qu'il n'a d'ailleurs jamais nié - et nous avons rebondi là-dessus. Il nous reproche aujourd'hui d'avoir monté une histoire, mais ce sont bien ses propos.» Quant au fait de ne pas avoir enquêté sur l'existence ou non de tels cas, pour le responsable du «Blick», ce n'était pas le sujet du débat.
«C'est toujours la même chose, le «Blick» amène des thèmes et des questions et en discute. Tous les autres journaux arrivent ensuite - vous aussi - pour en parler. Finalement le «Blick» est une aide pour permettre aux thèmes d'émerger», poursuit le journaliste. Au point d'en faire sa une quatre jours de suite sans aucune arrière-pensée?
Singulièrement agressés, les musulmans tentent de calmer le jeu. Plusieurs organisations demandent le 18 décembre de ne pas exclure les fêtes de Noël des salles de classe. Une telle exigence serait inappropriée et ne servirait pas la paix religieuse, expliquent-ils. Pas dupes, ils craignent que certains en profitent pour provoquer des tensions communautaires.
L'UDC ne s'embarasse pas de tels scrupules. La paix et la tolérance ne semblent pas faire partie de ses traditions de Noël.
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Islam
Refoulés de Suisse, menacés de mort au Kosovo, ils sont dans l’impasse
LIre l'article de Carole Pantet dans 24 heures
La coordination Asile Nord vaudois se bat pour la régularisation d’Abil, Lirje et leur fille Fiona. Elle fait signer des pétitions adressées au Conseil d’Etat.
« Pour nous la guerre dure encore. Nous ne sommes libres, ni ici, ni là-bas», sanglote Lirje Miftar dans son petit appartement yverdonnois. Fiona, 3 ans écarquille les yeux et regarde sa mère sans vraiment comprendre. Lirje s'excuse immédiatement pour ces larmes: «Je ne devrais pas, mais à chaque fois qu'on en parle, ça me stresse.»
Après avoir enduré les pires heures de la guerre repliés dans la montagne, Lirje et son époux Abil, tous deux albanais du Kosovo sont admis provisoirement en Suisse en 1999. Ils vivent quelque mois à Genève, où ils participent à une pièce de théâtre sur le thème de l'asile.
En avril 2000, lorsque la guerre se termine, ils retournent sans broncher dans leur village. Pour Abil, aucun doute, leur vie était là-bas. «J'y exerçais le métier de géomètre et nous avions une maison en construction», souligne-t-il avec fierté et dans un français bien maîtrisé. S'il retrouve rapidement du travail, les ennuis ne tardent pas à commencer.
Durant les combats, Abil avait caché un ami de la famille, un jeune Serbe déserteur. Ses compatriotes ne lui pardonneront pas cette solidarité «déplacée». Des insultes, puis des menaces de mort. La vie du couple devient impossible. Ils décident non sans déchirement de revenir en Suisse en 2002. Une procédure d'asile complète recommence. En vain. Ils seront déboutés.
Tout de même un soleil
Dans ce ciel obscur, un soleil. Après sept fausses couches et des années d'attente, Lirje donne naissance à Fiona. Mais la réalité les rattrape vite. Le premier plan de vol suit de peu l'heureux événement. Capturé par la police, Abil passera même une journée à la prison de Frambois avant d'être relâché. Depuis, il se cache, vivant le plus souvent loin de sa femme et de sa fille. «J'ai attendu si longtemps d'avoir un enfant et maintenant je dois vivre sans lui», regrette-t-il.
Le retour? «Impossible!» Ils sont catégoriques. Le Kosovo est petit, où qu'ils vivent la menace sera la même. Alors ils s'accrochent et veulent y croire encore. Pour les aider dans leur ultime démarche, la coordination Asile Nord vaudois fait signer ces jours à Yverdon une pétition adressée au Conseil d'Etat vaudois «pour que cette famille retrouve un minimum de dignité».
Des cas en suspens chez les «523»
Le combat acharné des différentes coordinations Asile vaudoises pour régulariser les «523» requérants déboutés semble désormais bien loin. Pourtant, tous les cas n'ont pas encore été réglés. La grande majorité des 146 dossiers déclarés «en attente» en juillet pour cause de recours n'ont pas encore reçu de réponse définitive. Les premières nouvelles semblent néanmoins plutôt bonnes. «C'est difficile d'articuler un chiffre précis, mais quatre permis F viendraient d'arriver», se réjouit Francine Sacco, de la Coordination Asile Nord vaudois. Mieux, parmi les protégés régionaux il ne reste désormais plus qu'une seule famille dans l'expectative.
Bien qu'épuisée, la coordination Asile n'a pas pour autant décidé de jeter l'éponge. Une quinzaine de membres défendent toujours une vingtaine de familles qui, bien que ne faisant par partie des «523», se trouvent dans des situations analogues. «Le combat est d'autant plus difficile que nous ne pouvons plus nous appuyer sur cet effet de groupe», conclut avec pessimisme Francine Sacco.
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jeudi 21 décembre 2006
La naturalisation ordinaire est un parcours du combattant
Lire l'article de 24heures
La nationalité fait l’objet de débats.
Une étude présentée hier souligne que les procédures suisses sont parmi les plus restrictives. Le point avec le constitutionnaliste Michel Hottelier.
Et si la nationalité suisse était soumise à une période d'essai? La presse a révélé ce week-end que cette idée, défendue par Christoph Blocher, est actuellement examinée par l'Office fédéral des migrations (ODM). En 2004, la conseillère nationale Jasmin Hutter (UDC/SG) proposait déjà de supprimer la double nationalité, autorisée depuis 1992. Et l'initiative «Pour des naturalisations démocratiques» a été déposée en novembre 2005 par l'UDC. La nationalité suscite donc de nombreux débats, et le ton est au durcissement. Pourtant, comme le souligne une étude parue hier (lire ci-dessous) , la pratique suisse est l'une des plus restrictives d'Europe. Le professeur genevois Michel Hottelier nous livre son analyse.
- L'UDC défend différentes réformes du droit de la nationalité. A votre avis, le système actuel est mauvais?
- Non, notre système n'est pas mauvais. En tout cas pas dans le sens où l'entendent certains politiciens. Mais il est perfectible. Depuis des décennies, on s'interroge sur une simplification des procédures ordinaires de naturalisation. Et pourtant, certaines choses n'ont pas changé. C'est le cas de la durée de séjour nécessaire avant de pouvoir briguer la nationalité suisse: elle est de douze ans, le temps le plus long en Europe. A l'époque du village global, c'est excessif!
- On assiste à une certaine libéralisation. Depuis 1992, la double nationalité est reconnue. Et les conjoints étrangers peuvent bénéficier d'une naturalisation facilitée.
- C'est vrai. Mais le simple fait de parler de naturalisation facilitée montre que cette procédure, qui n'est d'ailleurs pas prévue pour les immigrés de la deuxième et de la troisième génération, n'est pas ordinaire. Et que la naturalisation ordinaire n'est pas facile. C'est exactement le problème: pour les étrangers, cette dernière est un parcours du combattant. D'ailleurs, la Suisse n'a pas pu signer la Convention du Conseil de l'Europe sur la nationalité, du 6 novembre 1997, contrairement à la plupart des Etats européens. La raison? Notre pratique est trop sévère par rapport aux standards européens, et plus particulièrement en ce qui concerne la durée de séjour.
- Et que pensez-vous de la nationalité à l'essai?
- Cette proposition est probablement l'une des plus mauvaises réponses que l'on puisse apporter aux problèmes liés à la criminalité. La délinquance en Suisse n'a rien à voir avec la nationalité: ce n'est pas parce qu'on naturalise plus ou moins qu'on a plus ou moins d'infractions. Et cela rendrait encore plus difficile une procédure qui est déjà, à mon avis, ultracompliquée.
- Cette pratique existe-elle ailleurs?
- Dans quelques cas exceptionnels, dans notre pays, une personne peut perdre sa nouvelle nationalité, par exemple s'il y a eu une déclaration mensongère durant la procédure de naturalisation ou si un double national porte gravement atteinte aux intérêts de la Suisse. A part cela, le bannissement de la nationalité se pratiquait à l'époque dans certains Etats du bloc de l'Est. Principalement à l'égard de dissidents, et pour des raisons politiques. Et ces Etats n'étaient pas vraiment des modèles dans le domaine des droits de l'homme.
- Il a aussi été question de problèmes en regard du droit international.
- La Suisse a adhéré au Pacte des Nations Unies sur les droits civils et politiques et à la Convention internationale relative aux droits de l'enfant. Elle s'est ainsi engagée à garantir à tout enfant le droit à une nationalité. Mais cette dernière proposition remet en cause ce principe. Que l'on regarde le casier judiciaire d'une personne au moment où on la naturalise, c'est légitime. Mais ensuite, vous ne pouvez pas donner un passeport qui ressemblerait à un permis à points. La Convention du Conseil de l'Europe sur la nationalité l'interdit d'ailleurs.
La procédure est restrictive? C’est la faute au fédéralisme!
Notre procédure de naturalisation est l’une des plus restrictives d’Europe.
Des historiens de l'Université de Berne le soulignent eux-aussi, dans une étude sur l'évolution du droit de cité depuis 1874, présentée hier. Ils rappellent que le délai avant de pouvoir déposer une demande est plus long que dans l'Union européenne, dont les pays prévoient, dans leur majorité, une naturalisation facilitée pour les étrangers de deuxième génération. Les chercheurs se sont penchés sur l'origine de la pratique helvétique.
Au XIXe siècle, la Suisse se montrait libérale, comme le reste de l'Europe: la libre circulation des personnes était garantie sur le continent grâce à des accords bilatéraux. «Ensuite, notamment durant la Première Guerre mondiale, on a commencé à voir les étrangers comme des dangers, raconte Brigitte Studer, coauteure de l'étude. On a depuis lors assisté à un durcissement progressif de la pratique et du discours.» En 1934, la loi fédérale sur le séjour et l'établissement des étrangers définit le degré de «surpopulation étrangère» comme critère pour autoriser ou non l'arrivée de migrants. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, 138 Suisses, principalement actifs dans le national-socialisme, sont déchus de leur nationalité. En 1952, la loi fédérale sur l'acquisition et la perte de la nationalité suisse relève à douze ans la durée de résidence requise et introduit le principe d'un examen d'aptitude. «A l'époque, la Suisse n'était pas isolée puisque d'autres pays étaient également restrictifs, précise Brigitte Studer. Mais ensuite, nous n'avons pas connu de grands changements, contrairement à nos voisins.» Depuis la fin des années quatre-vingts, on assiste à une nouvelle ouverture. Mais, soulignent les historiens, les pratiques varient selon le canton ou la commune.
Pourquoi la naturalisation est-elle plus difficile à obtenir en Suisse qu'à l'étranger? «Je dirais que c'est surtout dû au rôle joué par les communes dans la procédure, explique l'historienne. C'est au niveau local que s'expriment le plus les intérêts subjectifs et parfois arbitraires.» Le Genevois Michel Hottelier montre lui-aussi du doigt le fédéralisme: «Lorsqu'un étranger qui n'a pas de lien matrimonial avec un Suisse ou une Suissesse veut se faire naturaliser, il n'entame pas une, mais trois procédures - aux niveaux communal, cantonal et fédéral.» Conséquence de tout cela: les critères varient d'une région à l'autre. Dans leurs conclusions, les historiens bernois en appellent donc à une harmonisation. Pour des raisons d'efficacité, mais aussi de justice.
La nationalité fait l’objet de débats.
Une étude présentée hier souligne que les procédures suisses sont parmi les plus restrictives. Le point avec le constitutionnaliste Michel Hottelier.
Et si la nationalité suisse était soumise à une période d'essai? La presse a révélé ce week-end que cette idée, défendue par Christoph Blocher, est actuellement examinée par l'Office fédéral des migrations (ODM). En 2004, la conseillère nationale Jasmin Hutter (UDC/SG) proposait déjà de supprimer la double nationalité, autorisée depuis 1992. Et l'initiative «Pour des naturalisations démocratiques» a été déposée en novembre 2005 par l'UDC. La nationalité suscite donc de nombreux débats, et le ton est au durcissement. Pourtant, comme le souligne une étude parue hier (lire ci-dessous) , la pratique suisse est l'une des plus restrictives d'Europe. Le professeur genevois Michel Hottelier nous livre son analyse.
- L'UDC défend différentes réformes du droit de la nationalité. A votre avis, le système actuel est mauvais?
- Non, notre système n'est pas mauvais. En tout cas pas dans le sens où l'entendent certains politiciens. Mais il est perfectible. Depuis des décennies, on s'interroge sur une simplification des procédures ordinaires de naturalisation. Et pourtant, certaines choses n'ont pas changé. C'est le cas de la durée de séjour nécessaire avant de pouvoir briguer la nationalité suisse: elle est de douze ans, le temps le plus long en Europe. A l'époque du village global, c'est excessif!
- On assiste à une certaine libéralisation. Depuis 1992, la double nationalité est reconnue. Et les conjoints étrangers peuvent bénéficier d'une naturalisation facilitée.
- C'est vrai. Mais le simple fait de parler de naturalisation facilitée montre que cette procédure, qui n'est d'ailleurs pas prévue pour les immigrés de la deuxième et de la troisième génération, n'est pas ordinaire. Et que la naturalisation ordinaire n'est pas facile. C'est exactement le problème: pour les étrangers, cette dernière est un parcours du combattant. D'ailleurs, la Suisse n'a pas pu signer la Convention du Conseil de l'Europe sur la nationalité, du 6 novembre 1997, contrairement à la plupart des Etats européens. La raison? Notre pratique est trop sévère par rapport aux standards européens, et plus particulièrement en ce qui concerne la durée de séjour.
- Et que pensez-vous de la nationalité à l'essai?
- Cette proposition est probablement l'une des plus mauvaises réponses que l'on puisse apporter aux problèmes liés à la criminalité. La délinquance en Suisse n'a rien à voir avec la nationalité: ce n'est pas parce qu'on naturalise plus ou moins qu'on a plus ou moins d'infractions. Et cela rendrait encore plus difficile une procédure qui est déjà, à mon avis, ultracompliquée.
- Cette pratique existe-elle ailleurs?
- Dans quelques cas exceptionnels, dans notre pays, une personne peut perdre sa nouvelle nationalité, par exemple s'il y a eu une déclaration mensongère durant la procédure de naturalisation ou si un double national porte gravement atteinte aux intérêts de la Suisse. A part cela, le bannissement de la nationalité se pratiquait à l'époque dans certains Etats du bloc de l'Est. Principalement à l'égard de dissidents, et pour des raisons politiques. Et ces Etats n'étaient pas vraiment des modèles dans le domaine des droits de l'homme.
- Il a aussi été question de problèmes en regard du droit international.
- La Suisse a adhéré au Pacte des Nations Unies sur les droits civils et politiques et à la Convention internationale relative aux droits de l'enfant. Elle s'est ainsi engagée à garantir à tout enfant le droit à une nationalité. Mais cette dernière proposition remet en cause ce principe. Que l'on regarde le casier judiciaire d'une personne au moment où on la naturalise, c'est légitime. Mais ensuite, vous ne pouvez pas donner un passeport qui ressemblerait à un permis à points. La Convention du Conseil de l'Europe sur la nationalité l'interdit d'ailleurs.
La procédure est restrictive? C’est la faute au fédéralisme!
Notre procédure de naturalisation est l’une des plus restrictives d’Europe.
Des historiens de l'Université de Berne le soulignent eux-aussi, dans une étude sur l'évolution du droit de cité depuis 1874, présentée hier. Ils rappellent que le délai avant de pouvoir déposer une demande est plus long que dans l'Union européenne, dont les pays prévoient, dans leur majorité, une naturalisation facilitée pour les étrangers de deuxième génération. Les chercheurs se sont penchés sur l'origine de la pratique helvétique.
Au XIXe siècle, la Suisse se montrait libérale, comme le reste de l'Europe: la libre circulation des personnes était garantie sur le continent grâce à des accords bilatéraux. «Ensuite, notamment durant la Première Guerre mondiale, on a commencé à voir les étrangers comme des dangers, raconte Brigitte Studer, coauteure de l'étude. On a depuis lors assisté à un durcissement progressif de la pratique et du discours.» En 1934, la loi fédérale sur le séjour et l'établissement des étrangers définit le degré de «surpopulation étrangère» comme critère pour autoriser ou non l'arrivée de migrants. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, 138 Suisses, principalement actifs dans le national-socialisme, sont déchus de leur nationalité. En 1952, la loi fédérale sur l'acquisition et la perte de la nationalité suisse relève à douze ans la durée de résidence requise et introduit le principe d'un examen d'aptitude. «A l'époque, la Suisse n'était pas isolée puisque d'autres pays étaient également restrictifs, précise Brigitte Studer. Mais ensuite, nous n'avons pas connu de grands changements, contrairement à nos voisins.» Depuis la fin des années quatre-vingts, on assiste à une nouvelle ouverture. Mais, soulignent les historiens, les pratiques varient selon le canton ou la commune.
Pourquoi la naturalisation est-elle plus difficile à obtenir en Suisse qu'à l'étranger? «Je dirais que c'est surtout dû au rôle joué par les communes dans la procédure, explique l'historienne. C'est au niveau local que s'expriment le plus les intérêts subjectifs et parfois arbitraires.» Le Genevois Michel Hottelier montre lui-aussi du doigt le fédéralisme: «Lorsqu'un étranger qui n'a pas de lien matrimonial avec un Suisse ou une Suissesse veut se faire naturaliser, il n'entame pas une, mais trois procédures - aux niveaux communal, cantonal et fédéral.» Conséquence de tout cela: les critères varient d'une région à l'autre. Dans leurs conclusions, les historiens bernois en appellent donc à une harmonisation. Pour des raisons d'efficacité, mais aussi de justice.
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Naturalisation
Méfiants, les députés précisent comment Vaud reconnaîtra ses dieux
Lire l'article de 24heures
Rituelle ouverture des séances du Grand Conseil, l'appel à la bénédiction divine a rarement été aussi approprié qu'hier. On a même dû se bousculer au panthéon pour l'octroyer. Après les Eglises protestantes et catholiques, après le voisin israélite, les députés s'occupaient de toutes les autres religions. Enjeu: les conditions à remplir pour accéder au statut d'«intérêt public» que la Constitution leur ouvre.
Jusqu'où iront vos peurs?
Ce sera à peine moins dur qu'à un chameau de passer par le trou d'une aiguille. Suivant un Conseil d'Etat strict, la commission d'examen, présidée par le radical Christian Polin, s'est faite sévère. Droits de l'homme, libertés fondamentales, et en particulier interdiction de toute discrimination entre hommes et femmes devront être expressément reconnus par les requérants. «Jusqu'où iront vos peurs?» a interrogé le socialiste Pierre Zwahlen, musulman depuis onze ans, inquiet des «humiliations» préparées pour les autres croyances. En toute équité, il aurait aimé qu'on s'en tienne à exiger «le respect de l'ordre juridique et de la paix confessionnelle».
C'est que les vieilles croyances, celles qui ont temples, églises ou synagogues sur rues depuis longtemps, ne sont pas soumises à ces règles. De quoi choquer: «Comment exiger l'égalité quand les catholiques interdisent le mariage des prêtres et la prêtrise des femmes?» s'est étonné Olivier Forel (POP). «Les églises actuelles ne seraient pas reconnues, elles ne respectent pas les principes démocratiques», a noté la socialiste Michèle Gay-Valotton. «Ni l'armée, ni les entreprises ne sont démocratiques», a insisté Pierre Zwahlen.
Séparer l'ivraie
«Mais la constitution elle-même a voulu deux poids, deux mesures», a rappelé Jean-Claude Mermoud au nom du Conseil d'Etat. Et puis, séparer l'ivraie du bon grain a semblé essentiel à beaucoup: «Les minorités ne doivent pas pourrir la vie des majorités», a lancé l'UDC Jean-Marc Chollet, récusant tout «monopole de la crainte» en précisant: «Il n'y a pas que l'islam. Et les évangélistes, et les gourous, et les raëliens?» A supposer qu'ils veuillent un jour se prévaloir de «l'intérêt public», les voilà prévenus. Pour la présidente socialiste Josiane Aubert enfin, ces exigences «participent du combat féministe». Au vote, Pierre Zwahlen a été largement battu.
Les nouvelles religions auront quand même une liberté. Elles pourront dénigrer les agnostiques et autres mécréants. Laurent Baillif (soc) voulait l'empêcher, comme le sera la critique des autres religions. Il s'est fait rembarrer: «Pour toutes les églises, croire c'est distinguer entre les bons et les méchants», a lancé le libéral Jacques-André Haury.
Allons, même avec l'islam, une sainte alliance est possible.
Rituelle ouverture des séances du Grand Conseil, l'appel à la bénédiction divine a rarement été aussi approprié qu'hier. On a même dû se bousculer au panthéon pour l'octroyer. Après les Eglises protestantes et catholiques, après le voisin israélite, les députés s'occupaient de toutes les autres religions. Enjeu: les conditions à remplir pour accéder au statut d'«intérêt public» que la Constitution leur ouvre.
Jusqu'où iront vos peurs?
Ce sera à peine moins dur qu'à un chameau de passer par le trou d'une aiguille. Suivant un Conseil d'Etat strict, la commission d'examen, présidée par le radical Christian Polin, s'est faite sévère. Droits de l'homme, libertés fondamentales, et en particulier interdiction de toute discrimination entre hommes et femmes devront être expressément reconnus par les requérants. «Jusqu'où iront vos peurs?» a interrogé le socialiste Pierre Zwahlen, musulman depuis onze ans, inquiet des «humiliations» préparées pour les autres croyances. En toute équité, il aurait aimé qu'on s'en tienne à exiger «le respect de l'ordre juridique et de la paix confessionnelle».
C'est que les vieilles croyances, celles qui ont temples, églises ou synagogues sur rues depuis longtemps, ne sont pas soumises à ces règles. De quoi choquer: «Comment exiger l'égalité quand les catholiques interdisent le mariage des prêtres et la prêtrise des femmes?» s'est étonné Olivier Forel (POP). «Les églises actuelles ne seraient pas reconnues, elles ne respectent pas les principes démocratiques», a noté la socialiste Michèle Gay-Valotton. «Ni l'armée, ni les entreprises ne sont démocratiques», a insisté Pierre Zwahlen.
Séparer l'ivraie
«Mais la constitution elle-même a voulu deux poids, deux mesures», a rappelé Jean-Claude Mermoud au nom du Conseil d'Etat. Et puis, séparer l'ivraie du bon grain a semblé essentiel à beaucoup: «Les minorités ne doivent pas pourrir la vie des majorités», a lancé l'UDC Jean-Marc Chollet, récusant tout «monopole de la crainte» en précisant: «Il n'y a pas que l'islam. Et les évangélistes, et les gourous, et les raëliens?» A supposer qu'ils veuillent un jour se prévaloir de «l'intérêt public», les voilà prévenus. Pour la présidente socialiste Josiane Aubert enfin, ces exigences «participent du combat féministe». Au vote, Pierre Zwahlen a été largement battu.
Les nouvelles religions auront quand même une liberté. Elles pourront dénigrer les agnostiques et autres mécréants. Laurent Baillif (soc) voulait l'empêcher, comme le sera la critique des autres religions. Il s'est fait rembarrer: «Pour toutes les églises, croire c'est distinguer entre les bons et les méchants», a lancé le libéral Jacques-André Haury.
Allons, même avec l'islam, une sainte alliance est possible.
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Islam
Un cafetier de Bex refuse les noirs
A Bex, dans le canton de Vaud, un café refuse de servir les Noirs. Le patron de l'établissement a pris cette mesure en raison du centre FAREAS de Bex, et des affaires de drogue qui émaillent régulièrement l'actualité de la commune.
Débat entre Innocent Naki, Ivoirien établi en Suisse qui a écrit sur la condition des noirs en Suisse, Romolo Alemanno, Gérant du "Central" à Bex, Karl Grünberg, secrétaire général de SOS Racisme, et Alain Michel, municipal bellerin en charge de la sécurité publique.
Ecoutez la séquence de Forum
Débat entre Innocent Naki, Ivoirien établi en Suisse qui a écrit sur la condition des noirs en Suisse, Romolo Alemanno, Gérant du "Central" à Bex, Karl Grünberg, secrétaire général de SOS Racisme, et Alain Michel, municipal bellerin en charge de la sécurité publique.
Ecoutez la séquence de Forum
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Des critères imposés aux religions
Lire l'article du Temps
Vaud conditionne son aide au respect de certaines valeurs.
Vaud conditionne son aide au respect de certaines valeurs.
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Islam
Nous veillerons à une application humaine des lois sur l'asile et sur les étrangers
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
Les opposants aux deux lois adoptées le 24 septembre dernier mettent sur pied un Observatoire du droit d'asile et des étrangers. Parmi eux, l'ex-chancelier de la Confédération, François Couchepin
Les opposants aux deux lois adoptées le 24 septembre dernier mettent sur pied un Observatoire du droit d'asile et des étrangers. Parmi eux, l'ex-chancelier de la Confédération, François Couchepin
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asile
Sur la piste de l'Afrique clandestine
Lire cet article de El Watan qui raconte la lutte de l'Algérie contre l'immigration clandestine
L’immigration clandestine représente pour beaucoup de gouvernements européens un véritable problème. Conscients de cette réalité, certains pays maghrébins (la Libye et le Maroc) jouent cette carte comme un précieux joker dans leurs relations bilatérales avec l’Italie et l’Espagne. Alors qu’un autre pays, l’Algérie, adopte, depuis des années, une tout autre démarche, dans la lutte contre ce fléau. Fort de la mobilisation et des compétences des hommes de ses forces de sécurité, l’Algérie mène discrètement son combat contre l’immigration clandestine. C’est ce que nous avons perçu, en suivant des gendarmes de In Guezzam lors de leur sortie d’inspection des frontières avec le Niger...
L’immigration clandestine représente pour beaucoup de gouvernements européens un véritable problème. Conscients de cette réalité, certains pays maghrébins (la Libye et le Maroc) jouent cette carte comme un précieux joker dans leurs relations bilatérales avec l’Italie et l’Espagne. Alors qu’un autre pays, l’Algérie, adopte, depuis des années, une tout autre démarche, dans la lutte contre ce fléau. Fort de la mobilisation et des compétences des hommes de ses forces de sécurité, l’Algérie mène discrètement son combat contre l’immigration clandestine. C’est ce que nous avons perçu, en suivant des gendarmes de In Guezzam lors de leur sortie d’inspection des frontières avec le Niger...
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Naturalisation: la Suisse très restrictive
Lire la dépêche de l'ATSLa politique suisse de naturalisation est l'une des plus restrictives d'Europe, selon une étude de l'Université de Berne. Elle est depuis toujours utilisée pour régler des conflits d'intérêts sociaux et politiques aux niveaux communal et cantonal.
Sur le même sujet lire le dossier de Swissinfo
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Naturalisation
mercredi 20 décembre 2006
Ils n'auraient pas du obtenir l'asile
Lire l'article d'Anne Dousse dans le Matin
Un procureur albanais révèle qu'un mandat d'arrêt court toujours à l'encontre des deux Albanais traités de criminels par Christoph Blocher. Ils sont accusés par les autorités de Tirana d'attentats à des fins terroristes
Un procureur albanais révèle qu'un mandat d'arrêt court toujours à l'encontre des deux Albanais traités de criminels par Christoph Blocher. Ils sont accusés par les autorités de Tirana d'attentats à des fins terroristes
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L'islamophobie, une réalité européenne
Lire cette brève dans le Temps
Une agence de l'Union européenne détaille le statut des musulmans.
Une agence de l'Union européenne détaille le statut des musulmans.
Fin d’une bien juteuse filière de la cocaïne à Moudon
Lire l'article de 24heures
Neuf trafiquants interpellés par la police: 80 grammes de coke et 18 000 francs saisis.
«La quantité paraît peu importante, mais il faut se rendre compte que c'est un trafic qui peut rapporter pas mal d'argent», commente Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police vaudoise. Celle-ci a annoncé l'arrestation, à Moudon, de neuf trafiquants ayant écoulé 2000 boulettes de cocaïne. Les inspecteurs ont pu confisquer 80 grammes, pour 18 000 francs.
Ce succès est la suite logique des interpellations du mois d'octobre à Yverdon-les-Bains. Elles avaient notamment permis aux policiers du groupe Strada d'identifier des revendeurs de rue opérant à Bex et à Moudon.
A la fin novembre, un Guinéen – dont la demande d'asile avait été rejetée – a été intercepté à la douane de Bâle, avec sa complice, une Suissesse domiciliée à Payerne. L'homme détenait quelque 10 000 francs cachés dans ses chaussettes. Ce couple était recherché par la justice. Il avait pris l'argent à Moudon et devait l'échanger à Amsterdam, contre de la drogue à écouler dans la Broye vaudoise.
«Le marché a changé de visage»
Début décembre, des surveillances en ville de Moudon ont permis de localiser deux appartements à la rue des Tisserands servant de plate-forme logistique aux dealers. Les policiers ont ainsi pu arrêter en flagrant délit trois Africains, dont deux requérants d'asile de 18 et 21 ans, et un Nigérian au permis B, domicilié sur Fribourg. Ils ont saisi deux œufs allongés contenant un total de 24 grammes de coke, ainsi que 2000 francs. Une seconde intervention au centre Fareas de Moudon a conduit à l'arrestation de cinq autres Africains, âgés de 19 à 29 ans, originaires de Guinée, Sierra Leone et Côte d'Ivoire, refusés d'asile en attente de rapatriement, ou en situation irrégulière. Les policiers ont récupéré 60 grammes, pour 6400 francs.
Peu après l'arrestation des 9 trafiquants, 22 toxicomanes domiciliés dans la Broye ou la région lausannoise ont été convoqués. Ils ont reconnu avoir acheté au total près de 1,6 kilo de cocaïne auprès de leurs dealers africains, par petites boulettes, pour un montant de près de 160 000 francs. «Ce n'est malheureusement pas nouveau de trouver des trafiquants à Moudon, note Jean-Christophe Sauterel. Mais là, nous constatons que le marché a changé de visage. Il correspond au trafic qui a été chassé des plus grandes villes comme Lausanne, pour se reporter dans de plus petites localités.»
Neuf trafiquants interpellés par la police: 80 grammes de coke et 18 000 francs saisis.
«La quantité paraît peu importante, mais il faut se rendre compte que c'est un trafic qui peut rapporter pas mal d'argent», commente Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police vaudoise. Celle-ci a annoncé l'arrestation, à Moudon, de neuf trafiquants ayant écoulé 2000 boulettes de cocaïne. Les inspecteurs ont pu confisquer 80 grammes, pour 18 000 francs.
Ce succès est la suite logique des interpellations du mois d'octobre à Yverdon-les-Bains. Elles avaient notamment permis aux policiers du groupe Strada d'identifier des revendeurs de rue opérant à Bex et à Moudon.
A la fin novembre, un Guinéen – dont la demande d'asile avait été rejetée – a été intercepté à la douane de Bâle, avec sa complice, une Suissesse domiciliée à Payerne. L'homme détenait quelque 10 000 francs cachés dans ses chaussettes. Ce couple était recherché par la justice. Il avait pris l'argent à Moudon et devait l'échanger à Amsterdam, contre de la drogue à écouler dans la Broye vaudoise.
«Le marché a changé de visage»
Début décembre, des surveillances en ville de Moudon ont permis de localiser deux appartements à la rue des Tisserands servant de plate-forme logistique aux dealers. Les policiers ont ainsi pu arrêter en flagrant délit trois Africains, dont deux requérants d'asile de 18 et 21 ans, et un Nigérian au permis B, domicilié sur Fribourg. Ils ont saisi deux œufs allongés contenant un total de 24 grammes de coke, ainsi que 2000 francs. Une seconde intervention au centre Fareas de Moudon a conduit à l'arrestation de cinq autres Africains, âgés de 19 à 29 ans, originaires de Guinée, Sierra Leone et Côte d'Ivoire, refusés d'asile en attente de rapatriement, ou en situation irrégulière. Les policiers ont récupéré 60 grammes, pour 6400 francs.
Peu après l'arrestation des 9 trafiquants, 22 toxicomanes domiciliés dans la Broye ou la région lausannoise ont été convoqués. Ils ont reconnu avoir acheté au total près de 1,6 kilo de cocaïne auprès de leurs dealers africains, par petites boulettes, pour un montant de près de 160 000 francs. «Ce n'est malheureusement pas nouveau de trouver des trafiquants à Moudon, note Jean-Christophe Sauterel. Mais là, nous constatons que le marché a changé de visage. Il correspond au trafic qui a été chassé des plus grandes villes comme Lausanne, pour se reporter dans de plus petites localités.»
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fait divers
mardi 19 décembre 2006
On ne fait pas joujou avec les naturalisation
Lire l'éditorial de Bernard Wuthrich dans le Temps
La naturalisation est un acte civique sérieux qui ne se prête pas à des gesticulations politiques dictées par des événements isolés. Le spectacle qu'offre l'UDC, en mal d'attention sur ses thèmes fétiches en vue des prochaines élections fédérales, est à ce propos pitoyable...
Et sur le même sujet lire l'article de Valérie de Graffenried
Le parti ne cesse de lancer de nouvelles propositions pour durcir le régime des naturalisations. Jusqu'à émettre des signaux contradictoires et semer la confusion. Normal: son but est avant tout d'occuper le terrain...
La naturalisation est un acte civique sérieux qui ne se prête pas à des gesticulations politiques dictées par des événements isolés. Le spectacle qu'offre l'UDC, en mal d'attention sur ses thèmes fétiches en vue des prochaines élections fédérales, est à ce propos pitoyable...
Et sur le même sujet lire l'article de Valérie de Graffenried
Le parti ne cesse de lancer de nouvelles propositions pour durcir le régime des naturalisations. Jusqu'à émettre des signaux contradictoires et semer la confusion. Normal: son but est avant tout d'occuper le terrain...
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L'islamophobie en Europe
Lire l'article de Saphir
Montée d'agressions, de discriminations en matière d'emploi, d'éducation et de logement à caractère islamophobe en Europe. C'est le constat de l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC), qui publiait lundi son rapport annuel.
Montée d'agressions, de discriminations en matière d'emploi, d'éducation et de logement à caractère islamophobe en Europe. C'est le constat de l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC), qui publiait lundi son rapport annuel.
Lutte contre l’immigration clandestine, l'UE persiste dans le "tout sécuritaire"
Lire cet article de Liberté-Algérie
Le règlement du dossier de l’immigration clandestine est dans l’impasse, l’Union européenne refusant l’approche proposée par les pays de la rive sud de la Méditerranée, dont l’Algérie, sur la nécessité de mise en place d’un plan de développement afin de maintenir les populations locales sur place.
Le règlement du dossier de l’immigration clandestine est dans l’impasse, l’Union européenne refusant l’approche proposée par les pays de la rive sud de la Méditerranée, dont l’Algérie, sur la nécessité de mise en place d’un plan de développement afin de maintenir les populations locales sur place.
lundi 18 décembre 2006
La maîtrise de l’immigration passe par celle du travail clandestin
Lire l'entretien avec Pierre-Yves Maillard dans 24heures
Vice-président des socialistes suisses et conseiller d'Etat vaudois, Pierre-Yves Maillard s'est battu début décembre devant le congrès de Muttenz pour que son parti apporte sa réponse à la question de l'intégration des étrangers. Entretien, alors que le sujet de l'asile est particulièrement sensible dans le canton, avec la volonté des Bellerins de voir fermer le centre pour requérants qu'abrite leur commune.
Qu'est-ce qui a convaincu le PS d'être plus actifs sur le thème de l'intégration?
Une analyse objective. Dans les années 60-70 les problèmes d'intégration se sont résolus en partie par le plein-emploi. Les nouveaux venus avaient des collègues de travail, pouvaient mieux se projeter dans un avenir. Ce n'est plus toujours le cas. Et puis, les attaques politiques sur ce thème ne cessent pas. Il faut y répondre, avec des faits et un langage clair et réaliste.
Les socialistes n'ont-ils pas longtemps pensé que l'intégration allait se faire seule?
Comme tout le monde. Très peu de choses ont été mises en place pour faciliter l'intégration, alors que les différences culturelles des migrants sont plus fortes. Si on veut éviter le développement de fanatismes de tous ordres, il faut diffuser de manière volontariste nos valeurs démocratiques.
Voici longtemps que l'UDC utilise le thème des étrangers. Est-ce que vous ne vous réveillez pas un peu tard?
La version zurichoise de ce parti a fait des voix en exploitant la crainte et le ressentiment envers les étrangers, Mais elle n'a rien résolu. De notre côté, nous devons réagir à cette offensive avec plus d'efficacité.
Aujourd'hui, vous admettez qu'il y a un effort à demander aux migrants. Lequel?
D'abord clarifions ce qu'on tolère. Pour le PS ça a été un débat important. A Muttenz, nous nous sommes prononcés contre le port de signes religieux ostentatoires par les enseignants, et contre les dispenses de cours pour motifs religieux. La direction du parti a provoqué une clarification entre les valeurs de respect des minorités, celles de laïcité et d'égalité. Quand elles entrent en conflit, la base du PS a clairement privilégié les secondes.
Qu'attendez-vous de votre «convention d'intégration»?
Elle n'a pas pour but d'ajouter une condition à la reconduction d'un permis de séjour. Dans une logique de réciprocité, elle entend favoriser l'atteinte d'objectifs d'intégration, comme la maîtrise de la langue. Son but, c'est que toutes les personnes d'une famille connaissent et maîtrisent la langue parlée, et un minimum des règles de vie dans notre société. Pour éviter, par exemple, que dans un couple, l'épouse qui ne travaillerait pas se trouve isolée, condamnée à la dépendance.
«Il faut parler clair, dites-vous, sur la régulation de la migration». Pour dire quoi?
Deux choses inquiètent la population. Qu'on perde le contrôle des mouvements migratoires, et l'association entre immigration et criminalité. Sur ces deux points, on doit montrer que les prétendus remèdes sont devenus la cause du problème. On a durci les lois, eh bien, les étrangers sont venus illégalement, et souvent on les a fait venir. De l'aveu de M. Blocher, on a environ 100 000 personnes en situation irrégulière en Suisse. On fait quoi? 5000, 10 000 charters? Même lui ne le propose pas. Il faut une autre réponse. Face à ceux qui sont venus pour trafiquer, elle passe par des forces de police suffisantes. Il faudrait une action massive, coordonnée par le Département de justice et police contre les réseaux de trafic et de proxénétisme. Mais évidemment on ne peut pas le faire en prônant le moins d'Etat et en voulant réduire de 30% les dépenses de son département.
Et face à l'immigration clandestine?
On commencera à résoudre le phénomène quand les employeurs seront sérieusement condamnés pour avoir exploité du personnel clandestin. En leur faisant payer la différence cumulée de salaire avec les usages de chez nous et les frais d'aide au retour. Alors certains employeurs diront, comme j'ai pu l'entendre: «mais sans ces gens on ne s'en sort plus». Il y aura moins d'hypocrisie, il y aura d'autres alliances pour permettre à ces personnes de venir ici légalement, en respectant nos conditions de travail. Où ils emploieront du personnel d'ici, sans plus pouvoir tirer les salaires vers le bas. Contrôler les conditions de travail et lutter contre le travail au noir est la seule solution efficace. Or l'UDC suisse s'y oppose.
Notamment à Bex, le mécontentement s'est cristallisé autour de la délinquance de certains immigrés. Que faire?
Quelqu'un qui trafique, qu'il soit clandestin ou débouté de l'asile, ne collabore pas à son renvoi. Eh bien, puisque les mesures de contrainte existent, qu'on les applique aux trafiquants plutôt qu'aux pères de familles sans histoires. Et que M. Blocher s'engage pour plus d'accords de réadmission avec les pays d'Afrique subsaharienne afin de rendre possible les retours.
Etes-vous en faveur de centres spéciaux pour les requérants «difficiles»?
Au-delà des problèmes juridiques, la question se résout d'elle-même quand vous vous demandez dans quelle commune les mettre.
La votation de Bex a montré que les centres de requérants étaient de moins en moins bien admis. Comment réagir?
Ce dossier concerne mon collègue Mermoud, c'est à lui de s'exprimer pour le Conseil d'Etat. Pour le reste, l'enseignement que peuvent en tirer les partis au plan fédéral, c'est que malgré tous les changements de la loi sur l'asile des problèmes demeurent parce qu'ils appellent une réponse policière et pas législative. Il faut arrêter de se défausser sur la loi sur l'asile. Strada à Lausanne a fait plus pour lutter contre le trafic de drogue que le durcissement de cette loi.
Vice-président des socialistes suisses et conseiller d'Etat vaudois, Pierre-Yves Maillard s'est battu début décembre devant le congrès de Muttenz pour que son parti apporte sa réponse à la question de l'intégration des étrangers. Entretien, alors que le sujet de l'asile est particulièrement sensible dans le canton, avec la volonté des Bellerins de voir fermer le centre pour requérants qu'abrite leur commune.
Qu'est-ce qui a convaincu le PS d'être plus actifs sur le thème de l'intégration?
Une analyse objective. Dans les années 60-70 les problèmes d'intégration se sont résolus en partie par le plein-emploi. Les nouveaux venus avaient des collègues de travail, pouvaient mieux se projeter dans un avenir. Ce n'est plus toujours le cas. Et puis, les attaques politiques sur ce thème ne cessent pas. Il faut y répondre, avec des faits et un langage clair et réaliste.
Les socialistes n'ont-ils pas longtemps pensé que l'intégration allait se faire seule?
Comme tout le monde. Très peu de choses ont été mises en place pour faciliter l'intégration, alors que les différences culturelles des migrants sont plus fortes. Si on veut éviter le développement de fanatismes de tous ordres, il faut diffuser de manière volontariste nos valeurs démocratiques.
Voici longtemps que l'UDC utilise le thème des étrangers. Est-ce que vous ne vous réveillez pas un peu tard?
La version zurichoise de ce parti a fait des voix en exploitant la crainte et le ressentiment envers les étrangers, Mais elle n'a rien résolu. De notre côté, nous devons réagir à cette offensive avec plus d'efficacité.
Aujourd'hui, vous admettez qu'il y a un effort à demander aux migrants. Lequel?
D'abord clarifions ce qu'on tolère. Pour le PS ça a été un débat important. A Muttenz, nous nous sommes prononcés contre le port de signes religieux ostentatoires par les enseignants, et contre les dispenses de cours pour motifs religieux. La direction du parti a provoqué une clarification entre les valeurs de respect des minorités, celles de laïcité et d'égalité. Quand elles entrent en conflit, la base du PS a clairement privilégié les secondes.
Qu'attendez-vous de votre «convention d'intégration»?
Elle n'a pas pour but d'ajouter une condition à la reconduction d'un permis de séjour. Dans une logique de réciprocité, elle entend favoriser l'atteinte d'objectifs d'intégration, comme la maîtrise de la langue. Son but, c'est que toutes les personnes d'une famille connaissent et maîtrisent la langue parlée, et un minimum des règles de vie dans notre société. Pour éviter, par exemple, que dans un couple, l'épouse qui ne travaillerait pas se trouve isolée, condamnée à la dépendance.
«Il faut parler clair, dites-vous, sur la régulation de la migration». Pour dire quoi?
Deux choses inquiètent la population. Qu'on perde le contrôle des mouvements migratoires, et l'association entre immigration et criminalité. Sur ces deux points, on doit montrer que les prétendus remèdes sont devenus la cause du problème. On a durci les lois, eh bien, les étrangers sont venus illégalement, et souvent on les a fait venir. De l'aveu de M. Blocher, on a environ 100 000 personnes en situation irrégulière en Suisse. On fait quoi? 5000, 10 000 charters? Même lui ne le propose pas. Il faut une autre réponse. Face à ceux qui sont venus pour trafiquer, elle passe par des forces de police suffisantes. Il faudrait une action massive, coordonnée par le Département de justice et police contre les réseaux de trafic et de proxénétisme. Mais évidemment on ne peut pas le faire en prônant le moins d'Etat et en voulant réduire de 30% les dépenses de son département.
Et face à l'immigration clandestine?
On commencera à résoudre le phénomène quand les employeurs seront sérieusement condamnés pour avoir exploité du personnel clandestin. En leur faisant payer la différence cumulée de salaire avec les usages de chez nous et les frais d'aide au retour. Alors certains employeurs diront, comme j'ai pu l'entendre: «mais sans ces gens on ne s'en sort plus». Il y aura moins d'hypocrisie, il y aura d'autres alliances pour permettre à ces personnes de venir ici légalement, en respectant nos conditions de travail. Où ils emploieront du personnel d'ici, sans plus pouvoir tirer les salaires vers le bas. Contrôler les conditions de travail et lutter contre le travail au noir est la seule solution efficace. Or l'UDC suisse s'y oppose.
Notamment à Bex, le mécontentement s'est cristallisé autour de la délinquance de certains immigrés. Que faire?
Quelqu'un qui trafique, qu'il soit clandestin ou débouté de l'asile, ne collabore pas à son renvoi. Eh bien, puisque les mesures de contrainte existent, qu'on les applique aux trafiquants plutôt qu'aux pères de familles sans histoires. Et que M. Blocher s'engage pour plus d'accords de réadmission avec les pays d'Afrique subsaharienne afin de rendre possible les retours.
Etes-vous en faveur de centres spéciaux pour les requérants «difficiles»?
Au-delà des problèmes juridiques, la question se résout d'elle-même quand vous vous demandez dans quelle commune les mettre.
La votation de Bex a montré que les centres de requérants étaient de moins en moins bien admis. Comment réagir?
Ce dossier concerne mon collègue Mermoud, c'est à lui de s'exprimer pour le Conseil d'Etat. Pour le reste, l'enseignement que peuvent en tirer les partis au plan fédéral, c'est que malgré tous les changements de la loi sur l'asile des problèmes demeurent parce qu'ils appellent une réponse policière et pas législative. Il faut arrêter de se défausser sur la loi sur l'asile. Strada à Lausanne a fait plus pour lutter contre le trafic de drogue que le durcissement de cette loi.
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FAREAS,
Intégration
La naturalisation à l'essai divise
L'Office fédéral des migrations examine l'idée d'une naturalisation à l'essai. Une démarche qui fait suite aux agressions sexuelles commises par des jeunes d'origine étrangère. Toute personne coupable d'un grave délit durant sa période probatoire se verrait refuser la nationalité suisse. Débat avec Anne-Catherine Ménétrey, conseillère nationale Vert et Yvan Perrin, conseiller national UDC.
Ecoutez le débat sur La Première
Lire l'article de Ron Hochuli dans le Temps
Sur le même sujet le dossier de Swissinfo
Ecoutez le débat sur La Première
Lire l'article de Ron Hochuli dans le Temps
Sur le même sujet le dossier de Swissinfo
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Naturalisation
Une institution nationale des droits humains manque en Suisse
Lire l'éclairage de Daniel Bolomey dans le Temps
Daniel Bolomey, secrétaire de la Section suisse d'Amnesty International, salue les efforts de la Suisse en faveur des droits humains à l'étranger mais regrette ses faiblesses à l'intérieur...
Daniel Bolomey, secrétaire de la Section suisse d'Amnesty International, salue les efforts de la Suisse en faveur des droits humains à l'étranger mais regrette ses faiblesses à l'intérieur...
dimanche 17 décembre 2006
La naturalisation à l'essai
Lire la dépêche de l'ATS
L'Office fédéral des migrations (ODM) examine l'idée d'une naturalisation à l'essai. Suite aux agressions sexuelles commises par des jeunes d'origine étrangère, son directeur, Eduard Gnesa, s'est penché sur la proposition de Christoph Blocher.
L'Office fédéral des migrations (ODM) examine l'idée d'une naturalisation à l'essai. Suite aux agressions sexuelles commises par des jeunes d'origine étrangère, son directeur, Eduard Gnesa, s'est penché sur la proposition de Christoph Blocher.
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Intégration
samedi 16 décembre 2006
Au fond, la politique d'intégration, c'est celle du contrat social
Interview du délégué genevois à l'intégration par Virginie Poyeton dans le COurrier
Cela fait trois mois qu'il a repris le commandement de cette frêle embarcation qu'est le Bureau genevois de l'intégration. Contre son gré, il a quitté la direction de l'Office cantonal de la population (OCP) dont il aurait souhaité piloter le déménagement prochain. Aujourd'hui, Paul-Olivier Vallotton se dit prêt à investir le nouveau rôle que lui a confié le conseiller d'Etat Laurent Moutinot. Mais pas à n'importe quelle condition. Entretien...
Cela fait trois mois qu'il a repris le commandement de cette frêle embarcation qu'est le Bureau genevois de l'intégration. Contre son gré, il a quitté la direction de l'Office cantonal de la population (OCP) dont il aurait souhaité piloter le déménagement prochain. Aujourd'hui, Paul-Olivier Vallotton se dit prêt à investir le nouveau rôle que lui a confié le conseiller d'Etat Laurent Moutinot. Mais pas à n'importe quelle condition. Entretien...
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Intégration
vendredi 15 décembre 2006
Rita Verdonk, ministre controversée de l'immigration, change de poste
Lire la dépêche de 7 sur 7
Le gouvernement néerlandais a accepté jeudi de suspendre les renvois de demandeurs d'asile déboutés ayant des enfants si des raisons humanitaires s'y opposent. La ministre controversée de l'Immigration, la libérale (VVD) Rita Verdonk, victime d'une motion de censure, changera quant à elle de portefeuille...
Le gouvernement néerlandais a accepté jeudi de suspendre les renvois de demandeurs d'asile déboutés ayant des enfants si des raisons humanitaires s'y opposent. La ministre controversée de l'Immigration, la libérale (VVD) Rita Verdonk, victime d'une motion de censure, changera quant à elle de portefeuille...
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Europe
Europe de l'immigration : les Vingt-Cinq s'accrochent à leurs prérogatives
Lire l'article des Echos
Les dirigeants de l'Union européenne, réunis depuis hier soir à Bruxelles, ont une nouvelle fois montré leur réticence à harmoniser leurs politiques d'immigration. Pourtant, ils affirment que la dimension européenne s'impose.
Les dirigeants de l'Union européenne, réunis depuis hier soir à Bruxelles, ont une nouvelle fois montré leur réticence à harmoniser leurs politiques d'immigration. Pourtant, ils affirment que la dimension européenne s'impose.
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Europe
jeudi 14 décembre 2006
Faut il bannir Noël des écoles, c'était du vent
Lire ci-dessous l'édito d'Alain Jeannet dans le Temps:
Des parents d’élèves musulmans qui veulent empêcher l’instituteur de leurs enfants d’évoquer Noël à l’école. Beat Zemp, le président des enseignants suisses, qui, au nom de la laïcité, obtempère et plaide dans le Blick pour l’interdiction des sapins dans les classes. D’un côté, l’intolérable intolérance de quelques fanatiques dont on attendrait qu’ils s’adaptent à leur pays d’accueil. De l’autre, la renonciation, l’abdication, incompréhensibles, d’un homme censé transmettre une culture, un héritage. Et c’est reparti... Mais sur quoi repose vraiment cette polémi-que? Du vent? (Lire l’article d’Alain Rebetez.)
Plus que jamais, il faudrait pourtant pouvoir discuter de l’intégration des étrangers, de manière sereine. Parce que la pression migratoire ne va pas baisser ces prochaines années, bien au contraire. Parce que, de toute façon, nos sociétés vieillissantes ont besoin de sang neuf; principalement celui de ressortissants extraeuropéens. C’est une nécessité démographique et économique. Que ça nous plaise ou pas!
Longtemps, les partis de gauche ont opposé aux tensions provoquées par l’immigration une sorte de déni de réalité, mêlé d’idéalisme boy-scout. C’est en train de changer, comme en témoignent les décisions du Parti socialiste, lors de son dernier congrès. La gauche va jusqu’à proposer un contrat d’intégration, imposant notamment des cours de langue, une idée que L’Hebdo lançait d’ailleurs en juillet 2004, après un reportage en Grande-Bretagne.
Mais il n’existe pas de solutions simples et uniformes aux défis de l’intégration. Par chance, la Suisse dispose d’une grande variété d’expériences. Certaines constituent des pistes prometteuses pour préparer la société multiculturelle de demain. Comme celles explorées à Neuchâtel, à Zurich ou à Bâle. Les agglomérations urbaines ont d’ailleurs plusieurs longueurs d’avance sur les petites villes périphériques, qui constituent sans doute, dans notre pays, les véritables zones sensibles (lire notre dossier).
Le rôle des médias? Il devrait consister sur tout à enquêter sans relâche sur le terrain et à décrire des situations souvent plus complexes et mouvantes que celles exploitées par les pyromanes de tous bords. Avec pour ambition de montrer qu’une polémique comme celle qui se cristallise aujourd’hui autour du sapin de Noël dans les écoles cache la forêt plutôt qu’elle ne l’éclaire.
Lien vers le site de la TSR Avec l'intervention d'Oscar Freysinger dans Forum
Dans les cantons de Neuchâtel et de Vaud, des parents d'élèves musulmans se plaignent: ils demandent aux écoles de renoncer à évoquer les traditions de Noël en classe primaire, ou exigent des dispenses pour leurs enfants.
La Fédération suisse des enseignants estimait lundi matin que ce type de dispense se justifiait pour les élèves non chrétiens, en cas de fête de Noël scolaire à connotation religieuse. Pas question, en tous cas, de renoncer aux sapins de Noël ou autres couronnes de l'avent dans les écoles...
Réaction de Nadia Karmous dans le Matin
Texte de François Berger dans 24Heures
Ci-dessous le texte de Jacques Simon Eggly dans Le Temps:
Il faut, décidément, en appeler au génie du lieu; c'est-à-dire au respect de nos racines historiques, culturelles, donc religieuses. La Confédération suisse a été une construction politique progressive, se référant constamment à des repères chrétiens. Il n'est pas possible de palper la continuité de ce pays, de nos cantons, de nos cités sans garder un lien collectif avec cette histoire chrétienne et politique. Cela vaut pour tous les pays d'Europe occidentale.
Cela n'implique nullement une fermeture d'esprit à une réalité. Dans tous les pays d'Europe occidentale, nombre d'habitants, souvent citoyens à part entière, se rattachent à d'autres religions. Mais cela ne saurait les dispenser de prendre acte du génie du lieu où ils vivent. Ce respect, cette acceptation ne constituent en rien une humiliation, un alignement forcé sur des croyances qui ne sont pas les leurs.
Soyons tout à fait clair. Un musulman de Genève, de Lausanne ou d'ailleurs n'est nullement tenu de prier Jésus comme étant uni à Dieu et aux hommes. En revanche, il doit respecter le fait que Noël est une fête religieuse indissociable de notre mémoire historique, de notre identité collective, de notre affectivité culturelle. Rien de plus mais rien de moins.
La société occidentale est marquée par la laïcité de l'Etat et donc par une distance adéquate vis-à-vis des Eglises. Mais cette distance ne saurait obliger cet Etat, et les institutions qui en dépendent, à pousser la discrétion jusqu'au silence lorsqu'il s'agit d'indiquer par son nom une fête religieuse qui rythme le calendrier de notre histoire. Ce serait grave que, par égard pour une sensibilité musulmane, on n'ose plus prononcer le mot Noël dans une école publique. Les musulmans lucides qui sont chez nous comprennent immédiatement que des pressions en ce sens et la faiblesse d'y céder ne peuvent que donner des armes à la xénophobie et à l'islamophobie.
La Confédération et les cantons devraient, là-dessus, envoyer des messages sans équivoque. Ils ont charge et responsabilité de protéger les repères de notre identité collective. Cette responsabilité devrait aussi être ressentie largement, sans peur, sans opportunisme mercantile dans la vie économique et sociale. Lorsque l'on apprend qu'à Londres des commerçants n'osent plus afficher des références à Noël on est consterné.
Alors même que certains pays affichent agressivement leur identité religieuse, nous, Européens, à cause des nonchrétiens qui vivent avec nous, nous raserions les murs pour aller nous réjouir de Noël? Nous n'oserions plus dire, au fil des repères religieux qui rythment l'année, que cette parcelle de terre est ouverte à tous, à toutes les convictions; mais dans le respect de ce qu'elle est, une vieille terre chrétienne? Attention, danger! Ne dévissons pas.
Des parents d’élèves musulmans qui veulent empêcher l’instituteur de leurs enfants d’évoquer Noël à l’école. Beat Zemp, le président des enseignants suisses, qui, au nom de la laïcité, obtempère et plaide dans le Blick pour l’interdiction des sapins dans les classes. D’un côté, l’intolérable intolérance de quelques fanatiques dont on attendrait qu’ils s’adaptent à leur pays d’accueil. De l’autre, la renonciation, l’abdication, incompréhensibles, d’un homme censé transmettre une culture, un héritage. Et c’est reparti... Mais sur quoi repose vraiment cette polémi-que? Du vent? (Lire l’article d’Alain Rebetez.)
Plus que jamais, il faudrait pourtant pouvoir discuter de l’intégration des étrangers, de manière sereine. Parce que la pression migratoire ne va pas baisser ces prochaines années, bien au contraire. Parce que, de toute façon, nos sociétés vieillissantes ont besoin de sang neuf; principalement celui de ressortissants extraeuropéens. C’est une nécessité démographique et économique. Que ça nous plaise ou pas!
Longtemps, les partis de gauche ont opposé aux tensions provoquées par l’immigration une sorte de déni de réalité, mêlé d’idéalisme boy-scout. C’est en train de changer, comme en témoignent les décisions du Parti socialiste, lors de son dernier congrès. La gauche va jusqu’à proposer un contrat d’intégration, imposant notamment des cours de langue, une idée que L’Hebdo lançait d’ailleurs en juillet 2004, après un reportage en Grande-Bretagne.
Mais il n’existe pas de solutions simples et uniformes aux défis de l’intégration. Par chance, la Suisse dispose d’une grande variété d’expériences. Certaines constituent des pistes prometteuses pour préparer la société multiculturelle de demain. Comme celles explorées à Neuchâtel, à Zurich ou à Bâle. Les agglomérations urbaines ont d’ailleurs plusieurs longueurs d’avance sur les petites villes périphériques, qui constituent sans doute, dans notre pays, les véritables zones sensibles (lire notre dossier).
Le rôle des médias? Il devrait consister sur tout à enquêter sans relâche sur le terrain et à décrire des situations souvent plus complexes et mouvantes que celles exploitées par les pyromanes de tous bords. Avec pour ambition de montrer qu’une polémique comme celle qui se cristallise aujourd’hui autour du sapin de Noël dans les écoles cache la forêt plutôt qu’elle ne l’éclaire.
Lien vers le site de la TSR Avec l'intervention d'Oscar Freysinger dans Forum
Dans les cantons de Neuchâtel et de Vaud, des parents d'élèves musulmans se plaignent: ils demandent aux écoles de renoncer à évoquer les traditions de Noël en classe primaire, ou exigent des dispenses pour leurs enfants.
La Fédération suisse des enseignants estimait lundi matin que ce type de dispense se justifiait pour les élèves non chrétiens, en cas de fête de Noël scolaire à connotation religieuse. Pas question, en tous cas, de renoncer aux sapins de Noël ou autres couronnes de l'avent dans les écoles...
Réaction de Nadia Karmous dans le Matin
Texte de François Berger dans 24Heures
Ci-dessous le texte de Jacques Simon Eggly dans Le Temps:
Il faut, décidément, en appeler au génie du lieu; c'est-à-dire au respect de nos racines historiques, culturelles, donc religieuses. La Confédération suisse a été une construction politique progressive, se référant constamment à des repères chrétiens. Il n'est pas possible de palper la continuité de ce pays, de nos cantons, de nos cités sans garder un lien collectif avec cette histoire chrétienne et politique. Cela vaut pour tous les pays d'Europe occidentale.
Cela n'implique nullement une fermeture d'esprit à une réalité. Dans tous les pays d'Europe occidentale, nombre d'habitants, souvent citoyens à part entière, se rattachent à d'autres religions. Mais cela ne saurait les dispenser de prendre acte du génie du lieu où ils vivent. Ce respect, cette acceptation ne constituent en rien une humiliation, un alignement forcé sur des croyances qui ne sont pas les leurs.
Soyons tout à fait clair. Un musulman de Genève, de Lausanne ou d'ailleurs n'est nullement tenu de prier Jésus comme étant uni à Dieu et aux hommes. En revanche, il doit respecter le fait que Noël est une fête religieuse indissociable de notre mémoire historique, de notre identité collective, de notre affectivité culturelle. Rien de plus mais rien de moins.
La société occidentale est marquée par la laïcité de l'Etat et donc par une distance adéquate vis-à-vis des Eglises. Mais cette distance ne saurait obliger cet Etat, et les institutions qui en dépendent, à pousser la discrétion jusqu'au silence lorsqu'il s'agit d'indiquer par son nom une fête religieuse qui rythme le calendrier de notre histoire. Ce serait grave que, par égard pour une sensibilité musulmane, on n'ose plus prononcer le mot Noël dans une école publique. Les musulmans lucides qui sont chez nous comprennent immédiatement que des pressions en ce sens et la faiblesse d'y céder ne peuvent que donner des armes à la xénophobie et à l'islamophobie.
La Confédération et les cantons devraient, là-dessus, envoyer des messages sans équivoque. Ils ont charge et responsabilité de protéger les repères de notre identité collective. Cette responsabilité devrait aussi être ressentie largement, sans peur, sans opportunisme mercantile dans la vie économique et sociale. Lorsque l'on apprend qu'à Londres des commerçants n'osent plus afficher des références à Noël on est consterné.
Alors même que certains pays affichent agressivement leur identité religieuse, nous, Européens, à cause des nonchrétiens qui vivent avec nous, nous raserions les murs pour aller nous réjouir de Noël? Nous n'oserions plus dire, au fil des repères religieux qui rythment l'année, que cette parcelle de terre est ouverte à tous, à toutes les convictions; mais dans le respect de ce qu'elle est, une vieille terre chrétienne? Attention, danger! Ne dévissons pas.
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Intégration,
Islam
Le Premier ministre néerlandais tente de mettre fin à la crise politique en cessant les expulsions de sans-papiers
Lire le texte d'Armée.com
Pour tenter de mettre fin à la crise politique qui frappe les Pays-Bas depuis 24 heures, le Premier ministre Jan Peter Balkenende a annoncé mercredi que sa ministre de l’Intérieur Rita Verdonk changera de portefeuille et que le gouvernement, chargé de gérer les affaires courantes depuis les élections il y a trois semaines, cessera les expulsions de demandeurs d’asile déboutés.
Pour tenter de mettre fin à la crise politique qui frappe les Pays-Bas depuis 24 heures, le Premier ministre Jan Peter Balkenende a annoncé mercredi que sa ministre de l’Intérieur Rita Verdonk changera de portefeuille et que le gouvernement, chargé de gérer les affaires courantes depuis les élections il y a trois semaines, cessera les expulsions de demandeurs d’asile déboutés.
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Europe
mercredi 13 décembre 2006
L'attaque contre la loi antiraciste ou la morale dans le coma
Lire cet éclairage dans Le Temps
Christophe Jaccoud et Dominique Malatesta, du Centre international d'étude du sport et de l'Ecole d'études sociales de Lausanne, se demandent pourquoi la loi antiraciste pose problème.
Christophe Jaccoud et Dominique Malatesta, du Centre international d'étude du sport et de l'Ecole d'études sociales de Lausanne, se demandent pourquoi la loi antiraciste pose problème.
Libellés :
racisme
Conférence sur l'Holocauste: l'indignation
Lire l'article de Stéphane Bussard dans le Temps
L'Occident fustige Téhéran pour avoir tenu un colloque qui pourrait réveiller les réseaux marginalisés du révisionnisme.
Voir et étendre aussi les réactions dans le dossier de La Première
L'Occident fustige Téhéran pour avoir tenu un colloque qui pourrait réveiller les réseaux marginalisés du révisionnisme.
Voir et étendre aussi les réactions dans le dossier de La Première
Libellés :
antisémitisme
Crise politique aux Pays-Bas après une motion de censure
Lire la dépêche de l'ATS
Le parlement néerlandais a adopté dans la nuit une motion de censure contre la controversée ministre de l'immigration Rita Verdonk. Cette décision pourrait provoquer la démission des ministres libéraux du gouvernement.
Le parlement néerlandais a adopté dans la nuit une motion de censure contre la controversée ministre de l'immigration Rita Verdonk. Cette décision pourrait provoquer la démission des ministres libéraux du gouvernement.
mardi 12 décembre 2006
Iran : des révisionnistes participent à la conférence sur l'holocauste
Lire l'article de La Nouvelle République (Algérie)
L'Iran a ouvert lundi une conférence controversée sur l'holocauste des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, avec la participation d'universitaires étrangers révisionnistes, un évènement condamné par de nombreux pays.
Sur le même sujet lire l'article du Temps
L'Iran a ouvert lundi une conférence controversée sur l'holocauste des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, avec la participation d'universitaires étrangers révisionnistes, un évènement condamné par de nombreux pays.
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Vers un système européen d’asile commun
Lire cette intéressante contribution d'Ségolène Nusbaumer
L’objectif, prévu pour 2010, qui est de faire de l’Union Européenne un espace unique en terme de protection internationale n’est-il pas trop ambitieux ? Jean-Louis de Brouwer, directeur Immigration, asile et frontière à la Commission Européenne, conscient des limites de cet objectif, nous donne cependant un message optimiste. Pour lui, le plus important est que la vision politique demeure et qu’elle n’ait pas été remise en cause. Quant à l’attitude des nouveaux Etats-membres face à cette politique commune en matière d’asile, il fait état d’un réel impact sur ces pays, allié à une volonté toute aussi forte de participer à cet effort.
L’objectif, prévu pour 2010, qui est de faire de l’Union Européenne un espace unique en terme de protection internationale n’est-il pas trop ambitieux ? Jean-Louis de Brouwer, directeur Immigration, asile et frontière à la Commission Européenne, conscient des limites de cet objectif, nous donne cependant un message optimiste. Pour lui, le plus important est que la vision politique demeure et qu’elle n’ait pas été remise en cause. Quant à l’attitude des nouveaux Etats-membres face à cette politique commune en matière d’asile, il fait état d’un réel impact sur ces pays, allié à une volonté toute aussi forte de participer à cet effort.
lundi 11 décembre 2006
Dictature de Pinochet: 5800 Chiliens avaient demandé l'asile suisse
Lire la dépêche de l'ATS
Plus de 5800 Chiliens ont déposé une demande d'asile en Suisse sous la dictature militaire d'Augusto Pinochet. Près de 1500 d'entre eux ont obtenu l'asile. Berne aurait voulu se montrer plus restrictive mais a dû céder devant la solidarité des Helvètes.
Plus de 5800 Chiliens ont déposé une demande d'asile en Suisse sous la dictature militaire d'Augusto Pinochet. Près de 1500 d'entre eux ont obtenu l'asile. Berne aurait voulu se montrer plus restrictive mais a dû céder devant la solidarité des Helvètes.
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asile
samedi 9 décembre 2006
Asile: la Suisse étend sa liste des pays dits sûrs
Lire l'article de Valérie de Graffenried
Le Bénin, le Mali, la Croatie, la Moldavie (Transnistrie non comprise), le Monténégro et l'Ukraine: le Conseil fédéral a décidé vendredi d'ajouter ces six pays à sa liste des pays «dits sûrs». Conséquence: dès le 1er janvier 2007, les autorités n'entreront en principe plus en matière sur les demandes d'asile de personnes venant de ces pays. Car, selon le Conseil fédéral, ces Etats respectent les droits de l'homme et leurs ressortissants ne risquent pas d'y être persécutés. L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) et Amnesty International (AI) ne partagent pas vraiment cet avis...
Lire la dépêche de l'ATS
Lire le communiqué officiel
Lire la réaction de l'OSAR
Le Bénin, le Mali, la Croatie, la Moldavie (Transnistrie non comprise), le Monténégro et l'Ukraine: le Conseil fédéral a décidé vendredi d'ajouter ces six pays à sa liste des pays «dits sûrs». Conséquence: dès le 1er janvier 2007, les autorités n'entreront en principe plus en matière sur les demandes d'asile de personnes venant de ces pays. Car, selon le Conseil fédéral, ces Etats respectent les droits de l'homme et leurs ressortissants ne risquent pas d'y être persécutés. L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) et Amnesty International (AI) ne partagent pas vraiment cet avis...
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asile
vendredi 8 décembre 2006
Exigeant la fin du centre Fareas, Bex met la pression sur l’Etat
Lire l'article de 24heures
Assez finassé. Peu soucieuse d’acheter l’édifice, la Municipalité transmet à Jean-Claude Mermoud le ras-le-bol de sa population.
«Une lettre très courte et très simple. » Syndic de Bex, Michel Flückiger décrit ainsi le courrier expédié mercredi au Conseil d’Etat. A l’unanimité de ses membres – 4 socialistes dont le syndic, 2 radicaux, 1 UDC – la Municipalité y demande la fermeture du centre pour requérants d’asile ouvert en 1982 dans la localité. «D’ici un an au plus», dit-elle et la réponse est attendue avant le 31 janvier prochain.
Requête de poids
«Ce n’est pas un scoop, nous avons déjà réclamé la même chose deux fois», rappelle Michel Flückiger. Certes, mais pas avec le même poids. Cette fois, l’Exécutif relaie un vote populaire. Par 53,43% des voix, avec une participation proche de 60%, les Bellerins ont accepté voici dix jours l’initiative communale demandant à la Municipalité de racheter la bâtisse pour changer son affectation. «Nous ne sommes pas intéressés à ce rachat, nous voulons que le centre ferme», dit Michel Flückiger. Dans sa limpidité, le geste balaie les subtilités du vote, mais en respecte parfaitement les conclusions. C’est parce qu’il n’était pas juridiquement possible de la libeller autrement que l’initiative demandait un rachat. Cheville ouvrière de la consultation, Charles-Henri Grept en convient: «Ce courrier répond à ce que nous voulions, c’est la meilleure décision à prendre actuellement.
» En agissant ainsi, l’Exécutif coupe court à de possibles tergiversations. Il n’y aura pas de longues discussions sur un prix (estimé à 6,25 millions de francs) puisqu’aucune transaction n’est en vue. De quoi réduire la marge de manoeuvre de Jean-Claude Mermoud, conseiller d’Etat chargé du dossier. D’autant que le pli a été posté au su de tous. Le syndic l’a annoncé mercredi soir au Conseil communal, en soulignant qu’il s’agissait de «montrer sa détermination », avant des négociations qu’il prévoit «longues, âpres et pénibles». «La population en a marre, nous transmettons ce ras-le-bol», ajoutait-il hier
Discrétion officielle
Jean-Claude Mermoud n’a pas voulu réagir publiquement. «Il attend de recevoir la lettre et de l’analyser, et il donnera en priorité sa réponse aux autorités de Bex», a fait savoir son délégué à la communication. A la Fareas, même discrétion. Le directeur Pierre Imhof rappelle qu’un groupe de travail cherche des solutions. Au lendemain du vote bellerin, le conseiller d’Etat avait évoqué la possibilité de renforcer la sécurité des lieux, ou d’y placer des familles plutôt que de jeunes hommes seuls.
Reste la vieille revendication de mieux répartir les requérants dans le canton. «C’est notre objectif 2007», souligne Pierre Imhof. Si Bex accueille 130 requérants, c’est largement parce qu’il y avait de la place. Une ancienne pension du XVIIIe siècle, transformée en internat privé en 1925, que la Municipalité avait d’ailleurs failli acheter en 1979. Le propriétaire avait alors préféré une société immobilière, qui finira par revendre à l’Etat. Aujourd’hui, Bex tente de reprendre une main perdue voici longtemps.
Assez finassé. Peu soucieuse d’acheter l’édifice, la Municipalité transmet à Jean-Claude Mermoud le ras-le-bol de sa population.
«Une lettre très courte et très simple. » Syndic de Bex, Michel Flückiger décrit ainsi le courrier expédié mercredi au Conseil d’Etat. A l’unanimité de ses membres – 4 socialistes dont le syndic, 2 radicaux, 1 UDC – la Municipalité y demande la fermeture du centre pour requérants d’asile ouvert en 1982 dans la localité. «D’ici un an au plus», dit-elle et la réponse est attendue avant le 31 janvier prochain.
Requête de poids
«Ce n’est pas un scoop, nous avons déjà réclamé la même chose deux fois», rappelle Michel Flückiger. Certes, mais pas avec le même poids. Cette fois, l’Exécutif relaie un vote populaire. Par 53,43% des voix, avec une participation proche de 60%, les Bellerins ont accepté voici dix jours l’initiative communale demandant à la Municipalité de racheter la bâtisse pour changer son affectation. «Nous ne sommes pas intéressés à ce rachat, nous voulons que le centre ferme», dit Michel Flückiger. Dans sa limpidité, le geste balaie les subtilités du vote, mais en respecte parfaitement les conclusions. C’est parce qu’il n’était pas juridiquement possible de la libeller autrement que l’initiative demandait un rachat. Cheville ouvrière de la consultation, Charles-Henri Grept en convient: «Ce courrier répond à ce que nous voulions, c’est la meilleure décision à prendre actuellement.
» En agissant ainsi, l’Exécutif coupe court à de possibles tergiversations. Il n’y aura pas de longues discussions sur un prix (estimé à 6,25 millions de francs) puisqu’aucune transaction n’est en vue. De quoi réduire la marge de manoeuvre de Jean-Claude Mermoud, conseiller d’Etat chargé du dossier. D’autant que le pli a été posté au su de tous. Le syndic l’a annoncé mercredi soir au Conseil communal, en soulignant qu’il s’agissait de «montrer sa détermination », avant des négociations qu’il prévoit «longues, âpres et pénibles». «La population en a marre, nous transmettons ce ras-le-bol», ajoutait-il hier
Discrétion officielle
Jean-Claude Mermoud n’a pas voulu réagir publiquement. «Il attend de recevoir la lettre et de l’analyser, et il donnera en priorité sa réponse aux autorités de Bex», a fait savoir son délégué à la communication. A la Fareas, même discrétion. Le directeur Pierre Imhof rappelle qu’un groupe de travail cherche des solutions. Au lendemain du vote bellerin, le conseiller d’Etat avait évoqué la possibilité de renforcer la sécurité des lieux, ou d’y placer des familles plutôt que de jeunes hommes seuls.
Reste la vieille revendication de mieux répartir les requérants dans le canton. «C’est notre objectif 2007», souligne Pierre Imhof. Si Bex accueille 130 requérants, c’est largement parce qu’il y avait de la place. Une ancienne pension du XVIIIe siècle, transformée en internat privé en 1925, que la Municipalité avait d’ailleurs failli acheter en 1979. Le propriétaire avait alors préféré une société immobilière, qui finira par revendre à l’Etat. Aujourd’hui, Bex tente de reprendre une main perdue voici longtemps.
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FAREAS
Tout le monde aime Angeline, aide soignante et mère expulsée
Lire l'article d'Alain Walther dans 24heures
Angeline Gauthier, aide-infirmière camerounaise, devrait quitter la Suisse après avoir soigné des aînés pendant dix ans. Levée de boucliers pour cette mère de deux enfants.
Qu'importe le froid, la vieille dame veut dire son mot. Elle a préparé une carte de vœux et la lit sans trembler. «Angeline, nous sommes près de toi. Que ton renvoi soit reconsidéré, que tu restes près de nous!»
Sur le parking d'un EMS lausannois, elle parle haut et clair aux noms des siens, les pensionnaires de l'EMS. Le personnel, accompagné du syndicat SSP, fait de même et entoure leur collègue, Angeline Gauthier Camerounaise de 33 ans. Par une lettre la direction de l'établissement itou. Sans oublier une pétition de 200 signatures et l'appui de 31 députés du Grand Conseil, tous partis confondus. Tout le monde aime Angeline Gauthier, aide-soignante en psychogériatrie et mère de deux enfants. Elle devrait pourtant quitter avec ses enfants la Suisse le 8 janvier prochain, selon une décision de l'Office fédéral des migrations (ODM).
Vaud: préavis favorable
Le préavis favorable du canton de Vaud n'y a rien changé; Berne ne veut pas délivrer une autorisation de séjour à Angeline, Stéphane et William. «Mais comment sont faites les lois, s'indigne Blaise Richard, pour qu'on repousse des gens comme cela?» Cette question tarabuste le responsable pédagogique des jeunes joueurs talentueux au Lausanne-sport également directeur d'un établissement secondaire lausannois.
Une intégration réussie n'est plus suffisante
A ses yeux, Stéphane Owana, fils aîné d'Angeline, est un modèle d'intégration réussie. Bon attaquant sur le terrain de foot et bon élève de 9e. Sa mère l'a fait venir du Cameroun. Il avait alors dix ans. Quant au deuxième enfant, aujourd'hui âgé de 5 ans, il a été reconnu par son père qui souhaite s'en occuper en Suisse.
Au bord du Lac de Sauvabelin sur les hauts de Lausanne, pas loin de l'EMS, l'aide-soignante fait une courte pause. Elle a peur et les journées sont longues entre l'accompagnement des patients âgés souffrant de troubles psychologiques et son foyer où elle vit seule avec ses deux enfants dans un immeuble d'Entrebois. «Je donne beaucoup ici depuis dix ans. Alors que la Suisse me laisse finir de m'occuper de mes enfants». Sa gorge est nouée par un sanglot quand elle raconte son chemin en Pays de Vaud. En 1996 Angelina Mfegue, jeune fille au pair à Prilly, épouse un premier Vaudois. En fait l'homme, père divorcé, veut une bonne à demeure.
Veuve trois mois trop tôt
La jeune femme n'a pas le droit de faire des études, Angeline n'obéit pas et suit les cours d'auxiliaire de santé de la Croix-Rouge suisse. Dix mois après le mariage, la jeune Camerounaise se retrouve au foyer pour femmes battues de Malley-Prairie. Viendra ensuite un deuxième mariage. Le mari décède à 82 ans en 2004. Pendant quatre ans et neuf mois, époux et épouse auront respecté le contrat qu'ils s'étaient fixé. Il voulait une infirmière à ses côtés pour ses vieux jours. Jusqu'au bout son vœu a été respecté. Elle souhaitait un permis d'établissement mais elle est devenue veuve trois mois trop tôt. «Je puis comprendre les suspicions de l'administration fédérale mais Angeline n'est pas une manipulatrice, insiste le pasteur Daniel Alexander, elle était liée à son mari par une authentique solidarité réciproque; ce n'était pas un mariage intéressé». D'ailleurs c'est Angeline qui gagnait l'argent du ménage. Le vieux Vaudois n'avait plus un sou vaillant et il était sous tutelle.
Angeline Gauthier, aide-infirmière camerounaise, devrait quitter la Suisse après avoir soigné des aînés pendant dix ans. Levée de boucliers pour cette mère de deux enfants.
Qu'importe le froid, la vieille dame veut dire son mot. Elle a préparé une carte de vœux et la lit sans trembler. «Angeline, nous sommes près de toi. Que ton renvoi soit reconsidéré, que tu restes près de nous!»
Sur le parking d'un EMS lausannois, elle parle haut et clair aux noms des siens, les pensionnaires de l'EMS. Le personnel, accompagné du syndicat SSP, fait de même et entoure leur collègue, Angeline Gauthier Camerounaise de 33 ans. Par une lettre la direction de l'établissement itou. Sans oublier une pétition de 200 signatures et l'appui de 31 députés du Grand Conseil, tous partis confondus. Tout le monde aime Angeline Gauthier, aide-soignante en psychogériatrie et mère de deux enfants. Elle devrait pourtant quitter avec ses enfants la Suisse le 8 janvier prochain, selon une décision de l'Office fédéral des migrations (ODM).
Vaud: préavis favorable
Le préavis favorable du canton de Vaud n'y a rien changé; Berne ne veut pas délivrer une autorisation de séjour à Angeline, Stéphane et William. «Mais comment sont faites les lois, s'indigne Blaise Richard, pour qu'on repousse des gens comme cela?» Cette question tarabuste le responsable pédagogique des jeunes joueurs talentueux au Lausanne-sport également directeur d'un établissement secondaire lausannois.
Une intégration réussie n'est plus suffisante
A ses yeux, Stéphane Owana, fils aîné d'Angeline, est un modèle d'intégration réussie. Bon attaquant sur le terrain de foot et bon élève de 9e. Sa mère l'a fait venir du Cameroun. Il avait alors dix ans. Quant au deuxième enfant, aujourd'hui âgé de 5 ans, il a été reconnu par son père qui souhaite s'en occuper en Suisse.
Au bord du Lac de Sauvabelin sur les hauts de Lausanne, pas loin de l'EMS, l'aide-soignante fait une courte pause. Elle a peur et les journées sont longues entre l'accompagnement des patients âgés souffrant de troubles psychologiques et son foyer où elle vit seule avec ses deux enfants dans un immeuble d'Entrebois. «Je donne beaucoup ici depuis dix ans. Alors que la Suisse me laisse finir de m'occuper de mes enfants». Sa gorge est nouée par un sanglot quand elle raconte son chemin en Pays de Vaud. En 1996 Angelina Mfegue, jeune fille au pair à Prilly, épouse un premier Vaudois. En fait l'homme, père divorcé, veut une bonne à demeure.
Veuve trois mois trop tôt
La jeune femme n'a pas le droit de faire des études, Angeline n'obéit pas et suit les cours d'auxiliaire de santé de la Croix-Rouge suisse. Dix mois après le mariage, la jeune Camerounaise se retrouve au foyer pour femmes battues de Malley-Prairie. Viendra ensuite un deuxième mariage. Le mari décède à 82 ans en 2004. Pendant quatre ans et neuf mois, époux et épouse auront respecté le contrat qu'ils s'étaient fixé. Il voulait une infirmière à ses côtés pour ses vieux jours. Jusqu'au bout son vœu a été respecté. Elle souhaitait un permis d'établissement mais elle est devenue veuve trois mois trop tôt. «Je puis comprendre les suspicions de l'administration fédérale mais Angeline n'est pas une manipulatrice, insiste le pasteur Daniel Alexander, elle était liée à son mari par une authentique solidarité réciproque; ce n'était pas un mariage intéressé». D'ailleurs c'est Angeline qui gagnait l'argent du ménage. Le vieux Vaudois n'avait plus un sou vaillant et il était sous tutelle.
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Que faire du centre FAREAS de Bex: l'impasse
Lire l'article du Temps de Samuel Russier
La Municipalité de Bex exige une nouvelle fois la fermeture du centre d'hébergement de requérants d'asile. Le conseiller d'Etat Jean-Claude Mermoud devra trancher. Mais aucune des solutions envisagées ne semble praticable.
La Municipalité de Bex exige une nouvelle fois la fermeture du centre d'hébergement de requérants d'asile. Le conseiller d'Etat Jean-Claude Mermoud devra trancher. Mais aucune des solutions envisagées ne semble praticable.
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FAREAS
L’antiracisme, un marché trop juteux
Lire cette intéressante analyse publiée par Agoravox
Tout devrait être fait pour rassembler les différentes communautés, et non les diviser. Rien de plus funeste à la paix sociale, à la bonne entente entre les citoyens que les antiracistes générateurs de divisions entre les peuples. Ces associations combattent le racisme sans que rien ne change. Leur intention est de ne rien vouloir changer, car si le racisme disparaissait, cela les amènerait à disparaître eux aussi.
Tout devrait être fait pour rassembler les différentes communautés, et non les diviser. Rien de plus funeste à la paix sociale, à la bonne entente entre les citoyens que les antiracistes générateurs de divisions entre les peuples. Ces associations combattent le racisme sans que rien ne change. Leur intention est de ne rien vouloir changer, car si le racisme disparaissait, cela les amènerait à disparaître eux aussi.
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racisme
jeudi 7 décembre 2006
Interview d'Ueli Leuenberger dans le Matin
LIre l'article de Nathalie Ducommun
La gauche en a assez d'être taxée d'angélisme, en matière d'intégration. Les socialistes veulent en sortir. Le Vert Ueli Leuenberger, lui, nie carrément en faire
La gauche en a assez d'être taxée d'angélisme, en matière d'intégration. Les socialistes veulent en sortir. Le Vert Ueli Leuenberger, lui, nie carrément en faire
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Intégration
En Suisse, l'omerta règne sur les mariages forcés
Lire l'article de Marc Guénat dans le Courrier
La fondation Surgir a présenté hier la première étude menée en Suisse sur le mariage forcé. Les femmes sont les principales victimes de cette pratique.
Lire la dépêche de l'ATS
Lire aussi l'article du Temps et celui du Matin
La fondation Surgir a présenté hier la première étude menée en Suisse sur le mariage forcé. Les femmes sont les principales victimes de cette pratique.
Lire la dépêche de l'ATS
Lire aussi l'article du Temps et celui du Matin
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Françoise Kopf, contre-voie soleuroise
Lire cet article de Virginie Poyeton dans le Courrier
Soleure a jeté ses requérants à la rue. Françoise Kopf, permanente d'IGA SOS Racisme, les a recueillis, défendus, soutenus devant la justice, les autorités, l'université. Samedi, elle recevra le prix «Courrier» des droits humains.
Soleure a jeté ses requérants à la rue. Françoise Kopf, permanente d'IGA SOS Racisme, les a recueillis, défendus, soutenus devant la justice, les autorités, l'université. Samedi, elle recevra le prix «Courrier» des droits humains.
Claude Ruey s'oppose au renvoi d'une famille
Lire cette dépêche de l'ATS
Une famille iranienne convertie au christianisme est menacée de renvoi. Des membres de l'Eglise et le conseiller national Claude Ruey, ancien responsable vaudois de l'asile, s'opposent à cette mesure qui mettrait la vie des intéressés en péril.
Une famille iranienne convertie au christianisme est menacée de renvoi. Des membres de l'Eglise et le conseiller national Claude Ruey, ancien responsable vaudois de l'asile, s'opposent à cette mesure qui mettrait la vie des intéressés en péril.
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mercredi 6 décembre 2006
Des jeunes requérants d’asile reçus à coups de marrons
Lire cet article de 24heures
Drôle d’accueil! Six jeunes de la Fondation vaudoise pour l’accueil des requérants d’asile (Fareas) ont été reçus à coups de marrons par trois ou quatre élèves de 8e et 9e années, dans le préau du collège de la Poste, à Sainte-Croix. Les victimes font partie d’un groupe d’accueil qui suit des cours d’intégration dans le même bâtiment.
Si la Fareas refuse de peindre le diable sur la muraille, des mesures ont néanmoins été prises. Mais il aura fallu plusieurs semaines pour que cet incident remonte jusqu’à la direction de l’école. «Nous l’avons appris courant novembre, lors des visites du conseil de direction dans les différentes classes de l’établissement », relève Jean-Michel Catillaz. C’est au cours de ces discussions que le directeur a appris l’existence de tensions entre les élèves sainte-crix et les requérants
Cours de prévention
Du coup, ces visites se sont rapidement transformées en cours de prévention, dans le cadre desquels on a rappelé aux élèves quelques règles de discipline. «Nous avons évidemment profité de ces rencontres pour présenter nos excuses aux jeunes de la Fareas face à un comportement que nous jugeons inadmissible », poursuit le directeur.
La leçon semble avoir porté ses fruits. D’abord décalée, la récréation des jeunes de la Fareas a retrouvé son horaire normal, à la demande des principaux concernés.
Drôle d’accueil! Six jeunes de la Fondation vaudoise pour l’accueil des requérants d’asile (Fareas) ont été reçus à coups de marrons par trois ou quatre élèves de 8e et 9e années, dans le préau du collège de la Poste, à Sainte-Croix. Les victimes font partie d’un groupe d’accueil qui suit des cours d’intégration dans le même bâtiment.
Si la Fareas refuse de peindre le diable sur la muraille, des mesures ont néanmoins été prises. Mais il aura fallu plusieurs semaines pour que cet incident remonte jusqu’à la direction de l’école. «Nous l’avons appris courant novembre, lors des visites du conseil de direction dans les différentes classes de l’établissement », relève Jean-Michel Catillaz. C’est au cours de ces discussions que le directeur a appris l’existence de tensions entre les élèves sainte-crix et les requérants
Cours de prévention
Du coup, ces visites se sont rapidement transformées en cours de prévention, dans le cadre desquels on a rappelé aux élèves quelques règles de discipline. «Nous avons évidemment profité de ces rencontres pour présenter nos excuses aux jeunes de la Fareas face à un comportement que nous jugeons inadmissible », poursuit le directeur.
La leçon semble avoir porté ses fruits. D’abord décalée, la récréation des jeunes de la Fareas a retrouvé son horaire normal, à la demande des principaux concernés.
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Le racisme et la discrimination, toujours d’actualité en Europe
Lire ce communiqué du parlement européeen
Pas d’amélioration majeure sur le front de la lutte contre le racisme et la xénophobie en Europe : voilà une des conclusions du rapport annuel 2006 de l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC). Au moment où l’UE envisage de faire de l’EUMC une véritable Agence des Droits Fondamentaux, ce nouveau rapport, présenté récemment devant le Parlement européen, souligne que le manque de données fiables entrave les actions contre la discrimination et les crimes racistes.
Pas d’amélioration majeure sur le front de la lutte contre le racisme et la xénophobie en Europe : voilà une des conclusions du rapport annuel 2006 de l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC). Au moment où l’UE envisage de faire de l’EUMC une véritable Agence des Droits Fondamentaux, ce nouveau rapport, présenté récemment devant le Parlement européen, souligne que le manque de données fiables entrave les actions contre la discrimination et les crimes racistes.
mardi 5 décembre 2006
L’intégration des immigrés entre droit de vote, naturalisation et leçons de français
Lire cet article du Courrier
CANTONALES 2007 • Les partis voient différemment l’intégration des immigrés.
L’obligation d’apprendre le français a fait son chemin chez les socialistes et les radicaux.
JÉRÔME CACHIN
La prise de position du Parti socialiste suisse (PSS), samedi à Muttenz, a fait du bruit. Pourtant l’idée d’un contrat que l’immigré aurait à signer figurait de manière détaillée dans le programme du PS vaudois adopté il y a un mois. Les radicaux exigent
Contraindre l’immigré à apprendre le français, ou l’y inciter fortement, fait ainsi son apparition dans les programmes des partis. Dans leur précédent programme, il y a quatre ans, les socialistes vaudois ne faisaient pas figurer cette mesure dans leur chapitre sur l’intégration. Les radicaux vaudois, eux, proposaient d’«organiser des
cours d’intégration pour adultes (langue, histoire, culture) » dans leur programme
2002-2006. Pour la prochaine législature, ils font un pas de plus dans leur programme
électoral, présenté la semaine dernière: «exiger l’apprentissage de la langue française pour tous.»
Reprise du programme national du parti, la proposition n’est pas plus détaillée. Elle va au-delà du projet de loi cantonale sur l’intégration, qui doit être examiné par le Grand Conseil avant la fin de l’année en principe. Dans ce texte, l’apprentissage
du français n’est pas une obligation, même s’il est inscrit comme un principe.
Plus concrètement, le canton peut subventionner les programmes d’apprentissage du
français, en particulier pour les femmes.
Dispositif détaillé
Les socialistes vaudois consacrent deux des nonantes et quelques pages de leur nouveau programme à décrire le dispositif. Ils y parlent notamment de «véritables mesures obligatoires d’intégration », mises en place par le biais d’une «convention de partenariat», semblable au contrat approuvé par l’assemblée des délégués du PSS samedi. Principale différence: le texte ne serait pas signé avec l’autorité cantonale, mais avec des sortes de parrains issus de la société civile et des
Eglises, le canton se bornerait à reconnaître la «convention de partenariat».
L’étranger serait «en principe obligatoirement» tenu de suivre des cours de langue et
de culture générale (éléments de droits, histoire, géographie, us et coutumes). Corollaire, le parti à la rose veut aussi systématiser l’accueil des nouveaux immigrés par les autorités. Ainsi, des rencontres se conclueraient par la signature
de la «convention de partenariat ». Qui dit obligation, dit sanction. Sans l’écrire, les socialistes admettent qu’une violation de l’engagement signé peut peser dans la balance lors du renouvellement de son permis d’établissement.
Voter et se naturaliser
Hormis les radicaux et les socialistes, les autres partis ayant déjà dévoilé leurs programmes n’abordent pas la question de l’apprentissage du français et des connaissances de base. La coalition A gauche toute! développe une série de
propositions, au premier rang desquelles on trouve le droit de vote et d’éligibilité sur le plan cantonal. Un principe qu’elle partage avec les roses et les verts dans leur plate-forme commune.
L’UDC, quant à elle, ne dit rien sur l’intégration dans son programme adopté jeudi. Tout au plus laisse-t-elle l’immigré unique responsable de son intégration. Ainsi, dans les toutes premières lignes de son premier chapitre, «Etat et vie politique», la section vaudoise du parti vise un objectif inférieur à celui de la loi sur l’intégration que défend son ministre Jean-Claude Mermoud: «Le droit de vote et d'éligibilité au niveau cantonal est indissociable de la nationalité suisse.
La naturalisation est un acte politique, pas une décision administrative. Elle est
l'aboutissement du processus d'intégration.» I
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IL faut renforcer et non supprimer l'information sur le racisme
Lire l'article dans le Temps (payant)
Karl Grunberg, secrétaire général d'ACOR SOS Racisme, estime que l'idéologie visant à supprimer les instruments de lutte et d'information contre le racisme suscite la haine raciale.
Karl Grunberg, secrétaire général d'ACOR SOS Racisme, estime que l'idéologie visant à supprimer les instruments de lutte et d'information contre le racisme suscite la haine raciale.
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racisme
La lutte contre le racisme veut sortir de l'ombre
Lu dans la Tribune de Genève
ACOR SOS Racisme en a assez de l'indifférence qui grandit à Genève et en Suisse face aux actes racistes. L'association a donc décidé de multiplier les initiatives dans la cité pour se faire entendre et surtout faire entendre les voix des victimes. Elle ouvrira par exemple une permanence au Temple des Pâquis, une expérience qui sera répétée plus tard dans d'autres quartiers. Ce mardi soir – à 20 heures à la Maison de paroisse de St-Gervais – SOS Racisme organise également la première projection publique du film de Cicero Egli: "Sur nos monts - Récits de voyage au cœur de la Suisse". Qui sera suivie d'une discussion. Ce film, SOS Racisme souhaite en faire un outil de travail pédagogique. Il figure dans un double DVD en compagnie de témoignages de victimes du racisme et de textes sur ce thème d'auteurs célèbres.
ACOR SOS Racisme en a assez de l'indifférence qui grandit à Genève et en Suisse face aux actes racistes. L'association a donc décidé de multiplier les initiatives dans la cité pour se faire entendre et surtout faire entendre les voix des victimes. Elle ouvrira par exemple une permanence au Temple des Pâquis, une expérience qui sera répétée plus tard dans d'autres quartiers. Ce mardi soir – à 20 heures à la Maison de paroisse de St-Gervais – SOS Racisme organise également la première projection publique du film de Cicero Egli: "Sur nos monts - Récits de voyage au cœur de la Suisse". Qui sera suivie d'une discussion. Ce film, SOS Racisme souhaite en faire un outil de travail pédagogique. Il figure dans un double DVD en compagnie de témoignages de victimes du racisme et de textes sur ce thème d'auteurs célèbres.
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La Suisse s'allie à l'Europe pour expulser ses étrangers
Lire l'article d'Antoine Grosjean dans 24 heures
La semaine dernière, un charter parti d'Allemagne a rapatrié 35 Africains expulsés par plusieurs pays européens, dont la Suisse. Si la collaboration semble difficile quant aux accords de réadmission, en revanche les Etats se donnent la main pour économiser sur ces «vols spéciaux». C'est sans doute l'aspect le moins «glorieux» de toute politique d'immigration. Jeudi dernier, un avion décollait de Düsseldorf à destination du Togo et du Cameroun. A son bord, 35 ressortissants Africains rapatriés sous la contrainte. La particularité de ce vol: il était affrété conjointement par plusieurs pays européens. Deux nouveaux vols communs sont déjà agendés au premier semestre 2007.
Le but de ces charters conjoints est de faire des économies. Selon l'Office fédéral des migrations, chaque «vol spécial» - c'est leur nom officiel - affrété par la Suisse seule lui coûte entre 60 000 et 100 000 francs. Ou en moyenne 10 000 francs par personne.
Pratique en augmentation
Relativement nouvelle, cette coopération en vue d'expulser les étrangers indésirables - requérants d'asile déboutés et étrangers en situation irrégulière - est appelée à se développer. En juillet 2005, à Evian, les pays du G5 - France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, Espagne - décidaient d'élargir à l'échelle européenne une forme de collaboration que certains d'entre eux pratiquaient déjà de manière bilatérale. La Suisse elle-même participe depuis au moins deux ans à ce genre d'opérations conjointes. Mais le charter de jeudi dernier est le deuxième auquel elle prend part depuis que le G5 a formalisé la pratique. «Cela va rester marginal», affirme le porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM), Dominique Boillat. «On devrait s'en tenir à deux vols par an. Ce n'est pas toujours la meilleure solution. Il faut acheminer les personnes au pays d'où part l'avion, parfois passer la nuit sur place, tout cela ne fait qu'accroître les coûts.»
Les organisations de défense des migrants semblent désabusées face à ces charters communs avec l'Europe, surtout depuis que les nouvelles lois sur l'asile et les étrangers ont entériné le durcissement des mesures de contrainte. Au plus, s'inquiète-t-on de savoir quel Etat endosse la responsabilité en cas de dérapages. Il y a quelques années, plusieurs décès étaient survenus lors de renvois forcés. Chaque pays envoie ses propres policiers - les cantons suisses ont des agents spécialement formés - pour raccompagner «ses» expulsés. Dans le vol de Düsseldorf, le «personnel accompagnant» comptait plus de cent personnes pour 35 rapatriés.
La semaine dernière, un charter parti d'Allemagne a rapatrié 35 Africains expulsés par plusieurs pays européens, dont la Suisse. Si la collaboration semble difficile quant aux accords de réadmission, en revanche les Etats se donnent la main pour économiser sur ces «vols spéciaux». C'est sans doute l'aspect le moins «glorieux» de toute politique d'immigration. Jeudi dernier, un avion décollait de Düsseldorf à destination du Togo et du Cameroun. A son bord, 35 ressortissants Africains rapatriés sous la contrainte. La particularité de ce vol: il était affrété conjointement par plusieurs pays européens. Deux nouveaux vols communs sont déjà agendés au premier semestre 2007.
Le but de ces charters conjoints est de faire des économies. Selon l'Office fédéral des migrations, chaque «vol spécial» - c'est leur nom officiel - affrété par la Suisse seule lui coûte entre 60 000 et 100 000 francs. Ou en moyenne 10 000 francs par personne.
Pratique en augmentation
Relativement nouvelle, cette coopération en vue d'expulser les étrangers indésirables - requérants d'asile déboutés et étrangers en situation irrégulière - est appelée à se développer. En juillet 2005, à Evian, les pays du G5 - France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, Espagne - décidaient d'élargir à l'échelle européenne une forme de collaboration que certains d'entre eux pratiquaient déjà de manière bilatérale. La Suisse elle-même participe depuis au moins deux ans à ce genre d'opérations conjointes. Mais le charter de jeudi dernier est le deuxième auquel elle prend part depuis que le G5 a formalisé la pratique. «Cela va rester marginal», affirme le porte-parole de l'Office fédéral des migrations (ODM), Dominique Boillat. «On devrait s'en tenir à deux vols par an. Ce n'est pas toujours la meilleure solution. Il faut acheminer les personnes au pays d'où part l'avion, parfois passer la nuit sur place, tout cela ne fait qu'accroître les coûts.»
Les organisations de défense des migrants semblent désabusées face à ces charters communs avec l'Europe, surtout depuis que les nouvelles lois sur l'asile et les étrangers ont entériné le durcissement des mesures de contrainte. Au plus, s'inquiète-t-on de savoir quel Etat endosse la responsabilité en cas de dérapages. Il y a quelques années, plusieurs décès étaient survenus lors de renvois forcés. Chaque pays envoie ses propres policiers - les cantons suisses ont des agents spécialement formés - pour raccompagner «ses» expulsés. Dans le vol de Düsseldorf, le «personnel accompagnant» comptait plus de cent personnes pour 35 rapatriés.
Moutier: 4eme fête de l'asile
Lire dans le Journal du Jura
Les responsables du Service de l'asile ont bien reçu les requérants de la région en organisant à leur intention une séance d'information pour leur permettre une meilleure intégration.
La Commission intercommunale en matière d'asile (CIPAS), dont le siège est à Reconvilier, a organisé à la Salle des sociétés Moutier sa 4e Fête des requérants d'asile, précédée d'une information générale à l'intention des quelque 163 requérants répartis actuellement dans les localités du district.
Pierre-André Plomb, directeur, de Bévilard, secondé par ses collaborateurs du centre de Reconvilier Rose-Marie Bourquin, d'Eschert, Alessandra Brogna-De Siena, de Moutier, et Christian Marthe, de Sonvilier, ont accueilli une centaine de personnes.
Nouveau conseiller communal à Pontenet, Stève Blaesi, ainsi que Bernard Düscher, conseiller municipal à Eschert, étaient également présents, les communes étant comme d'habitude invitées à déléguer un de leurs responsables communaux en matière d'asile.
Nouvelles prestations
Pierre-André Plomb a tenu à donner une information objective sur le Service de l'asile qu'il dirige, rappelant que 163 personnes (42 hommes, 50 femmes et 71 enfants) étaient actuellement pris en charge, soit 83 personnes sur la zone de Moutier et 80 sur la zone de la vallée de Tavannes. Elles viennent en majorité d'Afrique (107 personnes), d'Europe (46), d'Asie (10) et d'Amérique (1).
Pierre-André Plomb a encore relevé que le Service des migrations du canton demandait un effort supplémentaire du Service de l'asile pour permettre une meilleure intégration des requérants dans notre pays. Il a donné connaissance des nouvelles prestations offertes dans le cadre du sport et de la culture, avec notamment la mise sur pied des cours de français, la prise en charge de contributions pour participer aux courses scolaires et autres camps de vacances.
Pierre-André Plomb a aussi demandé un effort de chacun pour plus de soin dans les logements mis à disposition. Il a enfin rappelé que la gestion économique de l'eau et du chauffage était l'affaire de tous.
Spécialités africaines
Une centaine de personnes, dont de nombreux enfants, ont participé ensuite à la petite agape organisée à leur intention. Celle-ci s'est déroulée dans la simplicité et l'amitié. Les requérants avaient apporté des spécialités culinaires et autres desserts, provenant de leurs régions respectives et exposés sur une lignée de grandes tables.
Des petits drapeaux aux couleurs des pays représentés accompagnaient chaque plat.
Les responsables y avaient même ajouté de la tête-de-moine très appréciée et découverte pour la première fois par les convives.
Les responsables du Service de l'asile ont bien reçu les requérants de la région en organisant à leur intention une séance d'information pour leur permettre une meilleure intégration.
La Commission intercommunale en matière d'asile (CIPAS), dont le siège est à Reconvilier, a organisé à la Salle des sociétés Moutier sa 4e Fête des requérants d'asile, précédée d'une information générale à l'intention des quelque 163 requérants répartis actuellement dans les localités du district.
Pierre-André Plomb, directeur, de Bévilard, secondé par ses collaborateurs du centre de Reconvilier Rose-Marie Bourquin, d'Eschert, Alessandra Brogna-De Siena, de Moutier, et Christian Marthe, de Sonvilier, ont accueilli une centaine de personnes.
Nouveau conseiller communal à Pontenet, Stève Blaesi, ainsi que Bernard Düscher, conseiller municipal à Eschert, étaient également présents, les communes étant comme d'habitude invitées à déléguer un de leurs responsables communaux en matière d'asile.
Nouvelles prestations
Pierre-André Plomb a tenu à donner une information objective sur le Service de l'asile qu'il dirige, rappelant que 163 personnes (42 hommes, 50 femmes et 71 enfants) étaient actuellement pris en charge, soit 83 personnes sur la zone de Moutier et 80 sur la zone de la vallée de Tavannes. Elles viennent en majorité d'Afrique (107 personnes), d'Europe (46), d'Asie (10) et d'Amérique (1).
Pierre-André Plomb a encore relevé que le Service des migrations du canton demandait un effort supplémentaire du Service de l'asile pour permettre une meilleure intégration des requérants dans notre pays. Il a donné connaissance des nouvelles prestations offertes dans le cadre du sport et de la culture, avec notamment la mise sur pied des cours de français, la prise en charge de contributions pour participer aux courses scolaires et autres camps de vacances.
Pierre-André Plomb a aussi demandé un effort de chacun pour plus de soin dans les logements mis à disposition. Il a enfin rappelé que la gestion économique de l'eau et du chauffage était l'affaire de tous.
Spécialités africaines
Une centaine de personnes, dont de nombreux enfants, ont participé ensuite à la petite agape organisée à leur intention. Celle-ci s'est déroulée dans la simplicité et l'amitié. Les requérants avaient apporté des spécialités culinaires et autres desserts, provenant de leurs régions respectives et exposés sur une lignée de grandes tables.
Des petits drapeaux aux couleurs des pays représentés accompagnaient chaque plat.
Les responsables y avaient même ajouté de la tête-de-moine très appréciée et découverte pour la première fois par les convives.
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lundi 4 décembre 2006
Expulsion des Nebija: réactions des lecteurs de 24heures
J’ai honte d’être citoyen d’un pays épargné par la guerre qui se permet d’ébranler pareillement la vie d’innocents. Et tout cela, suite à une bévue administrative!
TIMOTHÉE ROUGE
FOREL
Je suis un Suisse expatrié depuis plus de 45 ans. Dans mes divers pays d’adoption, je me mets en règle avec les autorités et je respecte les lois du pays. Que les étrangers qui veulent s’établir en Suisse en fassent autant
PIERRE PIGUET
PANAMA
C’est scandaleux et honteux.
Une fois de plus nos dirigeants se ridiculisent et témoignent de leur incompétence en se confondant dans les paperasses au lieu d’utiliser leurs têtes et leurs coeurs.
ALAIN BÉTRISEY
PRÉVERENGES
C’est vraiment triste mais vivant en Espagne depuis plus de cinq ans, j’ai dû me mettre en règle avec le gouvernement espagnol. Toutes les personnes qui veulent vivre en Suisse doivent faire de même.
STÉPHANE GLASSEY
VALENCE (ESPAGNE)
Cette histoire est indigne de ce pays dont les citoyens n’arrivent plus à comprendre leurs autorités. Bonne chance à la famille Nebija. N’en voulez pas à tous les Suisses, mais simplement à ceux pour qui le bon sens est une notion inconnue.
KYRIL GOSSWEILER
LAUSANNE
Décision tout à fait justifiée. Il est clair que le père de cette famille n’a épousé une Suisse que pour pouvoir s’établir ici.
Sans doute avait-il déjà prévu de divorcer pour se remarier avec une fille de son pays. Il serait temps que le canton de Vaud cesse de se prendre pour une île seule au monde et applique les décisions fédérales.
LOUIS CLÉMENT
FRIBOURG
Il n’est pas normal qu’à la veille de Noël, des Chrétiens prennent la décision d’expulser une famille et en plus de la séparer. Ce n’est pas un plan de vol que les Nebija auraient dû recevoir mais des excuses.
PIERRE THÉROND
MORGES
Je suis Italien, mais j’ai vécu longtemps à Payerne. En 1980, bien que mon père et ma mère étaient intégrés depuis 1960, j’ai été refoulé par la gendarmerie. Aujourd’hui, en Italie, il se passe souvent la même chose avec ceux qui arrivent. Rien ne change. Et ce sera toujours pire
MAURIZIO DE SANTIS
RIETI (ITALIE)
Je suis loin d’être un ardent défenseur des travailleurs étrangers, mais cette expulsion m’écoeure. J’aimerais connaître la position exacte de Micheline Calmy-Rey évasive mais concernée par ce dossier.
J’exprime ma tristesse, mon courroux et adresse toutes mes excuses à cette famille au nom de la classe moyenne suisse qui regrette ce gâchis. La classe politique, quant à elle, prépare ses agapes de fin d’année et s’en fout pas mal…
PATRICK MAGNENAT
JURIENS
Ce qui me frappe, c’est la dignité de cette famille. Une grande leçon d’humanité pour la lâcheté du système dans lequel nous sommes empêtrés et qui nous déshumanise un peu plus chaque jour. Est-ce une fatalité?
CLAUDE SCHWAB
SAINT-LÉGIER
TIMOTHÉE ROUGE
FOREL
Je suis un Suisse expatrié depuis plus de 45 ans. Dans mes divers pays d’adoption, je me mets en règle avec les autorités et je respecte les lois du pays. Que les étrangers qui veulent s’établir en Suisse en fassent autant
PIERRE PIGUET
PANAMA
C’est scandaleux et honteux.
Une fois de plus nos dirigeants se ridiculisent et témoignent de leur incompétence en se confondant dans les paperasses au lieu d’utiliser leurs têtes et leurs coeurs.
ALAIN BÉTRISEY
PRÉVERENGES
C’est vraiment triste mais vivant en Espagne depuis plus de cinq ans, j’ai dû me mettre en règle avec le gouvernement espagnol. Toutes les personnes qui veulent vivre en Suisse doivent faire de même.
STÉPHANE GLASSEY
VALENCE (ESPAGNE)
Cette histoire est indigne de ce pays dont les citoyens n’arrivent plus à comprendre leurs autorités. Bonne chance à la famille Nebija. N’en voulez pas à tous les Suisses, mais simplement à ceux pour qui le bon sens est une notion inconnue.
KYRIL GOSSWEILER
LAUSANNE
Décision tout à fait justifiée. Il est clair que le père de cette famille n’a épousé une Suisse que pour pouvoir s’établir ici.
Sans doute avait-il déjà prévu de divorcer pour se remarier avec une fille de son pays. Il serait temps que le canton de Vaud cesse de se prendre pour une île seule au monde et applique les décisions fédérales.
LOUIS CLÉMENT
FRIBOURG
Il n’est pas normal qu’à la veille de Noël, des Chrétiens prennent la décision d’expulser une famille et en plus de la séparer. Ce n’est pas un plan de vol que les Nebija auraient dû recevoir mais des excuses.
PIERRE THÉROND
MORGES
Je suis Italien, mais j’ai vécu longtemps à Payerne. En 1980, bien que mon père et ma mère étaient intégrés depuis 1960, j’ai été refoulé par la gendarmerie. Aujourd’hui, en Italie, il se passe souvent la même chose avec ceux qui arrivent. Rien ne change. Et ce sera toujours pire
MAURIZIO DE SANTIS
RIETI (ITALIE)
Je suis loin d’être un ardent défenseur des travailleurs étrangers, mais cette expulsion m’écoeure. J’aimerais connaître la position exacte de Micheline Calmy-Rey évasive mais concernée par ce dossier.
J’exprime ma tristesse, mon courroux et adresse toutes mes excuses à cette famille au nom de la classe moyenne suisse qui regrette ce gâchis. La classe politique, quant à elle, prépare ses agapes de fin d’année et s’en fout pas mal…
PATRICK MAGNENAT
JURIENS
Ce qui me frappe, c’est la dignité de cette famille. Une grande leçon d’humanité pour la lâcheté du système dans lequel nous sommes empêtrés et qui nous déshumanise un peu plus chaque jour. Est-ce une fatalité?
CLAUDE SCHWAB
SAINT-LÉGIER
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Immigration: les socialistes se font violence
Lire l'édito du Temps
Pour mieux combattre le diable, en l'occurrence l'UDC, dans la campagne pour les élections fédérales de 2007, les socialistes suisses ont renoncé samedi à une part de leur angélisme. Il ne faut certes pas surestimer la portée des décisions prises par leur assemblée des délégués. Elles ne s'inscrivent jamais que dans un programme électoral dont la mise en œuvre demeure, par la force des choses, hautement aléatoire. Dans un exercice non dénué de narcissisme, les socialistes ont avant tout modifié, lors de leur dernière assemblée des délégués, leur propre représentation du monde.
Sur le même sujet lire le compte rendu du congrés de Muttenz
Ainsi que le dossier de Swissinfo
Ecoutez la séquence de l'émission forum sur La Première
Les délégués du Parti socialiste se sont prononcés en faveur de contrats d'intégration contraignants pour les migrants. Interview de Claudio Micheloni, sénateur italien.
Pour mieux combattre le diable, en l'occurrence l'UDC, dans la campagne pour les élections fédérales de 2007, les socialistes suisses ont renoncé samedi à une part de leur angélisme. Il ne faut certes pas surestimer la portée des décisions prises par leur assemblée des délégués. Elles ne s'inscrivent jamais que dans un programme électoral dont la mise en œuvre demeure, par la force des choses, hautement aléatoire. Dans un exercice non dénué de narcissisme, les socialistes ont avant tout modifié, lors de leur dernière assemblée des délégués, leur propre représentation du monde.
Sur le même sujet lire le compte rendu du congrés de Muttenz
Ainsi que le dossier de Swissinfo
Ecoutez la séquence de l'émission forum sur La Première
Les délégués du Parti socialiste se sont prononcés en faveur de contrats d'intégration contraignants pour les migrants. Interview de Claudio Micheloni, sénateur italien.
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samedi 2 décembre 2006
Genève, aide d'urgence pour les ENEM, la coalition asile satisfaite
Lire l'article du Courrier
L'aide d'urgence fournie aux requérants d'asile frappés de non entrée en matière (NEM) pourra également être attribuée en espèces.
«Ce ne sont pas des Nem (requérants à l'asile frappés de non-entrée en matière, ndlr) mais nos frères en humanité», dixit Anne Emery-Torracinta, députée socialiste. Le Grand Conseil genevois a voté jeudi tard dans la soirée une modification de la loi sur l'assistance publique qui donne une base légale à l'aide que le canton met à disposition de ces personnes sans véritable statut. A la base de cette loi, un arrêt du Tribunal administratif qui avait jugé la pratique du canton –basée uniquement sur un règlement– contraire au droit car devant impérativement se référer à une loi.
L'aide d'urgence fournie aux requérants d'asile frappés de non entrée en matière (NEM) pourra également être attribuée en espèces.
«Ce ne sont pas des Nem (requérants à l'asile frappés de non-entrée en matière, ndlr) mais nos frères en humanité», dixit Anne Emery-Torracinta, députée socialiste. Le Grand Conseil genevois a voté jeudi tard dans la soirée une modification de la loi sur l'assistance publique qui donne une base légale à l'aide que le canton met à disposition de ces personnes sans véritable statut. A la base de cette loi, un arrêt du Tribunal administratif qui avait jugé la pratique du canton –basée uniquement sur un règlement– contraire au droit car devant impérativement se référer à une loi.
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NEM
L’intégration vue par les camarades étrangers
Lire la dépêche de l'ATS sur le congrès de Muttenz
Lire l'article de Caroline Zurcher dans 24heures
Le PS débat aujourd’hui de la question de l’intégration. Un thème difficile, qui a entraîné des critiques dans la formation. Trois camarades étrangers présentent leur opinion.
Le Parti socialiste débat aujourd'hui à Muttenz (BL) de son papier de position sur l'intégration. Un document dont la fermeté a suscité des critiques, plus particulièrement romandes. Quelque 110 amendements ont été présentés, et même une proposition de renvoi. A Zurich, les secondos ont notamment fait des remarques. Au final, le comité directeur propose un compromis sur l'objet le plus controversé, le contrat d'intégration, qui prévoit notamment la fréquentation de cours de langues. Dans sa nouvelle version, cette convention sera passée entre l'Etat et l'étranger, l'employeur n'étant plus concerné. Comment les militants socialistes d'origine étrangère vivent-ils ces discussions? Nous avons recueilli trois réactions.
«Dans son document, le Parti socialiste donne des obligations aux étrangers, mais l'intégration consiste aussi à leur donner des droits», souligne Alberto Velasco, député au Grand Conseil genevois d'origine espagnole. De son expérience, il tire une leçon: «Un étranger doit être quatre fois meilleur qu'un Suisse. Même au sein du Parti socialiste, lors d'une élection interne, vous la pilez.»
Malgré son nom, Anna Zürcher est italienne. Arrivée en Suisse il y a vingt ans, elle est aujourd'hui conseillère communale lausannoise et travaille à la Fondation vaudoise pour l'accueil des requérants d'asile (FAREAS). «Ce qui m'a sauté aux yeux, dans le document du PS, c'est qu'il peut donner l'impression de stigmatiser certaines catégories d'étrangers, commente cette assistante sociale. Et c'est dommage: tout le monde doit avoir les mêmes possibilités.» Anna Zürcher, elle, s'est bien intégrée. «Mais certaines cultures sont plus éloignées et cela prend davantage de temps, précise-t-elle. Et ce n'est pas parce que les immigrés ne font pas d'efforts.» Se sent-elle trahie par le PS? «Je n'irais pas jusque-là, ce d'autant plus que les socialistes vaudois partagent mes positions. Et je suis assez lucide: il y a aussi une réalité politique.»
De Kinshasa à Boudry (NE). En 1981, la demande d'asile de Raoul Lembwadio a été refusée, mais ce Congolais a par la suite obtenu un permis humanitaire. Collaborateur du délégué cantonal aux étrangers et conseiller communal (Exécutif) à Boudry, il soutient la discussion menée actuellement au sein du PS. Mais comme beaucoup d'autres, il n'est pas convaincu par le contrat d'intégration. «Dans un accord, il y a deux parties. Et entre un migrant et un indigène, les forces ne sont pas les mêmes», s'inquiète-t-il. «La deuxième chose, poursuit Raoul Lembwadio, c'est que seuls certains migrants seront soumis à cette convention. Les personnes hautement qualifiées y échapperont. C'est une inégalité de traitement.» Selon lui, l'intégration devrait plutôt passer par la motivation et l'information. Avant de conclure: «Il ne faut pas non plus confondre loi et pratique quotidienne. Manger de la raclette, c'est dans les mœurs. Ce n'est pas un règlement.»
«En fait, tout ce débat est davantage social que culturel»
La conseillère nationale Maria Roth-Bernasconi (PS, GE) est de celles et ceux qui ont critiqué le document sur l’intégration. Son explication.
C. Z.
- Ma critique porte en particulier sur le «contrat d'intégration», que les étrangers qui arrivent en Suisse doivent passer avec les autorités (n.d.l.r.: ce document réglemente la fréquentation de cours de langue et la participation à des rencontres d'information) . Sa mise en œuvre risque de poser problème: est-ce que l'on va forcer les gens? Y aura-t-il des punitions? Je pense qu'il faudrait plutôt inciter, encourager les gens à s'intégrer. A mon avis, cela pourrait se faire par le biais d'une bonne politique familiale, qui permettrait par exemple aux petits étrangers d'aller à la crèche. Ce qui intégrerait aussi les couches sociales les moins aisées. Parce qu'en fait, tout ce débat est davantage social que culturel.
- Sur la question du voile, vous êtes nettement plus ferme avec les étrangers.
- Le voile n'est pas uniquement un signe religieux, mais aussi le symbole de la soumission de la femme. Et c'est pour cela que les enseignantes ou les employées du service public ne devraient pas le porter.
- Vous vous montrez ouverte sur certains points, ferme sur d'autres. Votre féminisme ne vous pousse-t-il pas à la contradiction?
- On parle de choses différentes! Quand j'étais infirmière, je devais aussi porter une blouse blanche. Et les banquiers ont une cravate. Exiger d'une femme qui exerce une certaine fonction qu'elle n'ait pas de voile me paraît censé. Par contre, lui imposer d'apprendre une langue ne rime à rien si elle ne le veut pas. Il faut se demander quelle sera l'efficacité de ces mesures. Enlever son voile n'est pas une démarche intellectuelle, apprendre une langue si.
Lire l'article de Caroline Zurcher dans 24heures
Le PS débat aujourd’hui de la question de l’intégration. Un thème difficile, qui a entraîné des critiques dans la formation. Trois camarades étrangers présentent leur opinion.
Le Parti socialiste débat aujourd'hui à Muttenz (BL) de son papier de position sur l'intégration. Un document dont la fermeté a suscité des critiques, plus particulièrement romandes. Quelque 110 amendements ont été présentés, et même une proposition de renvoi. A Zurich, les secondos ont notamment fait des remarques. Au final, le comité directeur propose un compromis sur l'objet le plus controversé, le contrat d'intégration, qui prévoit notamment la fréquentation de cours de langues. Dans sa nouvelle version, cette convention sera passée entre l'Etat et l'étranger, l'employeur n'étant plus concerné. Comment les militants socialistes d'origine étrangère vivent-ils ces discussions? Nous avons recueilli trois réactions.
«Dans son document, le Parti socialiste donne des obligations aux étrangers, mais l'intégration consiste aussi à leur donner des droits», souligne Alberto Velasco, député au Grand Conseil genevois d'origine espagnole. De son expérience, il tire une leçon: «Un étranger doit être quatre fois meilleur qu'un Suisse. Même au sein du Parti socialiste, lors d'une élection interne, vous la pilez.»
Malgré son nom, Anna Zürcher est italienne. Arrivée en Suisse il y a vingt ans, elle est aujourd'hui conseillère communale lausannoise et travaille à la Fondation vaudoise pour l'accueil des requérants d'asile (FAREAS). «Ce qui m'a sauté aux yeux, dans le document du PS, c'est qu'il peut donner l'impression de stigmatiser certaines catégories d'étrangers, commente cette assistante sociale. Et c'est dommage: tout le monde doit avoir les mêmes possibilités.» Anna Zürcher, elle, s'est bien intégrée. «Mais certaines cultures sont plus éloignées et cela prend davantage de temps, précise-t-elle. Et ce n'est pas parce que les immigrés ne font pas d'efforts.» Se sent-elle trahie par le PS? «Je n'irais pas jusque-là, ce d'autant plus que les socialistes vaudois partagent mes positions. Et je suis assez lucide: il y a aussi une réalité politique.»
De Kinshasa à Boudry (NE). En 1981, la demande d'asile de Raoul Lembwadio a été refusée, mais ce Congolais a par la suite obtenu un permis humanitaire. Collaborateur du délégué cantonal aux étrangers et conseiller communal (Exécutif) à Boudry, il soutient la discussion menée actuellement au sein du PS. Mais comme beaucoup d'autres, il n'est pas convaincu par le contrat d'intégration. «Dans un accord, il y a deux parties. Et entre un migrant et un indigène, les forces ne sont pas les mêmes», s'inquiète-t-il. «La deuxième chose, poursuit Raoul Lembwadio, c'est que seuls certains migrants seront soumis à cette convention. Les personnes hautement qualifiées y échapperont. C'est une inégalité de traitement.» Selon lui, l'intégration devrait plutôt passer par la motivation et l'information. Avant de conclure: «Il ne faut pas non plus confondre loi et pratique quotidienne. Manger de la raclette, c'est dans les mœurs. Ce n'est pas un règlement.»
«En fait, tout ce débat est davantage social que culturel»
La conseillère nationale Maria Roth-Bernasconi (PS, GE) est de celles et ceux qui ont critiqué le document sur l’intégration. Son explication.
C. Z.
- Ma critique porte en particulier sur le «contrat d'intégration», que les étrangers qui arrivent en Suisse doivent passer avec les autorités (n.d.l.r.: ce document réglemente la fréquentation de cours de langue et la participation à des rencontres d'information) . Sa mise en œuvre risque de poser problème: est-ce que l'on va forcer les gens? Y aura-t-il des punitions? Je pense qu'il faudrait plutôt inciter, encourager les gens à s'intégrer. A mon avis, cela pourrait se faire par le biais d'une bonne politique familiale, qui permettrait par exemple aux petits étrangers d'aller à la crèche. Ce qui intégrerait aussi les couches sociales les moins aisées. Parce qu'en fait, tout ce débat est davantage social que culturel.
- Sur la question du voile, vous êtes nettement plus ferme avec les étrangers.
- Le voile n'est pas uniquement un signe religieux, mais aussi le symbole de la soumission de la femme. Et c'est pour cela que les enseignantes ou les employées du service public ne devraient pas le porter.
- Vous vous montrez ouverte sur certains points, ferme sur d'autres. Votre féminisme ne vous pousse-t-il pas à la contradiction?
- On parle de choses différentes! Quand j'étais infirmière, je devais aussi porter une blouse blanche. Et les banquiers ont une cravate. Exiger d'une femme qui exerce une certaine fonction qu'elle n'ait pas de voile me paraît censé. Par contre, lui imposer d'apprendre une langue ne rime à rien si elle ne le veut pas. Il faut se demander quelle sera l'efficacité de ces mesures. Enlever son voile n'est pas une démarche intellectuelle, apprendre une langue si.
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