obligés d'accompagner leurs enfants
jusque sur le quai de la gare»,
selon la motion.
Sabine Papilloud.
Vallorbe a mal à son image. La zone de la gare, mal fréquentée et régulièrement encombrée de déchets, est devenue une pierre d'achoppement pour la Municipalité. «Ça nous bouffe notre temps, notre foie et notre village», déplorait la municipale Nicole Lorenzini, lundi lors du Conseil communal. «J'aime mon village et j'aime mon prochain, mais j'ai du mal à accepter que les gens que je fréquente traitent ma commune de poubelle, à cause du bidonville qu'est devenu le quartier de la gare.»
Depuis sept ans, à Vallorbe, requérants d'asile et villageois se côtoient avec plus ou moins de succès. L'Association auprès des requérants d'asile de Vallorbe oecuménique et humanitaire (ARAVOH), active auprès des requérants, a ouvert pour eux un lieu d'accueil extérieur au CEP, situé dans les locaux de la gare. Aujourd'hui, les avis quant à ce lieu divergent: alors qu'une partie du Conseil communal le considère comme une soupape permettant de faire baisser la pression ambiante, il est pour d'autres à la source des plaintes des usagers des CFF, qui prennent peur devant le nombre de personnes squattant le hall de la gare, justement sur le passage entre le CEP et le local d'accueil d'ARAVOH.
Contexte de tensionsLa motion, intitulée «Réhabiliter la gare de Vallorbe» et déposée avant-hier par le groupe radical à la séance du Conseil communal, s'inscrit dans ce contexte de tensions. Et malgré les vives discussions qu'elle a engendrées, les arguments des initiants ont été les plus forts: «Des parents sont obligés d'accompagner leurs enfants jusque sur le quai de gare, les CFF reçoivent des plaintes à répétition, des voyageurs du TGV sont gênés, il faut faire quelque chose.» Par 31 oui contre 7 abstentions et 2 rejets, les conseillers communaux ont donc donné le mandat à la Municipalité de prendre le dossier en main.
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