La LEtr et la LAsi ont passé. La lutte contre le racisme continue. Le 24 septembre, une majorité de citoyen-ne-s a accepté les nouvelles lois sur les étrangers et sur l’asile. Cette majorité est hétérogène. Elle regroupe un patchwork de sensibilités. La plupart ont suivi les autorités pour lesquelles ces textes respectent la tradition humanitaire suisse; beaucoup ont exprimé des craintes attisées par certains médias et des politiciens populistes; certains y ont vu l’occasion de témoigner leur ressentiment; un petit nombre seulement a affiché des positions ouvertement racistes. Les adversaires de ces deux lois forment la plus forte minorité Car ils estiment que ces lois menacent le droit humanitaire. Or, beaucoup de leurs partisans sont eux aussi attachés au droit humanitaire. Une majorité, respectueuse de ce droit, s’est donc divisée à l’occasion de ce vote. Les autorités ne devraient-elles pas rassurer l’opinion publique et montrer que le droit humanitaire est intact? Et comment mieux le faire sinon en prenant l’engagement de ne pas commettre de discrimination raciale? Les autorités peuvent-elles toutefois prendre cet engagement? Le 15 mai 1991, le Conseil fédéral présentait le Rapport sur la politique à l’égard des étrangers et des réfugiés. Ce rapport justifiait la politique des cercles et refusait d’attribuer des autorisations de séjour aux ressortissants des pays qui n’ont pas les idées européennes
(au sens large). Le 9 mars 1993, les Chambres fédérales décidaient que la Suisse signerait la Convention internationale contre le racisme mais avec une réserve. Elle ne s’engagerait pas à ne pas commettre de discrimination raciale. Cette réserve ne contredit-elle pas le droit humanitaire? Dans son Rapport explicatif de juin 2000 le Conseil fédéral a clairement exprimé qu'il attendait du changement législatif voté aujourd’hui, le renforcement de la légitimation politique de la réglementation sur les étrangers. Le vote de ce week end renforce la tradition discriminatoire et xénophobe qui porte cette réglementation depuis 89 ans. En pleine évolution, notre société doit refuser la régression du droit En 1938, les Juifs étaient indésirables en Suisse. Pour les repérer à la frontière, nos autorités avaient obtenu des nazis qu’ils apposent un signe distinctif, le fameux tampon «J». Cette politique fut déplorée en 1995. Les autorités n’ont-elles pas reçu aujourd’hui le pouvoir de discriminer les gens selon leur nationalité? Des ressortissants du monde entier concourent au bien-être de notre pays et dynamisent une société confrontée aux problèmes de notre temps: les inégalités de développement, la sauvegarde de la nature, la justice pour tous. ACOR SOS Racisme contribue au renforcement du tissu social et au
dialogue qui fait évoluer les mentalités. Elle s’engage en faveur de cette évolution.
ACOR SOS Racisme, 24 septembre 2006
Pour information: Karl Grünberg, Secrétaire général, 079 771 68 47
1 commentaire:
Ok, j'ai compris, tu viens de partout aux Etats-Unis, tu as un nombre variable d'enfants dont un est toujours adopté, tu as des animaux que tu aimes/adores beaucoup et tu essaies de leur donner le meilleur, et ta langue maternelle est le chinois/portugais/espagnol/coréen/vietnamien.
Tes messages sont directement classé spam, c'est pas la peine. Je ne sais pas ce que tu veux, mais c'est pas la peine d'insister.
I repeat for you: stop with your messages, they are immediately identified as spams. Thank you for your comprehension, Arthru (!!?)
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