mardi 18 janvier 2011

Le HCR s'alarme du renvoi par la Suède de 25 Irakiens dans leur pays

Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est dit "très préoccupé" mardi par le projet de la Suède d'expulser 25 Irakiens à Bagdad mercredi malgré les problèmes d'insécurité qui les attendent dans leur pays d'origine.

Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est dit "très préoccupé" mardi par le projet de la Suède d'expulser 25 Irakiens à Bagdad mercredi malgré les problèmes d'insécurité qui les attendent dans leur pays d'origine. "Le HCR est très préoccupé par le fait que la Suède projette de renvoyer 25 Irakiens à Bagdad demain", a expliqué une porte-parole du HCR à Genève, Melissa Fleming lors d'un point de presse. "D'après ce que nous savons, une partie de ceux qui doivent rentrer appartiennent à des groupes religieux et ethniques, cibles de violences en Irak", a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé qu'un Chrétien irakien avait été expulsé en octobre dans son pays par les autorités suédoises qui sont finalement en train d'accepter sa réadmission en raison d'attaques subies dans son pays. Elle a également estimé que ces personnes avaient droit à une protection en tant que réfugiés, mais aussi en raison de la détérioration des conditions de vie des minorités en Irak.

Les violences contre ces minorités se sont intensifiées récemment en Irak, visant plus particulièrement les Chrétiens. "Nous sommes perturbés par le fait que nos recommandations, notamment sur la situation des minorités en Irak, ne sont pas suffisamment prises en compte par la Suède qui reprend des décisions négatives comme celles prises en 2008 et 2009", a insisté Mme Fleming.

Les autorités suédoises ont annoncé mardi l'arrestation de 70 personnes lors d'une manifestation contre des expulsions d'Irakiens près de la ville de Göteborg (sud-ouest de la Suède). Le HCR a, à de nombreuses reprises ces dernières années, appelé le Royaume-Uni et les pays nordiques à ne pas renvoyer d'Irakiens dans le centre du pays en raison des violences qui y font rage.

AFP

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