Neuf conseillères nationales ont achevé samedi un voyage en Bosnie auprès des veuves de Srebrenica, 10 ans après le massacre. Elles se sont élevées contre les renvois sous contrainte de requérants bosniaques.
Sur place, tous les interlocuteurs des domaines médical et psychosocial sont unanimes pour dire qu'ils sont submergés par l'ampleur de la tâche, écrivent les neuf parlementaires dans un communiqué. "Dans ces conditions, la prise en charge ou le suivi de réfugiés de retour de l'étranger leur semble impossible", notent-elles.
Les parlementaires ont également été sensibles à la situation "extrêmememt précaire" des réfugiés. Interrogée, la conseillère nationale Chiara Simoneschi (PDC/TI) s'est déclarée critique sur des renvois de réfugiés sans perspective d'emploi: "S'il n'y a pas de possibilité de trouver un métier, je me demande pourquoi les renvoyer", a-t-elle dit.
La délégation a visité à Tuzla le projet "Vive Zene" qu'elle soutient. Cette ONG est spécialisée dans la thérapie des femmes traumatisées par la guerre ou la violence intra-familiale. Les neuf femmes ont ensuite visité un camp de réfugiés et d'autres ONG actives dans l'aide sociale et psychologique.
Un film sur trois femmes de "Vive Zene" doit être projeté fin septembre sur les écrans romands et alémaniques. "Nous pourrions l'utiliser comme matériel pédagogique dans les écoles", a estimé Mme Simoneschi.
Les neuf "marraines" de "Vive Zene" ont effectué le voyage à leur frais. La délégation était notamment formée de Marlyse Dormond (PS/VD), Anne-Catherine Ménétrey-Savary (Verts/VD) et Marianne Huguenin (POP/VD), Maria Roth-Bernasconi (PS/GE), Cécile Bühlmann (Verts/LU), Ruth-Gaby Vermot (PS/BE) et Jacqueline Fehr (PS/ZH), Chiara Simoneschi (PDC/TI).
Communiqué de l'ats
Lire l'article du 5 juillet dernier dans la Liberté.
Voir aussi :
La question de Marianne Huguenin à Christophe Blocher du 13 juin 2005 concernant le coût de l'interdiction de travail des requérants déboutés.
Et la motion fédérale du 16 juin de Marianne Huguenin demandant la régularisation des travailleurs sans papier.
Et l'interpellation du 16 mars 2005 de Marianne Huguenin concernant le retour en Suisse de jeunes Chiliens nés ou ayant grandi en Suisse (dont des jeunes ayant vécu à Payerne). La réponse du Conseil fédéral du 18 mai 2005 est un parfait exemple de la gestion fédérale tatillonne de la question de l'asile en Suisse.
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