Lire l'article de Valérie Kernen dans le Courrier
La médecine de la débrouille
Fatima* est clandestine à la Chauxde-Fonds depuis seize mois. Elle est venue rejoindre sa famille réfugiée politique dans la cité horlogère. Elle ne sort presque jamais de chez elle, par peur. Elle ne travaille pas. Et elle est malade. Depuis de nombreux mois, une douleur aux amygdales qu'elle qualifie d'atroce la cloue au lit des journées entières. «J'ai mal depuis des années mais ça a empiré depuis que je suis ici, raconte Fatima. C'est peut-être le climat...» Comme beaucoup de personnes dans son cas, elle pratique l'automédication et se dope aux antidouleurs. «Je ne suis jamais allée consulter un médecin car je craignais qu'il me dénonce», explique cette femme qui a renoncé à des études universitaires pour émigrer en Suisse. «Quand on est sans-papiers, on est très isolé. On ne connaît pas ses droits, ni le système helvétique. Je n'ai pas de contact avec d'autres clandestins. Eux non plus ne sortent pas de chez eux. Je reste ici car je n'ai plus personne dans mon pays.» Fatima sera certainement la première migrante sans statut légal soutenue par le Réseau santé migration. Son cas est typique de la situation extrêmement
REPÈRES Une étude sur l'accessibilité aux soins de santé pour les migrants sans statut légal dans le haut du canton de Neuchâtel a été menée entre 2005 et 2006 par Raffaella Lampietti Malinverni, dans le cadre de son travail de mémoire pour l'obtention du certificat de santé communautaire de l'université de Genève. En voici les principales conclusions : > 90% des enquêtés ont été malades au moins une fois depuis leur arrivée en Suisse. > 75% d'entre eux ont renoncé au moins une fois à consulter un médecin. Les raisons évoquées ont été le manque d'argent (54%), le fait de ne pas savoir à qui s'adresser en toute sécurité (33%), la peur d'être dénoncé à la police (42%), la barrière de la langue ( 5%). > Trois clandestins sur quatre n'avaient pas d'assurance-maladie. > Aucun des enquêtés n'a mené des actions de prévention ou de dépistage précoce de maladies. > Les sans-papiers sont généralement en bonne santé lorsqu'ils arrivent en Suisse. Leur état de santé se détériore en cours de séjour, notamment en raison de leurs conditions de vie incertaines.
précaire des personnes sans papiers en manque de soins médicaux. Mais sa prise en charge par un professionnel en blouse blanche ne lui garantira pas forcément l'accès à des soins adéquats. «Pour les malades sans statut légal, on est clairement dans une médecine à deux vitesses», dénonce un médecin de Neuchâtel, qui apporte son expertise aux usagers du Dispensaire des rues. Ce généraliste traite une trentaine de dossiers par année. «Je ne fais pas payer les consultations, mais dès qu'il faut faire des analyses, des radios ou une opération, on est vite coincé! Quand on doit absolument hospitaliser, on le fait. Il y a une certaine tolérance dans le canton de Neuchâtel. Sinon, on attend que la personne malade économise avant de poser le prochain acte médical...»
Etant donné le coût élevé des médicaments, certains clandestins achètent des produits dans leur pays d'origine, où une ordonnance n'est pas toujours nécessaire. A moins qu'ils ne fassent recours à des méthodes traditionnelles, en particulier pour traiter les problèmes gynécologiques. «Nous avons prévu de réserver une demi-
journée par semaine uniquement pour les migrantes, explique Pascale Giron, de Médecins du monde Suisse. Cela nous permettra d'avoir accès aux femmes des communautés musulmanes et d'offrir un soutien aux femmes enceintes. Nous avons aussi un travail de sensibilisation à faire auprès des gynécologues du canton, dans la manière d'expliquer les choses. Quand on vient d'un pays en voie de développement, on ne sait pas toujours ce qu'est une péridurale. Ces particularités culturelles devraient être prises en compte.» D'après le médecin associé au Dispensaire des rues à Neuchâtel, les migrants qui entrent dans son cabinet sont généralement dans un état d'anxiété particulièrement élevé. «Ils sont stressés par la peur du renvoi et vivent dans le souci de trouver de quoi manger et où se loger. On est au niveau de l'assouvissement des besoins fondamentaux. Il y a des gens qui ne mangent qu'un repas par jour! D'autres qui vivent dans des conditions extrêmement précaires. Une femme est venue me voir car elle avait mal au dos. J'ai vite compris pourquoi: elle n'avait pas de lit...» VKN
* Prénom fictif
Structures de soutien en Suisse romande:
> Fribourg. Fri-Santé, espace de soins et d'orientation, créé en 2004 par Médecins sans frontières. > Genève. Unité mobile de soins communautaires (UMSCO), lié à la Policlinique de médecine de l'Hôpital cantonal. Les Permanences volantes, créées en 2003 par l'EPER, en faveur des femmes latino-américaines sans autorisation de séjour. > Lausanne. Le Point d'Eau, association privée subventionnée par la Ville, travaille en réseau avec la Policlinique médicale universitaire(PMU), des médecins spécialistes et des pharmacies de la région. > Neuchâtel. Le Dispensaire des rues offre des services aux plus défavorisés depuis février 2000. Il fonctionne sans aucune aide publique.
lundi 30 avril 2007
Genève et Neuchâtel soignent les sans-papiers
Lire l'article dans le courrier
DIX MILLE CONSULTATIONS PAR AN À GENÈVE
Genève est le seul canton de Suisse où existe une structure de soins spécifiquement destinée aux «personnes en situation de précarité ou de clandestinité». Créée en 19961, l'Unité médicale de soins communautaires (UMSCO) vogue aujourd'hui au rythme de dix mille consultations par an, relevant pour moitié de soins infirmiers et pour l'autre moitié de traitements médicaux. Dépendant administrativement et financièrement du Département de médecine communautaire, l'Unité mobile est ce qu'on appelle une «structure à bas seuil». Les personnes qui consultent se répartissent essentiellement en deux groupes: d'une part, des personnes très marginalisées (on estime à 300 le nombre de SDF à Genève) et, d'autre part, les «sans-papiers» (de 6000 à 10 000, selon les estimations syndicales). En revanche, les requérants d'asile en situation régulière et les NEM (pour qui l'administration n'est pas entrée en matière sur leur demande) sont dirigés vers le Centre santé migrants, également dépendant des Hôpitaux universitaires de Genève. Une toute petite minorité de Suisses (3,6%) consultent au local de la rue Hugo-de-Senger ou dans les foyers où se rendent régulièrement les infirmières de l'UMSCO. Les usagers sont essentiellement des femmes (à 60%), relativement jeunes, le plus souvent originaires d'Amérique latine2 et pour la plupart employées dans l'économie domestique. Parmi elles, «rares sont celles qui ne sont pas exploitées professionnellement», témoigne Sabrina Cavallero, infirmière responsable. Sans compter les coups et les abus sexuels auxquels elles sont particulièrement exposées. L'UMSCO assiste encore les individus ayant tous les papiers requis, sauf un contrat d'assurance-maladie3. Plutôt qu'un dispensaire, tel qu'il en existe dans certains pays pauvres, le modèle genevois fonctionne comme porte d'accès (gate-keeper) aux services publics ou privés du canton. En étroite collaboration avec ces derniers. Lors de la première entrevue menée par l'un des cinq médecins, six infirmières ou deux assistants sociaux de l'équipe , la situation du patient est évaluée. Tous ne bénéficieront pas de soins gratuits. Chaque fois que possible, on essaiera de contracter pour eux une assurance-maladie, même provisoire. Les personnes venues pour un simple contrôle sont renvoyées, de même que les résidents français et les personnes qui font du «tourisme médical».
PCR
«J'ai commencé à contacter toutes les associations actives dans le domaine de la migration à La Chaux-de-Fonds et au Locle pour les informer de notre projet», raconte le travailleur social Kodjo Agbotro, chargé avec une infirmière de mettre en place et de coordonner le Réseau santé migration. «Le processus d'approche prend du temps, il faut créer la confiance, même avec les intermédiaires. Il y a beaucoup de peur. Mais les besoins sont là. D'après ce qu'on raconte sur le terrain, un clandestin turc est décédé dernièrement à La Chaux-deFonds par manque de soins...» Actuellement, aucune structure de prise en charge médicale pour les personnes sans statut légal n'existe dans les Montagnes neuchâteloises, contrairement aux autres centres urbains de Suisse romande. «A Neuchâtel, le Dispensaire des rues offre un appui social et médical aux personnes défavorisées, mais les sanspapiers du haut du canton n'en profitent pas vraiment, analyse Pascale Giron, directrice des missions de Médecins du monde (MdM) Suisse. Il est très difficile pour eux de se déplacer, en raison du coût des transports et des risques de contrôles policiers. C'est à nous d'aller à eux.» Une étude de l'Institut de médecine sociale et préventive de l'Université de Genève a permis de mettre en lumière les besoins sanitaires des sans-papiers dans le haut du canton de Neuchâtel. Selon elle, «la situation économique, la clandestinité, la langue, la méconnaissance du système, la peur d'être découverts et renvoyés poussent les migrants clandestins à renoncer à se faire soigner, tant qu'il ne s'agit pas d'une urgence». Actuellement, les cas sont réglés au coup par coup, de manière improvisée et souvent très laborieuse. Entre quatre et cinq médecins acceptent de prendre en charge gratuitement les personnes sans statut légal. Le projet élaboré conjointement par l'EPER et MdM devrait permettre de développer davantage ce réseau. «Nous ne voulons pas nous substituer à l'Etat, précise Catherine Salla en charge du projet à l'EPER. Le but est d'aiguiller les sans-papiers pour qu'ils puissent intégrer le système de soins existant.»
Actuellement, aucune structure de prise en charge médicale pour les personnes sans statut légal n'existe dans les Montagnes neuchâteloises, contrairement aux autres centres urbains de Suisse romande. KEYSTONE
De son côté, le travailleur social animera des ateliers de prévention et des formations en faveur de personnes ressources sur le terrain. Et il s'attaquera à l'épineux dossier de l'affiliation des sans-papiers aux assurances-maladie. «Les clandestins sont rarement assurés en raison du coût élevé des primes, par méconnaissance du système ou par peur d'être dénoncés aux autorités», explique Pascale Giron. «Nous devrons aussi faire un grand travail de sensibilisation auprès des caisses maladie. Notamment pour leur rappeler leur devoir. Légalement, elles n'ont pas le droit de refuser les sans-papiers.» Selon l'étude de l'université de Genève dans les Montagnes neuchâteloises, seul un clandestin interrogé sur quatre est couvert par une assurance. «Les personnes que je prends en charge sont rarement affiliées, confirme un médecin généraliste qui soigne les sans-papiers à Neuchâtel. Le problème est sérieux, car on ne peut pas fournir des soins adéquats sans moyen financier. Il y a des patients qui se saignent pour payer une assurance-maladie à leurs enfants, mais ils n'ont pas assez pour s'affilier eux-mêmes.» Pour diminuer l'incertitude liée aux coûts, MdM et l'EPER aimeraient élaborer un système forfaitaire pour les frais générés par les actes médicaux. Le «Réseau Santé Migration « devrait donc impliquer au final tous les acteurs de la santé, y compris les laboratoires d'analyse, les pharmacies et les caisses maladie. «Ici comme ailleurs, on intervient lorsqu'il y a des manquements graves dans un système de santé», commente Pascale Giron. «Les autorités helvétiques veulent des chiffres avant d'agir. Nous allons leur en donner. Et nous espérons qu'au final l'Etat prendra ses responsabilités. Car la garantie de l'accès aux soins des personnes vivant en Suisse relève de sa compétence.»
Caisses rappelées à leurs obligations
Pour l'instant le Réseau santé migration n'a pas encore de locaux, mais une infirmière et un travailleur social, tous deux à 30%, ont entamé leur approche des milieux concernés. L'infirmière, entrée en fonction en mars, contacte actuellement la centaine de médecins qui officient dans les Montagnes neuchâteloises. Lors de la phase opérationnelle du projet, elle accueillera et orientera les personnes en demande de soins auprès des spécialistes associés. Elle s'occupera ensuite du suivi, au niveau de la prise des médicaments et des soins infirmiers.
DIX MILLE CONSULTATIONS PAR AN À GENÈVE
Genève est le seul canton de Suisse où existe une structure de soins spécifiquement destinée aux «personnes en situation de précarité ou de clandestinité». Créée en 19961, l'Unité médicale de soins communautaires (UMSCO) vogue aujourd'hui au rythme de dix mille consultations par an, relevant pour moitié de soins infirmiers et pour l'autre moitié de traitements médicaux. Dépendant administrativement et financièrement du Département de médecine communautaire, l'Unité mobile est ce qu'on appelle une «structure à bas seuil». Les personnes qui consultent se répartissent essentiellement en deux groupes: d'une part, des personnes très marginalisées (on estime à 300 le nombre de SDF à Genève) et, d'autre part, les «sans-papiers» (de 6000 à 10 000, selon les estimations syndicales). En revanche, les requérants d'asile en situation régulière et les NEM (pour qui l'administration n'est pas entrée en matière sur leur demande) sont dirigés vers le Centre santé migrants, également dépendant des Hôpitaux universitaires de Genève. Une toute petite minorité de Suisses (3,6%) consultent au local de la rue Hugo-de-Senger ou dans les foyers où se rendent régulièrement les infirmières de l'UMSCO. Les usagers sont essentiellement des femmes (à 60%), relativement jeunes, le plus souvent originaires d'Amérique latine2 et pour la plupart employées dans l'économie domestique. Parmi elles, «rares sont celles qui ne sont pas exploitées professionnellement», témoigne Sabrina Cavallero, infirmière responsable. Sans compter les coups et les abus sexuels auxquels elles sont particulièrement exposées. L'UMSCO assiste encore les individus ayant tous les papiers requis, sauf un contrat d'assurance-maladie3. Plutôt qu'un dispensaire, tel qu'il en existe dans certains pays pauvres, le modèle genevois fonctionne comme porte d'accès (gate-keeper) aux services publics ou privés du canton. En étroite collaboration avec ces derniers. Lors de la première entrevue menée par l'un des cinq médecins, six infirmières ou deux assistants sociaux de l'équipe , la situation du patient est évaluée. Tous ne bénéficieront pas de soins gratuits. Chaque fois que possible, on essaiera de contracter pour eux une assurance-maladie, même provisoire. Les personnes venues pour un simple contrôle sont renvoyées, de même que les résidents français et les personnes qui font du «tourisme médical».
PCR
«J'ai commencé à contacter toutes les associations actives dans le domaine de la migration à La Chaux-de-Fonds et au Locle pour les informer de notre projet», raconte le travailleur social Kodjo Agbotro, chargé avec une infirmière de mettre en place et de coordonner le Réseau santé migration. «Le processus d'approche prend du temps, il faut créer la confiance, même avec les intermédiaires. Il y a beaucoup de peur. Mais les besoins sont là. D'après ce qu'on raconte sur le terrain, un clandestin turc est décédé dernièrement à La Chaux-deFonds par manque de soins...» Actuellement, aucune structure de prise en charge médicale pour les personnes sans statut légal n'existe dans les Montagnes neuchâteloises, contrairement aux autres centres urbains de Suisse romande. «A Neuchâtel, le Dispensaire des rues offre un appui social et médical aux personnes défavorisées, mais les sanspapiers du haut du canton n'en profitent pas vraiment, analyse Pascale Giron, directrice des missions de Médecins du monde (MdM) Suisse. Il est très difficile pour eux de se déplacer, en raison du coût des transports et des risques de contrôles policiers. C'est à nous d'aller à eux.» Une étude de l'Institut de médecine sociale et préventive de l'Université de Genève a permis de mettre en lumière les besoins sanitaires des sans-papiers dans le haut du canton de Neuchâtel. Selon elle, «la situation économique, la clandestinité, la langue, la méconnaissance du système, la peur d'être découverts et renvoyés poussent les migrants clandestins à renoncer à se faire soigner, tant qu'il ne s'agit pas d'une urgence». Actuellement, les cas sont réglés au coup par coup, de manière improvisée et souvent très laborieuse. Entre quatre et cinq médecins acceptent de prendre en charge gratuitement les personnes sans statut légal. Le projet élaboré conjointement par l'EPER et MdM devrait permettre de développer davantage ce réseau. «Nous ne voulons pas nous substituer à l'Etat, précise Catherine Salla en charge du projet à l'EPER. Le but est d'aiguiller les sans-papiers pour qu'ils puissent intégrer le système de soins existant.»
Actuellement, aucune structure de prise en charge médicale pour les personnes sans statut légal n'existe dans les Montagnes neuchâteloises, contrairement aux autres centres urbains de Suisse romande. KEYSTONE
De son côté, le travailleur social animera des ateliers de prévention et des formations en faveur de personnes ressources sur le terrain. Et il s'attaquera à l'épineux dossier de l'affiliation des sans-papiers aux assurances-maladie. «Les clandestins sont rarement assurés en raison du coût élevé des primes, par méconnaissance du système ou par peur d'être dénoncés aux autorités», explique Pascale Giron. «Nous devrons aussi faire un grand travail de sensibilisation auprès des caisses maladie. Notamment pour leur rappeler leur devoir. Légalement, elles n'ont pas le droit de refuser les sans-papiers.» Selon l'étude de l'université de Genève dans les Montagnes neuchâteloises, seul un clandestin interrogé sur quatre est couvert par une assurance. «Les personnes que je prends en charge sont rarement affiliées, confirme un médecin généraliste qui soigne les sans-papiers à Neuchâtel. Le problème est sérieux, car on ne peut pas fournir des soins adéquats sans moyen financier. Il y a des patients qui se saignent pour payer une assurance-maladie à leurs enfants, mais ils n'ont pas assez pour s'affilier eux-mêmes.» Pour diminuer l'incertitude liée aux coûts, MdM et l'EPER aimeraient élaborer un système forfaitaire pour les frais générés par les actes médicaux. Le «Réseau Santé Migration « devrait donc impliquer au final tous les acteurs de la santé, y compris les laboratoires d'analyse, les pharmacies et les caisses maladie. «Ici comme ailleurs, on intervient lorsqu'il y a des manquements graves dans un système de santé», commente Pascale Giron. «Les autorités helvétiques veulent des chiffres avant d'agir. Nous allons leur en donner. Et nous espérons qu'au final l'Etat prendra ses responsabilités. Car la garantie de l'accès aux soins des personnes vivant en Suisse relève de sa compétence.»
Caisses rappelées à leurs obligations
Pour l'instant le Réseau santé migration n'a pas encore de locaux, mais une infirmière et un travailleur social, tous deux à 30%, ont entamé leur approche des milieux concernés. L'infirmière, entrée en fonction en mars, contacte actuellement la centaine de médecins qui officient dans les Montagnes neuchâteloises. Lors de la phase opérationnelle du projet, elle accueillera et orientera les personnes en demande de soins auprès des spécialistes associés. Elle s'occupera ensuite du suivi, au niveau de la prise des médicaments et des soins infirmiers.
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sans-papiers
Les migrations humaines, un facteur d’enrichissement pour les économies, estime le BIT
Lire l'article dans L'Orient-Le Jour de Beyrouth
Les migrations humaines, phénomène en constante augmentation essentiellement motivé par la recherche d’emploi, enrichissent les économies, selon le Bureau international du travail (BIT) qui demande que les droits des travailleurs immigrés soient garantis.
Les migrations humaines, phénomène en constante augmentation essentiellement motivé par la recherche d’emploi, enrichissent les économies, selon le Bureau international du travail (BIT) qui demande que les droits des travailleurs immigrés soient garantis.
dimanche 29 avril 2007
Il faut cesser de manipuler les chiffres de la criminalité
Lire cet interview sur le site de la TSR tsr.ch - Info -
D'ici 2009, les polices cantonales auront unifié leurs systèmes de saisie et de calcul de la criminalité. Cette révision permettra de dresser le tableau de la réalité suisse dès 2010.
Olivier Guéniat, chef de la police de sûreté de Neuchâtel, explique à swissinfo qu'il sera difficile désormais de manipuler les chiffres à des fins politiques.
D'ici 2009, les polices cantonales auront unifié leurs systèmes de saisie et de calcul de la criminalité. Cette révision permettra de dresser le tableau de la réalité suisse dès 2010.
Olivier Guéniat, chef de la police de sûreté de Neuchâtel, explique à swissinfo qu'il sera difficile désormais de manipuler les chiffres à des fins politiques.
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criminalité
Le message humaniste de Thomas Kessler, Monsieur INtégration à Bâle
Lire le dossier de swissinfo -
La politique d'intégration de Bâle est pionnière en Suisse. Son artisan, Thomas Kessler, plaide pour une pratique modeste et humaine.
Délégué à la migration et à l'intégration du canton de Bâle-Ville. il explique qu'aucune enfreinte à la démocratie et à la Constitution suisses ne doit être tolérée. Interview.
La politique d'intégration de Bâle est pionnière en Suisse. Son artisan, Thomas Kessler, plaide pour une pratique modeste et humaine.
Délégué à la migration et à l'intégration du canton de Bâle-Ville. il explique qu'aucune enfreinte à la démocratie et à la Constitution suisses ne doit être tolérée. Interview.
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Intégration
Echanges culturels au coeur du projet d'un centre islamique bernois
Lire la dépêche de l'ATS dans Bluewin Infos
Un grand centre islamique pourrait voir le jour à Berne. Selon le projet en cours d'élaboration, il comprendrait un musée de l'islam, une mosquée, un centre de congrès, des bureaux et un hôtel quatre étoiles, sur une surface de 23'000 mètres carrés.
Sur le même sujet le dossier de la TSR et l'article original de la NZZ am Sonntag
Un grand centre islamique pourrait voir le jour à Berne. Selon le projet en cours d'élaboration, il comprendrait un musée de l'islam, une mosquée, un centre de congrès, des bureaux et un hôtel quatre étoiles, sur une surface de 23'000 mètres carrés.
Sur le même sujet le dossier de la TSR et l'article original de la NZZ am Sonntag
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Islam
samedi 28 avril 2007
Médias et politiciens allemands lancent une campagne chauvine sur la question d’une "invasion musulmane"en Allemagne
Lire cette analyse dans le site world socialist web site
Des campagnes prétendant que le pays est « submergé » par les étrangers font, depuis toujours, partie du répertoire politique de l’extrémisme de droite. L’afflux d’immigrants, leur culture et leur langue, est considéré comme une menace envers son « propre » peuple et, suivant la version promulguée, comme une menace envers la culture occidentale ou allemande. Ces derniers temps, le danger d’être « submergé » a été remplacé par « invasion musulmane » à la différence, cependant, qu’une telle haine ne se limite pas aux milieux d’extrême droite. Des magazines, tels Der Spiegel, des politiciens de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), du Parti social-démocrate (SPD) et d’anciens libéraux ou intellectuels de gauche entonnent à présent ce refrain.
Des campagnes prétendant que le pays est « submergé » par les étrangers font, depuis toujours, partie du répertoire politique de l’extrémisme de droite. L’afflux d’immigrants, leur culture et leur langue, est considéré comme une menace envers son « propre » peuple et, suivant la version promulguée, comme une menace envers la culture occidentale ou allemande. Ces derniers temps, le danger d’être « submergé » a été remplacé par « invasion musulmane » à la différence, cependant, qu’une telle haine ne se limite pas aux milieux d’extrême droite. Des magazines, tels Der Spiegel, des politiciens de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), du Parti social-démocrate (SPD) et d’anciens libéraux ou intellectuels de gauche entonnent à présent ce refrain.
vendredi 27 avril 2007
La France condamnée par la CEDH sur les demandes d'asile - L'Express
Lire la dépêche de l'AFP dans LEXPRESS.fr L'Express
jeudi 26 avril 2007
Le Canada terre d’accueil : un mythe
Lire l'article d'Alain Bouchard dans Le Soleil
Le Canada n’est pas la terre d’accueil que ses dirigeants se plaisent à répéter. D’une part, il reçoit peu de réfugiés politiques par rapport à des pays plus pauvres. D’autre part, il est extrêmement difficile d’y obtenir l’asile politique, contrairement à une certaine croyance répandue notamment par le gouvernement des États-Unis.
Le Canada n’est pas la terre d’accueil que ses dirigeants se plaisent à répéter. D’une part, il reçoit peu de réfugiés politiques par rapport à des pays plus pauvres. D’autre part, il est extrêmement difficile d’y obtenir l’asile politique, contrairement à une certaine croyance répandue notamment par le gouvernement des États-Unis.
L'Italie contaminée par le syndrome du racisme
Lire cet article dans [ El Watan
Les musulmans sommés d’avoir des « valeurs »
Les musulmans d’Italie, qu’ils soient pratiquants ou laïcs, se sentent fortement offensés par cette démarche injustifiée, à leurs yeux, et que les autorités italiennes ont menée unilatéralement, sans demander leur avis aux premiers concernés.
Les musulmans sommés d’avoir des « valeurs »
Les musulmans d’Italie, qu’ils soient pratiquants ou laïcs, se sentent fortement offensés par cette démarche injustifiée, à leurs yeux, et que les autorités italiennes ont menée unilatéralement, sans demander leur avis aux premiers concernés.
Les Erythréens sont les plus gros demandeurs
Lire la dépêche de Bluewin Infos
Quelque 3000 nouvelles demandes d'asile ont été déposées en Suisse durant les trois premiers mois de l'année. L'Erythrée est en tête des pays d'origine, devant la Serbie et l'Irak, selon la statistique trimestrielle de l'Office fédéral des migrations (ODM).
Quelque 3000 nouvelles demandes d'asile ont été déposées en Suisse durant les trois premiers mois de l'année. L'Erythrée est en tête des pays d'origine, devant la Serbie et l'Irak, selon la statistique trimestrielle de l'Office fédéral des migrations (ODM).
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asile
Le peuple votera sur les minarets
LIre l'article de Christiane Imsand dans la liberte.ch
L'UDC va jouer sur l'air du «péril islamique» pendant toute la campagne électorale. L'occasion lui en est donnée par le lancement d'une initiative populaire fédérale pour interdire la construction de minarets en Suisse. La récolte des signatures débute le 1er mai.
Formellement, c'est un comité ad hoc présidé par le conseiller national Ulrich Schlüer (udc/ZH) qui se trouve derrière ce projet, mais il ne fait aucun doute que le parti va s'y rallier. Le sujet est à l'ordre du jour de l'assemblée des délégués du 30 juin prochain. L'initiative suscite aussi l'intérêt de l'Union démocratique fédérale, un petit parti conservateur qui a deux élus à Berne.
Dans la Constitution
Jusqu'à présent, toutes les tentatives de traiter la question au niveau cantonal ou communal se sont heurtées à un mur juridique, à savoir l'article 15 de la Constitution fédérale qui garantit la liberté de conscience et de croyance. Voilà pourquoi le comité d'initiative veut compléter cet article par une phrase: «La construction de minarets est interdite».
«Nous n'avons rien contre les lieux de prière musulmans qui resteront garantis par la Constitution, affirme Ulrich Schlüer. Par contre, on ne peut pas réduire les minarets à leur dimension architecturale. Ils constituent une expression de pouvoir politico-religieux qui révèle une volonté d'expansion dangereuse pour la paix confessionnelle». Et d'invoquer un autre article constitutionnel, l'article 72, qui permet à la Confédération et aux cantons de prendre des mesures propres à maintenir la paix
entre les membres des différentes communautés religieuses.
Evêques pas opposés
Pourtant, le président de la conférence des évêques, Mgr Kurt Koch, s'est déjà prononcé contre une interdiction des minarets. «C'est un signe identitaire pour les musulmans. On trouverait sûrement incompréhensible d'interdire l'édification d'un clocher lors de la construction d'une église chrétienne», a-t-il affirmé en septembre dernier. «Ce point de vue est partagé par les autres évêques», souligne l'attaché de presse de la conférence des évêques Walter Müller. «La liberté de religion s'applique à tout le monde.»
Du côté de la Fédération des Eglises protestantes (FEPS), pas question non plus d'interdire la construction de minarets. «C'est un symbole religieux qui fait partie des manifestations publiques de la foi, explique le directeur de la communication Simon Weber. Aucune religion ne peut se réduire à une pratique privée. Elles ont toutes une dimension communautaire». La FEPS demande cependant aux musulmans de se montrer patients. «Voyez ce qui s'est passé avec l'Eglise protestante en Valais. Cela a pris des décennies pour qu'elle soit reconnue, mais aujourd'hui c'est une évidence».
A Genève et à Zurich
Ulrich Schlüer n'a cure de ces prises de position. Il est persuadé que les chrétiens de base se montreront plus sensibles à son argumentation que les responsables ecclésiastiques. De fait, un sondage du «Matin» publié en septembre 2006 révélait que 43% des Romands seraient contre l'édification des minarets. Beaucoup ne savent pas qu'il en existe déjà à Genève et à Zurich. Ce sont des minarets silencieux. Aucun muezzin n'appelle à la prière.
L'UDC va jouer sur l'air du «péril islamique» pendant toute la campagne électorale. L'occasion lui en est donnée par le lancement d'une initiative populaire fédérale pour interdire la construction de minarets en Suisse. La récolte des signatures débute le 1er mai.
Formellement, c'est un comité ad hoc présidé par le conseiller national Ulrich Schlüer (udc/ZH) qui se trouve derrière ce projet, mais il ne fait aucun doute que le parti va s'y rallier. Le sujet est à l'ordre du jour de l'assemblée des délégués du 30 juin prochain. L'initiative suscite aussi l'intérêt de l'Union démocratique fédérale, un petit parti conservateur qui a deux élus à Berne.
Dans la Constitution
Jusqu'à présent, toutes les tentatives de traiter la question au niveau cantonal ou communal se sont heurtées à un mur juridique, à savoir l'article 15 de la Constitution fédérale qui garantit la liberté de conscience et de croyance. Voilà pourquoi le comité d'initiative veut compléter cet article par une phrase: «La construction de minarets est interdite».
«Nous n'avons rien contre les lieux de prière musulmans qui resteront garantis par la Constitution, affirme Ulrich Schlüer. Par contre, on ne peut pas réduire les minarets à leur dimension architecturale. Ils constituent une expression de pouvoir politico-religieux qui révèle une volonté d'expansion dangereuse pour la paix confessionnelle». Et d'invoquer un autre article constitutionnel, l'article 72, qui permet à la Confédération et aux cantons de prendre des mesures propres à maintenir la paix
entre les membres des différentes communautés religieuses.
Evêques pas opposés
Pourtant, le président de la conférence des évêques, Mgr Kurt Koch, s'est déjà prononcé contre une interdiction des minarets. «C'est un signe identitaire pour les musulmans. On trouverait sûrement incompréhensible d'interdire l'édification d'un clocher lors de la construction d'une église chrétienne», a-t-il affirmé en septembre dernier. «Ce point de vue est partagé par les autres évêques», souligne l'attaché de presse de la conférence des évêques Walter Müller. «La liberté de religion s'applique à tout le monde.»
Du côté de la Fédération des Eglises protestantes (FEPS), pas question non plus d'interdire la construction de minarets. «C'est un symbole religieux qui fait partie des manifestations publiques de la foi, explique le directeur de la communication Simon Weber. Aucune religion ne peut se réduire à une pratique privée. Elles ont toutes une dimension communautaire». La FEPS demande cependant aux musulmans de se montrer patients. «Voyez ce qui s'est passé avec l'Eglise protestante en Valais. Cela a pris des décennies pour qu'elle soit reconnue, mais aujourd'hui c'est une évidence».
A Genève et à Zurich
Ulrich Schlüer n'a cure de ces prises de position. Il est persuadé que les chrétiens de base se montreront plus sensibles à son argumentation que les responsables ecclésiastiques. De fait, un sondage du «Matin» publié en septembre 2006 révélait que 43% des Romands seraient contre l'édification des minarets. Beaucoup ne savent pas qu'il en existe déjà à Genève et à Zurich. Ce sont des minarets silencieux. Aucun muezzin n'appelle à la prière.
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Néo-nazis repentis, il traque ses camarades sur la toile
Lire l'article de 24heures
Le 1er Août 2002, c’était la première et dernière fois que je me suis rendu sur la prairie du Grütli. J’étais très impressionné par la force de mobilisation déployée par mes camarades. Mais au fond de moi j’avais déjà rompu avec le mouvement», raconte Patrick Sandmeier. Un dernier salut hitlérien, le bras tendu, et une photo de presse dont il se serait bien passé.
A 25 ans, le jeune Argovien veut briser un tabou en parlant de son passé peu reluisant: quatre années dans la fange brune. Par son témoignage, il veut montrer qu’il existe une vie après le néonazisme. Et peut-être convaincre d’autres jeunes d’emprunter le même chemin que lui.
«J’ai peu à peu réalisé que mon appartenance à l’extrême droite pouvait avoir des répercussions négatives sur ma vie privée, raconte le jeune homme aux sourcils rasés. J’ai même risqué de perdre mon travail, dans la grande distribution, le jour où j’ai refusé de travailler avec un collègue tamoul.» Dans un premier temps, Patrick Sandmeier n’abandonne que les signes extérieurs du parfait petit néonazi: il laisse pousser ses cheveux ras et revend son blouson bombers et ses bottes militaires. Mais il gardera encore en lui la haine de l’étranger et s’inscrit chez les jeunes UDC. Peu à peu pourtant, il commence à mettre en doute ses idées fascisantes. «Le comportement de mes collègues étrangers ne correspondait pas au cliché véhiculé: ils n’étaient pas fainéants et malgré mes convictions, ils ont toujours été corrects avec moi. Toutes ces contradictions m’ont fait réfléchir.»
Forums de jeunes infiltrés
Le racisme, Patrick Sandmeier, a décidé aujourd’hui de le combattre. Il s’est allié avec le célèbre chasseur alémanique de néonazis Heinz Kaiser et deux étudiants. Ensemble, ils viennent d’ouvrir le site internet zugera.ch. «Nous voulons surtout faire de la prévention: agir en amont en témoignant de mon expérience, notamment, dans les écoles», dit l’exnéonazi.
Une autre de ses activités consiste à traquer ses anciens camarades sur le net. «Les extrémistes de droites infiltrent les sites et les forums de jeunes pour tenter de rallier de nouveaux membres. Je les repère facilement parce que je connais leurs codes d’identification. » Pour le site partyguide.ch, le jeune Argovien a déjà effacé une centaine de photos ou de citations à caractère raciste.
Son but est d’empêcher que les jeunes ne tombent comme lui dans le piège. «Le mouvement néonazi est comme une secte: il est facile d’y entrer, mais très difficile d’en ressortir.» Lui est tombé dedans à 16 ans, pendant son apprentissage. «Je viens d’un coin rural de l’Argovie, le Freiamt, très à droite et très conservateur, où les idées racistes sont répandues. » Les étrangers, Patrick Sandmeier ne les aimait déjà pas beaucoup à l’école. Puis un jour le grand frère d’un copain l’emmène voir un concert néonazi et ça a été le déclic. «Je suis rentré à la maison, je me suis rasé les cheveux et je me suis dit: je pense comme eux, je vis comme eux, je suis comme eux.» Il intègre une petite clique d’une quinzaine de personnes très soudée. «J’avais l’impression de faire partie d’une véritable famille, d’un clan. Ce sentiment d’appartenance et de protection je ne l’ai plus jamais retrouvé.» D’ailleurs, lorsqu’il quitte le groupe, Patrick Sandmeier se retrouve d’un coup très seul. «Mes amis d’avant m’avaient déjà tourné le dos, mes camarades d’extrême droite me traitaient de «cochon d’ex-nazi» ou de traître à la patrie.» Aujourd’hui, il a déménagé dans un autre coin du canton d’Argovie. Avec sa compagne d’origine slovène, il élève son fils de 2 ans. «C’est aussi pour lui que je témoigne. Même si ma mère ne supporte pas de me voir dans les journaux en tant qu’ex-néonazi.
Le 1er Août 2002, c’était la première et dernière fois que je me suis rendu sur la prairie du Grütli. J’étais très impressionné par la force de mobilisation déployée par mes camarades. Mais au fond de moi j’avais déjà rompu avec le mouvement», raconte Patrick Sandmeier. Un dernier salut hitlérien, le bras tendu, et une photo de presse dont il se serait bien passé.
A 25 ans, le jeune Argovien veut briser un tabou en parlant de son passé peu reluisant: quatre années dans la fange brune. Par son témoignage, il veut montrer qu’il existe une vie après le néonazisme. Et peut-être convaincre d’autres jeunes d’emprunter le même chemin que lui.
«J’ai peu à peu réalisé que mon appartenance à l’extrême droite pouvait avoir des répercussions négatives sur ma vie privée, raconte le jeune homme aux sourcils rasés. J’ai même risqué de perdre mon travail, dans la grande distribution, le jour où j’ai refusé de travailler avec un collègue tamoul.» Dans un premier temps, Patrick Sandmeier n’abandonne que les signes extérieurs du parfait petit néonazi: il laisse pousser ses cheveux ras et revend son blouson bombers et ses bottes militaires. Mais il gardera encore en lui la haine de l’étranger et s’inscrit chez les jeunes UDC. Peu à peu pourtant, il commence à mettre en doute ses idées fascisantes. «Le comportement de mes collègues étrangers ne correspondait pas au cliché véhiculé: ils n’étaient pas fainéants et malgré mes convictions, ils ont toujours été corrects avec moi. Toutes ces contradictions m’ont fait réfléchir.»
Forums de jeunes infiltrés
Le racisme, Patrick Sandmeier, a décidé aujourd’hui de le combattre. Il s’est allié avec le célèbre chasseur alémanique de néonazis Heinz Kaiser et deux étudiants. Ensemble, ils viennent d’ouvrir le site internet zugera.ch. «Nous voulons surtout faire de la prévention: agir en amont en témoignant de mon expérience, notamment, dans les écoles», dit l’exnéonazi.
Une autre de ses activités consiste à traquer ses anciens camarades sur le net. «Les extrémistes de droites infiltrent les sites et les forums de jeunes pour tenter de rallier de nouveaux membres. Je les repère facilement parce que je connais leurs codes d’identification. » Pour le site partyguide.ch, le jeune Argovien a déjà effacé une centaine de photos ou de citations à caractère raciste.
Son but est d’empêcher que les jeunes ne tombent comme lui dans le piège. «Le mouvement néonazi est comme une secte: il est facile d’y entrer, mais très difficile d’en ressortir.» Lui est tombé dedans à 16 ans, pendant son apprentissage. «Je viens d’un coin rural de l’Argovie, le Freiamt, très à droite et très conservateur, où les idées racistes sont répandues. » Les étrangers, Patrick Sandmeier ne les aimait déjà pas beaucoup à l’école. Puis un jour le grand frère d’un copain l’emmène voir un concert néonazi et ça a été le déclic. «Je suis rentré à la maison, je me suis rasé les cheveux et je me suis dit: je pense comme eux, je vis comme eux, je suis comme eux.» Il intègre une petite clique d’une quinzaine de personnes très soudée. «J’avais l’impression de faire partie d’une véritable famille, d’un clan. Ce sentiment d’appartenance et de protection je ne l’ai plus jamais retrouvé.» D’ailleurs, lorsqu’il quitte le groupe, Patrick Sandmeier se retrouve d’un coup très seul. «Mes amis d’avant m’avaient déjà tourné le dos, mes camarades d’extrême droite me traitaient de «cochon d’ex-nazi» ou de traître à la patrie.» Aujourd’hui, il a déménagé dans un autre coin du canton d’Argovie. Avec sa compagne d’origine slovène, il élève son fils de 2 ans. «C’est aussi pour lui que je témoigne. Même si ma mère ne supporte pas de me voir dans les journaux en tant qu’ex-néonazi.
mercredi 25 avril 2007
Suisse et immigrés des balkans
Lire et voir l'intéressant dossier de la TSR tsr.ch - Info - La Suisse et l'ex-Yougoslavie
Dans les années 60, la Suisse ouvrait grand les bras aux migrations venues d'ex-Yougoslavie. Reportage dans le 19:30 à Bulle avec ces primo-arrivants, aujourd'hui entourés de leur famille et nostalgiques d'un temps révolu.
Avec des séquences d'archives et des reportages actuels
Dans les années 60, la Suisse ouvrait grand les bras aux migrations venues d'ex-Yougoslavie. Reportage dans le 19:30 à Bulle avec ces primo-arrivants, aujourd'hui entourés de leur famille et nostalgiques d'un temps révolu.
Avec des séquences d'archives et des reportages actuels
Libellés :
Intégration
Zèle danois contre les mariages forcés
Lire cet article très intéressant de Libération
La loi restreignant l'accueil de conjoints étrangers n'a fait que déplacer le problème.
La loi restreignant l'accueil de conjoints étrangers n'a fait que déplacer le problème.
Libellés :
Europe
mardi 24 avril 2007
Lourdes peines pour les Africains déchaînés par des tags racistes
Lire l'article de Michale Rodriguez dans
le courrier
Les quatre émeutiers ont écopé de peines de 5 à 10 mois de prison ferme. Le recours n'est pas exclu
le courrier
Les quatre émeutiers ont écopé de peines de 5 à 10 mois de prison ferme. Le recours n'est pas exclu
lundi 23 avril 2007
C'était Le Pen: le grand vaincu du 22 avril
Lire l'article de Romain Rosso dans LEXPRESS.fr L'Express
Loin de son score de 2002, le leader du Front national sort grand vaincu de sa dernière campagne présidentielle. Mais l'éternel provocateur a du mal à admettre que ce 22 avril tourne l'ultime page de sa longue carrière politique
Loin de son score de 2002, le leader du Front national sort grand vaincu de sa dernière campagne présidentielle. Mais l'éternel provocateur a du mal à admettre que ce 22 avril tourne l'ultime page de sa longue carrière politique
Communautés latino-américaines héroïnes du Carnaval de Lausanne
Lire dans 24heures
Sous un soleil de plomb et des nuages de confettis, du Carnaval a transformé, hier, le centre-ville en mosaïque latino-américaine.
S e détournant momentanément des tire-pipes, carrousels et autres barbes à papa, les Lausannois qui ont suivi le Carnaval ce dimanche auront sans doute été surpris de l’engouement populaire. Autour des formations musicales attendant le départ du défilé, une mosaïque de communautés latino-américaines a battu le pavé durant ce jour aux relents estivaux. A commencer par les Colombiens, en tête de cortège, qui envahissent le Grand-Pont en provenance des abords du Parc de Montbenon. Ils seront bientôt rejoints par les danseurs et musiciens boliviens, venus en masse et véritables stars du jour. En tenues folkloriques, pimpants et aux danses extatiques, se mélangent des danseurs de plusieurs pays du cône sud. Une marée colorée qui déferle en vagues parfois discontinues le long du parcours qui mène à la place Chauderon. Parfois timorées au milieu de ce flot, des formations suisses se font remarquer et tentent de concurrencer la chaleur des Sud-Américains.
Fraternité populaire
C’est qu’en se laissant porter par l’énergie qui se dégageait du cortège, on pouvait croire à une petite ville des Andes qui fête Carnaval. Aux abords du défilé, on s’échauffe, s’hydrate, chante. Mais surtout, on parle espagnol. Le Carnaval de Lausanne, loin de n’incarner qu’une liesse populaire sous une grande tente ou aux abords d’un stand de saucisses, permet aux communautés étrangères d’exprimer leur identité sur un week-end. Car il s’agit bien de la fête des étrangers . La vie du cortège, l’animation grisante dans les rues et les visages grimés donnent une forme toute particulière à un événement souvent mal compris par les Lausannois. Tardif dans le calendrier des carnavals et déconnecté de la fin de la saison froide, le Carnaval de Lausanne fête un autre héros que le bonhomme hiver. La vedette qui assure le succès de ce rendez-vous, outre la clémence météorologique, c’est la fraternité populaire qui fédère les communautés étrangères de Lausanne et offre à la ville cette joie printanière.
Libellés :
Intégration
Le papet des requérants n’a pas fait de restes
Lire l'article de 24heures
La 4e Fête des enfants a séduit petits et grands dans une ambiance familiale.
Douze heures de fête non-stop. La 4e édition de la Fêtes des enfants organisée par le Groupe Suisses Etrangers de Moudon et région a battu un nouveau record d’affluence et de durée. «C’était génial, s’enthousiasme le président du groupe Sezgin Pinar. La salle de la Douane était pleine à craquer. On a fait la fête jusqu’à trois heures du matin en ayant l’impression d’être tous de la même famille.»
La corvée patates en chantant
Le papet vaudois préparé par les requérants d’asile a été mangé jusqu’à la dernière louche. «Pour nous c’était une manière de redonner quelque chose, de dire merci à ces Suisses qui nous accueillent», souligne Perparim, un Rom du Kosovo, qui faisait partie des 35 requérants venus spontanément donner un coup de main. «Nous n’avons eu aucune peine à les convaincre. Les 50 kilos de patates et les 40 kilos de poireaux ont été pelés en une heure. Et en chanson en plus», rigole Thierry Jacot qui supervisait l’équipe de cuisine issue de la Fareas.
Exemple de cohabitation
Présente pour la première fois à la fête, la nouvelle conseillère d’Etat vaudoise, Jacqueline de Quattro partageait cet enthousiasme général: «C’était chou de voir tous ces enfants faire la queue pour obtenir un autographe de Cindy. La pauvre n’a même pas eu le temps de manger. Plus sérieusement, je trouve que le groupe fait un travail formidable. Il y a des exemples à en retirer pour traiter les problèmes de cohabitation dans notre pays», estime celle qui est particulièrement sensible aux questions d’intégration en tant que présidente du groupe de travail radical «La Suisse de l’équilibre ». «Si mon emploi du temps le permet, je me réjouis de revenir l’an prochain, en emmenant des amis avec moi.
La 4e Fête des enfants a séduit petits et grands dans une ambiance familiale.
Douze heures de fête non-stop. La 4e édition de la Fêtes des enfants organisée par le Groupe Suisses Etrangers de Moudon et région a battu un nouveau record d’affluence et de durée. «C’était génial, s’enthousiasme le président du groupe Sezgin Pinar. La salle de la Douane était pleine à craquer. On a fait la fête jusqu’à trois heures du matin en ayant l’impression d’être tous de la même famille.»
La corvée patates en chantant
Le papet vaudois préparé par les requérants d’asile a été mangé jusqu’à la dernière louche. «Pour nous c’était une manière de redonner quelque chose, de dire merci à ces Suisses qui nous accueillent», souligne Perparim, un Rom du Kosovo, qui faisait partie des 35 requérants venus spontanément donner un coup de main. «Nous n’avons eu aucune peine à les convaincre. Les 50 kilos de patates et les 40 kilos de poireaux ont été pelés en une heure. Et en chanson en plus», rigole Thierry Jacot qui supervisait l’équipe de cuisine issue de la Fareas.
Exemple de cohabitation
Présente pour la première fois à la fête, la nouvelle conseillère d’Etat vaudoise, Jacqueline de Quattro partageait cet enthousiasme général: «C’était chou de voir tous ces enfants faire la queue pour obtenir un autographe de Cindy. La pauvre n’a même pas eu le temps de manger. Plus sérieusement, je trouve que le groupe fait un travail formidable. Il y a des exemples à en retirer pour traiter les problèmes de cohabitation dans notre pays», estime celle qui est particulièrement sensible aux questions d’intégration en tant que présidente du groupe de travail radical «La Suisse de l’équilibre ». «Si mon emploi du temps le permet, je me réjouis de revenir l’an prochain, en emmenant des amis avec moi.
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FAREAS
samedi 21 avril 2007
Innocent Naki sort un livre contre la discrimination des étrangers dans les médias
Lire le dossier de swissinfo -
Avec un 3e livre, Innocent Naki revient à la charge pour pointer du doigt les couacs de la communication interculturelle. Quitte à faire des vagues.
Avec un 3e livre, Innocent Naki revient à la charge pour pointer du doigt les couacs de la communication interculturelle. Quitte à faire des vagues.
vendredi 20 avril 2007
Racisme et négationnisme criminalisés en Europe
Lire dans Le Temps - international
L'Union européenne devrait posséder, d'ici à quelques années, un Livre vert évoquant les grands crimes contre l'humanité commis au XXe siècle. C'est ce qu'a annoncé le commissaire européen chargé de la Liberté, de la Sécurité et de la Justice, Franco Frattini, jeudi à Luxembourg, où se trouvaient réunis les 27 ministres européens de la Justice.
L'Union européenne devrait posséder, d'ici à quelques années, un Livre vert évoquant les grands crimes contre l'humanité commis au XXe siècle. C'est ce qu'a annoncé le commissaire européen chargé de la Liberté, de la Sécurité et de la Justice, Franco Frattini, jeudi à Luxembourg, où se trouvaient réunis les 27 ministres européens de la Justice.
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racisme
La prison ferme pour les émeutiers de Bex
Lire le dossier de la RSR
Le Tribunal correctionnel de Vevey a condamné jeudi à 5, 9 et 10 mois de prison ferme quatre émeutiers de Bex. Seul présent à l'audience, un ressortissant de Sierra Léone de 23 ans a écopé de 5 mois ferme pour émeute.
Le Tribunal correctionnel de Vevey a condamné jeudi à 5, 9 et 10 mois de prison ferme quatre émeutiers de Bex. Seul présent à l'audience, un ressortissant de Sierra Léone de 23 ans a écopé de 5 mois ferme pour émeute.
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Requérants: appel aux syndics de la Côte
Lire l'article dans La Côte
Les communes de La Côte de plus de 2000 habitants doivent collaborer en matière d'accueil.
Les communes de La Côte de plus de 2000 habitants doivent collaborer en matière d'accueil.
jeudi 19 avril 2007
Notre barque aussi est pleine
Lire l'article de Sid Ahmed Hammouche dans La Liberté et Le Courrier.
Les attentats d'hier pousseront encore plus d'Irakiens à chercher refuge en Syrie, en Europe. La conférence du HCR n'a de loin pas résolu tous les problèmes de leur accueil.
Dans un arabe châtié, un haut fonctionnaire du Ministère irakien des affaires étrangères interroge: «Est-ce que les autorités suisses donnent facilement l'asile au Irakiens? Sincèrement, entre l'asile dans la zone verte de Bagdad et la verdure printanière de Genève, je choisirais la Suisse.» Cet officiel participait jusqu'à hier, à Genève, à la conférence organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Son but: mobiliser l'aide internationale pour les réfugiés et les déplacés irakiens.
Quelques minutes plus tôt, Hoshyar Zebari, le ministre des Affaires étrangères irakien, avait dressé un tableau plutôt optimiste de la situation dans son pays, expliquant à la presse que le plan de sécurité à Bagdad fonctionne très bien. Que le nord du pays comme le sud sont très stables. Il a même invité les journalistes à lui rendre visite...
Une protection sociale?
Réaction étonnée du rédacteur en chef du journal irakien «Al Sabah» (Le Matin): «Notre ministre veut dire qu'on peut faire du tourisme aujourd'hui à Bassorah et à Kirkouk?», peste Jihad Zair. Comme une demi-douzaine de journalistes irakiens, il a couvert l'événement. L'enjeu est de taille: 4 millions de ses concitoyens ont pris le chemin de l'exil ces derniers mois, surtout en Jordanie et en Syrie.
Le ministre irakien a d'ailleurs annoncé que le gouvernement Maliki injectera 25 millions de dollars pour les besoins humanitaires de ces réfugiés. Des camps s'ouvriront au nord du pays avec l'appui du HCR et d'ONG. Abdul Samad Al-Abbidie, autre ministre irakien (déplacés et migration), pousse l'exercice encore plus loin, affirmant que Bagdad réfléchit à une forme de protection sociale pour les réfugiés à Damas et à Amman.
Le gouvernement versera un montant à chaque famille déplacée pour les frais de santé et de scolarité des enfants. Information qui fait bondir le journaliste irakien sunnite Dawod Janabi: «Ça encouragera les Irakiens à prendre le chemin de l'exil. Totalement absurde.» Le rédacteur en chef du quotidien d'«Al Hakaik» (Les Vérités) voit pointer un autre danger: «On invite les sunnites à prendre la route de la Jordanie et de la Syrie. C'est comme ça qu'on règle les problèmes en Irak», bouillonne-t-il. «C'est un nettoyage ethnique qui ne dit pas son nom.» L'autre pierre d'achoppement, discutée dans les couloirs de la conférence: le refus du Gouvernement irakien de voir la communauté internationale et le HCR sortir des plans de répartition des deux millions d'exilés irakiens. Ni la Syrie (1,2 million), ni la Jordanie (750 000) ne peuvent absorber plus de monde alors que 50 000 personnes franchissent la frontière chaque mois.
Les moyens de partir...
Reisan Abdul-Letief (Bureau irakien des migrations et des réfugiés) explique que «la plupart des exilés sont des cadres, des médecins, des universitaires, des familles de la classe moyenne qui avaient des moyens pour débarquer à Damas et à Amman. Les plus fortunés se sont installés à Dubai, dans les pays du Golfe et en Arabie saoudite». Riyad a investi sept millions de dollars «non pas pour accueillir des déplacés mais pour sécuriser sa frontière en installant des caméras de surveillance», regrette Bill Frelick, chargé du dossier des réfugiés au sein de l'ONG Human Rights Watch. «Mais ceux qui ont atterri à Damas et à Amman ont déjà consommé toutes leurs économies. Ils conçoivent la halte en Jordanie et en Syrie comme un port pour aller plus loin, dans des pays occidentaux où le statut de réfugié existe», tonne Rupert Colville, responsable des publications au HCR. L'urgence est là: il faut aider et donner un statut clair aux réfugiés irakiens ainsi qu'aux autres minorités (palestiniennes, iraniennes, turkmènes) coincées dans un no man's land entre Irak et Syrie. «Ce que j'ai vu au camp de Tanf est insupportable. Des personnes oubliées du monde qui campent dans un désert aride entre les postes frontaliers des deux pays», ajoute Rupert Colville, qui vient de rentrer de cet enfer.
Un délégué syrien souligne l'hospitalité qu'offre son pays à ses «visiteurs» irakiens. «On fait ce qu'on peut pour faire face à ce drame. Nous avons réitéré à cette conférence notre message: la barque est pleine.»
Astrid van Genderen Stort, porte-parole du HCR, pointe deux éléments majeurs: «On est conscient que Damas comme Amman n'utilisent jamais le mot réfugiés, les deux pays n'ayant pas signé la convention ad hoc. Ils tolèrent la situation, tout en libérant des moyens pour y faire face.» L'autre problème des Irakiens en exil, c'est que les autorités irakiennes ont introduit un nouveau passeport. «Les requérants d'asile dans la région doivent se le procurer, sinon ils deviennent des illégaux», poursuit Astrid van Genderen Stort. «Les Irakiens en rade à Damas, Amman ou au Caire doivent renouveler leur visa chaque mois voire tous les trois mois.» Une corvée de plus pour ceux qui sont en route pour l'exil rêvé vers l'Europe.
Les attentats d'hier pousseront encore plus d'Irakiens à chercher refuge en Syrie, en Europe. La conférence du HCR n'a de loin pas résolu tous les problèmes de leur accueil.
Dans un arabe châtié, un haut fonctionnaire du Ministère irakien des affaires étrangères interroge: «Est-ce que les autorités suisses donnent facilement l'asile au Irakiens? Sincèrement, entre l'asile dans la zone verte de Bagdad et la verdure printanière de Genève, je choisirais la Suisse.» Cet officiel participait jusqu'à hier, à Genève, à la conférence organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Son but: mobiliser l'aide internationale pour les réfugiés et les déplacés irakiens.
Quelques minutes plus tôt, Hoshyar Zebari, le ministre des Affaires étrangères irakien, avait dressé un tableau plutôt optimiste de la situation dans son pays, expliquant à la presse que le plan de sécurité à Bagdad fonctionne très bien. Que le nord du pays comme le sud sont très stables. Il a même invité les journalistes à lui rendre visite...
Une protection sociale?
Réaction étonnée du rédacteur en chef du journal irakien «Al Sabah» (Le Matin): «Notre ministre veut dire qu'on peut faire du tourisme aujourd'hui à Bassorah et à Kirkouk?», peste Jihad Zair. Comme une demi-douzaine de journalistes irakiens, il a couvert l'événement. L'enjeu est de taille: 4 millions de ses concitoyens ont pris le chemin de l'exil ces derniers mois, surtout en Jordanie et en Syrie.
Le ministre irakien a d'ailleurs annoncé que le gouvernement Maliki injectera 25 millions de dollars pour les besoins humanitaires de ces réfugiés. Des camps s'ouvriront au nord du pays avec l'appui du HCR et d'ONG. Abdul Samad Al-Abbidie, autre ministre irakien (déplacés et migration), pousse l'exercice encore plus loin, affirmant que Bagdad réfléchit à une forme de protection sociale pour les réfugiés à Damas et à Amman.
Le gouvernement versera un montant à chaque famille déplacée pour les frais de santé et de scolarité des enfants. Information qui fait bondir le journaliste irakien sunnite Dawod Janabi: «Ça encouragera les Irakiens à prendre le chemin de l'exil. Totalement absurde.» Le rédacteur en chef du quotidien d'«Al Hakaik» (Les Vérités) voit pointer un autre danger: «On invite les sunnites à prendre la route de la Jordanie et de la Syrie. C'est comme ça qu'on règle les problèmes en Irak», bouillonne-t-il. «C'est un nettoyage ethnique qui ne dit pas son nom.» L'autre pierre d'achoppement, discutée dans les couloirs de la conférence: le refus du Gouvernement irakien de voir la communauté internationale et le HCR sortir des plans de répartition des deux millions d'exilés irakiens. Ni la Syrie (1,2 million), ni la Jordanie (750 000) ne peuvent absorber plus de monde alors que 50 000 personnes franchissent la frontière chaque mois.
Les moyens de partir...
Reisan Abdul-Letief (Bureau irakien des migrations et des réfugiés) explique que «la plupart des exilés sont des cadres, des médecins, des universitaires, des familles de la classe moyenne qui avaient des moyens pour débarquer à Damas et à Amman. Les plus fortunés se sont installés à Dubai, dans les pays du Golfe et en Arabie saoudite». Riyad a investi sept millions de dollars «non pas pour accueillir des déplacés mais pour sécuriser sa frontière en installant des caméras de surveillance», regrette Bill Frelick, chargé du dossier des réfugiés au sein de l'ONG Human Rights Watch. «Mais ceux qui ont atterri à Damas et à Amman ont déjà consommé toutes leurs économies. Ils conçoivent la halte en Jordanie et en Syrie comme un port pour aller plus loin, dans des pays occidentaux où le statut de réfugié existe», tonne Rupert Colville, responsable des publications au HCR. L'urgence est là: il faut aider et donner un statut clair aux réfugiés irakiens ainsi qu'aux autres minorités (palestiniennes, iraniennes, turkmènes) coincées dans un no man's land entre Irak et Syrie. «Ce que j'ai vu au camp de Tanf est insupportable. Des personnes oubliées du monde qui campent dans un désert aride entre les postes frontaliers des deux pays», ajoute Rupert Colville, qui vient de rentrer de cet enfer.
Un délégué syrien souligne l'hospitalité qu'offre son pays à ses «visiteurs» irakiens. «On fait ce qu'on peut pour faire face à ce drame. Nous avons réitéré à cette conférence notre message: la barque est pleine.»
Astrid van Genderen Stort, porte-parole du HCR, pointe deux éléments majeurs: «On est conscient que Damas comme Amman n'utilisent jamais le mot réfugiés, les deux pays n'ayant pas signé la convention ad hoc. Ils tolèrent la situation, tout en libérant des moyens pour y faire face.» L'autre problème des Irakiens en exil, c'est que les autorités irakiennes ont introduit un nouveau passeport. «Les requérants d'asile dans la région doivent se le procurer, sinon ils deviennent des illégaux», poursuit Astrid van Genderen Stort. «Les Irakiens en rade à Damas, Amman ou au Caire doivent renouveler leur visa chaque mois voire tous les trois mois.» Une corvée de plus pour ceux qui sont en route pour l'exil rêvé vers l'Europe.
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Irak
Mobilisation naissante pour les réfugiés d'Irak
Lire le dossier de swissinfo Quatre ans après le début de la guerre en Irak, l'ONU organisait à Genève une conférence internationale pour mobiliser les pays industrialisés en faveur des populations fuyant le conflit.
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Irak
Emeutes de Bex: trois vérités face aux juges vaudois
Lire l'article de Marco Danesi dans Le Temps
L'accusation a requis six mois de prison ferme pour le seul prévenu présent à l'audience, qui s'est déroulée hier au Tribunal d'arrondissement de l'Est vaudois de Vevey. La défense a demandé l'acquittement.
L'accusation a requis six mois de prison ferme pour le seul prévenu présent à l'audience, qui s'est déroulée hier au Tribunal d'arrondissement de l'Est vaudois de Vevey. La défense a demandé l'acquittement.
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Bâle-Ville veut intégrerles étrangers par la langue
Lire l'article d'Anne Fournier dans Le Temps
Les cours seront obligatoires dans certains cas. L'UDC lance un référendum.
Les cours seront obligatoires dans certains cas. L'UDC lance un référendum.
mercredi 18 avril 2007
Les 27 vers un compromis minimal pour sanctionner racisme et négationnisme
Lire cette dépêche du Tageblatt
Après cinq ans de débats, les 27 devraient décider jeudi de faire de la négation de l'Holocauste un délit dans toute l'UE, mais dans des conditions très limitées pour satisfaire les pays qui refusent de combattre le racisme en limitant la liberté d'expression.
Après cinq ans de débats, les 27 devraient décider jeudi de faire de la négation de l'Holocauste un délit dans toute l'UE, mais dans des conditions très limitées pour satisfaire les pays qui refusent de combattre le racisme en limitant la liberté d'expression.
Nicolas Sarkozy invente des ministères européens
Lire cet article du Nouvel Obs Nicolas Sarkozy invente
Nicolas Sarkozy justifie son idée de créer un ministère de l'Immigration et de l'identité nationale, en arguant que de telles entités existent dans quatorze autres Etats de l'Union européenne. Vérification faite par des journalistes d'"Arrêt sur images", cela n'est pas exact.
Nicolas Sarkozy justifie son idée de créer un ministère de l'Immigration et de l'identité nationale, en arguant que de telles entités existent dans quatorze autres Etats de l'Union européenne. Vérification faite par des journalistes d'"Arrêt sur images", cela n'est pas exact.
Les pays voisins refoulent les Irakiens qui fuient la guerre (Human Rights Watch, 17-4-2007)
Lire le communiqué deHuman Rights Watch
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Irak
La situation des réfugiés irakiens s'aggrave
Lire le communiqué d' Amnesty
Libellés :
Irak
Le parcours d'une habitante de Bagdad jusqu'à Genève
Lire dans le Courrier Le parcours d'une habitante de Bagdad
Samira* fait partie des quelque 6800 Irakiens réfugiés en Suisse. Beaucoup ont fui le régime de Saddam Hussein et ceux-ci sont nombreux à avoir obtenu un permis d'établissement définitif. Samira, elle, dispose d'une admission provisoire. L'administration helvétique espère que la situation irakienne s'améliorera.
Samira* fait partie des quelque 6800 Irakiens réfugiés en Suisse. Beaucoup ont fui le régime de Saddam Hussein et ceux-ci sont nombreux à avoir obtenu un permis d'établissement définitif. Samira, elle, dispose d'une admission provisoire. L'administration helvétique espère que la situation irakienne s'améliorera.
L'Irak déborde en Syrie
Lire le reportage d'Alain Campiotti de retour de Damas dans Le Temps - Eclairages
L'exode des réfugiés de la guerre a pris une telle ampleur que la démographie de Damas en a été bouleversée. Rendez-vous rue Falloujah.
L'exode des réfugiés de la guerre a pris une telle ampleur que la démographie de Damas en a été bouleversée. Rendez-vous rue Falloujah.
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Irak
Les requérants d'asile de Bex à leur tour sur le banc des accusés
Lire l'article de Philippe Miauton dans Le Temps - régions
Quatre ressortissants africains comparaissent aujourd'hui pour incitation à l'émeute dans l'affaire du centre de la Fareas de la cité bellerine. Acor SOS Racisme met en cause l'intervention de la police.
Quatre ressortissants africains comparaissent aujourd'hui pour incitation à l'émeute dans l'affaire du centre de la Fareas de la cité bellerine. Acor SOS Racisme met en cause l'intervention de la police.
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La Suisse "réféchit encore" à accepter des réfugiés Irakiens
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans Le Temps - Suisse
Questions à Anton Thalmann, directeur politique du Département fédéral des affaires étrangères et chef de la délégation suisse à la conférence sur l'Irak.
Questions à Anton Thalmann, directeur politique du Département fédéral des affaires étrangères et chef de la délégation suisse à la conférence sur l'Irak.
La Suède, ultime asile des Irakiens en exil
Lire cet article du Monde
Du périple qui l'a menée en Suède, Dunia ne veut rien dire, si ce n'est que le voyage lui a coûté 11 500 dollars et qu'elle a fait escale en Malaisie. Etudiante en chirurgie dentaire, la jeune femme a quitté Bagdad avec sa fille de 4 ans, en juillet dernier. Elle est arrivée en Suède un mois plus tard et vit depuis à Södertälje, chez sa soeur, dans le quartier de Ronna, rebaptisé «le Petit Bagdad». Son mari a fui en Jordanie, où il attend qu'elle obtienne l'asile pour bénéficier d'une procédure de regroupement familial. La séparation est difficile, mais «c'est toujours mieux que l'Irak», confie Dunia. Appartenant à la minorité chrétienne, elle raconte le harcèlement à l'université, les menaces de mort et les attentats. «C'était devenu impossible de rester là-bas.»
Du périple qui l'a menée en Suède, Dunia ne veut rien dire, si ce n'est que le voyage lui a coûté 11 500 dollars et qu'elle a fait escale en Malaisie. Etudiante en chirurgie dentaire, la jeune femme a quitté Bagdad avec sa fille de 4 ans, en juillet dernier. Elle est arrivée en Suède un mois plus tard et vit depuis à Södertälje, chez sa soeur, dans le quartier de Ronna, rebaptisé «le Petit Bagdad». Son mari a fui en Jordanie, où il attend qu'elle obtienne l'asile pour bénéficier d'une procédure de regroupement familial. La séparation est difficile, mais «c'est toujours mieux que l'Irak», confie Dunia. Appartenant à la minorité chrétienne, elle raconte le harcèlement à l'université, les menaces de mort et les attentats. «C'était devenu impossible de rester là-bas.»
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Irak
mardi 17 avril 2007
Réfugiés irakiens: appel à la solidarité
Lire le dossier de la RSR Réfugiés irakiens
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Irak
Une aide d'urgence est nécessaire pour 8 millions d'Irakiens, selon le HCR
Lire cette dépêche de Le Monde.fr
A l'occasion de la première conférence internationale consacrée à la situation humanitaire en Irak, mardi 17 avril, l'ONU a demandé à la communauté internationale de se mobiliser concrètement en ouvrant ses portes aux réfugiés irakiens. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui préside cette rencontre de deux jours à Genève, estime que 4 millions d'Irakiens ont fui leur domicile et qu'ils sont 8 millions (sur environ 29,5 millions) à nécessiter une aide humanitaire d'urgence. La situation des réfugiés est particulièrement critique, selon le HCR. Chaque mois, 50 000 personnes doivent quitter leur foyer alors que des pays comme la Syrie et la Jordanie, qui ont accueilli une grande majorité de ce flux depuis le début de la guerre, menacent de fermer leurs frontières.
A l'occasion de la première conférence internationale consacrée à la situation humanitaire en Irak, mardi 17 avril, l'ONU a demandé à la communauté internationale de se mobiliser concrètement en ouvrant ses portes aux réfugiés irakiens. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui préside cette rencontre de deux jours à Genève, estime que 4 millions d'Irakiens ont fui leur domicile et qu'ils sont 8 millions (sur environ 29,5 millions) à nécessiter une aide humanitaire d'urgence. La situation des réfugiés est particulièrement critique, selon le HCR. Chaque mois, 50 000 personnes doivent quitter leur foyer alors que des pays comme la Syrie et la Jordanie, qui ont accueilli une grande majorité de ce flux depuis le début de la guerre, menacent de fermer leurs frontières.
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Irak
La Suisse double son aide humanitaire pour l'Irak, mais n'accepte aucun réfugié
Lire la dépêche de Bluewin Infos
La Suisse a annoncé le doublement de son aide humanitaire aux déplacés et réfugiés irakiens. Ce budget passera à quatre millions de francs. Par contre, Berne ne s'est pas engagé à accepter un contingent de réfugiés irakiens.
La Suisse a annoncé le doublement de son aide humanitaire aux déplacés et réfugiés irakiens. Ce budget passera à quatre millions de francs. Par contre, Berne ne s'est pas engagé à accepter un contingent de réfugiés irakiens.
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Irak
La location gratuite de vélos en ville redémarre pour une nouvelle saison
Lausanne Roule reprend du service pour la quatrième année. Le service gratuit de prêt de deux-roues rencontre un succès grandissant. Il resterait pourtant encore des efforts à fournir en matière d’aménagements.
Le 27 avril prochain, l’association Lausanne Roule et sa flotte de septante vélos investiront à nouveau le bitume lausannois. L’association vise à promouvoir la mobilité «douce» en milieu urbain. Poursuivant des objectifs écologiques et sociaux, Lausanne Roule est une machine qui fonctionne grâce au travail de requérantes et requérants d’asile de la Fareas.
Citadins, touristes ou explorateurs de la ville pourront emprunter gratuitement un vélo à la journée contre remise d’une caution. Une formule qui roule et qui satisfait Lucas Girardet, président: «Nous attendons, l’année prochaine, notre installation sous les arches du GrandPont. Nous sommes ravis du succès et de l’intensification cette année de notre collaboration avec les requérants de la Fareas. Ces derniers suivent également une formation de mécanique. C’est un point important, car ils sont des acteurs centraux de Lausanne Roule et nous soutenons leur intégration.»
Success story
Géographiquement, Lausanne a des allures de ville «san-franciscaine» et violente ainsi les mollets de ses arpenteurs. Cela n’empêche pas la petite reine de vivre une vraie success story depuis quelques années, et Lausanne Roule de contribuer à cette réussite. L’association participe également à des campagnes antiracistes grâce à l’affichage apposé sur ses véhicules. L’opération, qui se déroule d’avril à octobre, augmente son offre cette année avec des balades touristiques le vendredi après-midi, en plus des parcours thématiques du lundi, et ceci de mi-juin à fin août. D’une manière générale, Lausanne Roule s’étend également géographiquement à Renens et projette de s’installer à Vevey
Encore des efforts
L’association, au même titre que de nombreux cyclistes lausannois, attend des efforts supplémentaires de la part de la Ville pour continuer l’aménagement de pistes cyclables. Lucas Girardet est malgré tout satisfait des résultats obtenus en cinq ans et demeure conscient qu’il est difficile d’aménager des tracés continus dans la ville. L’exemple du tracé isolé du pont de Chauderon montre la complexité des adaptations à effectuer.
Les socialistes lausannois ont par exemple proposé de généraliser la partition des trottoirs, mais d’autres formes de cohabitation entre deux-roues, piétons et véhicules motorisés existent certainement
Toujours pas d’asile pour Révérien Rurangwa, le «génocidé» rwandais
Lire l'article de Vincent Bourquin dans 24heures.
Il y a un an,le rescapé du génocide rwandais faisait la une des médias en Suisse et en France. Malgré les promesses, le jeune homme n’a toujours pas obtenu l’asile.
«La Suisse doit dire ce qu’elle veut faire de moi, je n’en peux plus d’attendre.» Le moral de Révérien Rurangwa est au plus bas. Il y a un an, ce jeune Rwandais de 28 ans faisait la une des médias. Pas seulement en Suisse: Patrick Poivre d’Arvor et MarcOlivier Fogiel l’avaient convié à présenter son livre Génocidé àla télévision.
L’ouvrage s’est déjà vendu à plus de 20 000 exemplaires. Il y raconte comment les 43 membres de sa famille ont été massacrés lors du génocide rwandais. Lui a 15 ans et échappe à la mort, mais pas aux coups de machette. Son poignet est tranché, son nez aussi, son visage et son corps tailladés. Pris en charge par l’association Sentinelle, il est soigné à Genève et Lausanne. Deux ans plus tard, il retourne dans la région des Grands Lacs. Face à face avec son bourreau. Menaces de mort. Retour dans le canton de Neuchâtel où il dépose une demande d’asile. Elle est rejetée
Admission à renouveler tous les six mois
Après la publication de son livre, la mobilisation s’organise pour que Révérien Rurangwa puisse rester en Suisse. Même le vice-président de l’UDC, Yvan Perrin, lui apporte son soutien. Du côté de l’Office fédéral des migrations (ODM) on lui garantit qu’il ne «sera pas renvoyé vers la mort». Mais un an après, il n’a toujours pas reçu le précieux sésame. «Les belles promesses, ça ne suffit pas», dénonce son avocate Valérie Schweingruber.
Son dossier est toujours à la Commission de recours en matière d’asile, rattachée désormais au Tribunal administratif fédéral. Et tous les six mois, l’homme qui vit à la Vue des Alpes, doit faire renouveler son admission provisoire. Il ne peut pas étudier, ni travailler. Mais plus grave encore à ses yeux: «Je ne peux pas faire mon devoir de mémoire.» En effet, sa situation actuelle l’empêche de se rendre à l’étranger pour répondre aux nombreuses invitations des écoles ou universités qui aimeraient entendre son témoignage
En suédois et en japonais
En Espagne, au Portugal, en Italie et aux Etats-Unis des éditeurs souhaitent traduire son livre. A une condition: que Révérien puisse se rendre dans ces pays pour promouvoir son ouvrage. A noter que Génocidé a déjà été traduit en suédois et en japonais.
Du côté de l’ODM, Dominique Boillat assure que son office est prêt à faciliter les déplacements de Révérien Rurangwa, comme il l’a fait l’an dernier en l’autorisant à se rendre en France pour répondre aux nombreuses sollicitations des médias. «C’est faux, rétorque- t-il. Il y a deux semaines, l’ODM a sèchement refusé de me laisser aller au Canada et en France.» Il cherche à comprendre: «La Suisse m’a soigné, m’a remis debout. Est-ce que c’était pour que je retourne au Rwanda me faire couper la tête?» Dominique Boillat se veut rassurant: «Je comprends que cette attente soit usante pour les nerfs, mais il n’a pas de souci à se faire. Même si cela peut prendre encore un an ou deux avant que la décision finale soit rendue. »
Il y a un an,le rescapé du génocide rwandais faisait la une des médias en Suisse et en France. Malgré les promesses, le jeune homme n’a toujours pas obtenu l’asile.
«La Suisse doit dire ce qu’elle veut faire de moi, je n’en peux plus d’attendre.» Le moral de Révérien Rurangwa est au plus bas. Il y a un an, ce jeune Rwandais de 28 ans faisait la une des médias. Pas seulement en Suisse: Patrick Poivre d’Arvor et MarcOlivier Fogiel l’avaient convié à présenter son livre Génocidé àla télévision.
L’ouvrage s’est déjà vendu à plus de 20 000 exemplaires. Il y raconte comment les 43 membres de sa famille ont été massacrés lors du génocide rwandais. Lui a 15 ans et échappe à la mort, mais pas aux coups de machette. Son poignet est tranché, son nez aussi, son visage et son corps tailladés. Pris en charge par l’association Sentinelle, il est soigné à Genève et Lausanne. Deux ans plus tard, il retourne dans la région des Grands Lacs. Face à face avec son bourreau. Menaces de mort. Retour dans le canton de Neuchâtel où il dépose une demande d’asile. Elle est rejetée
Admission à renouveler tous les six mois
Après la publication de son livre, la mobilisation s’organise pour que Révérien Rurangwa puisse rester en Suisse. Même le vice-président de l’UDC, Yvan Perrin, lui apporte son soutien. Du côté de l’Office fédéral des migrations (ODM) on lui garantit qu’il ne «sera pas renvoyé vers la mort». Mais un an après, il n’a toujours pas reçu le précieux sésame. «Les belles promesses, ça ne suffit pas», dénonce son avocate Valérie Schweingruber.
Son dossier est toujours à la Commission de recours en matière d’asile, rattachée désormais au Tribunal administratif fédéral. Et tous les six mois, l’homme qui vit à la Vue des Alpes, doit faire renouveler son admission provisoire. Il ne peut pas étudier, ni travailler. Mais plus grave encore à ses yeux: «Je ne peux pas faire mon devoir de mémoire.» En effet, sa situation actuelle l’empêche de se rendre à l’étranger pour répondre aux nombreuses invitations des écoles ou universités qui aimeraient entendre son témoignage
En suédois et en japonais
En Espagne, au Portugal, en Italie et aux Etats-Unis des éditeurs souhaitent traduire son livre. A une condition: que Révérien puisse se rendre dans ces pays pour promouvoir son ouvrage. A noter que Génocidé a déjà été traduit en suédois et en japonais.
Du côté de l’ODM, Dominique Boillat assure que son office est prêt à faciliter les déplacements de Révérien Rurangwa, comme il l’a fait l’an dernier en l’autorisant à se rendre en France pour répondre aux nombreuses sollicitations des médias. «C’est faux, rétorque- t-il. Il y a deux semaines, l’ODM a sèchement refusé de me laisser aller au Canada et en France.» Il cherche à comprendre: «La Suisse m’a soigné, m’a remis debout. Est-ce que c’était pour que je retourne au Rwanda me faire couper la tête?» Dominique Boillat se veut rassurant: «Je comprends que cette attente soit usante pour les nerfs, mais il n’a pas de souci à se faire. Même si cela peut prendre encore un an ou deux avant que la décision finale soit rendue. »
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La Suisse ne fait pas grand chose pour les réfugiés Irakiens
Lire l'article d'Alain Campiotti dans le Le Temps - Suisse
Conférence internationale du HCR qui s'ouvre à Genève a notamment pour objectif d'aider les pays qui encaissent les premiers le choc de l'exode provoqué par la guerre. Berne n'a pas encore annoncé de nouvelle contribution.
Conférence internationale du HCR qui s'ouvre à Genève a notamment pour objectif d'aider les pays qui encaissent les premiers le choc de l'exode provoqué par la guerre. Berne n'a pas encore annoncé de nouvelle contribution.
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Irak
lundi 16 avril 2007
J’ai chaud au coeurde voir les Suisses venir à nous
Lu dans 24heures
L’inauguration officielle du vestiaire mis sur pied par des bénévoles au Centre Fareas a permis aux habitants de venir à la rencontre des requérants d’asile.
Paix, respect et rencontre: ces trois mots sont ceux d’un requérant iranien du Centre Fareas de Sainte-Croix. Ils résument au mieux l’action mise en place par les bénévoles et les migrants vendredi: une soirée pluriculturelle destinée à créer le contact entre autochtones et requérants. La soirée a rencontré un franc succès. «Ça nous fait tellement chaud au coeur que les Suisses soient venus à nous», s’enthousiasme un résidant du Centre. Cette communion, le directeur de la Fareas, Pierre Imhof, l’a qualifiée de «petit miracle», tout en soulignant que SainteCroix avait une nouvelle fois montré à quel point elle était «une ville d’accueil».
L’inauguration officielle du vestiaire mis sur pied par des bénévoles au Centre Fareas a permis aux habitants de venir à la rencontre des requérants d’asile.
Paix, respect et rencontre: ces trois mots sont ceux d’un requérant iranien du Centre Fareas de Sainte-Croix. Ils résument au mieux l’action mise en place par les bénévoles et les migrants vendredi: une soirée pluriculturelle destinée à créer le contact entre autochtones et requérants. La soirée a rencontré un franc succès. «Ça nous fait tellement chaud au coeur que les Suisses soient venus à nous», s’enthousiasme un résidant du Centre. Cette communion, le directeur de la Fareas, Pierre Imhof, l’a qualifiée de «petit miracle», tout en soulignant que SainteCroix avait une nouvelle fois montré à quel point elle était «une ville d’accueil».
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Demandeurs d'asile au Canada: les Eglises, dernier refuge
Lire cet article de La Presse d'Ottawa
Il y a au Canada, en ce moment, une dizaine de cas de demandeurs du statut de réfugiés qui, en désespoir de cause, ont trouvé asile dans des églises. Ces personnes, qu'elles soient à Montréal, à Ottawa, à Winnipeg ou à Terre-Neuve, vivent dans la peur.
Il y a au Canada, en ce moment, une dizaine de cas de demandeurs du statut de réfugiés qui, en désespoir de cause, ont trouvé asile dans des églises. Ces personnes, qu'elles soient à Montréal, à Ottawa, à Winnipeg ou à Terre-Neuve, vivent dans la peur.
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L'étrange mort du multiculturalisme
Lire cette analyse de Ian Burma dans le Le Temps - Eclairages
Ian Burma, auteur de «On a tué Theo Van Gogh. Enquête sur la fin de l'Europe des Lumières», déplore l'abandon des musulmans d'Europe aux deux intégrismes laïcs et religieux.
Ian Burma, auteur de «On a tué Theo Van Gogh. Enquête sur la fin de l'Europe des Lumières», déplore l'abandon des musulmans d'Europe aux deux intégrismes laïcs et religieux.
samedi 14 avril 2007
Australie - Howard dit non aux immigrés porteurs du VIH
Lire la dépêche de Bluewin Infos - Australie
Le Premier ministre australien John Howard a déclaré vendredi que les candidats à l'immigration porteurs du VIH ne seraient pas acceptés en Australie. Ses propos lui ont attiré les condamnations d'associations et de spécialistes.
Le Premier ministre australien John Howard a déclaré vendredi que les candidats à l'immigration porteurs du VIH ne seraient pas acceptés en Australie. Ses propos lui ont attiré les condamnations d'associations et de spécialistes.
vendredi 13 avril 2007
Appel à Berlin contre la "catastrophe humanitaire" des réfugiés irakiens
Lire dans le Tageblatt
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Irak
L'exode irakien, une tache sur Berne :
Lire l'articleL'exode irakien, une tache sur Berne :: lecourrier :: Un quotidien suisse d'information et d'opinion
Il y a clairement une constance dans la réponse de la Suisse à la question des réfugiés: l'esquive. C'est la manière avec laquelle certains Etats se défaussent parfois de leur devoir humanitaire. La méthode est désuète mais efficace. Depuis l'arrivée de Christoph Blocher au pouvoir, Berne en abuse. Le dernier exemple en date est parmi les plus éclatants. Alors que l'exode des Irakiens s'intensifie, le Conseil fédéral ne parvient pas à se mettre d'accord sur l'accueil d'un contingent de requérants venant de l'ancienne Mésopotamie. Le ministre UDC peut décider, seul, de l'admission d'une centaine d'entre eux. Cela soulagerait le fardeau du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Mais voilà qu'il préfère du coup jouer la carte de la collégialité. A l'approche d'une conférence internationale, la semaine prochaine à Genève, cette façon de remettre à plus tard ses promesses et de ne tenir pas commence à déranger sérieusement dans les plus hautes sphères humanitaires.
Il y a clairement une constance dans la réponse de la Suisse à la question des réfugiés: l'esquive. C'est la manière avec laquelle certains Etats se défaussent parfois de leur devoir humanitaire. La méthode est désuète mais efficace. Depuis l'arrivée de Christoph Blocher au pouvoir, Berne en abuse. Le dernier exemple en date est parmi les plus éclatants. Alors que l'exode des Irakiens s'intensifie, le Conseil fédéral ne parvient pas à se mettre d'accord sur l'accueil d'un contingent de requérants venant de l'ancienne Mésopotamie. Le ministre UDC peut décider, seul, de l'admission d'une centaine d'entre eux. Cela soulagerait le fardeau du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Mais voilà qu'il préfère du coup jouer la carte de la collégialité. A l'approche d'une conférence internationale, la semaine prochaine à Genève, cette façon de remettre à plus tard ses promesses et de ne tenir pas commence à déranger sérieusement dans les plus hautes sphères humanitaires.
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A Londres, requérants d'asile en colère
Lire l'article dans Le Mali.fr
Echauffourées à Londres entre Congolais demandeurs d’asile et police anglaise - Des combats et des émeutes ont éclaté jeudi entre les 4.000 demandeurs d’asile en provenance de la République démocratique du Congo et des agents d’immigration britanniques suite à la décision du ministère britannique de l’Intérieur de les renvoyer dans leur pays d’origine.
Echauffourées à Londres entre Congolais demandeurs d’asile et police anglaise - Des combats et des émeutes ont éclaté jeudi entre les 4.000 demandeurs d’asile en provenance de la République démocratique du Congo et des agents d’immigration britanniques suite à la décision du ministère britannique de l’Intérieur de les renvoyer dans leur pays d’origine.
jeudi 12 avril 2007
Mosquée de Genève
L'ex-direction de la Mosquée de Genève a été déstabilisée par la Confédération. Le parachutage d'un nouveau directeur et les quatre limogeages qui ont suivi sont survenus après un camouflet infligé à l'institution par le Département fédéral de justice et police. L'une des victimes lie les deux affaires.
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Au final, quel serait votre rêve?
Au final, quel serait votre rêve?
Mon rêve, ce serait que l'on n'ait plus à parler d'intégration. Que tout devienne naturel. Mais plus qu'un rêve, c'est une utopie. Et par rapport à la Maison du Monde, qu'elle devienne un lieu où les gens se rencontrent, échangent leurs idées et partagent leur vie.
La commune de Monthey, dont l'image avait été entachée en début d'année par une série d'actes violents, vient de nommer une nouvelle déléguée à l'intégration, qui travaille dans le cadre de la Maison du Monde.
Présentation à lire dans le Courrier
La commune de Monthey, dont l'image avait été entachée en début d'année par une série d'actes violents, vient de nommer une nouvelle déléguée à l'intégration, qui travaille dans le cadre de la Maison du Monde.
Présentation à lire dans le Courrier
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Dossier Migrations et droit d'asile de la Fédération protestante de France
Protestants en débats pour 2007 : dossier Migrations et droit d'asile
Ce point d'entrée accède sur un site très complet concernant ces problématiques: analyses, propositions et points de vue théologiques y sont présentés de manière approfondie.
Ce point d'entrée accède sur un site très complet concernant ces problématiques: analyses, propositions et points de vue théologiques y sont présentés de manière approfondie.
mercredi 11 avril 2007
Mosquée de Genève: la résistance s'organise
Lire le dossier de la RSR
Après l'annonce dimanche du congé avec effet immédiat de la direction de la Mosquée de Genève, dont son porte-parole Hafid Ouardiri, les avocats assurent que les licenciements "pour motifs économiques" seront contestés au tribunal.
Après l'annonce dimanche du congé avec effet immédiat de la direction de la Mosquée de Genève, dont son porte-parole Hafid Ouardiri, les avocats assurent que les licenciements "pour motifs économiques" seront contestés au tribunal.
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Mosquée de Genève: où est le scandale?
Lire cet article dans Le Temps
Le licenciement de quatre responsables de l'établissement soulève diverses questions.
Le licenciement de quatre responsables de l'établissement soulève diverses questions.
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La France cumule tous les paramètres du trouble identitaire
Lire cet article de Sylvain Besson dans Le Temps - international
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L'immigration et l'identité nationale, deux questions ins�parables : Jeunes Populaires du 15�me - Paris
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mardi 10 avril 2007
Les Irakiens fuient les violences
C’était le 9 avril 2003.
Les chars américains entraient dans Bagdad. Le règne de Saddam Hussein prenait fin. Les Irakiens espéraient des jours meilleurs. Quatre ans après, alors que le 9 avril est devenu un jour férié en Irak, les Arabes déchantent.
Témoignages recueillis par ANDRÈS ALLEMAND pour 24Heures FUITE Trois familles sunnites irakiennes qui ont fui leur village de Diylaa
vivent dans cette maison à Daratu, près d’Erbil.
vivent dans cette maison à Daratu, près d’Erbil.
«Non. Bien sûr que je ne regrette pas la chute de Saddam! L’Irak n’était rien d’autre qu’une énorme prison. La liberté n’a pas de prix.» Ikbal Al Khalidi sait pourtant ce qu’il en coûte. Quatre ans après l’entrée des chars américains dans Bagdad, la première femme cameraman d’Irak vit en exil à Suleymanieh, dans la région kurde au nord du pays. «Nous avons fui précipitamment la capitale il y a un an, après que notre fils de 14 ans a été enlevé par un groupe islamiste et frappé jusqu’au sang avec un câble électrique. Quand nous l’avons retrouvé, suite à l’une des opérations de l’armée, il était entre la vie et la mort. Aujourd’hui encore, ses blessures ne sont pas guéries. Et il fait d’atroces cauchemars. J’ai peur qu’il ne se remette pas du traumatisme.»
Des lettres de menace«Le malheur de mon fils, c’est qu’il se débrouille très bien en anglais et adorait discuter avec les soldats américains dans la rue», explique le père, Oussama Ahmed. Et puis, à travers l’enfant, c’est les parents qu’on cherchait à punir. «Nous recevions des lettres de menace. Je compte parmi les officiers qui ont accepté de travailler dans la nouvelle armée irakienne. Je suis l’un des ingénieurs chargés de l’entretien de nos avions américains. Alors je vis la semaine à l’aéroport militaire et je rejoins ma famille au Kurdistan lors des congés.» Sa femme, elle aussi, est une cible. «J’ai filmé la toute première conférence de presse de Paul Bremer. J’étais si heureuse, si pleine d’espoir pour mon pays! J’ai perdu deux frères du temps de Saddam. L’un est mort en prison, le second durant la guerre contre l’Iran. Et un troisième est devenu fou après avoir été torturé. Le raïs n’aimait pas les chi’ites.»
Violences entre confessionsPourtant, au moment de fuir la maison familiale située dans le quartier de Doha, il n’a pas même été question de chercher refuge au sud, en territoire chi’ite. «Nous ne sommes pas croyants», explique sobrement Oussama Ahmed. «Et pas sectaires non plus. C’est un voisin sunnite qui garde notre maison à Bagdad.» Elle n’est pas sectaire non plus, Zahraa. De confession chi’ite, elle s’est réfugiée avec son mari sunnite et leurs huit enfants à Erbil, capitale du Kurdistan irakien. Le couple arabe tente d’y survivre, tant bien que mal, avec un boulot de réparateur de machines à laver. Et surtout, grâce à l’aide des voisins kurdes. «Nous n’avons rien emmené en quittant notre maison de Diala. Une lettre de menace nous intimait l’ordre de quitter immédiatement les lieux. Nous étions terrorisés. Nous avons vu trop d’attentats, trop de meurtres dans la rue, devant les yeux de nos enfants.» Soudain, la colère s’efface. Zahraa ne parvient pas à retenir ses larmes. «Ma mère est encore là-bas, à Diala, très malade. Et je ne peux rien pour elle…» Yasin Ahmed, lui, ne songe même pas à retourner à Bagdad. «Pourquoi faire! Tous mes proches sont partis. En Syrie, en Jordanie…». Pourtant, là où vivait cette famille arabe sunnite, la plupart des habitants étaient de cette même confession. «Mais vous n’imaginez pas le degré de violence entre milices chi’ites et sunnites. Des gens entrent chez vous et vous abattent, juste comme ça. Nous avons préféré partir, pour nos six enfants. J’ai choisi le Kurdistan. Parce qu’ainsi, nous restons en Irak. Et puis, c’est moins cher».
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vu du sud
L'exode irakien
L'ampleur des violences en Irak a contraint 4 millions d'Irakiens à l'exil. La moitié a trouvé refuge en Jordanie et en Syrie. Le reste vit en plein désert, subissant souvent la misère. "Bagdad est devenu un champ de ruines aux mains des mafias et des milices religieuses".
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vu du sud
L'Observatoire de l'asile publie ses premiers constats :: lecourrier :: Un quotidien suisse d'information et d'opinion
Lire cet article dans le
courrier
Créé pour surveiller l'application du droit des migrants, l'Observatoire genevois épingle déjà quelques pratiques de la Confédération.
courrier
Créé pour surveiller l'application du droit des migrants, l'Observatoire genevois épingle déjà quelques pratiques de la Confédération.
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racisme
Pour être efficace, un contrat d'intégration doit donner un signal d'accueil au migrant
LIre cet article de Sylvie Arsever dans Le Temps - Suisse
C'est désormais le maître mot du débat sur les migrations: l'intégration, dûment formalisée par un contrat, est la solution prônée de toutes parts. Mais que faut-il exactement entendre par là? L'avis d'un spécialiste.
C'est désormais le maître mot du débat sur les migrations: l'intégration, dûment formalisée par un contrat, est la solution prônée de toutes parts. Mais que faut-il exactement entendre par là? L'avis d'un spécialiste.
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Intégration
Une désinformation franco-suisse -
Lire le communiqué du Une Front National - Jean-Marie Le Pen
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Europe
Quand Le Pen prend Ch.Blocher en modèe
tsr.ch - Info -
Le candidat de l'extrême droite française à l'élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen, a déclaré mercredi que certaines mesures sur l'immigration qu'il propose étaient comparables à celles mises en place en Suisse.
Le candidat de l'extrême droite française à l'élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen, a déclaré mercredi que certaines mesures sur l'immigration qu'il propose étaient comparables à celles mises en place en Suisse.
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Europe
Immigration, les ambiguités d'une notion devenue meurtrière en Europe
LIre ce long article de Cheikh Tidiane Diop dans le quotidien Sud de DakarallAfrica.com:
Halte aux clichés sur les étrangers!
Lire cet article de Valérie de Graffenried dans Le Temps - Eclairages
DISCRIMINATIONS. Journaliste et écrivain ivoirien, Innocent Naki dénonce, dans un livre qui sort aujourd'hui en librairie, la façon dont les médias traitent des étrangers dans les faits divers. Sans ménager la chèvre ni le chou.
DISCRIMINATIONS. Journaliste et écrivain ivoirien, Innocent Naki dénonce, dans un livre qui sort aujourd'hui en librairie, la façon dont les médias traitent des étrangers dans les faits divers. Sans ménager la chèvre ni le chou.
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samedi 7 avril 2007
Une trouvaille qui laisse songeur
Un courrier de lecteur paru dans 24 Heures
NOËL À L’ÉCOLE
La dernière trouvaille de l’UDC (qui pourrait se rebaptiser Union démocratique chrétienne?) concernant le Noël obligatoire à l’école me laisse songeur.
A l’heure où tout n’est qu’interdictions ou obligations… Lorsqu’il s’agit de suivre des lois, d’accord. Mais lorsqu’il s’agit tout simplement de rapport entre les êtres humains, alors là non, je ne suis plus d’accord. C’est avec ce genre de comportement imposé par des êtres humains à d’autres êtres humains que l’on crée l’incompréhension et le manque de tolérance, tares de notre époque qui nous conduisent irrémédiablement à la confrontation au lieu de la Paix. Une Paix prônée par toutes les religions et leurs représentants, ces derniers oubliant souvent leurs textes sacrés lorsqu’il s’agit de faire du prosélytisme ou d’affirmer que leur religion est supérieure aux autres!
Plutôt que d’imposer telle ou telle fête religieuse à l’école, je propose que tous les enfants puissent parler, présenter ou faire vivre leurs propres fêtes religieuses à leurs camarades de classe. Je rêve peut-être, mais si Isabelle et Christian, Esther et David, Leila et Waleed, Achara et Samten et les autres apprennent à fêter ensemble la naissance du Christ, le Nouvel-An juif, la fin du ramadan ou la naissance de Bouddha, certainement qu’arrivés à l’âge «bête» des adultes ils montreront un peu plus de compréhension et de tolérance les uns envers les autres. Un voeu pieu qui, s’il se réalise, permettra à nos politiques de se consacrer à des thèmes plus productifs et porteurs d’avenir
Jean-Luc Ecuyer, Chernex
mardi 3 avril 2007
Recul de l'aide suisse au développement
La Suisse a consacré en 2006 un peu plus de 2 milliards de francs à l'aide aux pays en développement. Selon l'OCDE, c'est 7% de moins que l'année précédente. La somme consacrée par la Confédération aux pays les plus pauvres de la planète représente 0,39% du revenu national brut (RNB). En 2005, la Suisse avait débloqué 044% de son RNB.
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