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Nous avons tout tenté. C’est humainement déplorable. On se sent impuissant. Le principal maintenant, c’est qu’il rentre dans les meilleures conditions », commente, chagrinée, la conseillère communale urbigène Regula De Souza. Membre du comité de soutien contre le renvoi de Blazo Nikorov, cuisiner à Orbe depuis plus de quatre ans, c’est elle qui avait interpellé le Conseil d’Etat en août dernier. Installé en Suisse depuis vingtdeux ans, Blazo Nikorov n’avait alors obtenu que trois mois supplémentaires, après plus d’un an de tractations avec les autorités pour régulariser sa situation.
En juin 2005, alors cuisinier à l’Auberge du Cheval-Blanc, il est dénoncé à la police comme clandestin.
En effet, l’ancien tenancier lui avait promis de régulariser ses papiers, sans toutefois entreprendre la moindre démarche. Auparavant, Blazo Nikorov avait travaillé onze ans comme saisonnier dans l’hôtellerie aux Grisons.
Intégré et apprécié
Après un bref retour en Macédoine, il travaillera en Suisse huit ans dans la restauration, laissant sa femme et ses enfants. Blazo Nikorov était rémunéré 1600 francs par mois à pleintemps: de quoi payer son appartement et envoyer de l’argent à sa famille. Ce Macédonien d’origine est intégré et apprécié à Orbe. Une verrée en son honneur a réuni près de quarante personnes lundi.
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