«C'est la réforme Sarkozy, en pire», déplorent les associations de défense des étrangers. Une double méthode très sélective distinguant les bons des mauvais étrangers, les demandeurs d'asile méritants de ceux qui ne le sont pas. «La révision partielle de la loi sur l'asile vise à préserver la tradition humanitaire de la Suisse tout en empêchant les abus», a martelé le ministre de la Justice et de la Police, Christoph Blocher, par ailleurs homme fort de l'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste), devenue en 2003 le premier parti de Suisse avec un programme largement axé sur les abus du droit d'asile. Avec le soutien de groupes très actifs, l'homme fort du populisme helvétique mène subtilement campagne depuis des mois, montant en épingle chaque fait-divers, attisant la peur de l'étranger venu hors des frontières d'une Europe à laquelle la Suisse n'a toujours pas adhéré et qu'une partie de la population continue d'observer avec scepticisme. Sur ses 7,3 millions d'habitants, la Suisse compte plus de 21 % d'étrangers. Le pays a reçu, l'an dernier, près de 19 000 demandes d'asile, soit le chiffre le plus bas depuis près de vingt ans.
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