Quelque 500 personnes ont entamé hier, en Bosnie, une marche de trois jours pour commémorer les massacres de Srebrenica.
«Je suis vidée, dégoûtée», s'exclame Edina Silkic, devant le jardin d'une maison détruite. «Trois cent Bosniaques ont été retrouvés morts dans ce charnier! Leurs cadavres ont été décapités, broyés. Les Serbes ont voulu nier leur existence jusque dans la mort. Qui sont ces gens pour avoir commis ce crime?»
Cette Bosniaque venue de Suisse fait partie des 500 marcheurs (on en attendait toutefois bien plus) effectuant à rebours, dix ans après le génocide de Srebrenica, le chemin emprunté dans leur fuite par 15000 Srébréniciens (la plupart civils). Bombardés, mitraillés par les Tchetniks (paramilitaires), seules 6000 personnes ont échappé à l'hécatombe, trouvant refuge à Tuzla. «Ça remue en moi, je pense à mon papa», confie Edina, en retenant ses sanglots. Depuis le génocide, elle n'a plus eu de ses nouvelles.
Partie tôt de Caparde, près de Tuzla, la colonne de pèlerins (dont des dizaines d'internationaux) a entamé la première étape du voyage, qui s'achèvera dimanche à Potocari. Le parcours, parfois accidenté, a été organisé par un comité réuni autour de la mairie de Srebrenica.
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