Suite de l'article consacré par 24 Heures au tournage de Fernand Melgar au CEP de Vallorbe.
Fernand Melgar dit avoir été surpris de voir une trentaine d’Africains commencer leur «messe» du soir en priant pour la Suisse et ses autorités. «Ils ont même invoqué la bénédiction divine sur notre équipe.
Cela nous a touchés.» Deux des leaders du groupe ont accepté de témoigner pour autant que leur identité ne soit pas divulguée.
Ami est un ex-chef traditionnel vaudou qui vivait dans un pays d’Afrique occidentale. Il est francophone. Il risque sa vie dans son village, car après avoir pris conscience que certaines coutumes ancestrales étaient inhumaines, il a refusé de les pratiquer. «Une petite fille est morte après que je l’ai excisée.Je n’en dormais plus la nuit.J’ai fui et j’ai trouvé refuge chez un pasteur à 8km de chez moi. A la lecture de la Bible, j’ai découvert un Dieu miséricordieux plus grand que Doudouwa, que j’adorais. Les mots me manquent pour décrire la grandeur de son amour», témoigne Ami. Il a été retrouvé et tabassé par les autorités de son village.
Il a pu venir en Suisse grâce à l’appui d’une femme d’affaires qui l’implorait de ne pas exciser ses deux petites filles. «Je lui ai dit: si je ne suis plus là, il n’y aura pas d’excision. Aidez- moi à fuir.» La femme a organisé son voyage. Aujourd’hui, Ami souhaite se battre contre les pratiques inhumaines héritées de la tradition. Il craint de ne plus jamais revoir son pays.
«Ici on me surnomme pasteur car je participe activement à l’animation de la prière du soir avec H.», explique Ami. H est un ressortissant d’un pays anglophone, situé au Sud de l’Algérie. Il est né musulman.
Mais il a été élevé par la femme de son oncle, une chrétienne qui habitait un pays voisin. Son père appartenait à un groupe de rébellion et cachait des armes dans sa maison. A la mort de son papa, au début de cette année, H. a voulu remettre les armes aux compagnons de son père. Malheureusement, il a été arrêté pour trafic illégal. Il s’est échappé. Dans un premier temps, il a trouvé refuge en Algérie. Un téléphone l’a averti que même dans ce pays, il était en danger. Des amis l’ont aidé à venir en Suisse. Il se destinait à une carrière de footballeur professionnel, mais le destin en a décidé autrement. Il dit sa reconnaissance à Dieu pour l’avoir protéger de la mort. Parler de son vécu fait remonter en lui des émotions douloureuses. «Ici, dans la prière, entre Africains nous retrouvons l’espoir. Quand l’un d’entre nous a le moral au plus bas, il y a toujours une personne dans le groupe pour le réconforter.»
Fernand Melgar dit avoir été surpris de voir une trentaine d’Africains commencer leur «messe» du soir en priant pour la Suisse et ses autorités. «Ils ont même invoqué la bénédiction divine sur notre équipe.
Cela nous a touchés.» Deux des leaders du groupe ont accepté de témoigner pour autant que leur identité ne soit pas divulguée.
Ami est un ex-chef traditionnel vaudou qui vivait dans un pays d’Afrique occidentale. Il est francophone. Il risque sa vie dans son village, car après avoir pris conscience que certaines coutumes ancestrales étaient inhumaines, il a refusé de les pratiquer. «Une petite fille est morte après que je l’ai excisée.Je n’en dormais plus la nuit.J’ai fui et j’ai trouvé refuge chez un pasteur à 8km de chez moi. A la lecture de la Bible, j’ai découvert un Dieu miséricordieux plus grand que Doudouwa, que j’adorais. Les mots me manquent pour décrire la grandeur de son amour», témoigne Ami. Il a été retrouvé et tabassé par les autorités de son village.
Il a pu venir en Suisse grâce à l’appui d’une femme d’affaires qui l’implorait de ne pas exciser ses deux petites filles. «Je lui ai dit: si je ne suis plus là, il n’y aura pas d’excision. Aidez- moi à fuir.» La femme a organisé son voyage. Aujourd’hui, Ami souhaite se battre contre les pratiques inhumaines héritées de la tradition. Il craint de ne plus jamais revoir son pays.
«Ici on me surnomme pasteur car je participe activement à l’animation de la prière du soir avec H.», explique Ami. H est un ressortissant d’un pays anglophone, situé au Sud de l’Algérie. Il est né musulman.
Mais il a été élevé par la femme de son oncle, une chrétienne qui habitait un pays voisin. Son père appartenait à un groupe de rébellion et cachait des armes dans sa maison. A la mort de son papa, au début de cette année, H. a voulu remettre les armes aux compagnons de son père. Malheureusement, il a été arrêté pour trafic illégal. Il s’est échappé. Dans un premier temps, il a trouvé refuge en Algérie. Un téléphone l’a averti que même dans ce pays, il était en danger. Des amis l’ont aidé à venir en Suisse. Il se destinait à une carrière de footballeur professionnel, mais le destin en a décidé autrement. Il dit sa reconnaissance à Dieu pour l’avoir protéger de la mort. Parler de son vécu fait remonter en lui des émotions douloureuses. «Ici, dans la prière, entre Africains nous retrouvons l’espoir. Quand l’un d’entre nous a le moral au plus bas, il y a toujours une personne dans le groupe pour le réconforter.»
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