
- l'édito de Didier Estoppey dans le Courrier: "Blocher s'en va. Et les moutons?"
- "Ch. Blocher estime avoir laissé sa marque au Conseil fédéral" par Philippe Miauton dans le Temps
- le communiqué officiel du DFJP



Durcissement, deuxième acte. En septembre 2006, le peuple acceptait de transformer les lois sur l'asile et sur les étrangers. Depuis, plusieurs nouveautés sont entrées en vigueur, comme le renforcement des mesures de contrainte, qui permettent d'emprisonner une personne refusant de quitter la Suisse. Le reste suivra le 1er janvier.
Exclusion de l'aide sociale étendueVoilà pour le bâton. Il y a aussi la carotte. Dès le 1er janvier, 6000 francs seront prévus pour les réfugiés acceptés en Suisse ou les personnes admises provisoirement. Aux cantons, ensuite, de gérer ces sommes. «A Genève, cet argent n'ira pas aux institutions, mais permettra de financer des cours», précise Jean-Luc Galetto. Outre-Versoix, la Fondation vaudoise pour l'accueil des requérants d'asile (Fareas, qui va se transformer en Etablissement vaudois d'accueil des migrants) proposera par exemple des bilans de compétences ou encore un soutien à la recherche d'un emploi. Autre coup de pouce: trois ans après avoir reçu une admission provisoire, une personne aura droit au regroupement familial.


Légende photo: Les naturalisations par les assemblées communales restent autorisées par le Parlement. (Keystone)
Après la Chambre haute, la Chambre basse du Parlement a supprimé mercredi cette option de la nouvelle Loi sur la nationalité.
Qu'est-ce que c'est?
D'abord d'avis de maintenir, avec des garde-fous, la possibilité pour les cantons et les communes qui le souhaitent d'octroyer le passeport suisse par votation populaire, la Chambre haute a fini mercredi par se rallier tacitement à la Chambre basse, qui juge cette procédure arbitraire.



"Nous n'avons pas d'autre choix pour attirer l'attention sur les conditions de vie de plus en plus inhumaines des réfugiés et des sans-papiers", a indiqué l'organisation "Droit de séjour pour tous" ("Bleiberecht für alle"). Le mouvement appelle les Eglises nationales à s'engager davantage pour ces personnes que la nouvelle loi sur l'asile "marginalise et criminalise".
La durée de l'occupation n'est pas encore définie, a précisé à l'ATS un porte-parole de l'organisation. Il a ajouté: "Nous resterons sûrement quelques jours". L'action n'a pas été discutée au préalable avec les responsables de l'Eglise. Des négociations ont été entamées après-coup.
La police municipale de Zurich observe la situation, a indiqué une porte-parole. Elle ne voit actuellement pas de raison d'intervenir. Les manifestants n'empêchent pas les autres visiteurs de pénétrer dans la cathédrale.
Dépêche de l'ATS


Vallorbe a mal à son image. La zone de la gare, mal fréquentée et régulièrement encombrée de déchets, est devenue une pierre d'achoppement pour la Municipalité. «Ça nous bouffe notre temps, notre foie et notre village», déplorait la municipale Nicole Lorenzini, lundi lors du Conseil communal. «J'aime mon village et j'aime mon prochain, mais j'ai du mal à accepter que les gens que je fréquente traitent ma commune de poubelle, à cause du bidonville qu'est devenu le quartier de la gare.»
Depuis sept ans, à Vallorbe, requérants d'asile et villageois se côtoient avec plus ou moins de succès. L'Association auprès des requérants d'asile de Vallorbe oecuménique et humanitaire (ARAVOH), active auprès des requérants, a ouvert pour eux un lieu d'accueil extérieur au CEP, situé dans les locaux de la gare. Aujourd'hui, les avis quant à ce lieu divergent: alors qu'une partie du Conseil communal le considère comme une soupape permettant de faire baisser la pression ambiante, il est pour d'autres à la source des plaintes des usagers des CFF, qui prennent peur devant le nombre de personnes squattant le hall de la gare, justement sur le passage entre le CEP et le local d'accueil d'ARAVOH.
Contexte de tensionsLa motion, intitulée «Réhabiliter la gare de Vallorbe» et déposée avant-hier par le groupe radical à la séance du Conseil communal, s'inscrit dans ce contexte de tensions. Et malgré les vives discussions qu'elle a engendrées, les arguments des initiants ont été les plus forts: «Des parents sont obligés d'accompagner leurs enfants jusque sur le quai de gare, les CFF reçoivent des plaintes à répétition, des voyageurs du TGV sont gênés, il faut faire quelque chose.» Par 31 oui contre 7 abstentions et 2 rejets, les conseillers communaux ont donc donné le mandat à la Municipalité de prendre le dossier en main.
Le Mouvement jurassien de soutien aux sans-papiers a choisi la place de la Liberté à Delémont pour sa manifestation biennale. Le 22 décembre, deux tentes accueilleront divers concerts, avec des artistes jurassiens, brésiliens ou africains. Pour les enfants, spectacles de marionnettes et grimages sont prévus. Une conférence-débat réunira plusieurs intervenants tels que Francis Charmillot, directeur de l’Association jurassienne d’Accueil des demandeurs d’asile ou Jean-Claude Rennwald.
Le mouvement jurassien de soutien aux sans-papiers veut dénoncer le durcissement de la politique en matière d’asile. Il parle même de racisme d’Etat. Selon les membres, de nombreuses erreurs sont commises avec les «non entrées en matière». Pour en témoigner, Monsieur Jean-Patrick Iya sera présent. Journaliste congolais menacé dans son pays, il aura fallu que le Comité de l’ONU contre la torture oblige la Suisse à lui accorder l’asile pour être reconnu comme tel.
[ats] - Une étude de l'Université de Zurich a mis en évidence le large recours à des simplifications pour parler des étrangers durant la campagne électorale. Les chercheurs se sont basés sur les articles et reportages de sept quotidiens, quatre journaux dominicaux, deux hebdomadaires et les journaux télévisés des trois régions linguistiques, mais aussi sur les annonces de fin juin à fin octobre. L'UDC est responsable des trois quarts des stéréotypes négatifs. En cause: l'amalgame entre délinquants et étrangers ou musulmans et mal intégrés.
Ces généralisations ont pour effet de créer une distance entre les étrangers et le reste de la population. Dans de rares cas, elles ont favorisé une empathie vis-à-vis des étrangers, perçus alors comme des victimes, note l'étude.
Près de huit fois sur dix, les stéréotypes négatifs ont été corrigés par les autres partis ou les médias, surtout romands, constatent les chercheurs du Département de recherche d'opinion publique et société de l'Université de Zurich
La majeure partie de la presse romande a réagi aux amalgames en affirmant que c'était l'UDC elle-même qui représentait le problème. Le PS est le deuxième groupe, notamment à travers la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey, à avoir rejeté les stéréotypes.
Il faut surtout davantage débattre du fond et donner la parole "aux cibles, pour ne pas dire victimes", préconise la vice-présidente de la CFR. Les journalistes doivent mettre en avant les destins individuels, les témoignages afin que l'étranger redevienne "le sujet de l'article et non l'instrument", a conclu le président de la CFR.
Les chercheurs ont étudié les articles parus dans les journaux suivants: "Le Temps", "Le Matin", "Le Matin Dimanche", "Berner Zeitung", "Blick", "Neue Luzerner Zeitung", "Neue Zürcher Zeitung", "Tages-Anzeiger", "NZZ am Sonntag", "SonntagsBlick", "SonntagsZeitung", "Weltwoche" et "WochenZeitung" (WoZ). Ont aussi été analysés les journaux télévisés ("19:30", "Tagesschau", "10 vor 10" et "Telegiornale sera") et toutes les annonces électorales publiées dans ces médias.
Téléchargez le no 39 de Planète Exil

La campagne sur les naturalisations va-t-elle ternir l'Euro 2008? Cette inquiétude s'amplifie avec la politique d'opposition annoncée par l'UDC, au lendemain de l'éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral. L'initiative agrarienne «pour des naturalisations démocratiques» sera soumise au peuple six jours avant le grand rendez-vous européen, et le délégué du gouvernement Benedikt Weibel ne trouve «pas malin de fixer la votation ce jour-là». Mais la date du 1er juin ne peut pas être reportée: le scrutin doit être organisé au plus tard dix mois après le vote du Parlement.
«Notre initiative véhicule un bon message puisqu'elle ne vise que les délinquants», estime le conseiller national Oskar Freysinger.
Lire la suite de cet article du Matin
Editorialiste pour plusieurs journaux suisses, français et allemands, il estime que le Parlement a saisi l'occasion de corriger l'image d'une Suisse populiste inquiétante aux yeux des médias étrangers.
«Séisme», «tempête», «tremblement de terre». Les termes utilisés par la presse européenne pour qualifier la non-réélection mercredi du ministre démocrate du centre (UDC, droite nationaliste) Christoph Blocher à son poste trahissaient l'ampleur de la surprise à l'étranger également.
Lire une revue de presse de ces réactions
Mais pour Roger de Weck, les commentateurs se trompent lorsqu'ils prédisent la fin du système politique suisse et de son modèle de consensus.
...swissinfo: Plusieurs médias européens mais aussi américains se sont inquiétés du contexte politique et du ton de la campagne électorale. L'éviction de Christoph Blocher améliorera-t-elle l'image de la Suisse à l'étranger?
R.d.W.: La non-réélection du ministre UDC est une très bonne nouvelle pour la Suisse, et également pour son image à l'étranger car la Suisse a laissé aller les populistes très très loin. Beaucoup plus loin que dans d'autres pays.
A la faveur de ce que le Parlement vient de décider, je pense que cette image se corrigera. On réalisera que la Suisse est capable de remettre les pendules à l'heure. Cela sera perçu positivement à l'étranger.

Roger de Weck (Keystone)
...
R.d.W: Le populisme a certainement dépassé son zénith en Suisse aussi. Bien sûr on parlera encore longtemps et beaucoup de Blocher, mais il ne sera plus le pivot de la politique suisse. Je pense que nous aurons désormais affaire à un 'demi-Blocher' – comme les partisans de la ligne dure de l'UDC qualifiaient de façon totalement déplacée Samuel Schmid - dont le poids ira en diminuant.
Par rapport à l'Autriche et à Jörg Haider, la situation est tout à fait comparable, mais d'une manière complètement différente. Le populisme, qui était extrêmement puissant en Autriche, est aujourd'hui marginalisé. On est encore loin de cela en Suisse, mais un certain retour à la normale prévaudra dans les années à venir.
Moutons noirs étrangers, minarets, libre circulation avec l'Union européenne et pression médiatique: voilà les cibles privilégiées pour venger Christoph Blocher. But: faire un maximum de dégâts à défaut de tout gagner devant le peuple
Ludovic Rocchi - 15/12/2007
Le Matin Dimanche
Une fois n'est pas coutume, l'UDC part en guerre sans plan très précis. Pris de court par l'éviction du Conseil fédéral de son leader Christoph Blocher, le premier parti de Suisse crie sur tous les toits qu'il va mettre ses menaces à exécution et livrer une opposition sans merci à la politique gouvernementale. Le président Ueli Maurer parle d'une vingtaine d'idées d'initiatives et de référendum, Christoph Blocher promet de tout déballer contre les institutions et l'administration. Dans la cohue d'une contre-attaque encore balbutiante, «Le Matin Dimanche» a repéré les quatre cibles les plus évidentes que l'UDC peut viser.
| Les minarets Le père spirituel de l'initiative anti-minarets, l'UDC zurichois non réélu, Ulrich Schlüer n'est plus au Parlement, mais son projet est toujours sur les rails. Soutenu par un comité composé de démocrates du centre, de démocrates suisses et d'évangéliques, le texte vise à interdire la construction de ces «symboles religieux» en Suisse. L'UDC n'a pas encore pris officiellement position sur le sujet. Les délégués devraient se prononcer dans le courant de l'année prochaine. L'initiative n'était pas une priorité pour le parti jusqu'ici, mais pourrait le devenir car les chances de succès devant le peuple sont loin d'être minces et une bonne partie du travail est déjà sous toit. Près de 75 000 signatures auraient déjà été récoltées, et il n'en reste plus que 25 000 à aller pêcher d'ici à la fin novembre 2008. En bons parias du groupe UDC, la nouvelle conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmid ont tous d'eux d'ores et déjà annoncé qu'ils ne soutiendraient pas ce texte de loi. |
| Libre circulation Le terrain d'attaque le plus explosif pour Christoph Blocher, c'est bien sûr les relations de la Suisse avec l'Union européenne. Evincé du Conseil fédéral, il n'a plus aucune raison de retenir un tant soit peu ses troupes dans le saccage des accords bilatéraux péniblement négociés et votés par la Suisse jusqu'ici. Les milieux économiques vont bien sûr exercer une terrible pression pour que Blocher ne bloque pas tout. Mais comment imaginer que le tribun UDC ne sera pas tenté de se mettre en travers de la route de Micheline Calmy-Rey et de tout le reste de la classe politique en contestant l'élargissement de la libre circulation des personnes avec la Bulgarie et la Roumanie. La polémique sur les Roms s'étend en Europe et elle n'épargne pas la Suisse. Blocher le sait et il tient prête l'arme du référendum qui pourrait être lancé en 2008 déjà. Puis viendra l'heure de revoter ou non sur l'ensemble des accords de libre circulation passés avec l'UE en 2009. Etc., etc. |
| Les étrangers On n'a pas fini d'entendre parler des moutons noirs de l'affiche de l'UDC. Lancée en pleine campagne électorale, l'initiative «pour le renvoi des criminels étrangers» connaît un succès éclair. Grâce aux envois tous-ménages, 210 000 signatures auraient déjà été récoltées, soit deux fois plus que nécessaire. L'UDC va pouvoir capitaliser ce succès, en attendant que le Parlement décide si elle est recevable ou non, puisque certains contestent sa constitutionnalité. Une votation populaire pourrait avoir lieu dans deux à trois ans. Autre fonds de commerce de l'UDC qui va refaire surface: les naturalisations par le peuple. Une initiative du parti de Blocher a déjà abouti et le peuple sera amené à se prononcer le 1er juin 2008. Sur ces thèmes, il sera intéressant de voir comment la nouvelle conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf se positionne. Elle songerait d'ores et déjà à opposer un contre-projet à l'initiative des moutons. Quant aux naturalisations, on sait qu'une majorité du Conseil fédéral est opposée à s'en remettre aux assemblées communales sans voie de recours pour les étrangers refusés. Enfin, l'UDC va reprendre de plus belle ses campagnes contre les étrangers qui abusent de l'AI ou de l'aide sociale, sans toute la problématique de la violence des jeunes... |






El derechista Blocher podría irse a la oposición y paralizar el Estado al ser desplazado del Gobierno

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Despite leading his anti-immigrant Swiss People's Party (SVP) to a second general election victory seven weeks ago, Blocher, a billionaire businessman and justice minister in the outgoing government, was caught napping by a deft piece of overnight political manoeuvring by Social Democrats and Christian Democrats who blocked his path to cabinet by persuading a party colleague to stand against him...
GENEVA: Less than two months after Christoph Blocher led the far-right Swiss People's Party to a comfortable election victory, parliamentarians ejected the controversial justice minister from the cabinet Wednesday.
The vote placed a question mark over the future of Switzerland's system of consensus government. In an election by Parliament of the seven-member Federal Council, which functions as Switzerland's cabinet, lawmakers voted for another SVP member, Eveline Widmer-Schlumpf, perceived as more moderate, over Blocher.

